Augmenter l`offre de produits locaux, de saisons et bio dans le

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OO : augmenter l’offre de produits locaux, de saisons et bio dans le secteur
de la distribution
Par « secteur de la distribution » , on entend les commerces de l’offre intermédiaire (commerce de
gros) et l’offre finale (grande distribution, petites et moyennes surfaces, les marchés et les circuits
courts)
Les aspects liés à l’accessibilité de l’alimentation durable (accessibilité au niveau géographique,
financier ou de praticabilité) sont abordés dans une fiche spécifique à cette question.
• Enjeux
Environnementaux
-
Réduire l’impact environnemental de la distribution alimentaire (réduire les KM parcourus
par les produits alimentaires)
Permettre aux consommateurs de choisir des produits moins impactant sur l’environnement
Sociaux
-
L'accès à une alimentation de bonne qualité contribue à une augmentation de la qualité et
l’espérance de vie
Économique
-
Augmenter les opportunités d’écoulement de la production urbaine (et donc indirectement
favoriser le développement économique du secteur de la production (= potentiel d’emplois
Bruxellois)
• Constat
Comparaison des prix des paniers bio1
-
On estime que 74% des types de fruits et 91% des types de légumes que l’on trouve en
marchés bios viennent de Belgique ou des pays limitrophes.
Pour les produits non-bios en grande surface, 40% des variétés de fruits et 80% des variétés
de légumes viennent de Belgique ou des pays limitrophes.
Enfin, pour les produits bios en grande surface, 7% des fruits et 75% des légumes viennent de
Belgique ou des pays voisins.
Le canal de distribution le moins cher pour les produits bios semble être les marchés bio.
Chiffres sur bases d’entretiens avec Viangros, les abattoirs d’Anderlecht et Colruyt 2:
- 73% des ventes de fruits et légumes concernent des fruits et légumes provenant de Belgique,
95% de la viande de Bœuf, porc et volaille, et 50% de la viande de veau, 0% de l’agneau)
1
Chiffres exprimés sous forme de somme des types de produits non pondérés par le Chiffres d’affaires, chiffres issus de l’«
Étude comparative du cout des fruits et légumes bio via les différents circuits de distribution » réalisée par Coduco –
décembre 2013
2
Chiffres issus de l’ « Etude de l’inventaire et analyse des données existantes en matière d’offre alimentaire en Région de
Bruxelles-Capitale" -RDC environment - aout 2013
Offre de produits bios à Bruxelles3 :
- Représente 50 millions de chiffre d’affaire (ce qui représente entre 1% et 1.5% de l’ensemble
de la consommation alimentaire bruxelloise) dont 48% est vendue dans la grande
distribution
Freins (à valider/compléter avec acteurs concernés)
Frein auxquels les distributeurs/détaillants font face pour augmenter l’offre de produits durables
-
-
-
Manque d’exemple de business model montrant la rentabilité d’une offre durable pour
certains types d’activités (exemple de commerce multi activité : transformation/ ventes/
horeca, … , commerce proposant des produits locaux)
Manque de visibilité des producteurs (les distributeurs ne savent pas à qui s’adresser pour
avoir des produits locaux)
Manque d’offre de produits durables dans les commerces de gros chez qui les distributeurs
se fournissent déjà
Les commerçants ne savent pas toujours à quel point des critères bio/de localité sont des
critères d’achats pour les clients, et quel prix les consommateurs sont prêts à accepter pour
ce type de produits
Offre en produits bios/ locaux insuffisante
Freins auxquels les producteurs font face pour vendre des produits « durables » sur le marché
bruxellois
-
Difficulté pour les petits producteurs d'assurer la logistique en B2C et B2B (temps,
dépendance, organisation, coût d'investissement et de déplacement)
-
Manque d’accessibilité de la ville
-
Tension entre besoin de collaborer avec d’autres producteurs et peur de la concurrence et
de la compétition (« ego collectif »)
-
Difficulté de stocker dans de bonnes conditions le fruit de la production
-
Coût élevé de la labélisation bio pour accéder au marché du bio
Réalisations à Bruxelles
Jusqu’à présent Bruxelles Environnement s’est surtout concentré sur la stimulation de la demande en
produits alimentaire durable et peu de projets ont été menés pour l’instant pour développer l’offre,
excepté dans le cadre de l’alliance et via quelques soutien financiers (subsides ou appels à projets).
À titre d’exemple :
-
3
Bruxelles Environnement a commandité une étude concernant l’inventaire des données
disponibles en matière d’offre alimentaire à Bruxelles (2014)
BE a soutenu le développement de projet de distribution alimentaire durable (circuits courts,
bio guide, ..) via l’appel à projets « alimentation durable » ou d’autres subsides ponctuels.
