Comment traiter ?
Le traitement du ronflement vise essentiellement à traiter le vibrateur vélaire. Initialement, ce
traitement reposait sur une chirurgie de réduction de la longueur du voile du palais souvent associée
à une amygdalectomie. Cependant, il s’agissait d’un traitement douloureux et nécessitant une
hospitalisation et une anesthésie générale. Puis les traitements ont évolué vers des techniques
ambulatoires sous anesthésie locale utilisant une résection partielle de la luette avec un laser. Ce
traitement simple, efficace et rapide expose cependant à des douleurs importantes.
Puis sont apparues de nouvelles techniques dont le principe est de piquer le voile avec une
petite aiguille reliée à un générateur de radiofréquence dans le but d’échauffer le muscle du voile du
palais de manière contrôlée afin qu’il cicatrise en se fibrosant, diminuant ainsi ses capacités
vibratoires. En pratique, 2 à 3 séances de radiofréquence à 8 semaines d’écart sont nécessaires. Ces
traitements instrumentaux, non chirurgicaux et très peu algiques sont réalisés au fauteuil du cabinet,
sous anesthésie locale avec un taux de succès de l’ordre de 75 %, légèrement supérieurs au laser ( Dr
Le Gac, Revue Française d'ORL, 2007). Ils doivent être accompagnés, si possible, de règles hygiéno
diététiques en particulier d’un amaigrissement et d’une diminution de la consommation d’alcool en
particulier le soir.
Le traitement du syndrome d'apnées du sommeil est plus complexe et moins univoque. Le
traitement de référence est constitué par la ventilation nocturne à pression positive continue (PPC)
durant la nuit. Un masque est appliqué sur le nez relié à un compresseur qui envoie de l’air sous une
pression suffisante pour permettre l’ouverture de la voie aérienne au niveau de la gorge. Près de 50
000 patients bénéficient actuellement de ce traitement.
Les prothèses dentaires sont une autre voie thérapeutique. Ces prothèses portées la nuit visent
à propulser la mâchoire inférieure par rapport à la mâchoire supérieure. Elles doivent être portées à
vie. Les effets secondaires à type d’hyper salivation ou de douleurs articulaires des mâchoires sont
également responsables d’un rejet par le patient.
Enfin, la chirurgie reste le seul traitement radical et définitif de cette maladie. Pour les
syndromes d'apnées du sommeil légers avec peu de pauses respiratoires pendant le sommeil, il est
possible de pratiquer un laser ou une radiofréquence au niveau du voile du palais mais les syndromes
d'apnées du sommeil les plus graves nécessitent des chirurgies plus importantes visant à augmenter
l’espace aérien situé en arrière de la langue. Cette chirurgie s’adresse soit aux mâchoires en les
avançant, soit à la langue en diminuant le volume de sa partie postéro inférieure. Ces opérations
lourdes sont proposées surtout chez les patients souhaitant un traitement définitif et ne tolérant pas
la PPC.