# 227 FÉVRIER 2016 Lettre d’information financière En bref ACTUALITÉS PATRIMONIALES Nouveautés fiscales UN MOIS SUR LES MARCHÉS Un début d’année difficile sur les marchés Tectonique des places INTERVIEW GÉRANT HSBC Small Cap France Des performances remarquables en 2015 ! Stratégies et marchés Les marchés financiers sont affectés depuis le début de l’année par le bras de fer auquel se livrent les pays producteurs de pétrole. Les outils d’analyse économique sont impuissants pour nous aider à anticiper l’issue de cette lutte aux motivations essentiellement politiques, mais il nous paraît néanmoins possible d’asseoir certaines de nos convictions sur ce nouveau régime de prix. Editorial Ce premier mois de l’année s’est déroulé au sein d’un environnement dominé par les risques qu’ils soient économiques, financiers ou encore politiques. Nous constatons ainsi un repli général des principaux indices à fin janvier, avec une forte hétérogénéité (Brésil - 6%, France - 8,5%, US - 9%, UK - 9%, Allemagne - 13%, Italie - 17%). A cela s’ajoute une forte dispersion des performances sectorielles (Indices stoxx 600 : Banques - 19%, Santé - 12%, Technologie - 9%, Distribution - 7%, Agroalimentaire - 4%). Sur un aspect plus technique, les baisses de revenus des pays producteurs de pétrole ont aussi rendu nécessaire des rapatriements de devises et des arbitrages de certains actifs financiers, générant aussi des flux vendeurs significatifs. Avec la volonté de relancer l’inflation et la croissance, les banques centrales se sont lancées dans une offre de taux de dépôt négatifs, qui par contagion, s’est propagée aux taux à plus long terme, ce mouvement étant amplifié par les politiques de rachat d’emprunts d’Etat qui, en faisant monter la valeur des titres, causent la baisse de leur rendement. De fait, l’OAT 5 ans est passé en territoire négatif à - 0,13% et l’OAT 10 ans n’est plus qu’à + 0,63% (et à 0,30% pour le bund allemand 10 ans ) ! L’environnement est donc complexe et nécessite une allocation d’actifs (par secteur d’activité, devise, crédit et zone géographique) particulièrement fine et revue très régulièrement. La réactivité est de rigueur et des choix d’investissement tactiques sont clairement à considérer tant certains secteurs ou valeurs ont corrigé exagérément. N’oublions pas - malgré les incertitudes sur la Chine, l’évolution du pétrole ou les décisions à venir des banques centrales - que les taux négatifs, les prix historiquement bas des matières premières et l’importance des liquidités constituent des facteurs de croissance qui sont loin d’être neutres et qui seront visibles progressivement au cours de l’année 2016. Nous prévoyons ainsi une reprise cyclique en Europe, accompagnée de nouvelles plus positives, s’agissant des résultats des entreprises, des activités de prêt et de l’utilisation des capacités de production. Dans ce contexte, votre banquier privé et vos gérants conseil sont à votre disposition pour vous apporter les solutions adaptées à vos objectifs et en particulier, revoir avec vous votre allocation d’actifs globale. François Essertel Directeur de HSBC Private Bank en France Le prix du baril de pétrole brut WTI a chuté de 46% en 2014, de 30% en 2015 et de 17% supplémentaires entre le 1er et le 26 janvier de l’année. Pour la référence européenne - le baril de Brent de la mer du Nord - la chute est encore plus marquée : 48% en 2014, 35% en 2015 et 16% depuis le début de l’année. Ne nous attardons pas ici sur l’origine de cette chute et signalons juste que le ralentissement chinois ne peut être invoqué puisque les importations chinoises de pétrole ont crû de 9.3% en 2015(1) pour s’établir à un niveau record. De nombreuses répercussions La baisse des cours constitue une menace « mortelle » pour de nombreux intervenants du secteur : producteurs ayant investi massivement et ayant des prix de revient très supérieurs aux cours actuels, fournisseurs de l’industrie pétrolière voyant leurs contrats annulés et pays dont l’équilibre budgétaire reposait sur des redevances désormais taries. Logiquement, le pétrole a entraîné dans sa chute les devises des pays exportateurs : le rouble a perdu 58% de sa valeur contre le dollar depuis début 2014 et le réal brésilien 42%. Moins