Depuis quand est utilisée la toxine botulique ?
Connue depuis le 19e siècle, la toxine botulique
est devenue à la n du 20e siècle le traitement
de choix des rides dynamiques du visage.
L’étude scientique de ce produit a débuté dans
les années 70 et a amené la découverte de son
extraordinaire efcacité, à des doses faibles,
pour affaiblir temporairement l’action négative
de certains muscles. Les premiers traitements
ont été réalisés pour corriger les strabismes
(Scott, 1980) puis les blépharospasmes et
les hémispasmes faciaux. Par la suite tous
les spasmes de la musculature striée ont pu
être traités par la toxine botulique dans les
domaines de l’ophtalmologie, de la neurolo-
gie, de l’ORL, de la gastro-entérologie, de la
proctologie et de la gynécologie.
Les développements les plus spectaculaires
ont été faits à partir des années 90 dans le
traitement des rides. Plus tard, le traitement
des hyperhidroses (sudations exagérées au
niveau des aisselles, des mains et des pieds)
est venu compléter la panoplie des indications
de la toxine botulique.
Qu’est ce que Vistabel ou Botox ?
Le Botox® ou Vistabel® sont des produits médi-
caux, obtenus à partir de la bactérie Clostridium
Botulinum, puriés et standardisés. Les doses
utilisées sont inmes, sans toxicité générale,
ni pour les muscles ni pour l’organisme en
général. Vistabel® et Botox® sont des produits
identiques réalisés par le même fabricant
(Allergan). Comme la substance active, la
toxine botulique, est utilisée dans différents
domaines de la médecine, on a créé le nom
de marque Vistabel® pour l’utilisation dans le
domaine de l’esthétique.
Comment ça fonctionne ?
Le mode d’action est une dénervation tem-
poraire, ce qui signie que la transmission
de l’inux nerveux est atténuée pour une
période de 3 à 6 mois et que le muscle traité,
ne recevant plus l’ordre de contraction, reste
au repos. Par là même, les rides s’atténuent
puis disparaissent. L’effet de lissage s’installe
dès la première semaine après le traitement
et se maintient pendant trois à quatre mois.
La contraction musculaire reprend progres-
sivement pour revenir à la puissance initiale
après 6 à 8 mois. Ce traitement, sans danger s’il
est appliqué correctement, est donc totalement
réversible. Il est souhaitable de refaire le traitement
tous les 4 à 12 mois, et la répétition des traitements
a un effet de rajeunissement avec une amélioration
progressive à long terme des rides d’expression au
niveau du visage.
Quelles sont les zones à traiter ?
Dans le domaine esthétique, les rides les plus
souvent traitées sont les rides de la glabelle (entre
les sourcils), les rides du front et de la patte d’oie.
Une amélioration des rides sous les coins de la
bouche, du menton et du cou est également pos-
sible si le traitement est commencé assez tôt. Le
traitement par Botox®, Vistabel® peut être associé
à un traitement de comblement des rides (acide
hyaluronique, collagène, etc.)
Comment se passent les injections ?
Le traitement est réalisé en ambulatoire. La subs-
tance est injectée avec précision dans les zones
musculaires impliquées au moyen d’une aiguille
très ne. Immédiatement après la séance, le ou la
patiente peut reprendre ses activités habituelles.
Ce traitement n’est presque pas douloureux,
puisqu’on injecte des quantités minimes d’un
produit indolore avec des aiguilles ultranes. Il
nécessite un médecin expérimenté, spécialement
formé à cette technique d’injections. Des centres
de formation existent en Europe et aux Etats-Unis
(www.rides.ch).
Combien de fois le traitement peut-il être répété ?
Dès que l’effet de l’injection précédente s’atténue,
mais pas plus souvent que tous les 3 mois.
A quel âge commencer ces traitements ?
Comme ce sont des traitements de prévention du
vieillissement, ils devraient être commencés tôt,
autour de la quarantaine, an d’empêcher l’ins-
tallation des rides et de maintenir une apparence
« rajeunie ».
Quels effets secondaires
le traitement par Vistabel peut-il provoquer ?
L’affaiblissement de l’activité musculaire repré-
sente un effet souhaité du traitement antirides.
A la suite de l’injection, la substance active
peut aussi s’étendre à des zones musculaires
que l’on ne voulait pas traiter, et y développer
une faiblesse musculaire non désirée. C’est
par exemple le cas de la paupière, qui peut
s’abaisser, selon les études dans 1 à 10% des
traitements. Comme cette fréquence dépend de
la technique d’injection, le traitement devrait être
réservé à des médecins spécialistes formés et
expérimentés.
Quand faut-il renoncer à utiliser Vistabel ?
Les contre-indications à ces traitements sont
rares : grossesse et allaitement (comme pour
la plupart des médicaments), myasthénies et
myopathies (maladies musculaires chroniques,
généralement familiales), mais n’incluant pas
la bromyalgie qui peut être améliorée par le
Botox®, Vistabel®. Il n’y a pas d’allergies à la toxine
botulique A.
Précautions
Il est recommandé de ne pas consommer d’aspirine
ou dérivés, d’anti-inammatoires et de vitamine
E en comprimés dans les 10 jours qui précèdent
les injections.
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Injections
de toxine botulique