Avec Yun singleton on obtient le relèvement des chemins, avec Yun
segment on obtient le relèvement des homotopies de chemins. On considèrera
uniquement des homotopies de chemins qui fixent les extrêmités du chemin
au cours du temps. Si on relève une telle homotopie de chemins en γt,t7→
γt(1) et t7→ γt(0) sont localement constantes et continues donc constantes,
on a donc encore une homotopie qui fixe les extrêmités.
On en déduit :
Proposition 3. Soient (˜
X, p)un revêtement de X,x0∈Xet ˜x0∈p−1(x0).
Si p∗est le morphisme induit par p, alors p∗: Π( ˜
X, ˜x0)→Π(X, x0)est
injectif.
Démonstration. Soit fun chemin fermé de ˜
Xde point de base ˜x0tel que
g0:= pf est homotope au chemin constant en x0. Soit (gt)qui réalise cette
homotopie, g0se relève en f, donc (gt)se relève en une homotopie (˜gt)de
f= ˜g0. Reste à voir que g1est un chemin constant, donc ˜g1aussi.
Donc certains sous-groupes de Π(X, x0)sont réalisés comme groupes fon-
damentaux de revêtements de X. Avec certaines hypothèses, on peut réaliser
tous les sous-groupes Hde Π(X, x0)de cette façon.L’idée est de faire agir le
sous-groupe considéré sur les fibres du revêtement universel de X.
Définition 2. Soit (˜
X, p)un revêtement de Xet gun élément de Π(X, x0).
Si x∈p−1(x0), on relève un représentant fde gen un chemin ˜
fpartant de
xet on définit x.g comme le point d’arrivée de ˜
f. Cette définition ne dépend
pas du choix du représentant fcar les homotopies de chemin se relèvent. On
dira que cette action est l’action à droite de Π(X, x0).
Si ˜
Xest le revêtement universel de Xet si ˜x0est dans p−1(x0), Dans
un quotient Qde ˜
Xoù les points de l’orbite de ˜x0sous l’action de Hsont
identifiés, on peut espérer que Π(Q, cl(˜x0)) soit isomorphe à H. Il faudrait
aussi que ce quotient donne un revêtement de X.
Définition 3. Soient (˜
X1, p1)et (˜
X2, p2)deux revêtements d’un espace to-
pologique X. Un morphisme de revêtement de ˜
X1vers ˜
X2est une application
ϕtelle que le diagramme suivant commute.
˜
X1
ϕ//
p1
ÃÃ
A
A
A
A
A
A
A
˜
X2
p2
~~}
}
}
}
}
}
}
X
Si, de plus, ϕest un homéomorphisme, on dit que c’est un isomorphisme de
revêtement.
Proposition 4. Si (˜
X, p)est un revêtement de Xet ˜x0∈p−1(x0)sont
tels que p∗(Π( ˜
X, ˜x0)) est distingué dans Π(X, x0), alors pour tout point ˆx0
il existe un unique automorphisme ϕde (˜
X, p)tel que ϕ(˜x0) = ˆx0.
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