Lettre d`information financière

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# 227
FÉVRIER 2016
Lettre d’information financière
En bref
ACTUALITÉS PATRIMONIALES
Nouveautés fiscales
UN MOIS SUR LES MARCHÉS
Un début d’année difficile sur
les marchés
Tectonique
des places
INTERVIEW GÉRANT
HSBC Small Cap France
Des performances remarquables
en 2015 !
Stratégies et marchés
Les marchés financiers sont affectés depuis le début de l’année par le bras de fer auquel se
livrent les pays producteurs de pétrole. Les outils d’analyse économique sont impuissants
pour nous aider à anticiper l’issue de cette lutte aux motivations essentiellement politiques,
mais il nous paraît néanmoins possible d’asseoir certaines de nos convictions sur ce
nouveau régime de prix.
Editorial
Ce premier mois de l’année s’est déroulé au sein d’un
environnement dominé par les risques qu’ils soient
économiques, financiers ou encore politiques.
Nous constatons ainsi un repli général des principaux
indices à fin janvier, avec une forte hétérogénéité
(Brésil - 6%, France - 8,5%, US - 9%, UK - 9%,
Allemagne - 13%, Italie - 17%).
A cela s’ajoute une forte dispersion des performances
sectorielles (Indices stoxx 600 : Banques - 19%,
Santé - 12%, Technologie - 9%, Distribution - 7%,
Agroalimentaire - 4%).
Sur un aspect plus technique, les baisses de revenus
des pays producteurs de pétrole ont aussi rendu
nécessaire des rapatriements de devises et des
arbitrages de certains actifs financiers, générant aussi
des flux vendeurs significatifs.
Avec la volonté de relancer l’inflation et la croissance,
les banques centrales se sont lancées dans une offre
de taux de dépôt négatifs, qui par contagion, s’est
propagée aux taux à plus long terme, ce mouvement
étant amplifié par les politiques de rachat d’emprunts
d’Etat qui, en faisant monter la valeur des titres,
causent la baisse de leur rendement.
De fait, l’OAT 5 ans est passé en territoire négatif à
- 0,13% et l’OAT 10 ans n’est plus qu’à + 0,63% (et à
0,30% pour le bund allemand 10 ans ) !
L’environnement est donc complexe et nécessite une
allocation d’actifs (par secteur d’activité, devise, crédit
et zone géographique) particulièrement fine et revue
très régulièrement. La réactivité est de rigueur et des
choix d’investissement tactiques sont clairement à
considérer tant certains secteurs ou valeurs ont corrigé
exagérément. N’oublions pas - malgré les incertitudes
sur la Chine, l’évolution du pétrole ou les décisions à
venir des banques centrales - que les taux négatifs,
les prix historiquement bas des matières premières et
l’importance des liquidités constituent des facteurs de
croissance qui sont loin d’être neutres et qui seront
visibles progressivement au cours de l’année 2016.
Nous prévoyons ainsi une reprise cyclique en Europe,
accompagnée de nouvelles plus positives, s’agissant
des résultats des entreprises, des activités de prêt et de
l’utilisation des capacités de production.
Dans ce contexte, votre banquier privé et vos gérants
conseil sont à votre disposition pour vous apporter
les solutions adaptées à vos objectifs et en particulier,
revoir avec vous votre allocation d’actifs globale.
François Essertel
Directeur de HSBC Private Bank en France
Le prix du baril de pétrole brut WTI a chuté
de 46% en 2014, de 30% en 2015 et de 17%
supplémentaires entre le 1er et le 26 janvier
de l’année. Pour la référence européenne
- le baril de Brent de la mer du Nord - la
chute est encore plus marquée : 48% en
2014, 35% en 2015 et 16% depuis le début
de l’année. Ne nous attardons pas ici sur
l’origine de cette chute et signalons juste
que le ralentissement chinois ne peut être
invoqué puisque les importations chinoises
de pétrole ont crû de 9.3% en 2015(1) pour
s’établir à un niveau record.
De nombreuses répercussions
La baisse des cours constitue une
menace « mortelle » pour de nombreux
intervenants du secteur : producteurs
ayant investi massivement et ayant des
prix de revient très supérieurs aux cours
actuels, fournisseurs de l’industrie pétrolière
voyant leurs contrats annulés et pays dont
l’équilibre budgétaire reposait sur des
redevances désormais taries. Logiquement,
le pétrole a entraîné dans sa chute les
devises des pays exportateurs : le rouble
a perdu 58% de sa valeur contre le dollar
depuis début 2014 et le réal brésilien 42%.
