
POUR PLUS D’INFORMATION 
Le Comité canadien pour la liberté de la presse 
mondiale, Ottawa / Canadian Committee for World Press 
Freedom, Ottawa, www.ccwpf-cclpm.ca 
La Commission canadienne pour l’UNESCO  / Canadian 
Commission for UNESCO, www.unesco.ca 
Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science 
et la culture / United Nations Educational, Scientifi  c and 
Cultural Organization, www.unesco.org  
Cartoonists Rights Network International, Washington
www.cartoonistrights.com
Le dessin éditorial, ou caricature politique, a un long 
et honorable passé. Au Canada, il remonte aux années 
1700 alors que les dessins humoristiques des premiers 
journaux dévoilaient l’autocratie de l’administration 
coloniale. Le dessin éditorial n’a pas la prétention de 
vous faire rire aux éclats, comme une bande dessinée. 
Le caricaturiste dessine chaque jour sa vision d’un 
événement de l’actualité. Le lecteur doit donc 
connaître le sujet pour être en mesure de « décoder » 
le message. Le caricaturiste utilise la satire, l’humour 
et la caricature – exagérant souvent les traits de façon 
cinglante – pour proposer un point de vue différent. 
Le dessin éditorial a souvent été considéré comme un 
média subversif. Il sert de paratonnerre à la controverse, 
mettant une situation en lumière et attisant la curiosité 
du public à l’égard de la vérité. 
En 1993, l’Assemblée générale des Nations Unies 
proclamait le 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la 
presse. Cette journée vise à sensibiliser la population à 
l’importance de la liberté de la presse et à rappeler aux 
gouvernements leur devoir de respecter et de soutenir 
le droit à la liberté d’expression suivant l’article 19 de la 
Déclaration universelle des droits de l’homme. Le 3 mai 
veut aussi attirer l’attention sur les dangers auxquels font 
face les journalistes en rapportant les nouvelles. En 2010, 
87 journalistes ont été tués alors que 51 étaient enlevés, 
et plus de mille, incluant des caricaturistes, ont été 
agressés physiquement ou menacés de violence en faisant 
leur travail.
Depuis 2001, la Commission canadienne pour l’UNESCO 
et le Comité canadien pour la liberté de la presse 
mondiale (CCLPM) organisent chaque année un concours 
international de dessins éditoriaux visant à promouvoir 
la liberté d’expression et la liberté de la presse. Au prix 
du CCLPM s’ajoute le Prix de la liberté de la presse 
qui récompense un journaliste canadien ayant fait la 
promotion de la liberté de la presse ou ayant subi des 
préjudices en la défendant. Plus de 700 dessins sont reçus 
chaque année dans le cadre du Concours international de 
dessins éditoriaux et les gagnants sont honorés lors de la 
célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse 
tenue à Ottawa.  
L’exposition La liberté d’expression à grands traits 
présente une sélection de quarante-huit dessins parmi 
les meilleurs reçus. En plus d’être présentée à Ottawa, 
l’exposition se déplace à travers le Canada dans les 
différentes villes membres de la Coalition canadienne des 
municipalités contre le racisme et la discrimination.
Au moment où la lutte pour la liberté d’expression et 
la liberté de presse se poursuit, les caricaturistes qui 
exercent leur métier dans des régimes répressifs – mais 
aussi dans certains pays démocratiques – font face à de 
réelles menaces. Dans certains pays, le caricaturiste, au 
même titre que ses collègues journalistes, est menacé 
d’intimidation et d’agressions. Or, comme le dévoile 
l’exposition, le caricaturiste astucieux utilise souvent 
l’humour et un message nuancé pour échapper à l’attention 
du censeur.
Les caricaturistes sont aujourd’hui une espèce menacée! 
Plusieurs ont perdu leur emploi parce que les journaux 
ferment leurs portes. Le caricaturiste politique demeure 
toutefois un pilier de la liberté de presse.
Aristides Esteban Guerrero (ARES), Cuba
2009
Mihai Ignat, Roumanie
Run Tang Li,Chine
2003
2008
Michael de Adder, Canada
2006
Jean Plantu, France
Oleg Dergachov, Canada
2010
2007
FREEDOM
OF EXPRESSION
in broad strokes
La liberté
d’expression
à grands traits
ROAR HAGEN, NORVÈGE, 2010
COMMISSIONCANADIENNEPOURL’UNESCO
CANADIANCOMMISSIONFORUNESCO
www.unesco.ca
COMMISSIONCANADIENNEPOURL’UNESCO
CANADIANCOMMISSIONFORUNESCO
www.unesco.ca
Canadian Committee for World Press Freedom 
Le comité canadien pour  la liberté de la presse mondiale