Licence ES - UE 45. 3. C - CM L’entraînement en pratique Le processus d’entraînement Bases du processus d’entraînement Quelles séances ? –Comment transférer les principes (voir CM R. Candau) de l’entraînement, du papier au terrain Analyse de l’activité et principe d’entraînement Structure de l’entraînement Individualisation L’entraînement en pratique (2°partie) Claire MORANA 1 2 I - Pourquoi différentes allures ? PLAN 1. Allures à imposer par la vitesse I - Pourquoi différentes allures ? 1. Allure – Vitesse - FC 2. 3 zones prioritaires 3. Amélioration VO2max Athlétisme, Natation Cas du patinage, cyclisme, ski nordique, etc. II - Allures en pratique : les séances clés – PB : variations des conditions environnementales (température, % humidité, vent), profil de terrain à prendre à compte 1. L’endurance fondamentale 2. Le travail au seuil 3. L’intermittent III – La musculation (pour l’endurance ?) IV – L’entraînement de force en pratique, c’est quoi ? V – Conception d’un programme d’entraînement en force – les principes – Des repères sont utilisables pour déterminer les allures d’entraînement : fréquence cardiaque (FC) et propres sensations (RPE) 3 Intensité de l’effort perçue = RPE échelle de Borg (de 6 à 20 points) 4 Allures activités d’endurance Généralement trois allures principales dans l’entraînement : Et estimation du temps limite 5 1. 2. 3. 4. Endurance fondamentale Vitesse autour du seuil anaérobie Puissance maximale aérobie (PMA) + des intensités pour développer les qualités de vitesse pure (sprint) et de puissance anaérobie lactique 6 1 Comment « calibrer » ces allures? Utiliser une échelle de fréquences cardiaques Échelle déterminée en fonction des FC maximum et de repos selon la formule de Karvonen : FCcible = [(FCmax – FCrepos) x % travail désiré] + FCrepos Quelle formule choisir ? Formule complexe ≠ %FCmax (plus simple) Exemple : Athlète avec FCmax 190 bpm et Fcrepos de 50 bpm ; Comment s’entraîner à 60% de ses possibilités (PMA)? 2 choix : – [(190-50) x 60/100]+50 = 134 bpm (formule Karvonen) – 190 x 60/100 = 114 bpm (formule %FCmax) 7 8 Choix d’une seule méthode Détermination de FCmax Différence de 20 bpm entre les 2 méthodes ! Méthode de Karvonen : plus proche de l’intensité recherchée, c-à-d % choisi correspond mieux au % réel de PMA (Swain et coll., 1994) Principe Méthode Karvonen : tient compte de la FC de repos pour déterminer les allures d’entraînement Intensités calculées uniquement sur la base de la FC de réserve (FCmax-FCrepos) Utiliser le %FCmax amène l’athlète à s’entraîner trop lentement !! 9 Déterminée génétiquement Formule « approximative » 220 – âge ; variations ± 10 bpm à tous les âges ! Et femme FC plus élevée Connaissance avec exactitude des FCmax via la mesure sur le terrain. Pour un individu donné, FCmax dépend notamment de la masse musculaire engagée dans l’activité…mais Pas uniquement ! car plus élevée en course / cyclisme alors que la masse musculaire est ≅ 10 Détermination de FCmax Moyens de mesure de FCmax FCmax à mesurer dans chaque activité pratiquée pour les séances d’entraînement dites par intervalles ; Pour développer l’endurance fondamentale, approximation grossière suffisante 11 Mesure FCmax : utiliser un cardiofréquencemètre ou dans le cas contraire : pulsations au poignet à la fin pendant 10 sec ; si entre deux battements, ajout de +0,5 bpm (ex : (30 + 0,5) x 6 = 183 bpm) >> recommencer le test 2/3 jours après pour vérifier la validité 12 2 Détermination de FCrepos "# $ $ % $$ $ % FCrepos à mesurer après une bonne nuit de sommeil ponctuée d’un réveil sans alarme ; restez allongé quelques minutes puis mesure au poignet pendant 30 sec ou 1 minute Valeur à vérifier sur 2, 3 jours Valeurs extrêmes : 30 bpm ….19 bpm ! (Chignon, 1990) Lorsque + 10 bpm ! Surentraînement ? ! 