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Septembre 2016
Financial
News
Sommaire
En bref
1
Economie 2
La BCE reste sous pression
Marchés des actions
Marchés obligataires
5
Dichotomie ‘risk-on/risk-off’
Perspectives mondiales : quo vadis ?
3
Stabilité et timide progression aux Etats-Unis et en Europe
Marchés des changes
7
Matières premières 7
Glossaire
8
En bref
Perspectives mondiales : quo vadis ?
Le vote britannique favorable au Brexit a fait pschitt. Le monde
ne s’est pas effondré. Les marchés financiers sont au beau fixe,
convaincus que globalement, les banques centrales ne sont pas
prêtes à durcir leur politique et continueront à persévérer dans
la voie actuelle. En apparence, l’économie mondiale ne va pas
si mal : les Etats-Unis et l’Europe restent ancrés dans une phase
de croissance. La Chine progresse malgré plusieurs clignotants
à surveiller. Dans les pays émergents, l’orage n’a finalement pas
éclaté. La remontée des prix des matières premières a redonné
une bouffée d’oxygène. Même le Royaume-Uni, dont tous les
spécialistes avaient annoncé un ralentissement brutal, déjoue
tous les pronostics avec plusieurs indicateurs en progression
notable. On parle même d’un boom ‘post-Brexit’. Alors, tout va
très bien Madame la Marquise ? Pas tant que cela à en croire les
mises en garde du Fonds monétaire international (FMI) sur la
croissance mondiale et les experts de la Banque des règlements
internationaux (BRI) sur la trinité des risques.
La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a appelé les pays
du G20 à ‘prendre des mesures énergiques afin d’éviter le piège
d’une croissance faible’. Dans une note avant la tenue d’un sommet
du G20, la patronne du FMI a mis en garde contre le risque d’une
croissance décevante pendant longtemps. Certes, celle-ci devrait
être de l’ordre de 3% mais l’année 2016 sera la 5e année d’affilée
où l’accroissement de la richesse mondiale restera en deçà de la
moyenne réalisée entre 1990 et 2007 (3,7%). Et 2017 ne s’annonce
guère mieux en la matière. En cause : un affaiblissement généralisé.
L’Empire du Milieu reste le principal vecteur de la croissance
mondiale. Sa contribution comptera pour près de 40% de la hausse
du PIB mondial (soit 1,2% des 3,1% attendus par le FMI).
Pour sa part, dans son rapport annuel, la BRI (la banque centrale
des banques centrales) s’inquiète pour l’avenir en pointant trois
types de risque décrits comme suit par le chef du département
économique et monétaire de l’institution : une croissance de
la productivité anormalement molle, faisant planer un doute
sur l’amélioration des niveaux de vie ; une dette mondiale
historiquement élevée, soulevant des risques pour la stabilité
financière ; et une marge de manœuvre extrêmement réduite
pour l’action des pouvoirs publics. A cela viennent se greffer les
incertitudes politiques qui entretiennent un épais brouillard. De
nombreux enjeux politiques nous attendent et augmentent les
facteurs de risque. Une chose est sûre. Le brouillard politique a
une influence économique directe : il incite les chefs d’entreprise à
modérer, voire à reporter leurs investissements. Il y a donc encore
pas mal de pain sur la planche avant de se retrouver sur le chemin
d’une croissance solide et durable.
Sommaire
Economie
La BCE reste sous pression
La croissance du secteur privé de la zone euro s’est effritée le mois
dernier, sans pour autant être alarmante car l’indicateur avancé
reste néanmoins en phase de croissance, ce qui est le cas depuis
maintenant plus de trois ans. Si, dans son ensemble, il y a une
sorte de stabilité à un niveau bas avec une croissance de 0,3%
du PIB induite au troisième trimestre, les données indiquent que
l’économie est plutôt en train de perdre de l’élan que d’en gagner.
Autre constat : l’inflation a calé en août, se maintenant à 0,2%.
Ce résultat est plutôt décevant dans la mesure où la contribution
négative des prix de l’énergie s’est moins fait sentir qu’en juillet.
La faiblesse provient de l’inflation sous-jacente, qui est ressortie
à 0,8%. Le fait qu’elle soit plus basse qu’il y a un an devrait
préoccuper la BCE. Bien que celle-ci ait opté pour le statu quo,
de nouvelles mesures sont attendues d’ici à la fin de l’année, plus
probablement lors de la réunion de décembre, avec a minima
une prolongation du Quantitative Easing (QE).
