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Ce journal est publié grâce à une subvention de Patrimoine canadien Journal de l’AFKW—septembre 2010
C’est seulement cet été que nous avons commencé à
entendre vraiment les oiseaux chez nous. Il y en a
beaucoup dans notre coin de Fergus, c’est évident
pour quelqu’un qui marche sur notre route. Et mon
mari et moi, nous sommes sortis sur le porche de
temps en temps pour les écouter après le dîner, com-
me à cette heure quelques groupes d’oiseaux se ras-
semblent en haut des arbres pour discuter les événe-
ments de la journée, peut-être. Quelques fois, nous
entendons un oiseau particulier qui se perche sur une
branche et chante fort, peut-être pour communiquer
avec les autres oiseaux de la même espèce. Récem-
ment, nous avons commencé à rechercher leurs noms
et chants. (On peut devenir un expert sur n’importe
quoi grâce à l’internet.) À notre retour au dehors après
avoir appris le nom d’un oiseau particulier, et écouté
son chant, il semble que les arbres sont remplis de ces
oiseaux !
L’oiseau qui nous a impressionné le plus est le cardi-
nal. Il semble que la plupart du temps que nous arrê-
tons pour écouter les oiseaux, nous entendons un car-
dinal. Son chant inclue des sifflements longs qui tom-
bent et montent dans le ton, et de courts sifflements
avec d’autres notes. On peut distinguer son chant qui
couvre celui d’autres oiseaux qui essaient de remplir
l’air de la soirée avec leurs mélodies. Mais, les cardi-
naux offrent un autre plaisir pour l’auditeur : ils sont
facilement visibles. À cause de leur couleur brillante
(les mâles, au moins), et aussi comme il semble qu’ils
ne sont pas très intéressés à se cacher dans les bran-
ches, ça ne prend pas beaucoup de temps pour un au-
diteur de les trouver.
Au début du printemps, nous avons souvent entendu
aussi un très fort chant qui ressemble un long varron.
Nous allions à l’ordinateur pour découvrir le chanteur
de ce grand son. A notre surprise, le son appartient à
un petit moineau. En fait, il y a beaucoup d’espèces de
moineaux, et chaque espè-
ce se vante d’un chant uni-
que. Ce moineau particu-
lier est un moineau écailla-
ge, et bien que nous cher-
chions les photos sur l’in-
ternet, nous n’ avons pas
pu en voir. Les moineaux
sont les meilleurs à jouer à
cache-cache !
A la fin de juillet notre connaissance des oiseaux d’On-
tario a considérablement augmenté en raison de notre
séjour dans les forêts du parc provincial Grundy Lake,
près de Killarney. Armés de jumelles et d’un guide sur
les oiseaux que nous avons acheté dans un petit ma-
gasin pour les campeurs juste à l’extérieur du parc,
nous pouvions pénétrer le monde des oiseaux et en
distinguer plusieurs par leurs chants et cris. Comme
tous les voyageurs, au commencement nous étions
intimidés par l’énormité de ce nouveau domaine de
connaissances. On dit que l’ignorance est une béné-
diction. En revanche, la connaissance ajoute de la ri-
chesse à la vie ! Alors pour maintenant je pose mon
stylo (ou ordinateur) - mon arrière-cour m’appelle !
Note : Ma grand-mère était une francophone, mais sa
famille a arrêté d’utiliser la langue après avoir déména-
gé en Ontario sud (de Timmins). Pour introduire le
français encore dans la famille, je continue à étudier la
langue avec Tododjim et j'ai découvert récemment que
j'aime beaucoup écrire en français !
Merci pour votre considération, Leah
L E S O I S E A U X DE N O T R E A R R I È R E - C O U R
Leah Katerberg