La pression dans la population suisse
Données concernant lépidémiologie, le traitement
et l’intégration socioprofessionnelle
Niklas Baer, Daniela Schuler, Sylvie Füglister-Dousse, Florence Moreau-Gruet
Avec un commentaire de Theodor Cahn
56
OBSAN RAPPORT 56
OBSAN RAPPORT 56
La dépression dans la population suisse
56
Das Schweizerische Gesundheitsobservatorium (Obsan) ist eine gemeinsame Institution von Bund und Kantonen.
L’Observatoire suisse de la santé (Obsan) est une institution commune de la Confédération et des cantons.
L’Osservatorio svizzero della salute (Obsan) è un’istituzione comune della Confederazione e dei Cantoni.
GDK Schweizerische Konferenz der kantonalen Gesundheitsdirektorinnen und -direktoren
CDS Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé
CDS Conferenza svizzera delle direttrici e dei direttori cantonali della sanità
LObservatoire suisse de la santé (Obsan) est une institution mandatée par la
Confédération et les cantons. L’Observatoire suisse de la santé analyse les informa-
tions existant en Suisse dans le domaine de la santé. Il soutient la Confédération,
les cantons et d’autres institutions du secteur de la santé publique dans leur plani-
fication, leur prise de décisions et leur action. Pour plus d’informations, consultez
www.obsan.ch.
Paraissent dans la série «Obsan Rapport» des rapports et des analyses consacrés
au domaine de la santé. La réalisation des rapports est assurée par l’Obsan ou
confiée à des experts externes. Une commission de révision contrôle la qualité des
rapports. Le contenu de
ces derniers est de la responsabilité de leurs auteurs. Les
rapports de l’Obsan sont générale
ment publiés sous forme imprimée.
Impressum
Editeur
Observatoire suisse de la santé (Obsan)
Auteurs
– Niklas Baer, Psychiatrie Baselland
– Daniela Schuler, Obsan
– Sylvie Füglister-Dousse, Obsan
– Florence Moreau-Gruet, Obsan
Reviewboard
– Elvira Keller-Guglielmetti et Margreet Duetz Schmucki, OFSP
– Hans Kurt, psychiatre
– Martin Preisig, CHUV
– Daniela Schibli, CDS
– Gabriela Stoppe, Université de Bâle
– Monika Diebold, Obsan
– Paul Camenzind, Obsan
rie et numéro
Obsan Rapport 56
férence bibliographique
Baer, N., Schuler, D., Füglister-Dousse, S. & Moreau-Gruet, F. (2013).
La dépression dans la population suisse. Données concernant
l’épidémiologie, le traitement et l’intégration socioprofessionnelle
(Obsan Rapport 56). Neuchâtel: Observatoire suisse de la santé.
Renseignements/informations
Observatoire suisse de la san
Espace de l’Europe 10
CH-2010 Neuchâtel
Tél. 032 713 60 45
E-mail: obsan@bfs.admin.ch
Internet: www.obsan.ch
Langue du texte original
Allemand
Traduction
Services linguistiques de l’OFS
Graphisme et mise en page
DIAM, Prepress / Print, OFS
Page de couverture
Roland Hirter, Berne
Commande
Tél. 032 713 60 60
Fax 032 713 60 61
E-mail: order@bfs.admin.ch
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Prix
22 francs (TVA excl.)
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ISBN
978-2-940502-07-3
© Obsan 2013
1
LA DÉPRESSION DANS LA POPULATION SUISSE
Table des matières
TABLE DES MATIÈRES
Résumé 3
1 Contexte 9
1.1 Fréquence des maladies dépressives 10
1.2 Distribution des maladies dépressives 11
1.3 Degré de gravité des maladies dépressives 12
1.4 Début des maladies dépressives 13
1.5 Comorbidité des maladies dépressives 14
1.6 Durée des maladies dépressives 16
1.7 Traitement des maladies dépressives 17
1.8 Handicaps consécutifs
aux maladies dépressives 17
1.9 Identification des groupes à risque 20
2 Buts et méthode 23
2.1 Buts de l’étude 23
2.2 Méthodologie de l’étude 23
2.3 Structure de l’étude 24
2.4 Quelques notions: troubles de l’humeur,
dépression, symptômes dépressifs,
états dépressifs 24
2.5 Autres remarques concernant les analyses 25
3 Fréquence et répartition
des symptômes dépressifs 27
3.1 Fréquence des symptômes dépressifs 27
3.2 Symptômes dépressifs plus fréquents
chez les femmes 28
3.3 La dépression est-elle en progression? 29
3.4 L’invalidité chez les personnes dépressives
a fortement augmenté 31
3.5 Les symptômes dépressifs faibles
sont fréquents chez les personnes âgées 33
3.6 Facteurs d’augmentation de la dépressivité
chez les personnes immigrées 34
3.7 Un faible niveau de formation est
un facteur de risque de dépression 36
3.8 Symptômes dépressifs fréquents
après une séparation ou un divorce 37
3.9
Dépressiviplus fréquente chez les personnes
vivant seules ou élevant seules des enfants 38
3.10
Prévalence élevée de la dépression
chez les personnes sans emploi 40
3.11
Différences régionales de la prévalence
de la dépression 43
LA DÉPRESSION DANS LA POPULATION SUISSE
2
TABLE DES MATIÈRES
4 Comorbidité et comportements
en matière de santé 45
4.1 Comorbidité de la dépression
avec des maladies ou troubles physiques 45
4.2 Conséquences handicapantes
de la comorbidité somatique 51
4.3 Comorbidité de la dépression
avec des troubles psychiques 58
4.4 Conséquences handicapantes
de la comorbidité psychiatrique 60
4.5 Dépressivité et hygiène de vie 62
5 Partenariat, relations sociales et soutien 65
5.1 Dépression et partenariat 65
5.2 Dépression et relations avec la parenté 68
5.3 Dépressions, relations d’amitié
et de confiance 69
5.4 Dépression et solitude 71
6 Traitement des maladies dépressives 75
6.1 Personnes dépressives et
patients dépressifs 75
6.2 Traitement des patients dépressifs
par les médecins généralistes 80
6.3 Traitement des patients dépressifs
en cabinet psychiatrique 85
6.4 Traitement des troubles de l’humeur
en milieu hospitalier 92
7 Les dépressions dans le contexte
professionnel 97
7.1 Caractéristiques liées au travail
des personnes dépressives 97
7.2 Le vécu des personnes dépressives
dans le cadre du travail 104
7.3 Traitement des travailleurs dépressifs 107
8 Commentaire de Theodor Cahn 109
Index des figures et des tableaux 119
Bibliographie 123
Annexe 131
3
RÉSUMÉ
LA DÉPRESSION DANS LA POPULATION SUISSE
Résu
comorbides, c’est-à-dire des troubles physiques ou psy-
chiques concomitants, ce qui conduit à des problèmes
accrus au travail. Enfin, les problèmes professionnels des
patients dépressifs sont insuffisamment pris en compte
dans les traitements, ce qui contribue à accroître l’exclu-
sion des malades et les coûts liés au traitement et à l’in-
validité.