13 2. Trois zones prioritaires 14 Allure 1 : adaptations « locales » 1) L’endurance fondamentale Nom de code : allure 1 Intensité : 55-70% VO2max Sensation : possibilité de discuter sans problème, pas d’essoufflement Allure 1 : base de la préparation physique ~fondations sur lesquelles viennent se construire le pic de forme (& de son maintien) Allure 1 : adaptations locales ↑ densité mitochondriale et capillaire, ↑ teneur en myoglobine, ↑enzymes de la voie aérobie Amélioration de la capacité à mobiliser les acides gras > permet une économie du glycogène musculaire (Newsholme et coll., 1998) 15 16 &' Allure 1 : adaptations « locales » ( ↑ densité mitochondriale et capillaire, ↑ teneur en myoglobine, ↑enzymes de la voie aérobie Amélioration de la capacité à mobiliser les acides gras > permet une économie du glycogène musculaire (Newsholme et coll., 1998) SUBSTRATS 17 18 3 &' ( &' ( ) * ( ) +, - / 0 12 446.500 6 78.250 0,460 4252 0,023 420 0,076 5 $ '$ ' $ 1 ) + ) 23 $ $ $ +0 $ !' $ - '/ +,.- 19 &' ( 20 &' ! #$% &'() * + (%$( 2 , &$)% +' . / 0& %$ -* + (%$( &( & '() *" 7 % ' 1 2$ ($( %) )# &* )% +' . 2$ ($( / 0& '* ( " ! 3 1 15 3 16 4 '+% &( 7 21 4 5 / &' / 22 4 5 / &' / 2 2 *" 7 % ' &(%$8& ! : 2; ! $ ! %)$('& 2 ! ) 9 ADP + CP 2 ! $ -5 - #9$( . 20 mmoles / kg muscle Créatine P.Kinase ! ; < O2 ATP + Créatine ! Puissance élevée – courte durée (quelques secondes) Prolongation de l’exercice ! 2 ! ' Utilisation des hydrates de carbone et des lipides 23 4 % $ $ $ $ $ % 6 $$ ) = $(' 77 ) >>> 24 4 4 5 / &' / 4 5 / &' / 2 %' / )%'* ( 7/*$(' & &'? "89: $, +$ = ! 2" @ ; 2 $ '* &( < 2 %$ 2'+% ;<: &( & '() % ( %) * " 7 % ' $ " $ - ! $#($(' & * (' ' $(' & * Bon rendement : 1 Acide Gras libre → 138 ATP Processus développé dans les fibres I '* %$ 2'+% %' / )%'* Réserves de lipides +++ ( = #4 &' = ( " Epargne du glycogène 25 Exercice de puissance faible mais de longue durée ↑ ↓ $ 26 4 5 / &' / 4 5 / &' / ; A ! 4 ) > < ! % 6 ? ! A ! B < B ! ! 7/*$(' & '#'*'? $$ 1. L’utilisation accrue des hydrates de carbone induite par l’augmentation de l’intensité de l’exercice. (' ' $(' & $ $ @ $ $ capacité oxydative du muscle 1 $ &( & '() * 27 $ C 7 % ' 28 (Brooks et Mercier, 1994) 4 5 / &' / = '*'? Entraînement activité sympathique Recrutement fibres II 2. L’augmentation de l’oxydation des lipides induite par l’entraînement. # $ % 4 5 / &' / A ! < : B ! : * A ! < B ↑ &( & '() *" 7 % ' 1. Puissance d’exercice à partir de laquelle l’énergie provenant de l’utilisation des hydrates de carbone (oxydation, glycolyse, glycogénolyse) prédomine sur celle provenant de l’oxydation des lipides. 2. A partir du « Crossover Point » toute augmentation de puissance entraîne une augmentation de la production d’énergie en provenance de l’utilisation des hydrates de carbone et une baisse de celle provenant de l’oxydation des lipides. 29 - + @; 2; ! 2; 2; ! 2 - + &(%$8& % % % 2; $ &( A 30 5 4 5 / &' / Allure 1 1 A ! ( < $ % ! ) % ! % 6 (6 B . $$ $$ 6 +D 9 : E F G Toutes les adaptations précédentes améliorent l’endurance (Rusko, 1992), c-à-d la capacité à maintenir un effort à une intensité sous-maximale 6- ↑ oxydation lipides ↓ dépendance des hydrates de carbone 4 B(/ ( = / &' 7= ( C % 6 $ $ +H I 9 : E F G 6- Dépendance +++ des hydrates de carbone 31 32 ( 4 7 ' = ' ( &F 5 7( Trois zones prioritaires " ) )1 2) Le seuil anaérobie [ou seuil lactique] 6 % O<: $ $ P J Q<: E F G - $ !L $ )- : $- 3 H: EF G 6$ ) 6 7 H! $ + %C $ $ 6 N $ $ 3 %F G + 6 - 34 Trois zones prioritaires 3) La puissance maximale aérobie Nom de code : allure 3 Intensité : 90-100% VO2max Sensation : zone « rouge », le rythme respiratoire s’emballe, l’acidose musculaire monte rapidement et ne permet guère de durer plus de ~10 minutes Allure 3 : travaillé grâce à la forme d’entraînement intervalles training $ L M ) 77 + $ H $ 0 $ P M! P < GK $ %' / ) K 1 $ $ % (6 $ - % ) $ . GK °$ + $ - $, $ $ % 6 7A ) ! 