intuitif, les marchés boursiers sont désormais fortement corrélés avec le prix du baril. La corrélation entre le cours du baril et l’indice MSCI World a plus que doublé en un an et s’établit à près de 75% sur la période récente. Qu’ils soient producteurs ou consommateurs de pétrole, les pays voient leur bourse baisser quand le prix du baril baisse et remonter quand son prix rebondit. Redistribution des cartes La baisse de la facture énergétique est néanmoins source d’opportunités pour certains acteurs. La facture pétrolière mondiale s’élevait en 2015 à plus de 1500 milliards de dollars. Sur le pétrole seul, la baisse des cours s’apparente donc à un transfert annuel de richesse de plus de 450 milliards de dollars des pays producteurs vers les pays consommateurs. L’Europe bien positionnée Pour la zone euro, l’allégement de la facture énergétique se chiffre en dizaines de milliards de dollars et représente plus d’un pour cent de croissance du produit intérieur brut. Grâce à ce coup de pouce budgétaire, les balances des paiements courants de tous les pays de la zone euro sont repassées dans le vert en 2015. Les actions des sociétés européennes bénéficient d’un contexte porteur avec l’affaiblissement de la devise commune, les taux de refinancement bas et la politique monétaire accommodante. La baisse des prix de l’énergie et des matières premières en général renforce la capacité des autorités monétaires à maintenir cette situation favorable aux entreprises. M. Draghi a ainsi précisé à l’issue de la réunion de politique monétaire du 21 janvier que la trajectoire d’inflation était désormais beaucoup plus basse que celle intégrée dans les dernières prévisions du « staff » de la BCE. Dans ce cadre, le président de la Banque centrale européenne réaffirme sa volonté d’utiliser tous les instruments à sa disposition et indique qu’il n’y a « aucune limite » dans sa détermination à agir dans le cadre de son mandat, une déclaration qui rappelle le fameux « whatever it takes »(2) de juillet 2012. La baisse de revenu des pays producteurs de pétrole, qui constituent des débouchés importants pour notre industrie, aura un impact négatif sur les exportations européennes. Nous avons également en France et en Europe des champions mondiaux du secteur pétrolier et parapétrolier qui sont obligés de conduire des restructurations à marche forcée pour survivre dans l’environnement de prix bas que personne n’avait anticipé. L’impact global de la baisse des prix de l’énergie reste néanmoins largement positif pour le « Vieux continent », ce qui permet de tabler sur une poursuite de la progression des bénéfices des sociétés européennes. Un nouvel équilibre Les répercussions politiques et économiques du faible coût de l’énergie sont multiples : affaiblissement du pouvoir de la Russie, risques de troubles sociaux dans plusieurs pays producteurs, défaut de sociétés du secteur énergétique et potentiellement de leurs créanciers… Ce « contrechoc » constitue aussi un transfert de richesse massif des producteurs vers les consommateurs. Les actions de la zone euro sont bien placées pour en bénéficier et notre conviction sur cette classe d’actifs s’en trouve renforcée. Les conséquences indirectes (sur les entreprises exportatrices, la compétitivité de la zone euro ...) sont cependant multiples et ne pourront être correctement appréciés que lorsque le cours du baril se sera stabilisé. Nous attendons cette consolidation pour augmenter le risque des portefeuilles et particulièrement leur pondération en actions européennes. (1) Source Bloomberg / Customs General Administration. (2) Quoi qu’il en coûte. Comité de rédaction : Mohamed Azougagh - Sophie Brucale - Monique Chin Laurent Grisard - Tatiana Moya - Xavier Richard - Sébastien Soubise - Jean-Michel Starck Actualités patrimoniales Nouveautés fiscales Un événement marquant est venu interrompre le calme fiscal(1)… mais peut être avant une tempête fiscale(2) ? 