Moins intuitif, les marchés boursiers sont
désormais fortement corrélés avec le prix du
baril. La corrélation entre le cours du baril
et l’indice MSCI World a plus que doublé
en un an et s’établit à près de 75% sur la
période récente. Qu’ils soient producteurs ou
consommateurs de pétrole, les pays voient
leur bourse baisser quand le prix du baril
baisse et remonter quand son prix rebondit.
Redistribution des cartes
La baisse de la facture énergétique est
néanmoins source d’opportunités pour
certains acteurs. La facture pétrolière
mondiale s’élevait en 2015 à plus de 1500
milliards de dollars. Sur le pétrole seul, la
baisse des cours s’apparente donc à un
transfert annuel de richesse de plus de 450
milliards de dollars des pays producteurs
vers les pays consommateurs.
L’Europe bien positionnée
Pour la zone euro, l’allégement de la facture
énergétique se chiffre en dizaines de
milliards de dollars et représente plus d’un
pour cent de croissance du produit intérieur
brut. Grâce à ce coup de pouce budgétaire,
les balances des paiements courants de tous
les pays de la zone euro sont repassées dans
le vert en 2015. Les actions des sociétés
européennes bénéficient d’un contexte
porteur avec l’affaiblissement de la devise
commune, les taux de refinancement bas et
la politique monétaire accommodante. La
baisse des prix de l’énergie et des matières
premières en général renforce la capacité
des autorités monétaires à maintenir cette
situation favorable aux entreprises. M.
Draghi a ainsi précisé à l’issue de la réunion
de politique monétaire du 21 janvier que
la trajectoire d’inflation était désormais
beaucoup plus basse que celle intégrée
dans les dernières prévisions du « staff » de
la BCE. Dans ce cadre, le président de la
Banque centrale européenne réaffirme sa
volonté d’utiliser tous les instruments à sa
disposition et indique qu’il n’y a « aucune
limite » dans sa détermination à agir dans le
cadre de son mandat, une déclaration qui
rappelle le fameux « whatever it takes »(2) de
juillet 2012.
La baisse de revenu des pays producteurs
de pétrole, qui constituent des débouchés
importants pour notre industrie, aura
un impact négatif sur les exportations
européennes. Nous avons également
en France et en Europe des champions
mondiaux du secteur pétrolier et
parapétrolier qui sont obligés de conduire
des restructurations à marche forcée pour
survivre dans l’environnement de prix bas
que personne n’avait anticipé. L’impact
global de la baisse des prix de l’énergie reste
néanmoins largement positif pour le « Vieux
continent », ce qui permet de tabler sur une
poursuite de la progression des bénéfices
des sociétés européennes.
Un nouvel équilibre
Les répercussions politiques et économiques
du faible coût de l’énergie sont multiples :
affaiblissement du pouvoir de la Russie,
risques de troubles sociaux dans plusieurs
pays producteurs, défaut de sociétés du
secteur énergétique et potentiellement de
leurs créanciers…
Ce « contrechoc » constitue aussi un
transfert de richesse massif des producteurs
vers les consommateurs. Les actions de
la zone euro sont bien placées pour en
bénéficier et notre conviction sur cette
classe d’actifs s’en trouve renforcée.
Les conséquences indirectes (sur les
entreprises exportatrices, la compétitivité de
la zone euro ...) sont cependant multiples et
ne pourront être correctement appréciés que
lorsque le cours du baril se sera stabilisé.
Nous attendons cette consolidation pour
augmenter le risque des portefeuilles et
particulièrement leur pondération en actions
européennes.
(1) Source Bloomberg / Customs General
Administration.
(2) Quoi qu’il en coûte.
Comité de rédaction : Mohamed Azougagh - Sophie Brucale - Monique Chin Laurent Grisard - Tatiana Moya - Xavier Richard - Sébastien Soubise - Jean-Michel
Starck
Actualités patrimoniales
Nouveautés
fiscales
Un événement marquant est venu interrompre le calme fiscal(1)… mais peut être avant une
tempête fiscale(2) ?
