L’estomac descend et pivote en dedans, attiré par le petit omentum (petit épiploon)
subissant l’action du diaphragme par l’intermédiaire du ligament gastro phrénique (ou ligament
suspenseur de l’estomac)
La rate, quant à elle, va être tributaire des variations de position de l’estomac et du colon
gauche, solidarisée au muscle diaphragme par le ligament phrénico-splénique
Les anses digestives retenues à la paroi postérieure du caisson par les différents systèmes
d’arrimage (racine primaire et secondaire du méso sigmoïde pour cette partie basse de l’intestin,
racine du mésentère pour les anses du grêle ou encore méso colon transverse pour ce dernier, fascia
de Treitz enfin pour la partie fixe du duodénum) vont elles aussi subir l’action des coupoles
diaphragmatiques en modifiant leur orientation dans l’espace
Les reins enfin, collés à la paroi postérieure, vont néanmoins subir l’action du diaphragme
pendant l’inspiration en glissant, comme sur un rail, le long du corps des muscles psoas vers le bas et
vers le dehors
Mais lorsque s’installe un déséquilibre entre les différents axes de force qui convergent vers
l’abdomen, c’est toute la mécanique décrite précédemment qui s’enraye
L’étude détaillée du mouvement de ces viscères, et l’équilibre fragile qu’ils entretiennent
avec les différentes chaînes musculaires qui participent à la bonne tonicité du caisson, laisse présager
que la moindre différence de tension dans un de ces maillons musculaires, va perturber, peu ou
prou, l’ensemble du caisson, laissant alors la possibilité d’un dysfonctionnement et, par voie de
conséquence, l’apparition d’une pathologie.
Remarque : l’emboitement des deux caissons thoracique et abdominal rend indissociable l’analyse de
ces derniers
Dans le cas des typologies inspiratoires avec un thorax fixé en position haute, le
diaphragme va réduire sa course vers le haut et les cotes maintenues en hauteur vont laisser le foie
plutôt horizontalisé avec une course réduite
On peut supposer également que l’ensemble des organes sus méso coliques vont, eux aussi
subir cette perte de mobilité en expiration et les échanges qui en découlent
La sangle abdominale antérieure et latérale souvent plus lâche dans ces typologies va, elle
aussi, contribuer à aggraver la pression intra abdominale en n’offrant plus de point d’appui au centre
phrénique à l’expiration