1.Communiqué ministériel du 12 janvier 2016 Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, a décidé de revenir sur une doctrine fiscale décidée par le gouvernement précédent (réponse dite Bacquet de 2010). Depuis 2010, pour un contrat d’assurance vie souscrit en co-adhésion par un couple marié sous le régime de la communauté, les enfants devaient acquitter des droits de succession au décès du premier époux, sans pour autant pouvoir bénéficier du contrat d’assurance vie. Désormais, le décès du premier époux sera neutre fiscalement pour les héritiers. Ils ne seront imposés sur le contrat d’assurance vie qu’au décès du second époux et n’auront donc pas à payer de droits de succession lors du décès du premier époux sur un contrat non dénoué. Cette mesure bénéficiera à de nombreux épargnants et à leurs successeurs. La réponse Bacquet applicable aux successions ouvertes depuis le 29 juin 2010 précisait que la valeur de rachat d’un contrat d’assurance vie non dénoué, financé avec les deniers communs d’un couple, constitue un acquêt de communauté et devait figurer à l’actif de la succession de l’époux prédécédé pour la moitié de sa valeur. Cette remise en cause ne vaut que pour l’aspect fiscal. Sur le plan civil, une autre réponse ministérielle (PRORIOL) confirme l’intégration du contrat non dénoué dans la communauté. Nous pourrions nous interroger sur les conséquences de la non-déclaration « civile » desdits contrats. La réponse est simple : ne pas intégrer les contrats non dénoués conduit à diminuer la masse de calcul de la réserve héréditaire ainsi que la masse à partager. Cela conduit donc à porter atteinte à la réserve des descendants. Ce communiqué de Bercy relance un débat entre civilistes et assureurs alors que l’impact du traitement fiscal du contrat non dénoué comme un bien commun n’était généralement pas négatif pour le contribuable dès lors que l’on réalisait une analyse sur les deux successions. D’un point de vue pratique, la question était généralement gérée préalablement à la survenance du décès, au moins lorsque l’enjeu était conséquent, par le biais d’une convention préciputaire ou d’une clause d’attribution. Les effets fiscaux de la réponse Bacquet étaient donc aisément aménageables grâce aux dispositions civiles. 2.Holding Patrimoniale Familiale : Nouvelle tentative de modification du régime mère-fille ? Le régime fiscal français des holdings leur permet de bénéficier du régime mère-fille (article 145 CGI) avec notamment la quasiexonération des dividendes et des plusvalues de participations. L’article 29 de la loi de finances rectificative pour 2015, intégrant la directive du 17 mars 2015 et modifiant le régime fiscal des sociétés mères, a introduit un nouveau concept de règle anti-abus sans pour autant utiliser les règles de l’abus de droit fiscal prévues par l’article L64 du livre des procédures fiscales. Ce nouveau texte dit anti-abus validé par le Conseil constitutionnel et repris sous le nouvel article 145 § 6 – k du CGI vise-t-il les structures patrimoniales utilisées telles que la holding patrimoniale familiale ? Le nouvel article dispose en effet : « 6) Le régime fiscal des sociétés mères n’est pas applicable : « […] k - Aux produits des titres de participation distribués dans le cadre d’un montage ou d’une série de montages définis au 3 de l’article 119 ter » … c’est-àdire « dans le cadre d’un montage ou d’une série de montages qui, ayant été mis en place pour obtenir, à titre d’objectif principal ou au titre d’un des objectifs principaux, un avantage fiscal » … Pour l’application du présent article, un montage ou une série de montages est considéré comme non authentique dans la mesure où ce montage ou cette série de montages n’est pas mis en place pour des motifs commerciaux valables qui reflètent la réalité économique. Le présent article s’applique aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016. Il ressort des premiers commentaires qu’à la lecture précise des textes et l’articulation des différents articles, ce dispositif aurait été conçu comme la continuité de la lutte du gouvernement contre les schémas fiscaux abusifs (faisant intervenir le régime mèrefille) visés par la directive européenne. Rappel : le régime français des sociétés mères L’article 216 du CGI prévoit que les produits nets des participations perçus au cours d’un exercice par une société mère peuvent être retranchés du bénéfice net total de celle-ci, défalcation faite d’une quote-part de frais et charges, fixée uniformément à 5% du produit total des participations. L’article 