Economie
Les grandes lignes macroéconomiques
Ci-dessus, le carré dit « magique » de N. Kaldor montre la situation conjoncturelle de la Grèce (niveau
d’inflation, chômage, croissance et solde du commerce extérieur). La forme trapézoïdale du quadrilatère
signifie tout simplement que la situation idéale (le carré) n’est pas atteinte. L’analyse consiste donc à
observer l’écart entre la forme obtenue et la forme idéale. On peut lire ici que la Grèce a un taux de
croissance de -0,2 (variation négative sur plusieurs mois ou années = dépression économique) ; un solde
de la balance commerciale négatif de -0,1 (les importations de biens et de services sont supérieures aux
exportations, la demande intérieure est donc plus faible) ; une inflation maitriser à 1,7% (les prix
augmentent en moyenne de 1,7% par rapport à la période précédente) ; un taux de chômage de 25%
(c’est à dire que 25% de la population active, personnes en âge de travailler, est sans emploi).
Le terme de conjoncture renvoi aux évolutions économiques de court terme que l’on apprécie à l’aide des
quatre indicateurs. La conjoncture économique est par conséquent liée aux cycles de l’économie qui vont
de quelques mois à quelques années et elle peut s’analyser à plus ou moins grande échelle (pays, secteur
d’activité, entreprise).
Les gouvernements et les banques centrales mettent en place des politiques conjoncturelles afin de limiter
les effets d’une variation trop large de l’activité économique. On distingue deux types de politiques
conjoncturelles : la politique monétaire et la politique budgétaire.
Les politiques conjoncturelles
La première consiste à stabiliser la quantité de monnaie en circulation dans une économie (stabilité des
prix, des taux d’intérêts et des taux de change) afin de la financer.
Exemples de politiques monétaires : modification du taux directeur, achat de titres de dette
(« planche à billets »), dévaluation compétitive.
La deuxième à pour objectif de lutter contre le chômage ou d’améliorer la compétitivité en agissant sur les
recettes ou les dépenses publiques.
Exemples de politiques budgétaires : suppression de la vignette automobile (baisse des recettes),
prime à l’embauche pour les travailleurs qualifiés (hausse des dépenses).
Contre-exemples : alléger les cotisations sociales (ce n’est pas l’Etat mais la sécurité sociale qui est
touchée), augmenter le Smic (réglementation qui touche les employeurs...)
Quoi qu’il en soit ces deux politiques doivent être coordonnées pour agir efficacement sur l’activité
économique. Or, dans la Zone euro, la politique monétaire est indépendante des Etats-membres puisque
c’est la BCE qui possède la souveraineté monétaire avec comme objectif principal de stabiliser les prix vers
une cible de 2% (d’autres prérogatives sont assurées par la BCE comme la gestion des réserves de
change, réserves obligatoires, création de la monnaie scripturale et fiduciaire). Il existe donc une politique
monétaire commune pour autant de budgets européens, soit 19 pour la Zone euro.
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