Le document « Financial Flash » est une publication contenant des informations générales. Il a pour objectif d'informer le public et vise à
transmettre des connaissances dans le domaine des marchés financiers et sur les principales tendances économiques. Ce document à
caractère illustratif et général est rédigé par l'équipe de gestion AXA Private Management. Il reflète sa vision des marchés au moment de la
rédaction. Les informations reprises sont susceptibles de changer à tout moment. Il ne s'agit en aucun cas d'un conseil spécifique relatif à une
situation individuelle. À tout moment, le lecteur doit s'adresser à son conseiller financier pour obtenir des informations par rapport à sa propre
situation. Édité par AXA Private Management, boulevard du Souverain 25, 1170 Bruxelles.
l’économie Allemande serait en grande difficulté.
Reste à savoir si les 120 milliards d'euros
suffiront, mais il est symboliquement important
que l'on reparle de croissance.
Les détails de ce plan de croissance restent à
élaborer et il n’est pas encore certain que le MES
achètera des obligations d’État sur le marché
secondaire pour faire baisser les taux. Mais,
soyons prudents avec l’espoir mis dans nos
hommes politiques européens. Leur processus
décisionnel est plus lent que celui dans d'autres
institutions ou sociétés.
En baissant les taux, la BCE franchisera une
autre étape symbolique. Mais, quels sont les
effets d’une baisse des taux lorsque ceux-ci
n’atteignent que 1% ?
Résoudre les problèmes de solvabilité des pays
ne revient pas à la BCE. L'union bancaire ne les
réglera pas non plus. L’Italie, par exemple, affiche
un déficit de 1,8 % de son PNB (produit national
brut). Elle doit emprunter à 6 % pour rembourser
120 % de sa dette, employant ainsi déjà 7 % de
son PIB pour renégocier sa dette. Nous nous
trouvons à nouveau dans un cercle vicieux. La
prime de risque doit être supprimée des intérêts.
Elle est très élevée car le risque qu’un pays de la
zone euro ne puisse plus rembourser ses dettes
et fasse faillite est réel. Dans d’autres pays, ce
risque est inexistant ou en tout cas moins
important, car il suffit de faire marcher la planche
à billets pour rembourser les dettes. Les pays de
la zone euro ne détiennent pas ce pouvoir, car la
BCE est l’organe central et elle n’a pas le droit de
prêter directement aux pays. Dans ce cas précis,
le cercle devrait idéalement être fermé.
La mise en place des Eurobonds serait une
solution. Or, seule la création d’une union fiscale
la rendrait possible mais celle-ci ne verra pas le
jour tout de suite. Une mesure de transition
provisoire s’impose.
Offrir la possibilité au MES d’emprunter de
l’argent à la BCE et d’émettre des certificats de
trésorerie (investissement le plus sûr avec des
intérêts très bas) serait une solution provisoire.
Ainsi, l'Espagne et l'Italie pourraient emprunter à
1%. Les émissions doivent être limitées en
volume et en temps pour emporter la conviction
des marchés (les acheteurs de ces certificats).
Les États-Unis :
Les chiffres de l’immobilier montrent mois après
mois que le pire est passé. Un grand nombre des
maisons saisies restent à vendre, mais nous
constatons tout de même une relance du secteur.
Les prix grimpent grâce aux faibles taux d’intérêts
hypothécaires.
Nous espérions mieux des autres chiffres
économiques de ce mois. Ils ont sans doute été
influencés par la médiatisation des mauvaises
nouvelles de l’Europe ces derniers mois. L’Europe
est un partenaire commercial important des
États-Unis et si les exportations vers l’Europe
s’arrêtaient, une récession se révélerait. Si
l’économie américaine régresse, la FED (Banque
Centrale Américaine) la redynamisera. On ne
s’attend pas à des mesures concrètes aujourd’hui,
mais la volonté de soutenir les marchés était
évidente lors de la dernière réunion.
La baisse des prix du pétrole et du gaz sera
perceptible au cours de la croissance du
deuxième semestre de cette année, réconfortant
l’économie américaine.
Les pays émergents :
Les gouverneurs des banques centrales ont déjà
beaucoup œuvré pour relancer la croissance des
pays émergents. Si les chiffres des six prochains
mois reflètent ces efforts, ces pays enregistreront
une hausse au-delà de la moyenne.
Les chiffres de l’inflation affichent un retard
d’environ six mois sur les prix réels, la baisse du
pétrole et d'autres matières premières se
remarquera donc encore plus dans les mois à
venir. Par conséquent, les gouverneurs des
banques centrales bénéficieront d'une plus
grande marge de manœuvre pour mener leur
politique monétaire. Ainsi, l'Inde, souffrant
actuellement d’une inflation de 7,6 % l’empêchant
de baisser davantage les intérêts, tirera profit de
cette latitude. Étant donné que le prix du pétrole
pèse considérablement sur son inflation, on peut
s’attendre à une inflation plus faible et à un
assouplissement de la politique monétaire durant
le deuxième semestre de l'année.
Cette année, la Russie a pu compenser une partie
de ses pertes. Ainsi, Vladimir Poutine a annoncé
des baisses d'impôts pour les sociétés d'énergie
et quelques grosses sociétés ont fait part de leurs
programmes de rachat d'actions.
Fin de la rédaction 03/07/2012