145 détermine les conditions requises pour bénéficier du dispositif prévu à l’article 216 : y sont éligibles les sociétés mères qui détiennent pendant deux ans des titres de participation représentant au moins 5% du capital de leur filiale. Ce régime pouvait être utilisé pour constituer des tirelires familiales, rendant les revenus de la holding patrimoniale familiale hors du champ d’application des prélèvements obligatoires sur les revenus des particuliers. Depuis plusieurs années, certains recherchaient une parade à une utilisation trop habile et trop intensive du régime des sociétés mères qui permettait la constitution de réserve de trésorerie ne retournant pas dans l’économie. En 2013, le MINEFI (ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie) avait tenté de modifier la définition de l’abus de droit fiscal visé par l’article 64 du livre des procédures fiscales en remplaçant la finalité exclusivement fiscale par la finalité principalement fiscale. L’article 100 de la loi de finances rectification pour 2013 qui définissait l’acte constitutif d’abus de droit comme l’acte ayant pour motif principal celui d’éluder ou d’atténuer l’impôt a été déclaré contraire à la constitution par décision n° 2013-685 DC du 29 décembre 2013. Sous couvert de l’intégration de la directive mère fille dans le droit interne, les pouvoirs publics sont arrivés au résultat fin 2015, c’est-à-dire en interdisant les montages à objectif principalement – et non exclusivement fiscal, et ce sans modifier le texte spécifique de l’abus de droit fiscal. Le législateur a simplement énuméré des conditions de non-application de la directive et ce sans utiliser les mots d’abus de droit. La décision n° 2015-726 DC du 29 décembre 2015 du Conseil constitutionnel a déclaré l’article 29 de la loi de finances rectificative n° 2015-1786 du 29 décembre 2015 conforme à la Constitution. L’application de cette exception va entraîner de nombreuses difficultés sémantiques notamment sur le terme de « montage authentique » ainsi que les termes « motifs commerciaux valables qui reflètent la réalité économique » … à suivre donc. Xavier Richard Directeur de l’Ingénierie Patrimoniale Agenda 12.02 15.02 24.02 25.02 Etats-Unis Indicateurs Commandes de biens durables Janvier Date Précédent Attendu 25 févr. -0.05 + Le ralentissement des commandes est visible depuis cinq mois. Le dollar fort a pénalisé les exportations. La chute des prix pétroliers a fragilisé l’industrie pétrolière américaine. Cependant, le besoin d’investissement des entreprises perdure grâce notamment au bon dynamisme de la consommation. Ventes de maisons neuves Janvier 24 févr. 544K + La reprise du marché immobilier aux Etats-Unis reste encore modeste. Cependant, la capacité des ménages à investir est élevée en raison des prix raisonnables, d’un coût du crédit faible et des revenus en hausse. Les prochains mois devraient confirmer l’accélération des ventes de maison aux Etats-Unis. Zone euro Indicateurs Allemagne : PIB T4 4e trimestre Date Précédent Attendu 12 févr. 0,30% + L’Allemagne devrait afficher une croissance proche de 0,5% au T4. Tous les moteurs d’activité sont aujourd’hui bien orientés même si la demande externe reste toujours modeste. Zone euro : inflation (estimation flash) Février 25 févr. 0,440% + La faiblesse de l’inflation reflète la sous-utilisation des capacités de production et la chute continue du prix du baril. Malgré la reprise économique en zone euro, les pressions à la baisse sur l’inflation vont persister. La BCE devrait sans doute accroître son soutien à l’économie en mars compte tenu de la dynamique des prix. BRIC Indicateur Chine : exportations (USD) Janvier Date Précédent Attendu 15 févr. -1,40% + Les exportateurs chinois ont subi la hausse du RMB. En taux de change effectif, la détérioration de la compétitivité des prix est d’environ 30% depuis 2011. Pour 2016, la tendance devrait s’inverser avec un ajustement à la baisse de la devise. Ceci aidera les exportateurs à regagner des parts de marché. Un mois sur les marchés Un début d’année difficile sur les marchés Indicateurs Les marchés ont fortement corrigé depuis le début de l’année, entraînés par différents facteurs. Nous pensons qu’il est important de les