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Nouvelles réformes de la supervision financière en Europe
Le Conseil des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Européenne s’est prononcé le 19 juin sur la
réforme de la régulation financière en Europe destinée à remédier aux défaillances qui ont été mises au
jour par la crise actuelle et à en prévenir de nouvelles.
Le Conseil demande la mise en place du nouveau cadre pour la surveillance « macroprudentielle » et «
.microprudentielle »
Création du Conseil Européen du Risque Systémique.
La préoccupation de mettre en place une régulation macroprudentielle est une des leçons tirées de la crise.
La régulation dite micro prudentielle qui vise à assurer la sécurité des institutions financières à titre
individuel ne suffit pas. En effet la crise montre que dans le cadre actuel d’un système financier très
globalisé, les crises financières, individuelles ou localisées, ne se terminent pas d’elles-mêmes. Elles font
boule de neige et tendent à menacer l’ensemble du système financier. Une approche macroprudentielle
devient nécessaire. Comme l’explique Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France, « son
principe est simple: il consiste à s’assurer que la surveillance s’emploie à limiter les risques pour la stabilité
émanant non seulement d’une institution en particulier, mais également de l’ensemble du système financier
». (9 juin 2009).
Les dirigeants européens ont décidé de franchir une première étape avec la création d’un Conseil
européen du risque systémique (CERS). Celui-ci aura pour mission de surveiller l’évolution des risques
financiers, d’alerter sur leur émergence voire de proposer des recommandations.
Débats
Certains points ont été débattus :
La présidence du Conseil européen du risque systémique devait initialement être confiée à la Banque
Centrale Européenne (BCE), ce qui garantirait la cohérence de la mission de surveillance du risque
systémique. De plus seule la BCE dispose des capacités d’expertise suffisante pour assumer cette
mission.Mais la Grande-Bretagne s’y est opposée, notamment au motif que la BCE ne devait pas posséder
d’attributions qui excèdent le champ de la zone euro. Un compromis a finalement été trouvé : la présidence
de cet organisme sera confiée à l’un des banquiers centraux de l’UE, désigné par ses pairs. Mais les 27
Gouverneurs des banques Centrales des pays membres de l’Union Européenne pourront éventuellement
désigner le Président de la BCE à la tête du Conseil européen du risque systémique.
Enfin la question des pouvoirs dont disposerait cet organisme sont encore en débat, notamment s’il sera en
mesure de disposer d’un pouvoir de contrainte.
Réforme de la régulation micro-prudentielle
Concernant la régulation micro-prudentielle, le système actuel est essentiellement national. Au niveau
européen, les 3 comités de surveillance pour les banques, les assurances et les marchés financiers
demeurent des organes consultatifs. C’est une situation tout à fait insatisfaisante. Comme l’a souligné la