6 $ 3 4 % J- $ ) + +H D K L M Nom de code : allure 2 Intensité : 80-90% VO2max Sensation : début de l’accélération du rythme respiratoire et du sentiment de difficultés Allure 2 : important pour les coureurs de longue distance où la capacité à repousser le SA est importante dans la performance : tenir le plus longtemps possible à cette vitesse critique 33 8K # $ $ Intensité où métabolisme anaérobie commence à fournir une part importante de l’énergie en complément du métabolisme aérobie. ( 4 7 ' = ' ( &F 5 7( + $ $ " - -K $ $ + RL M " $ 35 R- 36 6 3. Amélioration de VO2max (1) Amélioration de VO2max (2) Le temps passé à un débit cardiaque élevé conditionne l’amélioration de VO2max (Astrand et Rodahl, 1992), donc : Pour ↑ le temps : travail sous forme fractionné et non continu ! Ainsi on limite l’accumulation d’acide lactique dans les muscles. – Temps de maintien : 95-100% PMA ~7 – 12 min en continu ≠ périodes de 3-5 min avec récupération ~ = temps X 3 (effet recherché !) Astrand : exercices courts (30 sec, voire 15 sec) entrecoupés de récupération ~ permet aussi ↑VO2max ! Travail dit intermittent : recommandé pour les jeunes et pour tous en début de préparation physique. Entraînement fractionné à des intensités élevées : libération d’hormones anabolisantes : favorisent la reconstruction du muscle et élévation du métabolismes de base. 37 38 Autres types d’entraînement possibles Amélioration de VO2max (3) ! Erreur de croire que l’entraînement de la VO2max est d’autant plus bénéfique que l’intensité est élevée Effort à des vitesses ~PMA ou VMA mais rien ne sert de réaliser des efforts supra-maximaux Trois allures cibles + autres qualités : 1 - La vitesse : travail à base de sprints pour bonifier la coordination (valable pour tous)… plutôt qu’à travailler les aptitudes physiologiques qui sous-tendent la vitesse Séances utiles dans l’optique des départs et arrivées 39 Autres types d’entraînement possibles 40 Autres types d’entraînement possibles 2 – Le métabolisme anaérobie Pour développer le système tampon de l’organisme ; ex : ions bicarbonates HCO3Habituer ses muscles à fonctionner dans un environnement acide ; cas des coureurs de 400-800 m 41 3 – Entraînement à jeun Limites lors des épreuves de longue distance : stock de glycogène Si séance longue, ↑ utilisation des lipides à une vitesse donnée ; ! + on va vite, - les lipides peuvent participer à la fourniture énergétique Solution : séance > 1 h 30 pour vider les stocks pour obliger « ainsi » l’organisme à brûler les graisses : partir sur des stocks déjà déplétés (à jeun (matin avant le petit-déjeuner) 42 7 Autres types d’entraînement possibles II – Allures en pratique Les séances clés Séances à jeun : utilisées par les coureurs à pieds (Rousseau, 1995) ; séances longues sources de traumatismes Ca marche ? Observation d’une utilisation accrue des lipides pendant les séances à jeun : intérêt pour perdre du poids : OUI Augmentation de la capacité à utiliser les acides gras pas prouvée (Riché, 1998) ! ↑ consommation d’Ac Aminés & possible déficit 43 1 - L’endurance fondamentale (allure 1) Retour au calme : ≠ séances intenses avec récup. Active, séance