Boom post-Brexit
Contre toute attente, certains signaux économiques font plus
que de la résistance en ce début de période post-Brexit. Ainsi, le
nombre de demandeurs d’emploi a étonnement baissé en juillet
et le taux de chômage est resté stable à 4,9%. Ensuite, les ventes
au détail ont été au beau fixe ce mois-là. De plus, en écho au net
rebond du secteur manufacturier britannique, l’activité dans les
services a connu une hausse surprise en août. Il s’agit même du
gain mensuel le plus spectaculaire depuis la création de l’enquête
auprès des directeurs d’achat. Enfin, même le secteur de la
construction reprend des couleurs. L’euphorie risque de n’être
que passagère et ne devrait pas empêcher une forte décélération
économique du pays si l’on en croit le consensus de marché
(-0,1% au T3 2016), laissant ainsi la porte ouverte à une nouvelle
initiative de la part de la Banque d’Angleterre.
En route vers les 50-60 dollars le baril ?
En amont d’une réunion informelle de l’OPEP et des pays
non-membres du cartel prévue fin septembre, l’Arabie saoudite et
la Russie ont conclu un accord de coopération en vue de stabiliser
le marché pétrolier. Celui-ci pourrait passer par un gel des niveaux
de production. A ce stade, seul un groupe de travail est constitué.
Tout comme en février dernier, il s’agit de donner une impulsion
positive mais, à l’époque, celle-ci ne fut pas suivie d’effet compte
tenu de l’échec du sommet de Doha. Toutefois, il semble que le
climat soit plus constructif. Ainsi, le ministre iranien du pétrole
a assuré “soutenir toute décision pour stabiliser le marché
pétrolier”, à un moment où le pays a quasi regagné sa part de
marché d’avant les sanctions. De plus, Téhéran a confirmé sa
2
présence à la prochaine réunion informelle alors qu’elle était
absente à Doha. Accord ou pas, il semble y avoir consensus
sur l’objectif d’une fourchette de prix comprise entre 50 et 60
dollars par baril. “Ce prix fait que les pays de l’OPEP auront des
revenus satisfaisants et en même temps, leurs concurrents ne
pourront pas augmenter leur production”, a ajouté le ministre
iranien du pétrole.
Croissance économique mondiale modérée avec léger risque à la baisse
Source : Thomson Reuters Datastream, Fathom Consulting
Graphique 1 (Données au 30/06/2016)
Perspectives
économiques
Croissance
écono­mique
(évolution
annuelle du
PIB)
Inflation
(évolution
annuelle
des prix à la
consommation)
2016
2017
2016
2017
Monde
2,9%
3,2%
2,9%
3,2%
Zone euro
1,5%
1,2%
0,3%
1,3%
Allemagne
1,5%
1,2%
0,4%
1,5%
France
1,3%
1,1%
0,3%
1,2%
Belgique
1,3%
1,1%
1,8%
1,8%
Royaume-Uni
1,6%
0,6%
0,7%
2,2%
Etats-Unis
1,5%
2,2%
1,3%
2,2%
Japon
0,5%
0,7%
-0,1%
0,7%
Russie
-0,7%
1,3%
7,2%
5,5%
Brésil
-3,5%
1,0%
8,6%
5,5%
Chine
6,5%
6,3%
2,0%
2,0%
Inde
7,5%
7,7%
4,9%
5,3%
Afrique du Sud
0,2%
1,1%
6,5%
5,9%
Tableau 1 (Données au 01/09/2016)
Sommaire
Marchés des actions
Stabilité et timide progression aux Etats-Unis
et en Europe
Le marché américain a eu du mal à aller de l’avant (S&P 500 :
-0,1%) à mesure que les attentes des investisseurs augmentaient
concernant la prochaine hausse des taux de la Fed avant la fin
de 2016. Sur le Vieux Continent, les actions de la zone euro
(Eurostoxx 50 : +1,1%) ont progressé sur fond d’une croissance
économique pour la région modérée mais sans surprise. Après
avoir été malmenées dans la foulée de la publication des tests de
résistance bancaire, les actions financières se sont redressées et
comptent parmi les plus fortes hausses au côté des entreprises
cycliques. Les secteurs plus défensifs ont été moins performants.
