robies pour une durée de 6 semaines (2 à 3 semaines
en intraveineux puis relais per os). Le FN est sensible à
la pénicilline, la clindamycine, le metronidazole et les
céphalosporines. On trouve une résistance naturelle aux
aminosides et glycopeptides [9]. L’utilisation d’antibio-
tiques résistants à la bêtalactamase est recommandée
à cause de la production de cette enzyme par le FN.
L’anticoagulation est débattue, mais recommandée par
de nombreux auteurs, plus particulièrement en pédia-
trie car elle pourrait réduire la durée d’évolution de la
thrombose [10]. Le traitement chirurgical (ligature de la
veine jugulaire, drainage des abcès) doit être réservé aux
situations d’échec du traitement médical [11]. L’évolu-
tion de ces patients est en général favorable, mais une
étude a observé la persistance d’une thrombose de la VJI
pendant 3 à 6 mois dans 44 % des cas [12].
Références
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Pseudo-hypoaldostéronisme type I a : une
nouvelle observation
N. Elhattab, M. Lehlimi, M. Chemsi, A. Habzi, S. Benomar
Service de Néonatologie et de Réanimation Néonatale, Hôpital d’Enfants
A. Harouchi, Casablanca
Le pseudo-hypoaldostéronisme (PHA) type I a été
décrit pour la première fois par Cheek et Perry en 1958.
C’est une affection congénitale rare, génétiquement
hétérogène, de résistance aux minéralo-corticorticoides
[1]. L’expression clinique est variable avec l’existence
de formes totalement asymptomatiques à l’origine d’une
prévalence sous-estimée.
Nous rapportons l’observation d’un nouveau-né de
sexe féminin, née de parents consanguins de premier
degré, sans antécédents particuliers, admis initialement
à H41 de vie pour détresse respiratoire transitoire. Elle
est le troisième enfant d’une fratrie de trois, tous bien
portants. La grossesse était mal suivie, avec présence
d’un hydramnios. L’accouchement a eu lieu par voie
basse. L’examen clinique était normal en dehors d’un
retard de croissance harmonieux avec un poids de
naissance de 1600 g, une taille de 41 cm et un péri-
mètre crânien de 31 cm, sur un terrain de prématurité
estimée a 34 SA selon le score de Farr. L’évolution a
été marquée par l’apparition à J10 de vie d’un tableau
clinique associant déshydratation, vomissements, hypo-
tonie axiale et stagnation pondérale, sans anomalie
clinique de différenciation sexuelle. Le bilan biologique
a mis en évidence une hyponatrémie à 129 meq/l, une
hyperkaliémie à 7,04 meq/l, avec une hypernatriurèse à
42 mmol/l. Devant le syndrome de perte de sels biolo-
gique, une hyperplasie congénitale des surrénales a été
suspectée, justiant le dosage de la 17-hydroxy-proges-
térone qui s’est révélé normal. Le dosage de l’aldosté-
rone à 6478 pg/l et l’activité rénine plasmatique à 722
pg/l étaient élevés. L’échographie rénale étant normale,
le bilan biologique a conforté le diagnostic de pseudo-
hypoaldostéronisme. La supplémentation sodée à raison
de 5 mEq/kg/j a permis une normalisation rapide du
bilan ionique. Au cours de l’hospitalisation, la tentative
d’arrêt de la supplémentation sodique a perturbé le bilan
hydro-électrolytique. Ainsi, la supplémentation sodée
des biberons a été maintenue jusqu’à l’âge de 6 mois.
Actuellement, la patiente est âgée de 12 mois. Son état
général est bon, la croissance staturo-pondérale ainsi
que le développement psychomoteur sont normaux, et le
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Rev Mar Mal Enf 2013; 31 : 50-59