SYNDROME D’APNÉES DU SOMMEIL (SAS)
C’est une pathologie souvent méconnue et pourtant fréquente. Par le danger qu’elle fait courir sur le plan cardio-
vasculaire et par ses répercussions neurocomportementales, sociales et professionnelles, c’est une maladie qu’il faut
savoir reconnaitre et traiter à temps. Suivez le guide !
Qu’est-ce qu’une apnée du sommeil ?
L'apnée du sommeil est caractérisée par un arrêt de la
respiration au cours du sommeil d’une durée supérieure ou
égale à 10 secondes, la reprise respiratoire coïncide
habituellement avec un éveil très bref. Ces apnées sont dues
à un relâchement des muscles du fond de la gorge entraînant
une fermeture plus ou moins complète des voies aériennes.
La présence de quelques apnées au cours de la nuit est très
banale.
Qu’est-ce que le SAS ?
On parle de SAS lorsque le nombre d’apnées est supérieur à
10 par heure de sommeil.
Quels sont ses symptômes ?
Réveils fréquents, ronflements, fatigue, somnolence pendant
la journée, sommeil non récupérateur, maux de tête au réveil,
troubles de la mémoire et de la concentration, modification de
l’humeur. Ces symptômes sont bénins mais leur cumul doit
alerter et nécessiter un avis médical spécialisé.
Quelles sont les conséquences de ne
pas traiter ?
Non diagnostiqué et sans prise en charge adéquate, les
risques sont importants : hypertension artérielle, maladie
cardiovasculaire (maladie coronarienne, insuffisance
cardiaque), accidents vasculaires cérébraux, diabète, obésité.
Le point de vue du
médecin du travail
Quelles sont les personnes les plus concernées ?
Dans la population générale, c’est 5 à 10% des adultes qui
sont concernés, chez les diabétiques c’est 30 à 35 % et chez
les hypertendus, près de 40%. Cela concerne environ 4% des
hommes, le plus souvent de plus de 40 ans ; l’obésité, le
tabagisme, l’alcool, les médicaments sédatifs sont des
facteurs favorisant.
Pourquoi en parler ?
Pendant le sommeil, on constate une baisse du tonus
musculaire qui produit une obstruction du pharynx si
l’anatomie y prédispose. Cela diminue le taux d’oxygène dans
le sang et le sujet doit se réveiller brièvement pour activer son
tonus musculaire. La répétition de ces épisodes provoque une
altération du sommeil et des répercussions sur le système
cardio-vasculaire. C’est pourquoi les conséquences du SAS
sur la santé sont majeures et on sait qu’il existe un lien étroit
entre SAS et certaines maladies chroniques (hypertension
artérielle, maladies cardiaques, diabète).
Traiter le SAS peut limiter ses conséquences néfastes sur la
santé et améliorer la qualité de vie.
Vous êtes souvent fatigués sans savoir pourquoi, vous
ronflez ? Vous souffrez peut-être de ce trouble, et un
traitement simple pourrait vous changer la vie : parlez-en
à l’équipe santé au travail !
Ventilation à pression positive
(PPC)
C’est le traitement de référence dont
les effets bénéfiques sont immédiats
(le port d’un masque insufflant de l’air
par le nez pendant la nuit permet de
maintenir une bonne respiration).
Traitement par une orthèse
d’avancée mandibulaire
Alternative mécanique au traitement
par la PPC et considérée comme un
peu moins efficace.
Chirurgie ORL
Dans certains cas marginaux, la
chirurgie peut également être un
recours, néanmoins moins efficace
que la ventilation à pression positive.