Comme prévu, la Banque d’Angleterre (BoE) a assoupli sa
politique monétaire et réamorcé son programme de rachat d’actifs
dans le sillage du vote du Brexit. Malgré le fait que l’institution
ait coupé sérieusement à la baisse ses prévisions de croissance
pour 2017 (de +2,3% à +0,8%), le coup de pouce monétaire a
quelque peu stimulé les actions britanniques.
Avancée notable en Asie et dans les pays émergents
Après la forte hausse de juillet, le marché boursier japonais a été
plus modéré en août. Le yen s’est quelque peu déprécié en fin de
période, ce qui a été bénéfique à l’indice. Les marchés émergents
(MSCI EM :+2,31%) ont prolongé leur tendance à la hausse. Le
contexte d’une politique monétaire encore très accommodante au
niveau mondial pousse les investisseurs vers les actifs offrant du
rendement. De plus, des résultats d’entreprises meilleurs que
Evolution du marché des actions
prévu ont fourni un soutien supplémentaire. Les actions
chinoises ont terminé le mois en forte hausse (Hong Kong :
+4,96%, Shanghai : +3,56%) sur fond d’anticipation de plus
d’assouplissement de la part de Banque populaire de Chine
(PBOC) en vue de stabiliser la deuxième plus grande économie au
monde.
ZONE EURO - Négatif
+ La valorisation des actions de la zone euro reste très correcte
par rapport aux autres régions développées.
+ Malgré quelques remous boursiers, les derniers tests de
résistance bancaire montrent un secteur globalement plus
solide. Le sentiment de marché s’est amélioré récemment à
leur égard.
+ En soutien à l’action des banques centrales, celles-ci et le
FMI prônent des politiques fiscales souples. Cela pourrait
redonner du tonus à la croissance.
- Les dernières données macroéconomiques, bien qu’assez
stables, indiquent un léger tassement. Cette évolution est peu
propice à des révisions bénéficiaires à la hausse.
- Les risques politiques se multiplient sur le Vieux Continent
dans les prochains mois : gestion du Brexit, impasse politique
en Espagne, référendum constitutionnel en Italie, échéances
électorales aux Pays-Bas, en France et en Allemagne.
- L’inflation demeure beaucoup trop basse. Le risque
déflationniste persiste.
Devise
1 mois
Depuis le 01/01/2016
1 an
3 ans
Monde
USD
-0,1%
3,4%
4,5%
5,3%
Zone euro
EUR
1,1%
-7,5%
-7,5%
3,6%
Allemagne
EUR
2,5%
-1,4%
3,2%
9,3%
France
EUR
0,0%
-4,3%
-4,6%
4,1%
Belgique
EUR
2,6%
-4,0%
2,6%
9,9%
Royaume-Uni
GBP
0,8%
8,6%
8,5%
1,9%
Etats-Unis
USD
-0,1%
6,2%
10,1%
10,0%
JPY
1,9%
-11,3%
-10,6%
8,0%
Pays émergents
USD
2,3%
12,5%
9,2%
-1,3%
Russie
RUB
1,4%
11,9%
13,8%
13,0%
Brésil
BRL
1,0%
33,6%
24,2%
5,0%
Chine (Hong Kong)
CNY
5,0%
4,8%
6,0%
1,9%
Inde
INR
1,4%
8,9%
8,3%
15,2%
Afrique du Sud
ZAR
0,8%
1,0%
4,3%
6,9%
Japon
Tableau 2 (Données au 31/08/2016)
3
Sommaire
ETATS-UNIS - Neutre
+ La Fed se montre davantage confiante sur la situation
économique pour envisager plus ouvertement un nouveau
relèvement de ses taux d’intérêt.
+ Malgré un taux de chômage au plus bas, les pressions salariales
restent contenues et l’inflation est stable. Evolution rassurante.
+ Dans son cycle de normalisation prudente de la politique de
taux d’intérêt, la Fed cherche à ménager les marchés financiers
et le taux de change du dollar. Attitude bienveillante donc.
- Les actions américaines sont de plus en plus chères d’un point
de vue historique, sur la base de ratios de valorisation absolus
et relatifs par rapport aux autres régions.
