Etre ou ne pas être une héroïne
1/14
Photo Krap
Etre ou ne pas être une héroÏne
Création daprès Le courage de ma mère de George Tabori (Editions théâtrales)
Traduit de lallemand par Maurice Taszman
Etre ou ne pas être une héroïne
2/14
« Qui tente de s’approcher de son propre passé enseveli doit faire
comme un homme qui fouille. Il ne doit pas craindre de revenir sans
cesse à un seul et même état de choses - à le disperser comme on
disperse la terre, à le retourner comme on retourne le royaume de la
terre. »
Walter Benjamin, Images de pensée, ed. Christian Bourgois
Etre ou ne pas être une héroïne
3/14
Etre ou ne pas être une héroÏne
Création théâtrale d'après Le courage de ma mère de George Tabori, Editions Théâtrales
Florence Bermond fonde en 2005 la Compagnie la Louve aimantée, essentiellement tournée
vers les écritures contemporaines. Le regard aux aguets, la Louve développe, à la suite d’une
analyse précise de la dramaturgie, un théâtre sensible et organique. Elle dissèque le texte, saisit
ses mouvements intérieurs, s’empare de son sens et le vèle par le corps des acteurs. Vérité de
geste et souffle accentuent ce qui est inscrit à la source des mots.
Depuis 2009, ses créations s’inscrivent au coeur d’une réflexion sur la démocratie dans la
société contemporaine. ETRE OU NE PAS ETRE UNE HEROINE… (2014) d’après le courage de
ma mère de George Tabori tente de percevoir ce qui est en jeu au cœur du non-dit familial et
guette la capacité de chacun à s’en accommoder. L’atelier de recherche co-dirigé avec le
chorégraphe Daniel Dobbels d’après PYLADE de Pier Paolo Pasolini (2013) examine à travers le
rapport danse/théâtre, la place du citoyen ordinaire dans l’Histoire en marche. L’écriture
collective de la création DEMOCRATIE(S) AU FEMININ PLURIEL (2011) observe les rapports de
domination imposés aux femmes. Un chœur de dix huit femmes témoigne de leurs révoltes,
différences et soif de reconnaissance. DEMOCRATIE(S) Textes d’Harold Pinter (2009) s’interroge
sur la ritable nature d’états «démocratiques» capables du pire afin de maintenir leurs
pouvoirs économiques et politiques.
La Louve aimantée incite le spectateur à être alerté par ce qu’il traverse au cours de la
représentation. Elle recherche un théâtre qui bouleverse et invite le public à partager une
expèrience inattendue et poétique.
Mise en scène
Florence Bermond
Avec
Arben Bajraktaraj
Christophe Chêne-Cailleteau
Jutta Wernicke-Sazunkewitsch
Marionnetiste
Ombline de Benque
Traduction
Maurice Taszman
Assistant mise en scène
Christian Lapeyroux
Approche Chorégraphique
Katia Petrowick
Scénographie
Alexandra Epée
Lumières
Thomas Veyssiére
Photo Krap
Administration
Noël Lafon
Conseil développement projet
Marie-Charlie Pignon - MCP Factory
Création 2014 Cette pièce s’inscrit dans le sillage
d’un théâtre contre l’oubli. La Louve aimantée
cherche ce qui est en jeu au ur du non-dit et
questionne la place de l’individu dans l’Histoire.
Un fils raconte l'histoire vécue par sa mère : un
aller-retour inimaginable vers l'enfer. Il brise le
silence en révélant une situation féroce et pleine
d’humour. Un jour de l’été 44, Elsa Tabori est
emmenée dans un convoi avec des milliers de
personnes : direction Auschwitz. Par un concours
de circonstances aussi inattendues qu’inespérées
elle sera libérée le jour même…
Résidences
Avril 2013 - Les Temps Modernes - Taverny
Septembre 2013 - Les 6000, Fontaine l’Abbé
Janvier 2014- Les Temps Modernes - Taverny
Avril 2014 La Maison du Comédien Maria Casarès
Septembre 2014 Centre Culturel de Taverny
Partenaires
Centre Culturel de Taverny
Confluences Paris
Théâtre de Bligny
Théâtre de Cambrai
Maison Heinrich Heine Paris
Forum Culturel autrichien - Paris
Etre ou ne pas être une héroïne
4/14
Dans le sillage de la Louve aimantée
Pour évoquer le passé sous forme d’image
Il faut s’abstraire de l’action présente,
Il faut savoir attacher du prix à l’inutile,
Il faut vouloir rêver…
Henri BERGSON, Matière et Mémoire
Être ou ne pas être une héroïnes’inscrit dans le sillage d’un théâtre des survivances.