1.Communiqué ministériel du 12 janvier
2016
Michel Sapin,
ministre des
Finances et des
Comptes publics,
a décidé de revenir
sur une doctrine
fiscale décidée par
le gouvernement
précédent
(réponse dite Bacquet de 2010).
Depuis 2010, pour un contrat d’assurance
vie souscrit en co-adhésion par un couple
marié sous le régime de la communauté,
les enfants devaient acquitter des droits
de succession au décès du premier époux,
sans pour autant pouvoir bénéficier du
contrat d’assurance vie.
Désormais, le décès du premier époux sera
neutre fiscalement pour les héritiers. Ils ne
seront imposés sur le contrat d’assurance
vie qu’au décès du second époux et
n’auront donc pas à payer de droits de
succession lors du décès du premier époux
sur un contrat non dénoué. Cette mesure
bénéficiera à de nombreux épargnants et à
leurs successeurs.
La réponse Bacquet applicable aux
successions ouvertes depuis le 29 juin
2010 précisait que la valeur de rachat d’un
contrat d’assurance vie non dénoué, financé
avec les deniers communs d’un couple,
constitue un acquêt de communauté et
devait figurer à l’actif de la succession de
l’époux prédécédé pour la moitié de sa
valeur.
Cette remise en cause ne vaut que pour
l’aspect fiscal. Sur le plan civil, une autre
réponse ministérielle (PRORIOL) confirme
l’intégration du contrat non dénoué dans la
communauté.
Nous pourrions nous interroger sur les
conséquences de la non-déclaration « civile »
desdits contrats.
La réponse est simple : ne pas intégrer les
contrats non dénoués conduit à diminuer
la masse de calcul de la réserve héréditaire
ainsi que la masse à partager. Cela conduit
donc à porter atteinte à la réserve des
descendants.
Ce communiqué de Bercy relance un
débat entre civilistes et assureurs alors que
l’impact du traitement fiscal du contrat
non dénoué comme un bien commun
n’était généralement pas négatif pour le
contribuable dès lors que l’on réalisait une
analyse sur les deux successions.
D’un point de vue pratique, la question
était généralement gérée préalablement à
la survenance du décès, au moins lorsque
l’enjeu était conséquent, par le biais d’une
convention préciputaire ou d’une clause
d’attribution. Les effets fiscaux de la
réponse Bacquet étaient donc aisément
aménageables grâce aux dispositions
civiles.
2.Holding Patrimoniale Familiale :
Nouvelle tentative de modification du
régime mère-fille ?
Le régime fiscal français des holdings leur
permet de bénéficier du régime mère-fille
(article 145 CGI) avec notamment la quasiexonération des dividendes et des plusvalues de participations.
L’article 29 de la loi de finances rectificative
pour 2015, intégrant la directive du 17
mars 2015 et modifiant le régime fiscal
des sociétés mères, a introduit un nouveau
concept de règle anti-abus sans pour
autant utiliser les règles de l’abus de droit
fiscal prévues par l’article L64 du livre
des procédures fiscales. Ce nouveau
texte dit anti-abus validé par le Conseil
constitutionnel et repris sous le nouvel
article 145 § 6 – k du CGI vise-t-il les
structures patrimoniales utilisées telles
que la holding patrimoniale familiale ?
Le nouvel article dispose en effet :
« 6) Le régime fiscal des sociétés mères
n’est pas applicable :
« […] k - Aux produits des titres de
participation distribués dans le cadre d’un
montage ou d’une série de montages
définis au 3 de l’article 119 ter » … c’est-àdire « dans le cadre d’un montage ou d’une
série de montages qui, ayant été mis en
place pour obtenir, à titre d’objectif principal
ou au titre d’un des objectifs principaux, un
avantage fiscal » …
Pour l’application du présent article, un
montage ou une série de montages est
considéré comme non authentique dans
la mesure où ce montage ou cette série de
montages n’est pas mis en place pour des
motifs commerciaux valables qui reflètent la
réalité économique.
Le présent article s’applique aux exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2016.
Il ressort des premiers commentaires qu’à
la lecture précise des textes et l’articulation
des différents articles, ce dispositif aurait été
conçu comme la continuité de la lutte du
gouvernement contre les schémas fiscaux
abusifs (faisant intervenir le régime mèrefille) visés par la directive européenne.
Rappel : le régime français des sociétés
mères
L’article 216 du CGI prévoit que les produits
nets des participations perçus au cours d’un
exercice par une société mère peuvent être
retranchés du bénéfice net total de celle-ci,
défalcation faite d’une quote-part de frais
et charges, fixée uniformément à 5% du
produit total des participations.