- La productivité de la main d’œuvre est en berne depuis
quelques années, ce qui pourrait peser sur les marges
bénéficiaires des entreprises en haut de cycle conjoncturel.
- L’économie américaine présente un certain nombre de
faiblesses comme le manque de dépenses d’investissement,
une certaine volatilité de la consommation privée et un
nouveau trou d’air des indicateurs avancés.
JAPON - Négatif
+ Le doublement de la part allouée au rachat des fonds indiciels
cotés en Bourse (ETF) par la Banque du Japon constitue un
facteur de soutien.
+ Le plan de relance et la politique fiscale validés par le
gouvernement restent pro-cycliques. Le financement de ces
mesures se fera par le biais de nouveaux emprunts spécifiques
(‘construction bonds’).
+ Une série d’indicateurs économiques sont en légère
amélioration par rapport à il y a quelques mois.
La Réserve fédérale relèvera sans doute ses taux dans les prochains mois.
- Le gouvernement et la Banque du Japon ont clairement un
problème de crédibilité auprès des investisseurs.
- L’inflation est retombée en territoire négatif, ce qui raviverait le
spectre de la déflation si la situation devait se prolonger.
- Il s’agit de la région où les révisions bénéficiaires à la baisse sont
les plus fortes ces derniers mois (cherté du yen).
MARCHES ÉMERGENTS - Positif
+ Le sentiment de marché reste très favorable aux marchés
émergents avec des flux de capitaux en forte hausse. Une
tendance destinée à se poursuivre dans la mesure où les
gérants d’actifs sont encore sous-exposés sur la région.
+ Bon nombre de pays peuvent se permettre de mener une
politique monétaire expansionniste grâce à des revenus à
l’exportation plus élevés (matières premières) et des devises
plus stables (moins d’inflation).
+ La valorisation reste bon marché par rapport aux autres
régions du monde. Les attentes de bénéfices sont plutôt stables
et au-dessus de la moyenne mondiale.
- Des signes de faiblesse persistent ou apparaissent.
L’essoufflement des échanges mondiaux, dû notamment au
ralentissement chinois, porte de rudes coups au transport
maritime. L’activité en Australie, qui exporte beaucoup vers la
Chine, connaît un trou d’air inattendu.
- Un risque de stagnation séculaire dans les pays industrialisés
ne serait pas compatible avec une croissance harmonieuse
dans les marchés émergents. D’où prudence.
- Ces dernières années, on assiste à une explosion de
l’endettement privé. Le renouvellement du stock, surtout
pour les émetteurs fragiles, pourrait être un facteur de risque.
Marché d’actions mondiales dans le vert cette année
(performance en base 100)
Source : Thomson Reuters Datastream, Fathom Consulting
Graphique 2 (Données au 31/08/2016)
4
Source : Thomson Reuters Datastream, Fathom Consulting
Graphique 3 (Données au 31/08/2016)
Sommaire
Marchés obligataires
Dichotomie ‘risk-on/risk-off’
Le mois passé a été largement positif pour les marchés de
crédit alors que, par rapport à fin juillet, les taux d’intérêt à
10 ans sur les Bunds allemands (-0,06% contre -0,12%) et les
Treasuries américains (1,57% contre 1,46%) se sont quelque
peu tendus. Même évolution concernant les obligations
du gouvernement japonais (-0,07% contre -0,17%).
Seuls les Gilts britanniques (0,64% contre 0,69%) ont vu
leur rendement s’effriter en raison de l’assouplissement
monétaire de la part de la Banque d’Angleterre. Par
conséquent, les titres souverains ont cédé du terrain dans
la zone euro (-0,40%) ainsi qu’outre-Atlantique (-0,54%).
En revanche, les obligations d’entreprises de qualité
d’investissement ont bénéficié d’un contexte monétaire
porteur caractérisé par les rachats de la BCE. En Europe,
elles ont de nouveau enregistré un mois de rendements
absolus et relatifs positifs (+0,06%). Ce constat est encore
plus valable pour les obligations à haut rendement qui
enregistrent sur le plan mondial une performance record
(+1,99%). La faible volatilité de marché et une corrélation
de plus en plus positive entre toutes les classes d’actifs
poussent les investisseurs à aller chercher du rendement à
n’importe quel prix. Il n’est dès lors pas étonnant non plus de
voir la dette des marchés émergents être au beau fixe, et ce
d’autant plus que le rythme de relèvement des taux d’intérêt
américains sera tout sauf rapide et vigoureux. Ainsi, les trois
principales composantes du marché ont à nouveau affiché
des gains variables. L’indice souverain en dollars américains
(+1,74%) devance les emprunts d’entreprises émergentes
(+1,46%) alors que les émissions en monnaie locale
(+0,50%) ne progressent que modestement.
