Pathologies mentales et dangerosités

Pathologies mentales
et dangerosités
Jean-Pierre Bouchard
Psychologue et criminologue,
qualifié aux fonctions de professeur des universités,
unité pour malades difficiles (UMD), unité de soins intensifs
psychiatriques (USIP), directeur de l’institut psycho-judiciaire (IPJ), pôle
de psychiatrie médico-légale, centre hospitalier de Cadillac-sur-Garonne,
33410.
La problématique
•  Selon l’OMS « une personne sur quatre
souffrira d’un trouble mental au cours de sa
vie »
•  Certaines de ces pathologies peuvent induire
des troubles du comportement pouvant
déboucher sur des passages à l’acte
dangereux
•  Ces données cliniques sur les violences
pathologiques sont peu enseignées alors
qu’il est important de les transmettre aux
acteurs de santé afin d’en réaliser une
17/02/2016
Salon Infirmier 2016
Les pathologies lourdes
et les passages à l’acte concernés
. Les troubles graves de l’humeur (épisodes
dépressifs importants et manie)
. Les psychoses de l’adulte (paranoïa et
schizophrénie)
. Identifier et évaluer les symptômes pour
prévenir les passages à l’acte
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Responsabilité
ou irresponsabilité pénales ?
•  Les infractions pénales causées exclusivement par des
pathologies mentales font l’objet de décisions
d’irresponsabilité pénale après expertises mentales de leurs
auteurs (1er alinéa de l’article 122-1 du code pénal)
•  Ces derniers relèvent alors de prises en charge sanitaires
pour traiter leurs troubles mentaux. Bien qu’elles puissent être
réalisées dans des services de psychiatrie générale les prises
en charge de ces situations cliniques d’exception ont souvent
lieu dans des structures sécurisées en fonction des décisions
judiciaires et administratives : unités pour malades difficiles
(UMD), unités de soins intensifs psychiatriques (USIP),
services médico-psychologiques régionaux des prisons
(SMPR), unités hospitalières spécialement aménagées pour
accueillir des détenus présentant des troubles mentaux
(UHSA)
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Identifier et évaluer les symptômes
pour prévenir les rechutes
et les récidives
•  L’évaluation singulière et pluri-professionnelle
des personnes présentant des pathologies
mentales ainsi que l’estimation de la situation
dans laquelle elles se trouvent permettent
d’augmenter la fiabilité du pronostic de risque
de passage à l’acte dangereux contre les
biens ou contre les personnes
•  Si besoin, ce diagnostic global régulier
permet de mettre en place des stratégies
préventives et curatives optimales ou
d’actualiser celles qui existent déjà
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Quelques références
•  Bouchard J.-P. Pathologies mentales et passages à l’acte
dangereux. Soins Psychiatrie, n° 296, 2015, 12-16.
•  Bouchard J.-P. Prévenir les passages à l’acte dangereux
psychotiques. Soins Psychiatrie, n° 296, 2015, 22-27.
•  Bouchard J.-P. Schizophrénie, rencontres virtuelles, rapports
sexuels et homicide. Sexologies : Revue européenne de
sexologie et de santé sexuelle, 2014, Volume 23, Issue 3,
125-129.
•  Bouchard J.-P. Des mères tuées par leurs fils psychotiques.
Actes du colloque Psy et Crimino « Violences aux personnes :
Comprendre pour prévenir », Paris, 26 et 27 juin 2014,
éditions Dunod 2014.
•  Bouchard J.-P. « C’était eux ou moi ! » : La fuite sans issue
d’un futur auteur de double parricide psychotique.
L’Encéphale 2013 ; 39 : 115-122.
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