La substance antiride reste privilégiée par la clientèle
des cliniques romandes. Son risque principal: l'excès.
Toxine botulique
Gare auxabus!
WILUAM TÜRLER
Difficile de ne pas avoir en tête cer-
tains abus lorsqu'on pense à la
toxine botulique, notamment le fameux
effet «front figé» de quelques actrices
américaines.Un effet généralement lié à
un problème de dosage. «Afin d'éviter ce
genre de difficultés, il faut définir la
quantité juste, souligne Alyona Gaillard
de Laclinic. L'objectif est d'affaiblir le
tonus des muscles pour effacer des rides,
tout en ne paralysant pas complètement
les muscles et que le visage garde une
certaine expression naturelle. Le facteur
le plus important est donc le profession-
nalisme du médecin qui effectue les
injections.»
On le sait peu, mais au-delà de l'efface-
ment des rides, la toxine botulique peut
être utilisée dans toutes sortes d'indica-
tions, parfois esthétiques, parfois médi-
cales (le Botox est le nom du produit
commercialisé par le laboratoire Aller-
gan). On peut citer le traitement de la
migraine, la transpiration excessive des
aisselles et des mains, les spasmes des
cordes vocales chez les personnes stres-
sées ou victimes de tumeurs de la gorge,
le strabisme et les spasmes musculaires
chez les nouveau-nés à la suite d'un
manque d'oxygène à la naissance.
TECHNIQUE Les injections devraient respecter l'anatomie
et l'harmonie faciale, lorsqu'on parle d'esthétique du visage.
Respect de l'anatomie. «Ce médica-
ment n'est ni plus ni moins dangereux
que n'importe quel autre, note le chirur-
gien lausannois Sabri Derder. Les
dosages et les indications doivent sim-
plement être respectés, de même qu'une
technique basée sur le respect de l'ana-
tomie et de l'harmonie faciales,
lorsqu'on parle d'esthétique du visage.»
Les effets d'une injection s'estompent
après cinq à six mois et le traitement peut
être répété à raison de deux fois par an.
«La qualité de la toxine est très impor-
tante si l'on ne veut pas risquer des com-
plications ou des problèmes ultérieurs,
poursuit Alyona Gaillard. Actuellement,
il y a deux fournisseurs en Suisse autori-
sés par Swissmedic pour les indications
esthétiques. Dès lors, si votre médecin
achète son produit en Chine, il convient
de se méfier...» Selon elle, la consomma-
tion importante en Suisse romande est
22 I CHIRURGIE EST.OUr
Observation des médias
Analyse des médias
Gestion de l'information
Services linguistiques
ARGUS der Presse AG
Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich
Tél. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01
www.argus.ch
L'Hebdo
1002 Lausanne
021/ 331 76 00
www.hebdo.ch
Date: 31.07.2012
Genre de média: Médias imprimés
Type de média: Magazines populaires
Tirage: 45'219
Parution: hebdomadaire
N° de thème: 666.40
N° d'abonnement: 1085832
Page: 42
Surface: 32'871 mm²
Réf. Argus: 46844676
Coupure page: 1/2
botulique proviennent du type de serin-
gues avec des aiguilles de meilleure
pénétration, plus fines et parfois silico-
nées, ainsi que de l'utilisation de canules
mousse évitant les saignements. «Il
s'agit d'un acte médical car des dangers
sont réels avec des contre-indications
absolues telles que les maladies de
la transmission neuromusculaire,
l'hypersensibilité connue à l'un des com-
posants, comme l'albumine, l'inflamma-
tion ou l'infection du site d'injection,
ainsi que la grossesse et l'allaitement. Il
n'existe pas d'étude contrôlée chez la
femme enceinte.» D'autres contre-indi-
cations concernent les interactions
médicamenteuses, notamment les
médicaments anticoagulants.
Risques faibles. En matière esthétique, la
toxine botulique permet d'atténuer les
rides de la mimique, principalement du
front, de la glabelle (surface située entre
les deux arcades sourcilières) et des
pattes-d'oie. Le médecin esthétique Phi-
lippe Sillard rappelle qu'il existe deux
sortes de rides. Celles de contraction
situées dans le haut du visage, typique-
ment liées au soleil ou au travail sur ordi-
nateur: «Les muscles se contractent et se
décontractent, jusqu'au moment où ils ne
se décontractent plus, comme des petites
crampes. La toxine botulique agit en
empêchant l'hypercontraction de ces
muscles.» Les rides d'affaissement, qui
concernent plutôt le bas du visage, sont
le plus souvent comblées en injectant de
l'acide hyaluronique, constituant naturel
de la peau qui diminue avec l'âge.
Le spécialiste ajoute que le risque lié à la
toxine botulique reste très faible aux
doses utilisées en médecine esthétique
(des doses beaucoup plus importantes
sont utilisées en médecine, neurologie ou
en ophtalmologie). «En ce qui concerne
ma pratique, elle évolue dans le sens d'un
rajeunissement des patientes», ajoute
Philippe Sillard. Il n'est plus rare de voir
des jeunes femmes de 25 ans demander
ce type de traitement. Mais pour lui, l'âge
n'est pas un critère en soi: «Soit il y aune
bonne indication à la toxine botulique,
soit non, quel que soit l'âge, avec un rôle
intéressant de prévention de l'apparition
des rides. Il faut savoir dire non, car cer-
taines patientes en veulent toujours plus,
mais cela reste marginal.» o
«LE FACTEUR LE PLUS IMPORTANT
EST LE PROFESSIONNALISME
DU MÉDECIN QUI EFFECTUE
LES INJECTIONS.»
Alyona Gaillard, porte-parole de Laclinic
22 I CHIRURGIE EST.OUr
Observation des médias
Analyse des médias
Gestion de l'information
Services linguistiques
ARGUS der Presse AG
Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich
Tél. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01
www.argus.ch
L'Hebdo
1002 Lausanne
021/ 331 76 00
www.hebdo.ch
Date: 31.07.2012
Genre de média: Médias imprimés
Type de média: Magazines populaires
Tirage: 45'219
Parution: hebdomadaire
N° de thème: 666.40
N° d'abonnement: 1085832
Page: 42
Surface: 32'871 mm²
Réf. Argus: 46844676
Coupure page: 2/2
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !