RAYONS DES SOLUTIONS DE L’´
EQUATION DE DWORK 3
Preuve. — Si W(a) = W(b), on trouve a0=W0(a0) = W0(b0) = b0et, par
r´ecurrence sur n, en utilisant la relation (2)
pnan=Wn(a)−Wn(ap
0, . . . , ap
n−1,0)
=Wn(b)−Wn(bp
0, . . . , bp
n−1,0) = pnbn,
d’o`u an=bncar Aest de caract´eristique nulle.
Appliquons le lemme 1.3-5 avec R= 0 c’est-`a-dire P◦(n)(x) = xpn. Pour adans A,
la diff´erence ap−τ(a) appartient `a p A et donc apn−τ(a)pn−1appartient `a pnA. Il
vient :
Wn(ap
0, . . . , ap
n)−Wnτ(a0), . . . , τ(an)=Xpkapn−k+1
k−τ(ak)pn−k∈pn+1A
Si on calcule modulo pnA, on trouve donc :
wn≡Wn(a0, . . . , an−1,0) = Wn−1(ap
0, . . . , ap
n−1)
≡τWn−1(a0, . . . , an−1)=τ(wn−1) (mod pnA)
R´eciproquement, si wn−τ(wn−1) appartient `a pnApour tout n, on peut construire
par r´ecurrence une suite (an) de ANtelle que (w0, . . . , wn, . . .) = W(a0, . . .) :
On pose a0=W(a0) = w0et, si on connait a0, . . . an−1, comme
wn−Wn−1(ap
0, . . . , ap
n−1)≡wn−τWn−1(a0, . . . , an−1)
=wn−τ(wn−1) (mod pnA),
il existe andans Atel que
wn=Wn−1(ap
0, . . . , ap
n−1) + pnan=Wn(a0, . . . , an).
Le r´esultat suivant contient d´ej`a beaucoup de congruences entre nombres binomi-
aux (voir [5] page 50 une autre mani`ere de pr´esenter la d´emonstration) :
Th´eor`eme 1.5. — Soit Φun polynˆome de Z[X, Y ]. Pour chaque n≥0, on peut
choisir un polynˆome ϕnde Z[X0, . . . , Xn, Y0, . . . , Yn]de telle sorte que l’on ait
Wnϕ0(X0, Y0), . . . , ϕn(X0,..., Xn, Y0,..., Yn)= ΦWn(X0,..., Xn), Wn(Y0,..., Yn).
Les polynˆomes ϕnsatisfaisant cette relation sont uniques.
Preuve. — L’anneau A=Z[X0, Y0,..., Xn, Yn,...] est pNR d’apr`es la remarque 1-3.
Posons wn= ΦWn(X0,..., Xn), Wn(Y0,..., Yn). On veut montrer que (wn) appartient
`a W(A). D’apr`es la proposition 1.4 il suffit de v´erifier que wn−τ(wn−1) appartient
`a pnApour tout n. Or, en utilisant le lemme 1.3-3, on trouve
τ(wn−1)=ΦWn−1(Xp
0,..., Xp
n−1), Wn−1(Yp
0,..., Y p
n−1)
= ΦWn(X0,..., Xn)−pnXn, Wn(Y0,..., Yn)−pnYn
≡ΦWn(X0,..., Xn), Wn(Y0,..., Yn)=wn(mod p)nA.
Si on applique le th´eor`eme 1.5 au polynˆome Φ(X, Y ) = X+Y(resp. Φ[X, Y ] =
XY ) et si on note Sn(resp. Pn) les polynˆomes ϕncorrespondants, on en d´eduit
facilement le r´esultat suivant