L’article 145 détermine les conditions
requises pour bénéficier du dispositif prévu
à l’article 216 : y sont éligibles les sociétés
mères qui détiennent pendant deux ans des
titres de participation représentant au moins
5% du capital de leur filiale.
Ce régime pouvait être utilisé pour
constituer des tirelires familiales, rendant
les revenus de la holding patrimoniale
familiale hors du champ d’application des
prélèvements obligatoires sur les revenus
des particuliers.
Depuis plusieurs années, certains
recherchaient une parade à une utilisation
trop habile et trop intensive du régime des
sociétés mères qui permettait la constitution
de réserve de trésorerie ne retournant pas
dans l’économie.
En 2013, le MINEFI (ministère de
l’Économie, des Finances et de l’Industrie)
avait tenté de modifier la définition de l’abus
de droit fiscal visé par l’article 64 du livre
des procédures fiscales en remplaçant la
finalité exclusivement fiscale par la finalité
principalement fiscale. L’article 100 de la
loi de finances rectification pour 2013 qui
définissait l’acte constitutif d’abus de droit
comme l’acte ayant pour motif principal
celui d’éluder ou d’atténuer l’impôt a été
déclaré contraire à la constitution par
décision n° 2013-685 DC du 29 décembre
2013.
Sous couvert de l’intégration de la directive
mère fille dans le droit interne, les pouvoirs
publics sont arrivés au résultat fin 2015,
c’est-à-dire en interdisant les montages
à objectif principalement – et non
exclusivement fiscal, et ce sans modifier le
texte spécifique de l’abus de droit fiscal.
Le législateur a simplement énuméré
des conditions de non-application de la
directive et ce sans utiliser les mots d’abus
de droit. La décision n° 2015-726 DC du 29
décembre 2015 du Conseil constitutionnel
a déclaré l’article 29 de la loi de finances
rectificative n° 2015-1786 du 29 décembre
2015 conforme à la Constitution.
L’application de cette exception va entraîner
de nombreuses difficultés sémantiques
notamment sur le terme de « montage
authentique » ainsi que les termes « motifs
commerciaux valables qui reflètent la réalité
économique » … à suivre donc.
Xavier Richard
Directeur de l’Ingénierie Patrimoniale
Agenda
12.02
15.02
24.02
25.02
Etats-Unis
Indicateurs
Commandes de
biens durables
Janvier
Date
Précédent
Attendu
25
févr.
-0.05
+
Le ralentissement des commandes est visible depuis
cinq mois. Le dollar fort a pénalisé les exportations. La
chute des prix pétroliers a fragilisé l’industrie pétrolière
américaine. Cependant, le besoin d’investissement
des entreprises perdure grâce notamment au bon
dynamisme de la consommation.
Ventes de maisons
neuves
Janvier
24
févr.
544K
+
La reprise du marché immobilier aux Etats-Unis reste
encore modeste. Cependant, la capacité des ménages
à investir est élevée en raison des prix raisonnables,
d’un coût du crédit faible et des revenus en hausse. Les
prochains mois devraient confirmer l’accélération des
ventes de maison aux Etats-Unis.
Zone euro
Indicateurs
Allemagne : PIB T4
4e trimestre
Date
Précédent
Attendu
12
févr.
0,30%
+
L’Allemagne devrait afficher une croissance proche
de 0,5% au T4. Tous les moteurs d’activité sont
aujourd’hui bien orientés même si la demande externe
reste toujours modeste.
Zone euro : inflation
(estimation flash)
Février
25
févr.
0,440%
+
La faiblesse de l’inflation reflète la sous-utilisation des
capacités de production et la chute continue du prix
du baril. Malgré la reprise économique en zone euro,
les pressions à la baisse sur l’inflation vont persister.
La BCE devrait sans doute accroître son soutien à
l’économie en mars compte tenu de la dynamique des
prix.
BRIC
Indicateur
Chine : exportations
(USD)
Janvier
Date
Précédent
Attendu
15
févr.
-1,40%
+
Les exportateurs chinois ont subi la hausse du RMB.
En taux de change effectif, la détérioration de la
compétitivité des prix est d’environ 30% depuis 2011.