Taux d’intérêt
3 mois
2 ans
10 ans
Zone euro
-0,3%
-0,6%
-0,1%
Allemagne
-0,3%
-0,6%
-0,1%
France
-0,3%
-0,6%
0,2%
Belgique
-0,3%
-0,6%
0,2%
Royaume-Uni
0,8%
0,8%
1,6%
Etats-Unis
0,4%
0,1%
0,7%
Japon
0,0%
-0,2%
0,0%
Russie
9,3%
8,7%
8,2%
Brésil
14,1%
12,4%
12,1%
Chine
2,8%
2,4%
2,8%
Inde
6,8%
6,8%
7,1%
-
8,0%
9,0%
1 an
3 ans
Afrique du Sud
Tableau 3 (Données au 01/09/2016)
Devise
1 mois
3 mois
Depuis le
01/01/2016
Obligations d’Etat - zone euro
EUR
-0,4%
2,6%
6,0%
8,1%
7,7%
Obligations d’Etat - Etats-Unis
USD
-0,5%
2,1%
5,2%
5,3%
4,0%
Obligations d’entreprises de bonne solvabilité
EUR
0,1%
3,5%
9,3%
8,4%
3,3%
Evolution des marchés obligataires
Obligations à haut rendement
USD
2,0%
5,3%
13,6%
8,9%
4,5%
Pays émergents devises fortes
USD
1,7%
6,9%
14,6%
14,0%
9,2%
Pays émergents devises locales
USD
0,5%
3,8%
6,3%
7,3%
3,3%
Tableau 4 (Données au 31/08/2016)
5
Sommaire
OBLIGATIONS ETATIQUES - Négatif
+ Malgré la faiblesse des rendements absolus, les pays
périphériques présentent encore des opportunités de
placement mais aussi des risques politiques.
+ En zone euro, le déséquilibre flagrant entre l’offre et la
demande d’emprunts d’état devrait assez bien contenir
tout risque d’une remontée soudaine des taux d’intérêt
à long terme.
+ Avec la baisse continue des taux d’intérêt, le différentiel
de rendement obligataire joue en faveur du marché
américain par rapport aux titres européens.
- La position attentiste actuelle de plusieurs banques
OBLIGATIONS A HAUT RENDEMENT - Négatif
+ Malgré un rapport rendement-risque moins attractif, cette
catégorie d’obligations offre en moyenne des performances
positives sur un horizon de placement de plusieurs années.
+ Le marché se montre très complaisant envers les obligations
à haut rendement. Mais tant que les banques centrales (BCE,
BoE, BoJ) gardent globalement le pied sur l’accélérateur,
l’engouement pour le rendement se poursuivra.
+ Le taux de défaut aux Etats-Unis a ralenti en juillet par
rapport aux trois mois précédents. Ce ralentissement a été
plus marqué dans le secteur des matières premières à la suite
du rebond des prix depuis le début de l’année.
- Les valorisations sont devenues plus tendues et les ‘spreads’ se
centrales témoigne de ce qu’elles souhaitent
davantage de mesures politiques de soutien à l’activité
économique. Cela induit une légère remontée des taux
d’intérêt à long terme.
- Les faibles niveaux des rendements nominaux incitent
les gouvernements à se financer à plus long terme, ce
qui accroît la maturité moyenne et donc le risque de
duration.
- D’un point de vue fondamental, les taux d’intérêt
actuels sont peu justifiés. L’investisseur est exposé à un
risque asymétrique où, à court terme, il aurait plus à
perdre qu’à gagner.
OBLIGATIONS D’ENTREPRISES - Positif
+ La quête globale de rendement restera forte dans les
mois à venir en raison du rythme et de la direction du
‘QE’ opéré par les banques centrales. Une accentuation
des assouplissements quantitatifs est envisagée par le
marché.
