28
Tome 6
février
200 9
JBH
santé De l’information à la formation du spécialiste en médecine oncologique
Coordination scientifique :
Jérôme Alexandre
D o s s i e r
Ovaire
et cancer
ISSN : 1767-655X
RéfleXions
RéfleXions
Urgences
La dyspe aiguë du malade
atteint de cancer : comment
identifier une cause cardiaque ?
Actualités thérapeutiques
Thrombose et cancer : Mise au point
à partir des Recommandations diffusées
par l’Institut National du Cancer
Onco-Dermato
Intégration clonale
d’un nouveau polyomavirus
dans le carcinome de Merkel
Congrès
Les temps forts
du San Antonio Breast Cancer
Symposium 2009
4
Crédits
FMC
par an
(d’après Thérapies ciblées des cancers par Axel Kahn AMGEN Collection)
3
N°28 - Tome 6 - février 2009 - RéfleXions en Médecine Oncologique
Editorial
F r a n ç o i s G o l d w a s s e r
C a n c é r o l o g i e , G r o u p e h o s p i t a l i e r C o c h i n , A P - H P e t f a c u l t é d e m é d e c i n e P a r i s D e s c a r t e s
RMO
entame sa 5
ème
année. Le bébé a grandi, appris à marcher, a une identité de revue de formation continue en cancérologie intégrant la cancérologie
dans une réflexion plus vaste, la médecine oncologique. Nous avions ressenti ce besoin en lançant le premier numéro en avril 2004 devant l’émergence de plusieurs
phénomènes durables qui vont bouleverser la cancérologie :
la chronicisation de la maladie, qui change les objectifs thérapeutiques, les préoccupations médicales et
les priorités des patients
la complexité croissante des patients, atteints de plusieurs co-morbidités et/ou âgés
lapparition de nouvelles thérapeutiques, pas ou peu hématotoxiques mais présentant un spectre de toxicité
qui exige de « revisiter » toute la médecine interne, en particulier du fait des effets anti-angiogéniques qui
avaient déjà le sujet du premier numéro de RMO : toxicités cutanées, hypertension artérielle, leucoencépha-
lopathie postérieure réversible, glomérulopathies, insuffisances cardiaques. Autant de situations cliniques
éloignées des préoccupations du cancérologue en 2000 et devenues quotidiennes.
Plus que jamais, la formation médicale continue du cancérologue exige de la médecine oncologique, dans toute sa largeur, et les numéros de 2009 ont été concoctés
dans ce sens !
Un autre phénomène important est l’accélération du progrès médical : tandis que les années 90 voyaient timidement de nouveaux cytotoxiques commercialisés
(docetaxel, oxaliplatin, et irinotécan..), un nouveau médicament de mécanisme d’action original est commercialisé tous les trois mois.
C’est pour toutes ces raisons que RMO va devenir mensuel !
A cette occasion, j’ai demandé au Dr Mario Di Palma, Chef du Département Ambulatoire à l’Institut Gustave Roussy, à Villejuif, de nous rejoindre comme rédacteur
en chef adjoint. Il succède à ce poste au Professeur Loic Guillevin, chef du pole de médecine du groupe hospitalier Cochin.
La présence de Mario Di Palma, qui partage notre vision exigeante de faire avancer de front la thérapeutique anti-tumorale et la prise en charge globale du patient atteint
de cancer, permettra à RMO délargir son champs dexpertise.
La revue alternera, environ 1 fois sur 2, un numéro de médecine oncologique et un numéro faisant une revue sur la prise en charge dune situation carcinologique donnée.
RMO, pour sa 5
ème
année, prend donc un nouvel élan, à la fois qualitatif avec cette évolution de la ligne éditoriale, et quantitatif.
La revue vous apporte des crédits FMC. Dans ces conditions, plus que jamais, pour votre formation et pour soutenir la revue, abonnez-vous !
