Financement et rentabilité des investissements
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ner cet obstacle au lancement de projets d’investissement. Leur
participation dans le capital des sociétés indiquaient qu’ils envisa-
geaient avec confiance leur succès. Mais surtout, le fait qu’ils
acceptent d’accorder des prêts destinés à leur financement, per-
mettait de susciter l’intérêt du système bancaire international. Les
concours accordés par des banques publiques internationales fai-
saient en quelque sorte office d’effet de levier de substitution et
suffisaient à venir à bout des réticences des banques traditionnel-
les qui finissaient par participer au financement des projets. L’éva-
luation a posteriori de telles méthodes de financement montre
que ce ne sont pas les pays les plus endettés auprès des bailleurs
de fonds publics et privés qui affichent les meilleures performan-
ces économiques. L’utilisation de tels subterfuges ne saurait venir
se substituer à un examen rationnel de la viabilité technique, éco-
nomique et financière des projets.
1. Définir les équilibres de haut de bilan
d’une entreprise
Le passif de l’entreprise comporte l’ensemble des dettes de l’entre-
prise, autrement dit l’ensemble des engagements que l’entreprise a
contractés auprès de tiers, les actionnaires, les banques et autres
bailleurs de fonds, les fournisseurs et clients, l’état et les organismes
sociaux, les fournisseurs d’immobilisations. La structure de ce passif
correspond à deux logiques complémentaires : une logique normée
et une logique d’optimisation. La première réside dans le respect de
certaines normes traduisant la solvabilité de l’entreprise. La seconde
vise à optimiser la composition du passif au regard du coût des dif-
férentes ressources.