
DGS/GTNDO Mise à jour 28/03/03
5
3.2 Résultats attendus
Les résultats attendus peuvent être approchés par ceux des interventions sur la dénutrition de la
Nutritional Screening Initiative (NSI) aux USA11 et de l’étude de prévention au domicile pour des sujets
fragiles d’H. Payette au Canada12. La NSI a permis de mettre en place un système de dépistage de la
Malnutrition Protéino Energétique (MPE) dans les nursing homes des USA. Les résultats sur le dépistage
sont probants. Par contre, les résultats sur la prise en charge semblent moins concluants, bien que
certaines études montrent l’efficacité d’interventions portant sur les qualités gustatives des aliments ou sur
les conditions de repas13. D’autres enquêtes, y compris françaises, plus ponctuelles, apportent des données
similaires sur le dépistage. Très peu d’études ont étudié l’efficacité de mesures de prise en charge en
institution et moins encore au domicile.
L’étude de H. Payette est centrée sur la prise en charge des personnes âgées fragiles, à risque de MPE au
domicile. L’évaluation de la prise en charge sera faite sur l’évolution de la prévalence de la MPE dans les
populations concernées, sur l’efficacité des traitements entrepris et sur l’évolution de la qualité de vie des
sujets âgés, tout en prenant en compte le coût de cette prise en charge, y compris le temps médical et
paramédical nécessaires. Ces travaux pourraient servir de modèle au développement du dépistage en
France.
D’autres études plus ponctuelles et souvent moins rigoureuses ont montré le bénéfice d’une prise en
charge de certains déterminants de la prise alimentaire en institution. Elles convergent toutes sur
l’insuffisance du dépistage, la prise en compte de l’alimentation dans la prévention en institution et les
difficultés de prise en charge, qui nécessite un travail permanent au jour le jour, travail qui n’est pas
vraiment pris en compte dans l’évaluation du temps des soignants, dès lors qu’il y a un problème de
dépendance alimentaire.
Une étude de prévention réalisée dans 3 villes européennes, dont Toulouse auprès de patients atteints de
maladie d’Alzheimer a montré la préservation possible sur une plus longue durée, non seulement des
capacités fonctionnelles, mais aussi des capacités cognitives. Ce programme européen associe une
formation des malades et des familles, la surveillance du poids et de la consommation alimentaire des
malades et des aidants, des conseils régulièrement dispensés14.
3.3 Conditions préalables à la mise en œuvre
Améliorer la perception sociale du problème de santé
3.4 Indicateurs souhaitables pour suivre la mise en œuvre des actions
A déterminer ultérieurement
3.5 Besoins de recherche sur les actions
A déterminer ultérieurement
11 Fiatarone J Nut Heal Agi 2000 ; 4 : 5
12 Gray-Donald K et al J Am Coll Nutr 1994 ; 13: 277-84 et Payette et al J Am Diet Assoc 2002 : 102 : 1088-95
13 Mathey MF, Siebelink E, de Graaf C, Van Staveren WA. Flavor enhancement of food improves dietary intake
and nutritional status of elderly nursing home residents. J Gerontol A Biol Sci Med Sci. 2001 ; 56:M200-5.
Mathey MF, Vanneste VG, de Graaf C, de Groot LC, van Staveren WA. Health effect of improved meal
ambiance in a Dutch nursing home: a 1-year intervention study. Prev Med. 2001 ; 32:416-23.
14 Lauque S. Et al dans Maladie d’Alzheimer (recherche et pratique clinique) Serdi 2000 : 260-69