à terminer « crescendo », c-à-d avec des accélérations sous la forme : – Lignes droites (appelé en athlé) : 15 s vitesse proche de celle du sprint, en étant relâché, avec 1 min en récup. active (faire 5 à 8 lignes) ; – Tempo : 1 à 3 séquences de 3 à 5 min à une intensité légèrement inférieure au seuil 45 anaérobie 1 - L’endurance fondamentale (allure 1) Échauffement : pratiquement inutile Corps de séance : – Allure vraiment lente (~55% VO2max) dès le début… en garder sous le pied, quitte à accélérer légèrement dans la deuxième moitié de la séance – Durée de séance : de 45 min pour les séances de récupération, jusqu’à 2 h 30 (3 h) pour les séances longues – Repère pour l’intensité : aucun problème pour discuter 44 2 – Le travail au seuil (allure 2) Échauffement : 15 à 20 min à allure 1 puis quelques accélérations pendant 1 à 2 min : se mettre en tête l’intensité de l’exercice (ni trop vite, ni trop faible) Corps de séance : – De 2 x 10 min à 3 x 15 min – Récupération entre les répétitions : 3 à 5 min actif (présente l’avantage d’accélérer l’élimination de l’acide lactique) – Terrain : vallonné en évitant les longues descentes et les cotes vraiment raides (intensité ++) – Repère pour l’intensité : essoufflement mais sans détresse respiratoire, la vitesse ne diminue pas en fin de séance Retour au calme : 20 à 30 min à allure 1 3b – Les intervalles aérobies (allure 3) 3a – L’intermittent (allure 3) Échauffement : 20 à 30 min à allure 1 Corps de séance : – 2 x 6 x (30 sec à allure 3, 30 sec lent)…. à 3 x 10 x (30 sec à allure 3, 30 sec lent) ; entre ajout de qq répétitions 2 x 10 puis 3 x 8, – Récupération entre les répétitions : 3 à 5 min – Terrain : plat ou montant. Évitez les longues descentes – Repère pour l’intensité : à la fin de la 4°répétition, FC doit approcher la valeur cible (formule Karvonen) Retour au calme : 20 à 30 min à allure 1 Échauffement : 30 min à allure 1 puis quelques accélérations de 30 sec à allure 3 Corps de séance : – De 5 x 3 min à 8 x 5 min, – Récupération entre les répétitions : même durée que l’effort (ou légèrement plus court) – Terrain : plat montant ou montée (organisation sous la forme d’aller-retour). – Repère pour l’intensité : à la fin de la 2°répétition, FC ne doit pas être < de plus de 10 bpm de FCmax. Arrêt de la séance quand on ne peut plus réaliser la même distance pendant la répétition (on parle de décrochage) 8 3b – Les intervalles aérobies (allure 3) ! % & * &( $ Corps de séance : !! Travail similaire : moins précis mais moins lassant : forme dite intervalles naturels : on accélère dans les montées et les plats montants et on récupère dans les descentes et sur le plat Retour au calme : 20 à 30 min à allure 1 (%$D$' 7 $'% &(%'? 50 # $ 6 $$ % 6 S T % $$ $ Ligne Z rompue A $ $ $ 6 $ Avant Après marathon 51 52 # $ $ 1 O< +H 8<: $ A - + $ ) $ ) - DommagesDOMS musculaires # 6 5 4 3 2 1 0 pre 24 48 72 intervalle de temps 53 54 9 : E $ #F 3 " $ $ $ @ 6$ ) 8Q Q < - 6$ 2 ) ) % ! ) # & 6$ 1 %A $ A $ +3 $ 3 $ 6 1 $ K U 8G D ; ! & $ % $ ! ) $ $ 1 6 $$ 55 II – Allures en pratique 56 4 – Les intervalles anaérobies Mais aussi Corps de séance : – Terrain : forte montée (organisation sous forme d’aller-retour) – Repères pour l’intensité : « à bloc ! » ; grande motivation ! Retour au calme : 30 min à allure 1 4 – Les intervalles anaérobies Échauffement : 30 min à allure 1 puis quelques accélérations de 30 sec à allure 3 Corps de séance : – 4 à 8 x 1 min à vitesse maximum – Récupération entre les répétitions : 5 min 57 58 III – Et la musculation ? 