Irem de Lille 3
Proposition 4 Le pgcd de aet nest égal au pgcd de netdurestedeladivisiondeapar n.
En conséquence, si a≡α(n),aest premier avec nsi et seulement si αl’est.
EnÞn on rappelle le résultat suivant, que l’on ne démontre pas ici, car notre propos est ailleurs. Le lecteur
intéressé pourra consulter le document de l’Irem de Lille qui lui est consacré.
Théorème 5 (Bachet-Bézout) Si aet bsont premiers entre eux , alors il existe uet ventiers tels que
au +bv =1
Le théorème de Bézout permet ensuite de prouver facilement que
Proposition 6 Si aet bsont premiers avec n, ilenestdemêmedeleurproduitab.
Lemma 7 (Gauss) Si aet bsont premiers entre eux et si adivise bc, alors adivise c.
On peut maintenant donner différentes preuves du théorème de Fermat.
3 L’approche d’Euler
On déÞnit Uncomme l’ensemble des entiers de Z/nZpremier avec n,ainsi
k∈Un⇐⇒ pgcd (k, n)=1
On note ϕ(n)le cardinal de Un,la fonction ϕest l’indicateur d’Euler6.
Exercice 8 Déterminer Unet ϕ(n)pour les premières valeurs de n. Que vaut ϕ(p)lorsque pest premier ?
L’ensemble Unest Þni, on peut l’écrire Un=©a1,a
2, ..., aϕ(n)ª.
Soit a∈Un,on déÞnit bi=a×aimod n, ie biest le reste de la division euclidienne de a×aipar n.
Exemple 9 Si n=20, les entiers premiers avec nsont 1, 3, 7, 9, 11, 13, 17, 19 ainsi U20 ={1, 3, 7, 9, 11, 13, 17, 19}
et ϕ(20)=8
Exemple 10 Pour n=20 et a=9, on a
a1,a
2, ..., aϕ(n)=1, 3, 7, 9, 11, 13, 17, 19
et
b1, ..., bϕ(n)=9, 7, 3, 1, 19, 17, 13, 11
On constate que l’ensemble des biest égal à l’ensemble des ai.On a simplement effectué une permutation
des éléments de Un.
Proposition 11 Si a∈Unalors {ax mod n, x ∈Un}=Un
Preuve. Pour montrer le résultat, il suffitdeprouverque
1.Lesbisont bien dans Un
2. Ils sont deux à deux distincts
Les bisont bien dans Un, en effet a.et aisont premiers avec ndonc d’après la proposition 6le produit aai
aussi. On en déduit (cf proposition 4)quelerestebide la division de aaiavec nl’est aussi.
Les bisont deux à deux distincts, en effet si, par exemple b1=b2alors ndivise a(a2−a1)donc divise
(a2−a1)d’après le lemme de Gauss. Mais −n<a
2−a1<net est non nul ce qui interdit à nde le diviser.
6L’entier ϕ(n)est appelé le ”totient” de n(ainsi nommé par J.J.Sylvester )