MONODROMIE ALG´
EBRIQUE DES GROUPES D’ARTIN DI´
EDRAUX 3
localement fini de complexes. Comme ces op´erations sont compatibles au
coproduit naturel de Bet de B[ ] cela permet notamment d’introduire
des structures naturelle qui refl`etent «infinit´esimalement »les alg`ebres
d’Iwahori-Hecke, ou encore de d´emontrer des r´esultats d’irr´eductibilit´e
des produits tensoriels de repr´esentations de B(cf. [Ma2, Ma3]).
Cependant cette construction de monodromie transcendante, ´egale-
ment utilis´ee dans [BMR] pour la construction d’alg`ebres de Hecke cy-
clotomiques, est entach´ee de plusieurs d´efauts. Outre la non-canonicit´e
du choix d’un point-base dans un espace non contractile, ni mˆeme sim-
plement connexe, elle ne permet pas de rendre compte de l’apparition
fr´equente de structures unitaires sur les repr´esentations de B, et ne garde
pas trace du corps de d´efinition de la repr´esentation infinit´esimale ρ. En
particulier, il serait utile d’avoir, pour tout corps de caract´eristique 0,
des morphismes (injectifs) d’alg`ebres de Hopf e
Φ : B→B( ) tels que,
posant π(σi) = si,Hi= Ker (si−1) et ti= tHi,e
Φ v´erifie la
Condition fondamentale : Pour tout i∈[1, n], il existe λ∈×tel
que e
Φ(σi) est conjugu´e `a siexp λtipar un ´el´ement grouplike de Ug( ).
Sous cette hypoth`ese, les raisonnements de [Ma1] s’adaptent im-
m´ediatement et montrent entre autres que la correspondance b
Φ entre
repr´esentations de B[ ] sur et repr´esentations de Bsur hnaturel-
lement associ´e `a e
Φ est un foncteur qui pr´eserve toutes les propri´et´es
essentielles de th´eorie des repr´esentations. En particulier, on a une notion
de repr´esentations formellement unitaires de Bsur GLN(h) qui per-
mettent d’obtenir, apr`es torsion du corps des coefficients et sp´ecialisation
en himaginaire pur proche de 0 des repr´esentations unitaires de B. On
a ´egalement une notion simple de repr´esentations infinit´esimalement
unitaires ρ:B[ ] →MN( ), d´efinie par ρ(s)∈ON( ) si s∈Wet
ρ(tH) sym´etrique, telle que, si ρest infinit´esimalement unitaire, b
Φ(ρ)
est formellement unitaire. L’existence de tels morphismes permettrait
notamment de montrer qu’il existe sur les repr´esentations des alg`ebres
de Hecke une structure unitaire directement issue des repr´esentations
orthogonales de W. D’autre part, l’exemple du type Amontre que les
structures unitaires connues sur les repr´esentations de Bont toutes une
interpr´etation simple au niveau infinit´esimal.
On peut construire de tels morphismes pour le type A`a l’aide des as-
sociateurs rationnels dont Drinfeld ´etablit l’existence dans [Dr]. L’id´ee
g´en´erale de la d´emonstration de Drinfeld est la suivante. A partir d’un
choix de point-bases tangentiels de Xon peut construire un morphisme