5 – La vitesse Échauffement : 30 min à allure 1 Corps de la séance : 3-1 Passage obligé ou labeur nuisible à la performance ? Doit-on faire de la musculation même pour des activités d’endurance ? – De 1 x 6 x 10 sec à 2 x 10 x 15 sec en sprint – Récupération entre les répétitions : 1 min à 1 min 30 – Terrain : varié ; facteurs techniques Retour au calme : 10 min à allure 1 Type séance en fin de séance longue pour apprendre à rester « coordonné avec des muscles fatigués » 59 – Point de vue physiologique : muscles hétérogène car composé de fibres différentes : – Certaines ont la capacité de se contracter rapidement, sont puissantes mais se fatiguent très vite (F II, blanches) – Propriétés inverses (F I, rouges car myoglobine) Entraînement en force suspecté de transformer une partie des fibres lentes en rapides = pas l’idéal pour 60 tous ! … Controverse 10 Accord sur le fait que les fibres rapides augmentent la section transversale du muscle (hypertrophie) avec un entraînement de musculation Pb pour certains compétiteurs en endurance si prise de masse corporelle ; ↑ distance de l’O2 dans les muscles pour passer du sang aux mitochondries ; musculation lourde entraîne une ↓ de la densité des mitochondries (Lüthi et coll., 1986) ; idem pour les capillaires encore au détriment de la distance sang-mitochondrie. Musculation ou non pour les athlètes d’endurance ? Il y a musculation & musculation Important de prendre en compte ce point ; quelques principes permettent d’optimiser un programme de musculation : 1. 2. La progressivité, principe général de l’entraînement, encore plus critique en musculation, surtout pour les charges lourdes ; En pratique : commencer poids légers pour geste juste, pas de surcharge, sans douleurs articulaires ou tendineuses ; échauffement général puis spécifique Les étirements et l’hydratation : important ! 3-2 Musculation orientée et spécifique Comment différencier les exercices? La différenciation entre un exercice de musculation générale, orientée et spécifique peut se faire en comparant l’exercice au geste de compétition à partir de 6 critères : 1. Mode de contraction : est-ce une contraction concentrique, excentrique, isométrique, pliométrique ? 2. Vitesse de contraction : la vitesse gestuelle est-elle >, < ou = à celle du geste sportif 3. Charge : la résistance est-elle >, < ou proche de celle rencontrée dans l’activité ? 4. Secteur angulaire balayé : mêmes angles ? Ca marche ! OUI pour la musculation, même pour les athlètes d’endurance. Pour connaître l’effet possible d’un prg de musculation : ↓ 30% l’entr. en endurance pour le remplacer par un entr. de force. Au bout de 6 sem, pas de ↓ des perf aérobies alors que la Puissance musculaire ↑ Pour des cyclistes avec entr. de force, ↑ des performances malgré une ~de VO2max Les raisons ? Du côté du recrutement des fibres et d’une amélioration de la circulation sanguine locale Ex : chez des skieurs de fond : + gde perf pour ceux qui ont la VO2max la + haute, mais aussi pour la force du quadriceps et du haut de corps la + élevée 3. 4. 5. La musculation peut être un plus à l’entraînement : n’est pas une recette miracle Ne se substitue pas à l’entraînement aérobie pour les sports d’endurance Le transfert de la force générale à la force utilisée dans le mouvement à prendre en compte ; musculation générale (salle) vers musculation spécifique (sur terrain sportif de l’activité) L’hypertrophie est à maîtriser (sauf si désirée) car la pesanteur est l’ennemi n°1 pour certaines APS (en endurance) – dépend aussi des masses musculaires (mbre inf / mbre sup) Classification des contractions musculaires Variation Ancienne appellation Nouvelle appellation Tension sans avec isotonique anisotonique Vitesse sans avec isocinétique anisocinétique Longueur sans avec + - isométrique isotonique excentrique concentrique Isométrique anisométrique excentr. / pliométrique concentr. / miométrique 66 11 5. 