analyser pour déterminer les implications possibles sur la croissance mondiale. Actions (au 29.01.2016) Le premier est le pessimisme lié aux perspectives économiques en Chine. Paris (Cac 40) 4417,02 Francfort (Dax) 9798,11 Londres (FTSE 100) 6083,79 New York (S&P 500) 1940,24 Tokyo (Nikkei 225) 17518,3 Source : Bloomberg. Performances en devises locales (au 29.01.2016) 2016 2015 Paris (Cac 40) -4,7% 8,53% Francfort (Dax) -8,8% 9,56% Londres (Ftse 100) -2,5% -4,93% New York (S&P 500) -5,1% -0,7% Tokyo (Nikkei 225) -8,0% 9,07% Source : Bloomberg. Evolution des principales places boursières en devises locales (base 100 fin 2013) 150 Paris Londres New York Francfort Tokyo 125 100 75 01.14 04.14 07.14 10.14 01.15 04.15 07.15 10.15 01.16 Source : Bloomberg. Taux gouvernementaux Evolution des taux à 10 ans depuis fin 2013 3,5 3 Allemagne Etats-Unis 2,5 2 1 0,5 12.13 03.14 06.14 09.14 12.14 03.15 06.15 09.15 12.15 Source : Bloomberg. 2016 2015 1 EUR / USD 1,0831 1,0862 1 EUR / GBP 0,76082 0,73701 1 EUR / JPY 131,21 130,64 1 EUR / CHF 1,10776 1,08822 Source : Bloomberg. Matières premières Pétrole ($ / baril) Or ($ / once) Maïs ($ / boisseau) Blé ($ / boisseau) La baisse du prix du pétrole génère aussi beaucoup d’inquiétudes (-15% depuis le début de l’année). L’émergence de production de pétrole de schiste aux Etats-Unis a créé une situation persistante d’offre excédentaire et, la fin des sanctions à l’encontre de l’Iran a été un facteur d’accélération de la baisse du prix du baril. En parallèle, l’Arabie saoudite cherche à préserver ses parts de marchés et mettre en difficulté les nouveaux entrants sur le marché en ne réduisant pas son niveau de production de pétrole. Dans ce contexte, il est probable que les prix du pétrole restent sous pression à court terme. Les investisseurs craignent alors une multiplication des défauts. Nous estimons toutefois que ces défauts ne sont pas susceptibles de provoquer une crise systémique. Surtout, la baisse des prix de l’énergie a un impact positif sur le pouvoir En résumé, nous pensons que la récente correction des marchés offre des opportunités d’investissement sur les marchés actions à moyen terme. Dans cet environnement, nous privilégions un positionnement sur les actifs des pays développés. L’Europe demeure le marché le plus prometteur. La politique de la BCE, la faiblesse de l’euro, l’état des bilans des entreprises qui leur permettra de verser d’importants dividendes, et un meilleur accès au financement devraient soutenir l’attrait des actions européennes et leurs performances dans un environnement de faible rendement. A l’inverse, le potentiel de progression du marché américain nous paraît limité compte tenu des faibles anticipations de hausse des profits, de la force du dollar et de l’anémie de la croissance organique. Au sein des marchés émergents, la combinaison de retraits de capitaux, d’inquiétudes sur l’accumulation de dette et la chute des matières premières est encore trop négative pour permettre aux investisseurs de revenir sur ces marchés. Sur les marchés de taux, nous privilégions les obligations d’entreprise et nous considérons que le meilleur rapport risquerendement est offert par les obligations notées BBB et BB, que ce soit sur les pays développés ou pour la dette émergente. Le stress lié à la baisse du pétrole pourrait fragiliser le marché des obligations les plus risquées. Nous estimons que la Réserve fédérale va rapidement freiner son cycle de hausse de taux, ce qui va peser sur le dollar en 2016. Dans un premier temps, les marchés pourraient suivre la Fed dans son vote de confiance. Le dollar pourrait alors rester stable lors du premier trimestre 2016 puis baisser dans un second temps. Neutre Risk aversion Risk appetite Fixed Income Equity Emerging Markets Long duration fixed income Corporate fixed income Small cap equities Developed Markets Short duration fixed income Sovereign fixed income Large cap equities Defensives Cyclicals Value Growth Vues au 29 janvier 2016. Les données sont présentées à titre d’illustration seulement et peuvent être soumises à des modifications. Solutions d’investissement 1,5 Change Les marchés sont focalisés sur les perspectives manufacturières, sousestimant le dynamisme du secteur des services et les bons chiffres en matière de consommation. De plus, les autorités chinoises disposent de marges de manœuvre importantes en matière budgétaire et monétaire pour soutenir leur économie. Nous estimons que les taux directeurs seront réduits cette année de 0,5% et le taux de réserves obligatoires des banques de 4%. Ainsi, l’économie devrait se stabiliser à partir du second semestre. d’achat des ménages ainsi que sur les marges des entreprises qui profitent de la baisse de leur facture énergétique. 