Institut de formation en soins infirmiers
44 chemin du sanatorium
25030 BESANCON Cedex
LA VIOLENCE EN MILIEU PSYCHIATRIQUE
Travail d’initiation à la recherche pour l’obtention du diplôme d’état infirmier
Présenté par NICOLAS Justine, SCALABRINO Alexis, FAIVRE Aurélie, FEGER Margaux
Sous la direction de Madame FALLOT, formatrice de guidance
Promotion 2010-2013
SOMMAIRE
Glossaire
Situation d’appel……………………………………………………………………………...Page 1
Introduction……………………………………………………………………………………Page 3
1. Approche conceptuelle de la violence
1.1 Définitions…………………………………………………………………………Page 3
1.2 Distinction entre agressivité et violence……………………………………….Page 5
1.3 La violence en psychiatrie……………………………………………………….Page 6
1.4 Les pathologies psychiatriques prévalentes à la violence………………….Page 6
2. La prévention de la violence
2.1 Quelques points de législation…………………………………………………..Page 7
2.2 Prévention : les indicateurs de la violence……………………………………..Page 7
2.3 Surveillance d’une bonne observance………………………………………….Page 8
2.4 La relation soignant/soigné adéquate pour prévenir la violence……………..Page 8
2.5 Les formations……………………………………………………………………..Page 9
3. Les conséquences de la violence
3.1 Les conséquences psychologiques/ physiques…………………………….Page 11
3.2 Le Burn-out……………………………………………………………………….Page 13
3.3 Les retentissements de la violence sur la prise en charge des patients…..Page 14
3.4 Les conséquences sociétales………………………………………………….Page 16
4. Les stratégies d’adaptation suite à un acte violent
4.1 Les stratégies personnelles……………………………………………………Page 16
4.2 Les stratégies collectives………………………………………………………Page 17
4.3 Les stratégies sur prescriptions médicales…………………………………..Page 18
Conclusion……………………………………………………………………………………Page 20
Annexe n°1 : Bibliographie………………………………………………………………….Page 21
Annexe n°2 : Législation……………………………………………………………………..Page 23
Annexe n°3 : Trame d’entretien……………………………………………………………..Page 25
1
SITUATION D’APPEL :
En service de psychiatrie d’admission adulte, Mathieu, 45 ans, patient psychotique et
François, 53 ans, hospitalisé pour troubles bipolaires : Mathieu est une personne s’exprimant
très régulièrement par la violence physique et/ou verbale.
Il a pour habitude de monopoliser la radio de la salle de détente. François s’énerve et
décide de couper le son de la radio. Mathieu, surpris, s’énerve à son tour, lui qui d’habitude
se fait respecter par tous les patients du service, qui le craignent beaucoup. Ce dernier
l’attrape, le secoue et le roue de coups de pieds.
Une patiente entre dans la pièce au moment de la bagarre, apeurée par la scène de
violence, elle court chercher du secours auprès des soignants. A ce moment-là, les infirmiers
et moi étions en train de préparer les traitements. Ce matin-là, l’équipe se composait de trois
infirmiers.
L’appel à l’aide de la patiente a bouleversé le bon déroulement de la matinée. Les
soignants sont alors emportés par la situation, le rythme s’étant accentué.
En ouvrant la porte, on découvre François plaqué contre le mur et Mathieu le frappant et le
menaçant verbalement de ne jamais recommencer.
Les infirmiers séparent les deux patients. Ils leurs demandent de s’expliquer quant à la
situation. Finalement, François se lance ; il explique comment les deux hommes en sont
venus aux mains. Mathieu, l’agresseur, ne nie pas. Selon lui, la bagarre se justifiait.
Après avoir écouté les faits relatés par les patients, chacun des deux infirmiers les a
pris à part.
François, considéré comme étant la victime, a été rassuré par l’infirmier. Ce dernier
lui a conseillé, si ce genre de situation était amené à se reproduire, de demander aux
soignants avant de toucher à la radio. De plus, le soignant a expliqué à François que la
meilleure attitude à adopter est d’appeler de l’aide avant de vouloir se défendre seul.
Mathieu est actuellement en chambre d’isolement, en raison de ses accès de
violence (ceci est une prescription médicale). Une fois dans sa chambre, l’infirmier et moi-
même étions présents car il est préférable de toujours être deux afin de pouvoir alerter en
cas d’incident.
Nous lui avons demandé d’expliquer son geste. L’infirmier lui a dit qu’il « était allé trop
loin, que ce n’est pas comme ça qu’il sortirait d’ici, que la prochaine fois, ça sera les
contentions ». L’infirmier lui a peu parlé afin de ne pas l’énerver davantage. Il a été enfermé
dans sa chambre pendant deux heures, comme l’indique la prescription médicale et le
protocole d’ « apaisement si agitation ». Il a mangé seul dans sa chambre pendant cinq jours
2
(sur prescription médicale). Avant d’être placé en chambre d’isolement, il mangeait avec les
autres patients du service dans le réfectoire.
A aucun moment Mathieu a dit qu’il regrettait son geste. Il ne reconnait même pas avoir été «
violent » puisque, selon ses dires, la violence c’est : « casser un bras ou planter quelqu’un ».
Nous avons pris le temps de choisir cette situation car elle nous a surpris et
questionné concernant la récurrence des actes violents en milieu psychiatrique. En effet,
malgré le bousculement des activités et des soins, les infirmiers sont parvenus à tous garder
leur calme.
- Ont-ils adopté une attitude particulière ?
- Face à la récurrence de la violence de ce patient, existe-t-il des solutions pour canaliser
celle-ci ?
- Ces incidents ont-il un impact sur le soignant dans sa prise en charge pour le reste de la
journée, ainsi que sur l’équipe soignante et sur le reste des patients ?
- De plus, la répétition de la violence physique ou verbale en service d’admission n’entraîne-
t-elle pas un épuisement professionnel pour les soignants?
- Quelles en sont les conséquences principales pour les soignants ?
-De même, pour régir ces actes violents, existe-t-il des règles, des lois ?
- Aussi, quelles sont les pathologies psychiatriques les plus récurrentes en matière de
violence physique et verbale ?
- De même, la violence est-elle un phénomène de société ? Et à quoi peut-elle être due ?
- Quels sont les différentes formes et niveaux de violence ?
- Les conséquences entre violence physique et violence verbale en psychiatrie sont-elles
similaires ? Ont-elles le même impact pour les soignants ?
- Y-a-t-il un risque pour le soignant de devenir maltraitant ?
- Quelles sont les retentissements sur une équipe pluridisciplinaire, de situations violentes
dans un service de psychiatrie ?
- Est-ce qu’il est possible de maîtriser ses émotions face à une situation de violence ?
- Les traitements médicamenteux sont-ils efficaces sur ces réactions violentes ou peuvent-ils
parfois créer l’effet inverse ? Et qu’en est-il de l’isolement et de la contention physique ?
- Quelles sont alors les bonnes postures, les attitudes facilitantes à adopter face à ce genre
de comportement en service de psychiatrie ?
- Est-il possible de prévenir les accès violents pour les soignants (organisation du travail,
moyens de communication…) ?
- Comment fait-on pour pallier à cette violence, tout en gardant un climat de confiance avec
le patient violent ?
Ce questionnement nous a conduit à aboutir à notre problématique de départ :
Quelles sont les répercussions de la récurrence de la violence en psychiatrie sur les
soignants ?
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