6. IV – L’entraînement de force en pratique, c’est quoi ? Posture : est-on en position verticale, assisse, couchée? Unilatéral ou bilatéral : exercice sur une jambe (alternativement), sur deux (simultanément) Classification des exercices en spécifique (un critère se distingue de l’activité), orienté (2 ou 3 critères différents) ou général (tous les autres exercices). Exemple : propulsion avec les mbre sup en ski Développé-couché lourd en exercice général : vitesse de contraction, charge, posture ≠ poussée de bâtons ! " # $ # * ! ! )( 69 " , # * ! - ! '( ! 70 ! # ! # . /0 ! % - ! & 1! + - % ! # ! $ * * ! ! & $ # 2 # 71 72 12 3 4 1 4 2 2 * " " ! 5 6 $ ! # ! 73 " 74 7$ - $ ! - ; @ 0 2 ; ; $ $ 8 $ - ! ! ! 59 $ 8 ! @ # ! ! , # 4 ! : ; <==5 2 ! ! ! A ((5 )' > ?) ! ! ! ! @ 75 ! # @ 76 Equilibre musculaire Entraînement de la force pour parvenir et maintenir une musculature équilibrée: # – entraîner tous les groupes de muscles – exécution dynamique lent ou statique (musculature du tronc) – charge moyenne avec 50 – 70% de la force maximale – 15 – 20 répétitions – 2 – 3 séries (pas de pause entre les séries) – minimum 1x par semaine ! ! ! A # ! ! ! 77 78 13 Critères pour l’entraînement en circuit Systématique lors des entraînements en circuit 1. 2. 3. 4. 5. Exercices pour les bras et les épaules Exercices pour le dos Exercices pour les muscles du ventre Exercices pour les jambes et les hanches Exercices combinés pour le corps dans son ensemble Champ d' application musculation générale ou locale endurance générale ou locale (anaérobie) Choix des exercices exercices simples exercices connus exercices clairement définis Intensité de faible à très forte (selon l’objectif) Effort durée/ conditions cadre changement constant des groupes de muscles Effort : récupération 1:1 à 2:1 selon l’objectif Méthode indication la musique, ça aide effort adapté au niveau enchaînement clair feuilles de poste La La combinaison combinaison des des exercices exercices varie varie en en fonction effet 79 l' fonction de de l’OBJECTIF l’OBJECTIF visé visé et et de de l' effet recherché recherché par par l’ENTRAÎNEMENT l’ENTRAÎNEMENT 80 Capacités physiques V – Conception d’un programme d’entraînement en force – les principes les s nc e Pu iss a e ss up ple ce ta n e ns orc Co la f de So Appareil locomoteur Os, articulations, muscles, tendons mouvement u So e Force Progression : élément essentiel Vitesse Système nerveux Cerveau, nerfs émissions (impulsion) et informations en retour (contrôle) action Composants de la force Constance de la vitesse Souplesse Endurance Métabolisme Poumons, apport de O2 (échange de gaz), cœur, système cardiovasculaire, cellules musculaires énergie Définitions Force Force maximale La force maximale représente la résistance maximale qu'un Puissance Puissance, c’est la capacité de développer le plus de force possible, muscle peut produire 1 1 Force explosive dans un court terme avec une résistance moyenne – Force de départ, c’est la force jusqu’à 30 millisecondes après le début du mouvement. – Force explosive, c’est le développement de la force par unité de temps dans la partie la plus verticale de la courbe de la force. 