2 0 0 9 :
R M O f r a n c h i t
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Etranger (Dom-Tom inclus) 1 an : 63 2 ans : 100
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RéfleXions en Médecine Oncologique
4N°28 - Tome 6 - février 2009 - RéfleXions en Médecine Oncologique
Auto-évaluation
O V A I R E E T C A N C E R
Les éléments de réponse aux questions posées se trouvent bien entendu au sein des différents articles …
mais aussi à la fin du dossier, avec réponses et commentaires, aujourd’hui en page 23
1
La trachélectomie élargie s’adresse a des tumeurs du col
utérin de :
a.
stade Ia1
b.
stade Ia2
c.
stade Ib1 de moins de 2cm
d.
stade Ib1 de plus de 2cm
e.
stade Ib2
2
Les tumeurs épithéliales invasives pouvant bénéficier
d’un traitement conservateur, au prix d’une stadification
complète et d’une surveillance rapprochée sont:
a.
les stades Ia
b.
les stades Ib
c.
les stades Ic
d.
les grades 1
e.
les grades 2
f.
les grades 3
3
Les facteurs de risque d’insuffisance ovarienne après
chimiothérapie sont :
a.
Un jeune âge au moment de la chimiothérapie
b.
Les protocoles contenant des agents alkylants
c.
La perte de poids en cours de chimiothérapie
d.
Des antécédents familiaux d’insuffisance ovarienne
4
Les techniques suivantes de préservation de la fonction
ovarienne peuvent être proposées actuellement en clinique :
a.
La cryopréservation ovarienne avec maturation
folliculaire ultérieure in vitro
b.
L’injection danalogues de la GnRH en cours de
chimiothérapie
c.
La cryopréservation ovarienne avec
xenotransplantation
d.
La cryopréservation ovarienne avec
autotransplantation
5
Chez une jeune fille pré-pubère, on peut proposer :
a.
La cryopréservation ovarienne avec
autotransplantation
b.
La cryoconservation dovocytes II
c.
La cryoconservation dembryon
6
L’angiogenèse est-elle la principale cible des thérapies
actuellement en cours de développement dans le CEO ?
Oui ou Non
7
La famille des EGFR constitue-t-elle une cible intéres-
sante dans les CEO ?
Oui ou Non
8
Les carcinomes séreux de haut grade de lovaire
a. Sont les plus fréquents des cancers de lovaire
b. Se distinguent clairement des carcinomes de la
trompe sur le plan histologique et moléculaire
c. BRCA1 et 2 sont en cause dans 90% des formes
familiales de cancer de lovaire
d. Le caryotype dun carcinome séreux de haut grade est
généralement diploïde sans altération importante
e. L’inactivation de p53 est habituelle
f. Les inhibiteurs de PARP constituent une cible théra-
peutique prometteuse
9
Les carcinomes ovariens de bas grade
a. Leur association avec des lésions de carcinome de
faible malignité est fréquente
b. Les tumeurs mucineuses sont de très bon pronostic
même à un stade avancé
c. BRCA1 est presque toujours inactivé
d. Une activation de la voie Ras-Raf-MAPK est habituelle
e. Le gène suppresseur de tumeur pTEN est souvent
muté dans les tumeurs mucineuses
f. Une mutation de ki-Ras, associée à une résistance aux
inhibiteurs du R-EGF est habituelle dans les tumeurs
endométrioïdes.
COMITÉ DE RÉDACTION
Jérôme ALEXANDRE, Cochin, Paris
Bertrand BILLEMONT, Cochin, Paris
Alberto BOSSI, IGR, Villejuif
Stéphane de BOTTON, IGR, Villejuif
Pierre Régis BURGEL, Cochin, Paris
Paul-Henri COTTU, Institut Curie, Paris
Pascale DIELENSEGER, IGR, Villejuif
Julien DOMONT, IGR, Villejuif
Hassan IZZEDINE, La Pitié-Salpétrière, Paris
Pierre KHALIFA, Paris
Olivier MIR, St Vincent de Paul, Paris
Hélène de La MENARDIERE, Cochin, Paris
Mansouriah MERAD, IGR, Villejuif
Thibaut de la MOTTE ROUGE, IGR, Villejuif
Florence RABILLON, Cochin, Paris
Eric RAYMOND, Beaujon, Paris
Olivia RIBARDIERE, IGR, Villejuif
Laurent ZELEK, Avicenne, Bobigny
Eric ZERBIB, Saint-Cloud
SOMMAIRE
3Edito : 2009 : RMO franchit un nouveau cap
François Goldwasser
DOSSIER
Ovaire et cancer
6Les chirurgies conservatrices de la fertilité dans les cancers gynécologiques :
indications et limites Nicolas Chopin, Charles Chapron, Denis Querleu
8Fertilité aps chimiotrapie C. Rousset-Jablonski, A. Gompel, G. Plu-Bureau
14 Actualités sur les thérapies ciblées
dans les cancers épitliaux de l’ovaire Fréric Selle
19 Cancer(s) de l’ovaire :
des anomalies moculaires aux cibles thérapeutiques Jérôme Alexandre
Urge n c e s
24 La dyspnée aiguë du malade atteint de cancer :
comment identifier une cause cardiaque ? Richard Dorent
Con g r ès
28 San Antonio Breast Cancer : les temps forts (Symposium 2009) Laurent Zelek
Actualités thérapeutiques
32 Traitement curatif de la maladie veineuse thrombo-embolique
(hors thrombose sur cathéter) chez les patients atteints de cancer F. Goldwasser
On co- D e r mato
33 Intégration clonale dun nouveau polyomavirus
dans le carcinome de Merkel Nathalie Franck
34, 35
Agenda, Rencontres...