Le présent rapport donne une vue d’ensemble des
sultats de la recherche sur différents aspects des troubles
dépressifs en Suisse: épidémiologie, comorbidité, hygiène
de vie, relations sociales, traitements, situation profes-
sionnelle des personnes concernées. Nous avons exploité
une grande partie des sources de données disponibles en
Suisse sur les personnes souffrant de symptômes dépres-
sifs et sur les patients traités pour des troubles de l’hu-
meur. Ce rapport pourra servir de base aux débats sur la
politique de la santé et la politique sociale. Il met en évi-
dence certaines déficiences dans la conception de la mala-
die ainsi que des carences au niveau de la prise en charge.
Il montre dans quels domaines des études plus appro-
fondies pourraient s’avérer utiles. Nos analyses sont
suivies d’un commentaire du Dr Theodor Cahn, ancien
médecin chef de la clinique psychiatrique de Bâle-Cam-
pagne, aujourd’hui praticien indépendant en psychiatrie
et en psychothérapie, qui a accepté de mettre nos résul-
tats en perspective et de les soumettre à un examen cri-
tique.
La perspective très large de cette étude et la diversité
des sources utilisées nous ont amenés à concentrer notre
attention sur les personnes adultes en âge de travailler
(les jeunes et les personnes âgées sont également prises
en considération, mais de manière moins approfondie)
et à manier avec prudence les définitions de la «dépres-
sion», qui varient fortement selon les sources et selon les
enquêtes. Vu les effets très handicapants de cette mala-
die au plan individuel, social et économique, nous avons
mis l’accent sur la situation professionnelle et sur l’inté-
gration sociale des personnes dépressives. Nous avons
étudié également les liens existant entre les personnes
touchées et certaines caractéristiques de la maladie et
Les dépressions sont des troubles psychiques très fré-
quents, associés à des souffrances importantes pour les
malades et leur entourage, et générant des handicaps
considérables dans la vie quotidienne, dans la vie sociale
et dans la vie professionnelle. Les coûts socio-écono-
miques induits en Europe par les troubles de l’humeur
sont estimés à quelque 100milliards d’euros par an,
dont un tiers environ sont des coûts directs inhérents aux
soins médicaux et sociaux et deux tiers des coûts indirects:
baisses de productivité, incapacités de travail, invalidité.
En Suisse, les coûts induits par les troubles de l’humeur
chez les personnes en âge de travailler ont été chiffrés
à plus de 11 milliards de francs, résultant pour la plus
grande part d’absences au travail et de baisses de pro-
ductivité (Tomonaga et al., 2013). L’Organisation mon-
diale de la santé (OMS) prévoit que la dépression uni-
polaire s’inscrira dans les années à venir au premier rang
des maladies les plus handicapantes. La dépression
constitue dès lors une question prioritaire pour la poli-
tique de la santé et la politique sociale.
La charge individuelle, sociale et économique des
maladies dépressives s’explique d’une part par les carac-
téristiques propres de ces maladies: les troubles dépres-
sifs touchent, selon les résultats actuels de la recherche,
une personne sur cinq au cours de sa vie. Ils débutent en
moyenne à l’âge de 30ans, soit bien avant les maladies
physiques, présentent généralement un caractère récidi-
vant ou chronique, sont souvent associés à d’autres
maladies et ont des effets handicapants même lorsqu’il
s’agit de dépressions de faible gravité ou d’états dépres-
sifs en deçà du seuil de morbidité. D’autre part, la stig-
matisation de la maladie et la manière dont elle est prise
en charge contribuent à en faire une maladie particuliè-
rement handicapante: une personne sur deux seulement
recourt à un traitement médical et il s’écoule en moyenne
dix ans entre l’apparition de la maladie et le début du trai-
tement. La dépression n’est souvent pas diagnostiquée
par les médecins généralistes et n’est pas toujours traitée
convenablement. Les traitements semblent inadaptés en
particulier chez les patients qui présentent des troubles
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