Pour 2016, la tendance devrait s’inverser avec un
ajustement à la baisse de la devise. Ceci aidera les
exportateurs à regagner des parts de marché.
Un mois sur les marchés
Un début d’année difficile
sur les marchés
Indicateurs
Les marchés ont fortement corrigé depuis le début de l’année, entraînés par différents
facteurs. Nous pensons qu’il est important de les analyser pour déterminer les
implications possibles sur la croissance mondiale.
Actions (au 29.01.2016)
Le premier est le pessimisme lié aux
perspectives économiques en Chine.
Paris (Cac 40)
4417,02
Francfort (Dax)
9798,11
Londres (FTSE 100)
6083,79
New York (S&P 500)
1940,24
Tokyo (Nikkei 225)
17518,3
Source : Bloomberg.
Performances en devises
locales (au 29.01.2016)
2016
2015
Paris (Cac 40)
-4,7%
8,53%
Francfort (Dax)
-8,8%
9,56%
Londres (Ftse 100)
-2,5%
-4,93%
New York (S&P 500)
-5,1%
-0,7%
Tokyo (Nikkei 225)
-8,0%
9,07%
Source : Bloomberg.
Evolution des principales places boursières
en devises locales (base 100 fin 2013)
150
Paris
Londres
New York
Francfort
Tokyo
125
100
75
01.14 04.14 07.14 10.14 01.15 04.15 07.15 10.15 01.16
Source : Bloomberg.
Taux gouvernementaux
Evolution des taux à 10 ans depuis fin 2013
3,5
3
Allemagne
Etats-Unis
2,5
2
1
0,5
12.13 03.14 06.14 09.14 12.14 03.15 06.15 09.15 12.15
Source : Bloomberg.
2016
2015
1 EUR / USD
1,0831
1,0862
1 EUR / GBP
0,76082
0,73701
1 EUR / JPY
131,21
130,64
1 EUR / CHF
1,10776
1,08822
Source : Bloomberg.
Matières premières
Pétrole ($ / baril)
Or ($ / once)
Maïs ($ / boisseau)
Blé ($ / boisseau)
La baisse du prix du pétrole génère aussi
beaucoup d’inquiétudes (-15% depuis le
début de l’année).
L’émergence de production de pétrole de
schiste aux Etats-Unis a créé une situation
persistante d’offre excédentaire et, la fin
des sanctions à l’encontre de l’Iran a été
un facteur d’accélération de la baisse du
prix du baril. En parallèle, l’Arabie saoudite
cherche à préserver ses parts de marchés
et mettre en difficulté les nouveaux entrants
sur le marché en ne réduisant pas son
niveau de production de pétrole. Dans
ce contexte, il est probable que les prix
du pétrole restent sous pression à court
terme. Les investisseurs craignent alors
une multiplication des défauts. Nous
estimons toutefois que ces défauts ne sont
pas susceptibles de provoquer une crise
systémique. Surtout, la baisse des prix de
l’énergie a un impact positif sur le pouvoir
En résumé, nous pensons que la récente
correction des marchés offre des
opportunités d’investissement sur les
marchés actions à moyen terme. Dans
cet environnement, nous privilégions un
positionnement sur les actifs des pays
développés. L’Europe demeure le marché
le plus prometteur. La politique de la BCE,
la faiblesse de l’euro, l’état des bilans des
entreprises qui leur permettra de verser
d’importants dividendes, et un meilleur
accès au financement devraient soutenir
l’attrait des actions européennes et leurs
performances dans un environnement de
faible rendement. A l’inverse, le potentiel
de progression du marché américain
nous paraît limité compte tenu des faibles
anticipations de hausse des profits, de
la force du dollar et de l’anémie de la
croissance organique. Au sein des marchés
émergents, la combinaison de retraits de
capitaux, d’inquiétudes sur l’accumulation
de dette et la chute des matières premières
est encore trop négative pour permettre aux
investisseurs de revenir sur ces marchés.
Sur les marchés de taux, nous privilégions
les obligations d’entreprise et nous
considérons que le meilleur rapport risquerendement est offert par les obligations
notées BBB et BB, que ce soit sur les pays
développés ou pour la dette émergente.
Le stress lié à la baisse du pétrole pourrait
fragiliser le marché des obligations les plus
risquées.