3, 23
Abo nneme n t
5
N°28 - Tome 6 - février 2009 - RéfleXions en Médecine Oncologique
COMITÉ DE LECTURE
Jérôme ALEXANDRE, Hôpital Cochin, Paris
Hervé CURE, Reims
François GOLDWASSER, Hôpital Cochin, Paris
Loïc GUILLEVIN, Hôpital Cochin, Paris
Jean-Louis MISSET, Hôpital St-Louis, Paris
Jean-Yves PIERGA, Institut Curie, Paris
Eric RAYMOND, Hôpital Beaujon, Paris
UNE ÉDITION J.B.H. SANTÉ
53, rue de Turbigo - 75003 Paris
l. : 01 44 54 33 54 - Fax : 01 44 54 33 59
E-mail : la@jbhsante.fr
Site : http://www.jbhsante.fr
Directeur de la publication : Dr Jacques HALIMI
Secrétariat de rédaction : Yaëlle ELBAZ
Maquette : Clémence KINDERF
Service commercial : Véronique GUILLOT
Assistante Commerciale : Marie Ange MONCUY
Secrétariat et abonnements : Louise ASCOLI
Assistante : Tabatha TROGNON
Imprimerie GYSS
ISSN : 1767-655X - Commission paritaire : T 85255
pôt légal : 1er trimestre 2009
Les articles de “Réflexions en Médecine Oncologiques” reflètent l’opinion des auteurs et n’engagent
en aucune façon la responsabilité de la Société éditrice. Aucun article publié dans ce numéro ne peut
être reproduit quels que soient la forme et les procédés sans l’autorisation expresse de l’éditeur.
Adhérent au CESSIM et à la FNIM
C O M I T É S C I E N T I F I Q U E
Philippe ANRACT, Cochin, Paris
Marie-France AVRIL, Cochin, Paris
Daniel BRASNU,HEGP, Paris
Xavier BERTAGNA, Cochin, Paris
Jean-Yves BLAY, Lyon
Roland BUGAT, Centre Claudius Régaud, Toulouse
Charles CHAPRON, Cochin, Paris
Stanislas CHAUSSADE, Cochin, Paris
Bernard CORTET, Lille
Bertrand DOUSSET, Cochin, Paris
Nicolas DUPIN, Cochin, Paris
Daniel DUSSER, Cochin, Paris
Sylvie GISSELBRECHT, Institut Cochin, Paris
Lc GUILLEVIN, Cochin, Paris
Aimery de GRAMONT, St Antoine, Paris
Martin HOUSSET, HEGP, Paris
Axel KAHN, Institut Cochin, Paris
David KHAYAT, La Pitié Salpêtrre, Paris
Jerzy KLIJANIENKO, Institut Curie, Paris
Jean LACAU-SAINT GUILLY, Tenon, Paris
Paul LEGMANN, Cochin, Paris
Jean-François MEDER, St Anne, Paris
Jean-Louis MISSET, St Louis, Paris
Françoise MORNEX, Lyon
Luc MOUTHON, Cochin, Paris
Stéphane OUDARD, HEGP, Paris
Philippe POURQUIER, Centre Bergonié, Bordeaux
Pascal PIEDBOIS, Henri Mondor, Créteil
Eric PUJADE-LAURAINE, Hôtel Dieu, Paris
Philippe ROUGIER, Ambroise Pa, Boulogne
Christian ROUX, Cochin, Paris
Michèle SALAMAGNE, Paul Brousse, Villejuif
Daniel SERIN, Avignon
Eric SOLARY, Dijon
Jean TREDANIEL, St Louis, Paris
Jean Michel VANNETZEL, Hartmann, Neuilly
François GOLDWASSER, Cochin, Paris
Mario DI PALMA, IGR, Villejuif
RÉDACTEUR EN CHEF
6N°28 - Tome 6 - février 2009 - RéfleXions en Médecine Oncologique
L
e traitement des cancers gynécologiques a longtemps été résolument
« radical ». Pourtant, il peut exister dans ces localisations tumorales une
place, limitée avec des critères de sélection rigoureux, pour la conservation
de la fertilité chez des femmes jeunes désirant fortement des enfants.
Cancers du col utérin
Il est connu de longue date que les cancers au stade IA1 (envahissement inférieur
à 3 mm) de profondeur) peuvent faire lobjet dune simple conisation in sano, sauf
la rare présence d’emboles lympho-vasculaires(1). Pour les cancers au stade IA2,
on peut envisager la trachélectomie « simple » (amputation du col) ou la traché-
lectomie élargie, dans les deux cas avec conservation du corps utérin et en
conséquence possibilité de grossesse. La trachélectomie élargie est indiquée
pour les petits stades IB1, de moins de 2 centimètre de diamètre (2). Elle consiste
en une ablation du col avec les paramètres adjacents, jusquau niveau des uretères,
comme dans lhystérectomie élargie ou « Wertheim » traditionnel, mais avec
conservation du corps suivi de cerclage de listhme et danastomose utéro-
vaginale. L’ensemble est réalisé par voie vaginale, après une lymphadénectomie
pelvienne réalisée par cœliochirurgie. Inventée en France par Daniel Dargent, elle
est maintenant acceptée dans le monde entier. Elle fournit des résultats carci-
nologiques non inférieurs à ceux de l’hystérectomie, sous l’importante réserve
dune marge saine de 8 à 10 mm entre la tumeur et la tranche de section, marge
questiment lIRM pré-opératoire et lexamen extemporané de la pièce opératoire.
Les récidives sur le corps utérin sont rares. Sous la condition de marge saine,
lintervention semble aussi bien indiquée dans les adénocarcinomes, fréquents
chez la femme jeune, que dans les carcinomes épidermoïdes. Elle nest pas
applicable en cas d’atteinte ganglionnaire pelvienne, qui nécessite une radio-
chimiothérapie, d’où l’importance de la lymphadénectomie endoscopique initiale.
La présence d’emboles lymphovasculaires n’est pas une contre-indication, mais
un facteur de pronostic défavorable qui peut peser sur la décision. Le taux de
grossesse observé est de lordre de 40%.
Les chirurgies conservatrices
de la fertilité dans les cancers
gynécologiques : indications et limites
D o s s i e r
résumé
La conservation de la fertilité en cas de
cancer gynécologique de la femme jeune
s’est considérablement développée ces
dernières années. Elle constitue une
alternative thérapeutique intéressante
avec des résultats oncologiques similaires
aux traitements « radicaux » en terme de
survie, associés à une conservation des
chances de grossesse. L’amélioration de
ces techniques ainsi que de leurs
indications, qui doivent restées
particulièrement rigoureuses, nécessite
une poursuite de leur évaluation mais est
particulièrement prometteuse et porteuse
d’espoir.
mots-clés
Gynécologie,
Cancer,
Traitement conservateur
O V A I R E E T C A N C E R
O V A I R E E T C A N C E R
N i c o l a s C h o p i n ( 1 , 2 ) , C h a r l e s C h a p r o n ( 2 ) ,
D e n i s Q u e r l e u ( 1 )
1 : I n s t i t u t C l a u d i u s R e g a u d , C R L C C To u l o u s e
2 : C H U C o c h i n , A P H P, P a r i s
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