+ Les obligations non admises au programme d’achat de
titres du secteur des entreprises de la BCE offrent plus
de valeur à capter. C’est le cas des obligations du secteur
financier et des émetteurs privés non-européens ayant
des emprunts libellés en euros.
+ Avec la faiblesse des taux d’intérêt, le différentiel
de rendement obligataire joue en faveur du marché
américain par rapport aux titres européens.
- Les ‘spreads’ de crédit en Europe se sont bien contractés
et se situent en-dessous de leur moyenne dans une
perspective historique.
- Davantage d’emprunts privés (35% des titres
éligibles au programme d’achat de la BCE) offrent
des rendements à l’échéance négatifs. Cela atténue
fortement le gain espéré de la diversification obligataire
dans le chef des gérants d’actifs.
- Plusieurs facteurs dont un ralentissement de l’économie
pourraient peser sur la performance à moyen terme.
6
sont fortement contractés (plus de 3,5% de recul de la prime
de risque sur le marché américain par rapport à la mi-février).
De plus, 20% des émissions en euros ayant un rating BB offre
un rendement inférieur à 1%.
- La combinaison d’une croissance mondiale ténue, en
particulier dans les pays industrialisés, et d’un secteur
bancaire européen peu rentable en raison de taux d’intérêt
faibles ou négatifs n’est pas de très bon augure pour l’avenir.
- La corrélation positive historique entre les obligations à haut
rendement et les actions semble être perturbée. Depuis le
début de l’année, les actions sont à la traîne alors que le haut
rendement flambe en Europe. Cela pourrait signifier des
temps plus difficiles à venir.
DETTE EMERGENTE - Positif
+ Malgré la perspective d’une hausse des taux d’intérêt
américain, un officiel de premier plan de la Fed s’est montré
rassurant sur le rythme et l’ampleur du cycle de resserrement.
+ Les investisseurs étrangers continuent d’injecter de l’argent
dans les actifs émergents avec un afflux record au cours
des deux derniers mois. Surtout les obligations libellées en
devises fortes se taillent la part du lion.
+ Si le pipeline de nouvelles émissions est richement garni,
l’appétit l’est tout autant compte tenu de la faiblesse des
rendements souverains.
- La croissance et le commerce mondial sont peu dynamiques
-
-
et les prix des matières premières vont probablement rester
modérés pendant un certain temps. Cela laisse peu de
catalyseurs positifs pour l’avenir.
Les risques extrêmes semblent contenus pour l’instant.
Toutefois, un retournement de tendance des matières
premières et un yuan chinois plus faible pourraient vite faire
resurgir de nouvelles tensions.
Ces dernières années, on assiste à une explosion de
l’endettement privé. Le renouvellement du stock, surtout
pour les émetteurs fragiles, pourrait être un facteur de risque.
Sommaire
Marchés des changes
Evolution
Type
Dernier cours
de change
1 mois
3 mois
Depuis le 01/01/2016
1 an
Etats-Unis
EUR/USD
1,12
0,1%
-0,2%
-2,7%
0,5%
Royaume-Uni
EUR/GBP
0,85
-0,5%
-9,5%
-13,2%
-14,0%
Russie
EUR/RUB
72,97
1,0%
1,7%
8,1%
-1,2%
Norvège
EUR/NOK
9,29
1,6%
0,4%
3,4%
-0,1%
EUR/JPY
115,40
-1,2%
6,8%
13,2%
17,8%
Cours de change
Japon
Brésil
USD/BRL
3,23
0,7%
11,9%
22,8%
12,2%
Chine
USD/CNY
6,68
-0,7%
-1,4%
-2,8%
-4,5%
Inde
USD/INR
66,96
0,0%
0,4%
-1,2%
-0,7%
Afrique du Sud
USD/ZAR
14,73
-5,8%
6,6%
5,0%
-9,9%
Depuis le 01/01/2016
1 an
Tableau 5 (Données au 31/08/2016)
Matières premières
Matières premières
Matières premières
Pétrole Brent
Or
Argent
Denrées alimentaires
Dernier cours (USD)
Evolution
1 mois
3 mois
180,21
-0,4%
-3,2%
2,3%
-10,8%
46,18
12,6%
-4,4%
29,2%
-9,9%
1.308,97
-3,1%
7,7%
23,3%
15,3%
18,66
-8,3%
16,6%
34,7%
27,5%
338,42
-1,7%
-6,3%
1,0%
-6,1%
Tableau 6 (Données au 31/08/2016)
7
Sommaire
Glossaire
Banque centrale : institution chargée par un pays ou une union
monétaire de diriger la politique monétaire, surveiller la stabilité
des prix, superviser la solvabilité des banques et leur respect
des réglementations, jouer le rôle de prêteur en cas de crise
économique.