Nous estimons que la Réserve fédérale va
rapidement freiner son cycle de hausse
de taux, ce qui va peser sur le dollar en
2016. Dans un premier temps, les marchés
pourraient suivre la Fed dans son vote de
confiance. Le dollar pourrait alors rester
stable lors du premier trimestre 2016 puis
baisser dans un second temps.
Neutre
Risk aversion
Risk appetite
Fixed Income
Equity
Emerging
Markets
Long duration
fixed income
Corporate
fixed income
Small cap
equities
Developed
Markets
Short duration
fixed income
Sovereign
fixed income
Large cap
equities
Defensives
Cyclicals
Value
Growth
Vues au 29 janvier 2016.
Les données sont présentées à titre d’illustration seulement et peuvent être soumises à des modifications.
Solutions d’investissement
1,5
Change
Les marchés sont focalisés sur les
perspectives manufacturières, sousestimant le dynamisme du secteur
des services et les bons chiffres en
matière de consommation. De plus, les
autorités chinoises disposent de marges
de manœuvre importantes en matière
budgétaire et monétaire pour soutenir leur
économie. Nous estimons que les taux
directeurs seront réduits cette année de
0,5% et le taux de réserves obligatoires des
banques de 4%. Ainsi, l’économie devrait se
stabiliser à partir du second semestre.
d’achat des ménages ainsi que sur les
marges des entreprises qui profitent de la
baisse de leur facture énergétique.
29.01.16
31.12.15
33,62
1118,21
372
37,04
1061,1
358,75
479,25
470
Aluminium ($ / tonne)
1519
1507
Cuivre ($ / livre)
206,7
213,5
Source : Bloomberg.
Nos convictions sur la classe d’actifs
« actions »
d’autant plus qu’elles ont sous-performé
les actions européennes cette année.
Thématique “Recovery” : les
perspectives de croissance économique
européenne ont été progressivement
révisées à la hausse depuis novembre
2014. Beaucoup de sociétés se traitent
encore en dessous de leur moyenne de
long terme ajustée du cycle. Les sociétés
européennes bénéficient de la faiblesse
de l’euro et de la baisse du prix des
matières premières. Nous estimons que
les résultats de ces sociétés progresseront
de 15% en 2016.
Supports privilégiés
JPM Europe Strategic Dividend
DB I Top Dividend
Thématique “Vieillissement de la
population” : partout dans le monde,
l’espérance de vie a augmenté
parallèlement aux avancées médicales
et à l’amélioration de l’accès aux soins.
Aussi l’économie de « la longévité » devrait
représenter plus de 50% du PIB américain
et japonais en 2030.
Support privilégié
HSBC Actions Patrimoine
Support privilégié
P
olar Capital Healthcare
Opportunities Fund
Thématique “Dividende” : dans un
contexte de taux bas à long terme, les
actions à hauts dividendes sont attractives,
Nos convictions sur la classe
d’actifs obligataire
Crédit Global : dans le contexte actuel
de taux bas, une approche tactique
sur l’ensemble de la classe d’actifs
obligataire permet encore de dégager de
la performance.
Supports privilégiés
A
mundi Bond Global Aggregate
HSBC Global High Income
High Yield : les écarts de taux sur le
segment high yield offrent l’opportunité de
revenir sur cette classe d’actifs.
Supports privilégiés
A
XA US High Yield
H
SBC Euro Yield
Cette identification de fonds, mandats ou produits
structurés est à apprécier au regard du profil
d’investissement de chacun. Nous vous invitons à
vous rapprocher de votre banquier privé pour plus
d’informations.
Interview gérant
HSBC Small Cap France
Des performances remarquables
en 2015 !
HSBC Global Asset Management (France)
Comment expliquez-vous le succès
du fonds ?
En premier lieu, je fais partie d’une
équipe expérimentée, entièrement
dédiée à la gestion des petites et
moyennes valeurs européennes.
Nous adoptons une philosophie de
gestion active via la sélection de
valeurs comme principale source de
performance. Pour ce faire, nous procédons à des rencontres
régulières avec les dirigeants afin de valider leurs stratégies
et leurs plans de financement. Ces rencontres permettent
de juger de la qualité des équipes de management et de la
pertinence de leur vision stratégique, éléments déterminants
dans nos choix de valeurs.
De plus, au travers de notre processus de suivi rigoureux,
chaque société est analysée dans le temps via des critères
clés : objectifs annuels, relais de croissance, avantages
et inconvénients de la société, paysage concurrentiel,
innovation produits et éléments financiers.