29.01.16 31.12.15 33,62 1118,21 372 37,04 1061,1 358,75 479,25 470 Aluminium ($ / tonne) 1519 1507 Cuivre ($ / livre) 206,7 213,5 Source : Bloomberg. Nos convictions sur la classe d’actifs « actions » d’autant plus qu’elles ont sous-performé les actions européennes cette année. Thématique “Recovery” : les perspectives de croissance économique européenne ont été progressivement révisées à la hausse depuis novembre 2014. Beaucoup de sociétés se traitent encore en dessous de leur moyenne de long terme ajustée du cycle. Les sociétés européennes bénéficient de la faiblesse de l’euro et de la baisse du prix des matières premières. Nous estimons que les résultats de ces sociétés progresseront de 15% en 2016. Supports privilégiés JPM Europe Strategic Dividend DB I Top Dividend Thématique “Vieillissement de la population” : partout dans le monde, l’espérance de vie a augmenté parallèlement aux avancées médicales et à l’amélioration de l’accès aux soins. Aussi l’économie de « la longévité » devrait représenter plus de 50% du PIB américain et japonais en 2030. Support privilégié HSBC Actions Patrimoine Support privilégié P olar Capital Healthcare Opportunities Fund Thématique “Dividende” : dans un contexte de taux bas à long terme, les actions à hauts dividendes sont attractives, Nos convictions sur la classe d’actifs obligataire Crédit Global : dans le contexte actuel de taux bas, une approche tactique sur l’ensemble de la classe d’actifs obligataire permet encore de dégager de la performance. Supports privilégiés A mundi Bond Global Aggregate HSBC Global High Income High Yield : les écarts de taux sur le segment high yield offrent l’opportunité de revenir sur cette classe d’actifs. Supports privilégiés A XA US High Yield H SBC Euro Yield Cette identification de fonds, mandats ou produits structurés est à apprécier au regard du profil d’investissement de chacun. Nous vous invitons à vous rapprocher de votre banquier privé pour plus d’informations. Interview gérant HSBC Small Cap France Des performances remarquables en 2015 ! HSBC Global Asset Management (France) Comment expliquez-vous le succès du fonds ? En premier lieu, je fais partie d’une équipe expérimentée, entièrement dédiée à la gestion des petites et moyennes valeurs européennes. Nous adoptons une philosophie de gestion active via la sélection de valeurs comme principale source de performance. Pour ce faire, nous procédons à des rencontres régulières avec les dirigeants afin de valider leurs stratégies et leurs plans de financement. Ces rencontres permettent de juger de la qualité des équipes de management et de la pertinence de leur vision stratégique, éléments déterminants dans nos choix de valeurs. De plus, au travers de notre processus de suivi rigoureux, chaque société est analysée dans le temps via des critères clés : objectifs annuels, relais de croissance, avantages et inconvénients de la société, paysage concurrentiel, innovation produits et éléments financiers. Enfin, nous cherchons à accompagner dans la durée le développement des entreprises sélectionnées dont ~40% sont des actionnariats familiaux. 