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Introduction générale
Les petits métiers appelés communément ainsi, trouvent leurs sources théoriques dans
l’analyse dualistes (Lewis) ; plus précisément les études pionnières sous-jacentes à l’informal
sector remontent aux premiers travaux de Hart en 1972 (B.I.T). L’auteur dans une
communication présentée à la conférence sur le chômage urbain en Afrique à l’Université de
Sessex, établit la première distinction entre les activités économiques formelles impliquant
l’emploi salarié et celles informelles caractérisant l’auto-emploi.
Par conséquent, à la dichotomie désormais ancienne : secteur moderne secteur
traditionnel. Boecke (1953), Lewis (1954), Fei (1961), Singer (1970), Ranis (1988), a été
substituée l’opposition secteur informel et formel (Hart), secteur structuré et non structuré
(Weeks, Adair), circuits supérieurs et inférieurs (Santos), économie de Bazar et d’entreprise
(Geertz), secteur organisé et non organisé (BIT); activité de transition et activité moderne
(Penouil, Lachaud), petite production marchande, secteur capitaliste (Hugon) économie de
dedans (Balandier) économie populaire urbaine (Bugnicourt)…
Comme il est aisé de le constater, ces concepts se référent à des négations dans la
terminologie; ce qui prouve qu’il ne s’agit pas de définir un objet ou un concept mais de délimiter
des frontières à l’intérieur desquelles certaines notions et analyses ne sont plus opératoires
(Charmes).
Il importe de noter que la démarche poursuivie est à la fois empirique et intuitive, on
procède par élimination pour délimiter les frontières floues de l’informel; celui-ci se présente
comme un fourre-tout, font partie du secteur non structuré toutes les activités agricoles,
industrielles et commerciales qui ne sont pas saisies dans le cadre classique de la statistique et de
la comptabilité nationale. Force est de constater qu’en adoptant cette définition, on se trouve en
présence d’une très grande hétérogénéité des activités concernées (Charmes).
Quoiqu’il en soit, un débat théorique s’est instauré concernant la délimitation et la
définition du secteur non structuré, l’objet de ce travail s’intéresse plutôt aux modalités
d’utilisation des petits métiers informels en tant que facteurs de développement.
Le secteur non structuré a vu son importance croître au fil de l’application progressive des plans
d’ajustement et de stabilisation structurels. Ces programmes d’inspiration néoclassique libérale
veulent faire émerger des acteurs innovants du secteur non structuré et principalement la petite
activité productive évolutive.
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