2 – Force de départ 2 – Force explosive Impulsion de la force Temps Constance de la force 83 Force explosive, c’est la capacité de produire une force importante dans un cycle d' étirement et de raccourcissement. (par exemple: suite de sauts de haies) Endurance, c’est la capacité de résister le plus longtemps possible et de ne pas produire de symptôme de fatigue sur de longue période de charge 84 14 Méthode d’entraînement de Application la force Principe d’entraînement Répétition Charges en % Force maximale – coordination intramusculaire – section musculaire Puissance Endurance 1–5 6 – 12 10 – 15 20 – 60 85 70 30 30 dynamique lent (sur appareil de musculation) Force maximale – section musculaire Endurance 8 – 12 10 – 20 50 – 70 30 – 50 dynamique en freinage (méthode négative) Force maximale – coordination intramusculaire Puissance 1–5 6 – 10 >100 60 – 90 Statique (bien approprié par exemple: pour le maintien de la musculature) Force maximale – coordination intramusculaire – section musculaire Endurance 3 – 5 sec 6 – 10 sec 30 – 120 sec 90 – 100 70 – 90 30 – 50 dynamique rapide Charge continuelle REACTION D’ADAPTATION Système organique système nerveux Hormone Psychisme Appareil locomoteur Métabolisme AUGMENTATION de la performance sportive 86 Surcompensation C’est important de s’entraîner régulièrement et continuellement. dd’’e enn ttrra aîîn nee m m eenn tt La performance diminue si les stimulations font défaut ou sont insuffisantes. Capacités de la performance sportive ENTRAÎNEMENT – 100 – 85 – 60 – 50 Durée Capacités de la performance sportive SStt iim m uull aatti ioo nn Méthode d’entraînement de la force Augmentation Augmentation des des performances performances Durée Ré gé né ra t io n Fat igu e 87 Entraînement optimal Moment idéale pour l’entraînement suivant 88 Baisse de la performance niveau de performance niveau de performance + + Temps Stimuli optimal d' entraînement adapté au niveau de performance 89 Temps Stimuli d' entraînement trop hâtif. Le corps ne s’est pas encore régénéré. 90 15 Charge croissante Principes Si la charge de l’entraînement reste la même sur une longue période, il n’y a pas d’augmentation de la performance. En plus la motivation diminue. Spécificité - spécifique au groupe musculaire que vous voulez entraîner Surcharge – charge de travail plus grande que la normale (au moins 60% de CMV pour la force ; 30% CMV pour l’endurance) Progression – doit périodiquement augmenter le volume d’entraînement La solution: Une augmentation progressive de la charge Charge Période d’entraînement 91 Volume vs. Intensité 92 Séries Volume – quantité totale de poids soulevé lors de la séance S’entraîner en volume en premier puis en intensité Commencer avec 1 série Gain optimal avec >3 Progresser vers 5-6 Repos 1-2 minutes si votre but est une combinaison de force/endurance ; 5 minutes si votre but est la force 93 Fréquence 94 Ordre Commencer avec 1 jour/semaine 2-3 jours / semaine - optimal Progresser vers 5-6 jours/semaine (body builders) 48 heures entre les séances exceptés si 5-6 jours/semaine – alterner les groupes musculaires qui travaillent) 95 Au moins 1 série pour chaque groupe musculaire majeur Débuter des exercices pluri-articulaires pour les groupes musculaires importants (hanche, cuisse, lombaire) Continuer avec des exercices monoarticulaires pour des groupes musculaires plus petits (bras) 96 16 Pluri- vs. mono-articulaire Les grandes lignes Multi-articulations Entraînement en résistance Isocinétique Force – squats – Presses – 2-15 réps – 3 séries – 24-180 degrés/seconde – 3-5 jours/semaine – Période de 6 semaine ou plus Mono-articulation – biceps – triceps 97 98 Les grandes lignes Isocinétique Endurance – Reps jusqu’à fatigue – 1 série – >180 degrés/seconde – 3-5 jours/semaine – Période de 6 semaine ou plus 99 17