Obligations de bonne qualité de crédit (ou ‘Investment
grade’) : obligations émises par des émetteurs (par exemple
des entreprises) présentant un faible risque de ne pas parvenir
à assurer leurs engagements (par exemple, le paiement du
nominal à l’échéance et des coupons).
Dépréciation/appréciation d’une monnaie : diminution/
augmentation de la valeur d’une monnaie d’un pays (ou d’une
union monétaire) par rapport à d’autres monnaies.
Spread : écart entre 2 taux d’intérêts (par exemple court terme
et long terme, américains et européens…). Il existe aussi un
spread de crédit lorsque on parle de l’écart entre le taux d’une
obligation (par exemple d’entreprise) et le taux d’une obligation
d’Etat dite ‘sans risque’ (par exemple le taux des obligations
d’Etat allemandes).
Hard/local currency : à l’inverse des devises fortes (hard
currency) comme le dollar (voire l’euro), des investissements
peuvent être libellés dans des devises locales (local currency)
comme le réal brésilien, le yuan chinois, le baht thaïlandais, le
won coréen...
16.09.2016 - Editeur responsable : Bart Beeusaert, Banque Nagelmackers S.A., Avenue de l’Astronomie 23, 1210 Bruxelles - FSMA 025573 A
Inflation/déflation : hausse/baisse généralisée et sur plusieurs
mois des prix des biens et services d’un pays (ou d’une union
monétaire).
Marchés/pays émergents : pays dont l’économie est en phase
de sortie du sous-développement et ont un fort potentiel de
croissance économique. On les retrouve principalement en
Asie-Pacifique hors Japon, Europe de l’Est, Moyen-Orient,
Amérique latine et Afrique.
Obligations à hauts rendements (ou ‘High Yield’) :
obligations émises par des émetteurs (par exemple des
entreprises) présentant un risque de ne pas parvenir à assurer
leurs engagements (par exemple, paiement du nominal à
l’échéance et des coupons). Elles offrent généralement un
plus haut coupon que les obligations de bonne qualité de
crédit, raison pour laquelle on les qualifie d’obligations ‘à hauts
rendements’.
Prime de risque : supplément de rendement exigé par un
investisseur afin de compenser un niveau de risque supérieur.
Small Caps/Mid Caps/Large Caps : la capitalisation boursière
d’une société se calcule en multipliant les prix de l’action par leur
nombre en circulation. Les sociétés qui ont une capitalisation
boursière moins importante sont appelées les ‘small caps’, par
opposition aux plus grosses, appelées ‘large caps’. Les ‘mid caps’
étant les capitalisations intermédiaires.
Taux directeurs : taux d’intérêt fixés par la Banque centrale d’un
pays ou d’une union monétaire (BCE, FED). Ces taux permettent
principalement aux institutions bancaires privées d’emprunter et
de prêter des capitaux à court terme à leur Banque centrale.
Marché baissier (bear market) : période pendant laquelle la
Bourse semble orientée durablement à la baisse. Les Bourses
(actions, obligations, matières premières) baissent de 20% ou
plus. Les investisseurs sont pessimistes en raison de la situation
économique difficile, des nouvelles négatives sur les bénéfices
des entreprises ou d’un choc financier.
Marché haussier (bull market) : période pendant laquelle la
Bourse semble orientée durablement à la hausse. Les Bourses
augmentent généralement sans corrections intermédiaires de
10%. Les investisseurs sont optimistes et achètent beaucoup
d’actions, en vue de plus-values importantes.
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Ont collaboré à ce numéro :
Erik Brans, Olivier Colsoul, Cindy De Cauwer, Rik Dhoest, Antoine Mahieu, Pascale Nachtergaele, Levi Sarens, Karl Suykerbuyk, Stijn Vanvuchelen,
Vicky De Brabander, Christofer Govaerts, Lies Lekeux, Marjorie Hoyaux, Niels Costermans et Ronald Elskens.
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