Il incite à la compréhension de la vie contemporaine à travers les traces laissées par le
passé. Il y a quelque chose de plus fort que l’individu, quelque chose qui nous dépasse
et nous concerne tous : notre place dans l’Histoire, si modeste soit-elle. Il m’apparaît
essentiel de partager cette mémoire commune, d’essayer de discerner quels sont les
liens entre le monde d’aujourd’hui et celui du passé. Il me semble d’une part crucial de
s’interroger sur notre Histoire, sur la place de chacun dans cette Histoire, et d’autre
part, d’observer les rouages d’une société contemporaine qui va de plus en plus vite et
semble chercher l’apaisement au moyen d’une production industrielle sans limites et
d’une consommation insatiable. George Tabori, défenseur d’un humour salvateur,
aimait dire que « le rire est ce qui est au plus proche de la catastrophe », ce texte recèle
cet humour sur un sujet qui n’a jamais été traité auparavant de cette manière là. Grâce
au rire, se dessine en transparence ce qui paraît irracontable. Cette création tente de
percevoir ce qui est en jeu au « coeur du silence ». À l’intérieur de la société, de la
famille ou de nous-même le non-dit peut être très profondément enfoui. L’histoire vraie
et singulière d’Elsa Tabori scrute le coeur de ce silence. Cette révélation permet la
résilience nécessaire à l’imaginaire du narrateur. Elle lui offre la possibilité de
comprendre et d’appréhender ce qui a pu peut être se passer.
Etre ou ne pas être une héroïne
5/14
Etre ou ne pas être une héroÏneest le fruit d’un processus collectif de
création. J’ai choisi de travailler avec trois acteurs (1 femmes et 2 hommes) et une marionnette (
représentant la mère agèe) qui vont interpréter tour à tour la mère, le fils et les autres
personnages de l’histoire. Au préalable, nous avons mené ensemble un travail de recherche et
de documentation au sujet de la seconde guerre mondiale. Par la rencontre avec des témoins
de cette période, nous essayons de percevoir quel était le quotidien de ces Héros "ordinaires",
immergés dans un climat de guerre. Par l'étude de "Si c'est un homme" de Primo Lévi et
"Ecorces" de George Didi-Hubermann, nous tentons d'appréhender les rouages d'un systéme
industriel d'extermination. Nous observons ce qui demeure en mémoire aujourd'hui, quelles
traces restent de ce qui s'est ellement passé.
Enfin, l'analyse dramaturgique du texte "Le courage de ma mère" permet de saisir ce qui est en
jeu au coeur des situations évoquées par George Tabori et amorce le travail sur le plateau avec
les acteurs. Après cette étape préparatoire, les acteurs abordent physiquement le texte de
Tabori. Cette approche sensible et organique permet à l'acteur de se libérer et d'ouvrir l'espace
imaginaire. A partir de contraintes et de consignes physiques précises l'acteur explore un
champ inconscient en lien profond avec le texte de Tabori. Cette étape entraine l'émergence de
sensations et de souvenirs. Elle permet le surgissement de gestes justes et inattendus.
L’espace scénique est défini par un sol construit avec des matériaux naturels (terre, bois, herbe).
Il se transforme très progressivement au cours de la pièce. Cette surface laisse apparaître peu à
peu les traces d'un passé enfoui et parfois oublié. La nature a repris ses droits cependant les
évènements qui se sont déroulés à cet endroit se sont inscrits dans les profondeurs de la terre.
Personne ne peut empêcher leur apparition surprenante et inéluctable.
L'univers sonore de ETRE OU NE PAS ETRE UNE HEROINE…associent un travail à partir de
sons organiques et une partition instrumentale actuellement en cours d’élaboration.
Répétition Résidence 2013 - Photo Krap
1 / 14 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !