Date: 31.07.2012 22 I CHIRURGIE EST.OUr L'Hebdo 1002 Lausanne 021/ 331 76 00 www.hebdo.ch Genre de média: Médias imprimés Type de média: Magazines populaires Tirage: 45'219 Parution: hebdomadaire N° de thème: 666.40 N° d'abonnement: 1085832 Page: 42 Surface: 32'871 mm² La substance antiride reste privilégiée par la clientèle des cliniques romandes. Son risque principal: l'excès. Toxine botulique Gare aux abus! WILUAM TÜRLER de ne pas avoir en tête cer- Difficile tains abus lorsqu'on pense à la toxine botulique, notamment le fameux effet «front figé» de quelques actrices américaines.Un effet généralement lié à un problème de dosage. «Afin d'éviter ce genre de difficultés, il faut définir la quantité juste, souligne Alyona Gaillard de Laclinic. L'objectif est d'affaiblir le tonus des muscles pour effacer des rides, tout en ne paralysant pas complètement TECHNIQUE Les injections devraient respecter l'anatomie et l'harmonie faciale, lorsqu'on parle d'esthétique du visage. les muscles et que le visage garde une certaine expression naturelle. Le facteur le plus important est donc le profession- Respect de l'anatomie. «Ce médicament n'est ni plus ni moins dangereux nalisme du médecin qui effectue les que n'importe quel autre, note le chirur- injections.» On le sait peu, mais au-delà de l'effacement des rides, la toxine botulique peut être utilisée dans toutes sortes d'indications, parfois esthétiques, parfois médi- gien lausannois Sabri Derder. Les cales (le Botox est le nom du produit commercialisé par le laboratoire Allergan). On peut citer le traitement de la migraine, la transpiration excessive des aisselles et des mains, les spasmes des cordes vocales chez les personnes stressées ou victimes de tumeurs de la gorge, le strabisme et les spasmes musculaires chez les nouveau-nés à la suite d'un manque d'oxygène à la naissance. dosages et les indications doivent simplement être respectés, de même qu'une technique basée sur le respect de l'ana- tomie et de l'harmonie faciales, lorsqu'on parle d'esthétique du visage.» Les effets d'une injection s'estompent après cinq à six mois et le traitement peut être répété à raison de deux fois par an. «La qualité de la toxine est très importante si l'on ne veut pas risquer des com- plications ou des problèmes ultérieurs, poursuit Alyona Gaillard. Actuellement, il y a deux fournisseurs en Suisse autorisés par Swissmedic pour les indications esthétiques. Dès lors, si votre médecin achète son produit en Chine, il convient de se méfier...» Selon elle, la consomma- tion importante en Suisse romande est Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques ARGUS der Presse AG Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich Tél. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01 www.argus.ch Réf. Argus: 46844676 Coupure page: 1/2 Date: 31.07.2012 L'Hebdo 1002 Lausanne 021/ 331 76 00 www.hebdo.ch 22 I CHIRURGIE EST.OUr Genre de média: Médias imprimés Type de média: Magazines populaires Tirage: 45'219 Parution: hebdomadaire N° de thème: 666.40 N° d'abonnement: 1085832 Page: 42 Surface: 32'871 mm² botulique proviennent du type de serin- nateur: «Les muscles se contractent et se gues avec des aiguilles de meilleure décontractent, jusqu'au moment où ils ne pénétration, plus fines et parfois silico- se décontractent plus, comme des petites nées, ainsi que de l'utilisation de canules crampes. La toxine botulique agit en mousse évitant les saignements. «Il empêchant l'hypercontraction de ces s'agit d'un acte médical car des dangers muscles.» Les rides d'affaissement, qui sont réels avec des contre-indications concernent plutôt le bas du visage, sont absolues telles que les maladies de le plus souvent comblées en injectant de la transmission neuromusculaire, l'acide hyaluronique, constituant naturel l'hypersensibilité connue à l'un des com- de la peau qui diminue avec l'âge. posants, comme l'albumine, l'inflamma- Le spécialiste ajoute que le risque lié à la tion ou l'infection du site d'injection, toxine botulique reste très faible aux ainsi que la grossesse et l'allaitement. Il doses utilisées en médecine esthétique n'existe pas d'étude contrôlée chez la (des doses beaucoup plus importantes femme enceinte.» D'autres contre-indi- sont utilisées en médecine, neurologie ou cations concernent les interactions en ophtalmologie). «En ce qui concerne médicamenteuses, notamment les ma pratique, elle évolue dans le sens d'un rajeunissement des patientes», ajoute médicaments anticoagulants. Philippe Sillard. Il n'est plus rare de voir Risques faibles. En matière esthétique, la des jeunes femmes de 25 ans demander toxine botulique permet d'atténuer les ce type de traitement. Mais pour lui, l'âge rides de la mimique, principalement du n'est pas un critère en soi: «Soit il y aune front, de la glabelle (surface située entre bonne indication à la toxine botulique, les deux arcades sourcilières) et des soit non, quel que soit l'âge, avec un rôle pattes-d'oie. Le médecin esthétique Phi- intéressant de prévention de l'apparition lippe Sillard rappelle qu'il existe deux des rides. Il faut savoir dire non, car cersortes de rides. Celles de contraction taines patientes en veulent toujours plus, situées dans le haut du visage, typique- mais cela reste marginal.» o ment liées au soleil ou au travail sur ordi- «LE FACTEUR LE PLUS IMPORTANT EST LE PROFESSIONNALISME DU MÉDECIN QUI EFFECTUE LES INJECTIONS.» Alyona Gaillard, porte-parole de Laclinic Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques ARGUS der Presse AG Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich Tél. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01 www.argus.ch Réf. Argus: 46844676 Coupure page: 2/2