Enfin, nous cherchons à accompagner dans la durée le
développement des entreprises sélectionnées dont ~40%
sont des actionnariats familiaux.
211 millions d’euros d’encours, +29,30%* pour la
performance du fonds en 2015, quelles sont vos
perspectives en 2016 ?
La reprise économique de la zone euro anticipée en 2016
devrait permettre une croissance toujours soutenue des
prévisions des résultats. Les petites et moyennes entreprises
devraient en profiter grâce à leur exposition domestique
et un marché davantage guidé par les fondamentaux
réels des entreprises. Certes, après plusieurs années de
bonnes performances, le segment ne subit plus de décote
de valorisation par rapport aux grandes valeurs. Déjà en
2015, la bonne performance boursière est comparable à
la progression enregistrée de leurs résultats. Le consensus
attend en 2016 une croissance des bénéfices de plus de 20%
soit au moins deux fois plus que celle des grandes valeurs.
Enfin, ce segment devrait donc rester attractif.
Quels sont vos thèmes d’investissement en 2016 ?
Innovation technologique : sociétés proposant des ruptures
technologiques permettant des gains d’efficacité et de
productivité substantiels dans le domaine de la santé, des
logiciels, de l’industrie et des services : Cellectis, Lectra.
V
ieillissement démographique : sociétés bénéficiant de la
part croissante des personnes âgées dans la population
(services, santé, assurance) : Orpea, Trigano.
C
hampions de la « base installée » : sociétés installant
des machines chez leurs clients, leur permettant de
générer d’importants revenus à moyen terme grâce à la
maintenance, réparation, vente de consommables et aux
mises à jour : Sartorius Biotech, Ingenico.
« Feeling Good, Looking Good » : sociétés profitant du désir
grandissant de la recherche de bien-être et les activités de
loisirs : Interparfums, Naturex.
« Ingrédient magique » : sociétés disposant d’un produit ou
service difficilement répliquable et critique pour le succès de
leurs clients : Plastic Omnium, Teleperformance.
Le portefeuille final est diversifié sur une cinquantaine
de valeurs. La performance du fonds est le résultat de la
connaissance approfondie de cet univers, d’un processus de
sélection de valeurs rigoureux et d’une conjoncture boursière
favorable.
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
01.11
HSBC Small Cap France (Part A)
Objectif de gestion
Investi principalement en petites et moyennes valeurs
françaises, HSBC Small Cap France a pour objectif
d’obtenir une performance supérieure à celle du
MSCI Small Cap France (NR), son indice de référence,
sur la période de placement recommandée. L’indice
MSCI Small Cap France dividendes nets réinvestis
(NR) regroupe les actions de petites capitalisations
boursières françaises. Il est calculé en euro.
Code(s) ISIN : FR0010058628 (Part A)
Devise : EUR
Forme juridique : FCP de droit français
Durée minimale de placement recommandée : 5 ans
Indicateur de référence : MSCI Small Cap France
(EUR) NR
Société de gestion : HSBC Global Asset
Management (France)
Dépositaire : CACEIS Bank France
Heure limite de souscriptions / rachats : tous les
jours avant 12 h (CET)
Frais courants : 1,8%
Les frais courants se fondent sur les frais de l’exercice
précédent, clos en décembre 2014, et peuvent varier
d’un exercice à l’autre.
Date de lancement : 29.03.04 (Part A)
Echelle de risque :
Risque plus faible
01.12
01.13
HSBC SMALL CAP FRANCE (A)
(C/D) (EUR)
01.14
01.15
01.16
100% MSCI FRANCE SMALL
CAP (NR)
* Performance nette part A : frais de gestion internes maximum 1,8% ;
frais de gestion externes maximum 0,30%.
Source : HSBC Global Asset Management au 31/12/2015. Toutes les
informations relatives aux méthodologies utilisées sont disponibles
auprès des magazines Le Revenu pour les Trophées, du magazine Mieux
Vivre Votre Argent pour les Label, de Morningstar France pour les
Morningstar Awards 2014.
A noter : le fonds n’est pas garanti en capital. Les commentaires et
analyses reflètent l’opinion de HSBC Global Asset Management (France)
à ce jour et toute projection faite dans le document ne saurait en aucune
manière être garantie ni constituer un engagement de la part de la
société de gestion.