211 millions d’euros d’encours, +29,30%* pour la performance du fonds en 2015, quelles sont vos perspectives en 2016 ? La reprise économique de la zone euro anticipée en 2016 devrait permettre une croissance toujours soutenue des prévisions des résultats. Les petites et moyennes entreprises devraient en profiter grâce à leur exposition domestique et un marché davantage guidé par les fondamentaux réels des entreprises. Certes, après plusieurs années de bonnes performances, le segment ne subit plus de décote de valorisation par rapport aux grandes valeurs. Déjà en 2015, la bonne performance boursière est comparable à la progression enregistrée de leurs résultats. Le consensus attend en 2016 une croissance des bénéfices de plus de 20% soit au moins deux fois plus que celle des grandes valeurs. Enfin, ce segment devrait donc rester attractif. Quels sont vos thèmes d’investissement en 2016 ? Innovation technologique : sociétés proposant des ruptures technologiques permettant des gains d’efficacité et de productivité substantiels dans le domaine de la santé, des logiciels, de l’industrie et des services : Cellectis, Lectra. V ieillissement démographique : sociétés bénéficiant de la part croissante des personnes âgées dans la population (services, santé, assurance) : Orpea, Trigano. C hampions de la « base installée » : sociétés installant des machines chez leurs clients, leur permettant de générer d’importants revenus à moyen terme grâce à la maintenance, réparation, vente de consommables et aux mises à jour : Sartorius Biotech, Ingenico. « Feeling Good, Looking Good » : sociétés profitant du désir grandissant de la recherche de bien-être et les activités de loisirs : Interparfums, Naturex. « Ingrédient magique » : sociétés disposant d’un produit ou service difficilement répliquable et critique pour le succès de leurs clients : Plastic Omnium, Teleperformance. Le portefeuille final est diversifié sur une cinquantaine de valeurs. La performance du fonds est le résultat de la connaissance approfondie de cet univers, d’un processus de sélection de valeurs rigoureux et d’une conjoncture boursière favorable. 240 220 200 180 160 140 120 100 80 60 01.11 HSBC Small Cap France (Part A) Objectif de gestion Investi principalement en petites et moyennes valeurs françaises, HSBC Small Cap France a pour objectif d’obtenir une performance supérieure à celle du MSCI Small Cap France (NR), son indice de référence, sur la période de placement recommandée. L’indice MSCI Small Cap France dividendes nets réinvestis (NR) regroupe les actions de petites capitalisations boursières françaises. Il est calculé en euro. Code(s) ISIN : FR0010058628 (Part A) Devise : EUR Forme juridique : FCP de droit français Durée minimale de placement recommandée : 5 ans Indicateur de référence : MSCI Small Cap France (EUR) NR Société de gestion : HSBC Global Asset Management (France) Dépositaire : CACEIS Bank France Heure limite de souscriptions / rachats : tous les jours avant 12 h (CET) Frais courants : 1,8% Les frais courants se fondent sur les frais de l’exercice précédent, clos en décembre 2014, et peuvent varier d’un exercice à l’autre. Date de lancement : 29.03.04 (Part A) Echelle de risque : Risque plus faible 01.12 01.13 HSBC SMALL CAP FRANCE (A) (C/D) (EUR) 01.14 01.15 01.16 100% MSCI FRANCE SMALL CAP (NR) * Performance nette part A : frais de gestion internes maximum 1,8% ; frais de gestion externes maximum 0,30%. Source : HSBC Global Asset Management au 31/12/2015. Toutes les informations relatives aux méthodologies utilisées sont disponibles auprès des magazines Le Revenu pour les Trophées, du magazine Mieux Vivre Votre Argent pour les Label, de Morningstar France pour les Morningstar Awards 2014. A noter : le fonds n’est pas garanti en capital. Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de HSBC Global Asset Management (France) à ce jour et toute projection faite dans le document ne saurait en aucune manière être garantie ni constituer un engagement de la part de la société de gestion. Risque plus élevé Rendement généralement plus faible 1 2 3 Rendement généralement plus élevé 4 5 6 7 Les données historiques, telles que celles utilisées pour calculer l’indicateur synthétique, pourraient ne pas constituer une indication fiable du profil de risque futur de I’OPC. La catégorie de risque associée à ce fonds n’est pas garantie et pourra évoluer dans le temps. La catégorie la plus faible ne signifie pas « sans risque ». Le FCP est classé dans la catégorie 6. Cette classification correspond à la volatilité du marché des actions françaises. Les risques de crédit, de liquidité et associés aux contrats financiers, non pris en compte dans l’indicateur, peuvent également avoir un impact sur la valeur liquidative de l’OPC. Pour plus d’information sur les frais et les risques, veuillez vous reporter aux DICI