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Contact : Emilie Le Borgne
Adresse : 5 Place du Commerce
44000 NANTES
Tél. : 06 80 38 92 98
Compagnie le Cygne
Adresse : 52 RUE GABRIEL PERI C 61
94 200 IVRY SUR SEINE
Tél. : 06 11 02 14 34
n° siret : 37 93 86 41 00 00 11
Création théâtrale
Mise en scène : Emilie Le Borgne
Portrait d’E.
E. E. E.
E .E. E.
LE PROJET
ERZSEBET
constitution du projet et de l’équipe
Après m’être documentée sur les différentes adaptations théâtrales de l’histoire d’Erzsebet
Báthory, je me suis aperçue que la plupart des auteurs cherchaient plus à proposer une interprétation
des actes commis par elle qu’à aborder l’ambiguïté du personnage à proprement parler. C’est la raison
pour laquelle j’ai eu l’envie de travailler en collaboration avec un auteur dramatique sur cet aspect plus
précis.
Suzanne Guillemin est une jeune auteur sortant de la formation en écriture de l’Ensatt, dont les sujets
de prédilection tournent autour du fait divers et de la force d’attraction de la violence. Je lui ai proposé
d’écrire une pièce sur Erzsebet, dans l’idée d’aboutir à un spectacle qui soit le résultat d’un dialogue
constant entre l’auteur et le metteur en scène – spectacle qui travaillerait sur le processus d’identica-
tion et de projection du spectateur.
Au cours de mes différents travaux de mise en scène en effet, j’ai toujours cherché à explorer comment
donner la possibilité au spectateur d’être actant, de participer à ce qui se passe sur scène d’une façon
qui puisse être instinctive et spontanée – que ce soit en créant des accidents sur le plateau, ou en in-
cluant une part d’aléatoire dans ce qui s’y déroulait. Aborder une légende irrésolue comme l’est celle
d’Erzsebet me donne l’opportunité d’explorer une nouvelle manière d’impliquer le spectateur dans ce à
quoi il assiste.
Ayant par ailleurs déjà travaillé en tant que comédienne avec Agnès Delume en 2008 lors de la création
de la Déesse aveugle de Ernst Toller, j’ai souhaité proter de cette création pour approfondir ma colla-
boration avec la Compagnie Le Cygne, consacrée à la création de textes rares ou encore non portés à
la scène, et lui proposer d’être l’interprète de ce projet.
Travailler en équipe réduite (une auteur, une comédienne, une metteur en scène) m’a paru d’emblée
très protable dans le cadre d’un projet d’écriture suivi de la création de la pièce : cela permet en effet à
mes yeux de mettre en place un dialogue direct entre la scène et le plateau, en répartissant de manière
équilibrée les espaces de création.
l’écriture de la pièce
Erzsebet Báthory n’ayant pas comparu lors du procès au cours duquel seuls ses complices sont
poursuivis, lui consacrer un solo était l’occasion de confronter en imagination le personnage à ses actes
supposés. Pour cela, Suzanne Guillemin a eu l’envie de se pencher plus précisément sur la relation am-
biguë qui unissait la comtesse à György Thurzó, grand palatin de Hongrie en charge de l’enquête autour
d’Erzsebet.
Cousin éloigné de cette dernière, Thurzó aurait également été son amant quelques années avant le
scandale. C’est la raison pour laquelle le grand palatin aurait ralenti les procédures judiciaires inhérentes
à l’affaire – au même titre qu’il aurait négocié que la comtesse ne soit jamais réellement poursuivie, et
qu’elle soit enfermée à vie dans son château – au lieu d’être jugée et exécutée comme l’aurait voulu la
loi. Néanmoins, lorsque l’enquête avance et que Thurzó est dans l’obligation de se rendre au château de
Csejthe, ce qu’il y voit - jeunes lles mortes ou mourantes - ne lui fait plus douter de la nécessité d’un