Chiffres issus de l’ « Etude de l’inventaire et analyse des données existantes en matière d’offre alimentaire en Région de
Bruxelles-Capitale" -RDC environment - aout 2013
Dans le cadre de l’alliance Emploi Environnement, axe alimentation durable :
-
Carrefour a lancé un projet de rayons produits locaux
Groupe One a développé un cycle de formation pour accompagner les nouvelles entreprises
qui veulent se lancer dans l’alimentation durable
D’autres acteurs bruxellois ont mené des projets relatifs au secteur de la distribution alimentaire
dans le but d’augmenter l’offre de produits durables et/ou de diminuer l’impact environnemental de
la distribution des produits alimentaires (Atrium, Innoviris, …)
Objectifs (à valider/modifier par les acteurs concernés)
1. Favoriser les transitions des acteurs existants : augmenter l’offre de produits bios/locaux
/ de saison/ de moindre impact environnemental /alternatifs à la viande dans les
structures de ventes existantes
2. Favoriser la création de nouvelles structures de ventes alimentaires durables
3. Augmenter la visibilité des produits locaux/ bios / de saison /durables dans les
différentes structures de ventes
Indicateurs
Dans le cadre de son étude « inventaire des données disponibles en matière d’offre alimentaire à
Bruxelles » (2014) RDC environment a proposé des indicateurs de suivi de l’offre pour estimer
l’évolution de celle-ci et l’impact de certaines mesures.
Pour quantifier la consommation de fruits et légumes de saison :
2 indicateurs :
o Quantités consommées en saison et hors saison pour 10 fruits et légumes typiques
o Taux d'importation des fruits et légumes au niveau national
Pour quantifier la consommation de produits locaux :
o comparer différents circuits de distribution et l’offre de fruits et légumes provenant
de Belgique ou pays limitrophe.
Pour quantifier l’évolution des circuits courts (max un intermédiaire entre producteurs et
consommateurs)
Grande distribution :
o
o
Quantifier le nombre de fournisseurs / nombre de références produits agricoles en
grande distribution
Part de marché des 3 plus grands fournisseurs du rayon fruits et légumes et produits
laitiers
Sur les Marchés :
o
% des échoppes de producteurs vendeurs
Tableau de mesures (à valider/modifier par les acteurs concernés)
Développer la connaissance
-
Poursuivre la capitalisation des données disponibles sur le secteur alimentaire
Étudier l’impact environnemental des différents modes de distribution
Benchmarking des systèmes de distribution innovants et peu impactants.
Étude de marché pour démontrer la perception et l’opinion des consommateurs pour le
développement de commerces durables (réaliser d’autres sondages, …)
Étude transition sans surcoût
Conscientisation – accompagner le changement de perception
-
Diffuser et valoriser les bonnes pratiques des commerces qui mettent en évidence les
produits locaux/bio/ de saison
-
Sensibiliser les commerçants au enjeux environnementaux et leur rôle important
dans le changement de comportement des consommateurs
Diffuser les données que l’évolution de la demande des produits durables à des
représentants des professionnels du secteur
-
Lever les freins structurels au développement / transition d’une offre alimentaire durable
-
-
-
-
Favoriser les collaborations entre les acteurs de la grande distribution et producteurs locaux
et acteurs de distribution des circuits courts pour optimiser la logistique de la distribution
(AEE FA Carrefour)
Développer des plateformes de distribution plus efficaces, plus nombreuses et plus adaptées
aux profils différents des publics cibles :
o Pour les collectivités : projet Log4loc à diffuser/valoriser
Soutien au développement de solutions logistiques peu impactantes (mobilité douce,
optimisation des techniques existantes, …)
Soutenir la distribution alimentaire sur les marchés face à la croissance des échoppes de
produits non alimentaires ou alimentaires non durables :
o Réserver des emplacements pour les producteurs belges, bruxellois ou bios ?
Augmenter l’offre de produits durables dans les commerces de gros et au marché matinal
(FA 11/ MABRU)
Aide financière au développement de nouvelles structures de vente (sous forme de loyer, …)
Ouvrir la plateforme LeClicLocal aux producteurs et grossistes Bruxellois
Mettre en lien les producteurs bruxellois et de la périphérie avec les acteurs de la
distribution pour favoriser les débouchés des produits locaux
Mettre les structures de ventes en capacité technique d’agir (former / informer)
-
Développer des outils (formations / publication ) pour :
o Former les acteurs de la distribution sur les principes de l’alimentation durable (AEE
FA 23)
o Former les acteurs de l’offre sur la reconnaissance des labels
o Établir un listing des fournisseurs de produits durables destinés aux commerces de
détails
o
Donner des conseils sur le marketing (mise en évidence des produits dans le magasin
pour qu’ils soient vendus, pour communiquer leur implication à leurs clients, …) la
gestion commerciale (établir la marge, RH (comment former le personnel , …)
-
Former les structures de ventes/grossistes à répondre à des marchés publics
-
Favoriser la TRANSITION des structures de vente existantes
o
-
Accompagnement/coaching à la transition des structures de vente actuelles :
Helpdesk
Service de coaching sur mesure pour devenir ambassadeur ensuite (via appel
à projet ? )
Favoriser la CREATION de nouvelles structures
o
Accompagnement à la création d’entreprises liées à l’alimentation :
Coaching particulier
Formation/workshop collectif pour donner les outils
Développement d’outils (business model type, check list, …)
Passage à l’acte/ coup de pouce
-
Établir une charte d’engagement (cfr Bristol Good Food) avec outil de communication « je
m’engage »
-
Organisation d’un défi « commerce durable » : mise en place d’actions
Consolider le changement de comportement
-
Créer un label pour les commerces d’alimentation durable
Faire de la communication autour des commerces impliqués dans l’alimentation durable (cfr
catalogue des commerces verts)
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