Risque plus élevé
Rendement généralement plus faible
1
2
3
Rendement généralement plus élevé
4
5
6
7
Les données historiques, telles que celles utilisées pour calculer
l’indicateur synthétique, pourraient ne pas constituer une indication
fiable du profil de risque futur de I’OPC. La catégorie de risque
associée à ce fonds n’est pas garantie et pourra évoluer dans le
temps. La catégorie la plus faible ne signifie pas « sans risque ». Le
FCP est classé dans la catégorie 6. Cette classification correspond à
la volatilité du marché des actions françaises. Les risques de crédit,
de liquidité et associés aux contrats financiers, non pris en compte
dans l’indicateur, peuvent également avoir un impact sur la valeur
liquidative de l’OPC. Pour plus d’information sur les frais et les risques,
veuillez vous reporter aux DICI et prospectus de cet OPC, disponibles
sur http://www.hsbcprivatebankfrance.com/fonds/index.asp
Note à l’attention du lecteur du présent document : Ce document est publié par HSBC France à titre d’information uniquement et ne revêt aucun caractère contractuel. Les informations contenues dans ce document ne constituent
ni un conseil en investissement, ni une offre d’achat ou de vente d’un produit ou d’un service financier et ne doivent pas être interprétées comme tels. En outre, ces informations sont uniquement destinées aux ressortissants de pays
où leur utilisation n’est pas contraire aux lois ou réglementations locales en vigueur. Il relève de la responsabilité de chaque investisseur de se conformer aux lois ou réglementations locales qui lui sont applicables. Si vous avez des
questions concernant les informations figurant dans le présent document, nous vous invitons à contacter votre interlocuteur privilégié ou, le cas échéant, à prendre avis auprès de vos conseils habituels.
La teneur du présent document repose sur des informations obtenues auprès de sources considérées comme fiables mais non contrôlées de manière indépendante. Bien que ces informations aient été préparées de bonne foi, aucune
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employés ou salariés respectifs. Les informations sont communiquées, les opinions sont formulées et les estimations sont faites sur la base de nos connaissances au moment de la publication du présent document et peuvent faire
l’objet de modifications sans préavis, sous réserve de dispositions légales ou réglementaires contraires. Avant d’investir dans un Organisme de Placement Collectif (OPC) de droit français ou étranger ou dans un support en unité de
compte adossé à un OPC de droit français ou étranger pour les contrats d’assurance-vie et/ou de capitalisation, vous devez prendre connaissance impérativement et attentivement de la version française du Document d’Information
Clé pour l’Investisseur (DICI) et de son prospectus, documents réglementaires disponibles sur demande ou sur www.hsbcprivatebankfrance.com, ainsi que pour les contrats d’assurance-vie et/ou de capitalisation de la Notice
d’Information/des Conditions Générales, et de l’annexe “Supports financiers” présentant les supports disponibles sur ces contrats et les frais applicables. Avant toute décision d’investissement, il vous appartient de vous assurer, avec
l’aide de vos conseils habituels, que le ou les supports considérés correspondent à votre situation financière, à vos objectifs d’investissement, à votre sensibilité au risque, ainsi qu’à la réglementation dont vous relevez (et notamment
la législation locale à laquelle vous seriez éventuellement assujetti). Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures, et doivent être analysées avec prudence. Les variations de taux de change
entre les devises peuvent avoir un impact significatif sur la performance des produits. Les investissements, soumis aux fluctuations de marché, peuvent varier tant à la baisse qu’à la hausse, et présentent un risque de perte en capital.
HSBC Private Bank est le département de banque privée du Groupe HSBC en France. L’activité de banque privée peut être exercée dans le monde entier par différentes entités juridiques du Groupe HSBC conformément aux exigences
réglementaires locales. Les produits et les services décrits dans ce document peuvent être proposés par différentes sociétés du Groupe HSBC. Certains produits ou services ne sont cependant pas disponibles dans certaines zones
géographiques. Par ailleurs, certaines agences HSBC interviennent en tant que points d’entrée de HSBC Private Bank mais ne sont pas autorisées à présenter ou vendre des produits et des services, ou encore à offrir des conseils à la
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05.02.16 – Directeur de la publication : Jean-Michel Starck – Conception : HSBC Private Bank – Réalisation graphique : Simone & Co – Impression : Paragon – Relecture : Typonyme – ISSN 1167-7570
Interview de Christophe Peroni
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