et prospectus de cet OPC, disponibles sur http://www.hsbcprivatebankfrance.com/fonds/index.asp Note à l’attention du lecteur du présent document : Ce document est publié par HSBC France à titre d’information uniquement et ne revêt aucun caractère contractuel. Les informations contenues dans ce document ne constituent ni un conseil en investissement, ni une offre d’achat ou de vente d’un produit ou d’un service financier et ne doivent pas être interprétées comme tels. En outre, ces informations sont uniquement destinées aux ressortissants de pays où leur utilisation n’est pas contraire aux lois ou réglementations locales en vigueur. Il relève de la responsabilité de chaque investisseur de se conformer aux lois ou réglementations locales qui lui sont applicables. Si vous avez des questions concernant les informations figurant dans le présent document, nous vous invitons à contacter votre interlocuteur privilégié ou, le cas échéant, à prendre avis auprès de vos conseils habituels. La teneur du présent document repose sur des informations obtenues auprès de sources considérées comme fiables mais non contrôlées de manière indépendante. Bien que ces informations aient été préparées de bonne foi, aucune déclaration ni garantie, expresse ou tacite concernant leur exactitude ou leur exhaustivité, n’est ou ne sera faite et aucune responsabilité n’est ou ne sera acceptée par HSBC France ou le Groupe HSBC ou par aucun de leurs dirigeants, employés ou salariés respectifs. Les informations sont communiquées, les opinions sont formulées et les estimations sont faites sur la base de nos connaissances au moment de la publication du présent document et peuvent faire l’objet de modifications sans préavis, sous réserve de dispositions légales ou réglementaires contraires. Avant d’investir dans un Organisme de Placement Collectif (OPC) de droit français ou étranger ou dans un support en unité de compte adossé à un OPC de droit français ou étranger pour les contrats d’assurance-vie et/ou de capitalisation, vous devez prendre connaissance impérativement et attentivement de la version française du Document d’Information Clé pour l’Investisseur (DICI) et de son prospectus, documents réglementaires disponibles sur demande ou sur www.hsbcprivatebankfrance.com, ainsi que pour les contrats d’assurance-vie et/ou de capitalisation de la Notice d’Information/des Conditions Générales, et de l’annexe “Supports financiers” présentant les supports disponibles sur ces contrats et les frais applicables. Avant toute décision d’investissement, il vous appartient de vous assurer, avec l’aide de vos conseils habituels, que le ou les supports considérés correspondent à votre situation financière, à vos objectifs d’investissement, à votre sensibilité au risque, ainsi qu’à la réglementation dont vous relevez (et notamment la législation locale à laquelle vous seriez éventuellement assujetti). Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures, et doivent être analysées avec prudence. Les variations de taux de change entre les devises peuvent avoir un impact significatif sur la performance des produits. Les investissements, soumis aux fluctuations de marché, peuvent varier tant à la baisse qu’à la hausse, et présentent un risque de perte en capital. HSBC Private Bank est le département de banque privée du Groupe HSBC en France. L’activité de banque privée peut être exercée dans le monde entier par différentes entités juridiques du Groupe HSBC conformément aux exigences réglementaires locales. Les produits et les services décrits dans ce document peuvent être proposés par différentes sociétés du Groupe HSBC. Certains produits ou services ne sont cependant pas disponibles dans certaines zones géographiques. Par ailleurs, certaines agences HSBC interviennent en tant que points d’entrée de HSBC Private Bank mais ne sont pas autorisées à présenter ou vendre des produits et des services, ou encore à offrir des conseils à la clientèle privée. De plus amples informations sont disponibles sur demande. Une liste complète des entités de banque privée est disponible sur notre site Internet, www.hsbcprivatebank.com. © Copyright. HSBC France. TOUS DROITS RESERVES. 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