Division de Toxicologie Médical & Forensique FORUM DROGUE LE BINGE DRINKING "la biture express " Nicolas Donzé Nolite Timere 7 mars 2007 CHEMINS l’être humain (un chemin de maturation ?) l’alcool (un chemin de fermentation ?) le binge drinking (un chemin d’initiation ?) take home message (un chemin de réflexion ?) l’être humain : un chemin de maturation l’adolescence Transition entre l’enfance et l’âge adulte1 (12 – 20; 25 ans) Caractéristiques générales : Haut niveau de prise de risque Exploration Recherche de nouveautés et de sensation Interaction social Recherche d’indépendance. (faire l’adulte) Cerveau et adolescence1 : Modification de la matière grise axones et de synapses au début puberté; en fin d’adolescence Réorganisation du cortex préfontral (PFC) , du système limbique volume (PFC) activité sérotonine et dopamine pdt adolescence. 1 Crew F et al. Adolescent cortical development A critical period of vulnerability for addiction. Pharmacol Biochem Behav (2007) In press L’ALCOOL : un chemin de fermentation 1. Définition : Consommation à risque 1 : Vade mecum d’alcoologie. Jean Bernard Daeppen M&H editions Le devenir de l’éthanol dans le corps Absorption Distribution : Estomac Ethanol Sang BAC (g/L) 0.8 Résorption Foie Sang Similuation de la consommation de 40 g d'alcool pur (env. 5dl vin blanc) 0.7 0.6 0.5 0.4 Elimination 0.3 0.2 0.1 0.0 0 2 4 6 8 t (h) 10 - cerveau muscles poumon ... Elimination : - urine (0.5 - 2.5%) poumon salive sueur Métabolisme de l’éthanol I Vitesse d’absorption influence l’alcoolémie maximale1 Elimination : environ 0.1 à 0.2 0/00 par heure. 10 heures pour éliminer 1 0/00 FACTEURS INFLUENCANT LA VITESSE D'ABSORPTION alcopops 1. Absorption accélérée par Absorption ralentie par Estomac vide Alcool peu concentré Boissons chaudes Grands volumes liquides Tonus sympathique (Stress) Boissons sucrées Boissons gazeuses Aliments gras Alcool très concentré Aliments épicés Gastrites Tonus vagal (Nausée, Anxiété) Cigarette Vade mecum d’alcoologie. Jean Bernard Daeppen M&H editions Métabolisme de l’éthanol II chez les adolescents (12 – 25 ans) Résistance à l’effet sédatif de l’alcool plus grande que l’adulte Plus sensible à la neurotoxicité de l’alcool*. alteration de l’activité normale du système nerveux. Peut conduire à une rupture ou une mort des neurones. Sensibilité du cerveau adolescent (construction synaptique) programmation du cerveau à « demander une consommation excessive » Diminution du self control… RISQUE D’ADDICTION DOSE - EFFET Ethanolémie (g/kg) 5.0 4.0 3.0 2.0 1.0 0.0 Infraclinique Euphorie Excitation Confusion Symptomatologie Stupeur Coma Z o n e d e la c o n n a is s a n c e S e n s ib le à 1 à 3 p o u r m ille L e v é e d e la c a p a c it é à b ie n com prend re ce qui se passe Z one d u m ouvem ent S e n s ib le à 1 à 2 p o u r m ille D if f ic u lt é à s e d é p la c e r D if f ic u lt é à p a r le r P e r t e d e la d e x t é r it é T r e m b le m e n t Z o n e d e la v is io n S e n s ib le à 2 à 3 p o u r m ille D if f ic u lt é d a n s l' e s t im a t io n d e s d is t a n c e s , d e s c o u le u r s , d u m ouvem e nt, etc… Lobe fro ntal S e n s ib le à 0 . 1 à 1 p o u r m ille L e v é e d e s in h ib it io n s P e r t e d u s e lf c o n t r ô le E u p h o r ie , b ie n ê t r e C e r v e le t S e n s ib le à 1 . 5 à 3 p o u r m ille P e r t e d e l' é q u ilib r e (p r e m iè r e z o n e t o u c h é e lo r s d e la c o n s o m m a t io n d ' a lc o o l) D ie n c é p h a le S e n s ib le à 2 . 5 à 4 p o u r m ille A p a t h ie I n e r t ie T r e m b le m e n t T r a n s p ir a t io n Com a T ronc cérébral S e n s ib le à 4 à 5 p o u r m ille D if f ic u lt é r e s p ir a t o ir e M ort D if f ic u lt é à r é g u le r la t e m p é r a t u r e Neurodégéneration la consommation d’alcool modifie le cerveau+ perte de matière grise (neurones et myeline) agrandissement des ventricules diminution du nombre des synapses dans le cervelet. diminution de la neurogenèse NEURONES (+) (-) ? Neurogenèse MORT CELLULAIRE Lente et rapide (+) ? ? ASTROCYTES (-) ? ? (-) ? (+) CELLULES SOUCHES Effet de l'alcool + Alcohol Clin Exp Res, vol 28, N°2 , 2004 pp 350 - 364 BINGE DRINKING BINGE DRINKING & PATHOLOGIE The Monday peaks in cardiovascular death1. Binge drinking HDL LDL Heart arrhytmia Risk of thrombosis (most likely after heavy drinking) 1BMJ 2001, 322 : 998 letters BMJ 2000; 320 : 218-9 Risque d’alcoolisme chronique 2 . Binge drinker à 16 ans Consommation à risque adulte plus tard 2 x plus de risque chez le jeune homme 1.5 x pour les femmes Binge drinking et comportement à risque 3 . L’alcool chez les jeunes augmente le risque de : Homicide Suicide Blessures involontaires Comportement sexuel à risque Consommation d’autres drogues (cannabis, cocaïne, etc) 2 BMJ 2005, 330:809, Addiction, 100, 543–549 3 Pediatrics 2007 : 119 76 – 85 Apoptose T Cell3 Experience : 10 volontaires 21 – 30 ans 5 à 7 verres en 90 à 120 minutes prélèvement sanguin avant et après le binge drinking Analyse lymphocyte T Résultats : Concentration moyenne d’alcool 85 – 109 mmoles ( 3.9 à 5.0 0/00) Apoptosis lymphocytes avant : 0.4 ± 0.2 % Apoptosis lymphocytes après : 19.6 ± 2.5 % 3 Immunology 2003, 108 313-320 Construction osseuse 4 Experience sur des rats Traité avec de l’alcool et un médicament antiostéoporose Mesure de deoxypyridinoline crosslinks (Dpd), un marqueur spécifique de la résorption osseuse. Alcoolémie ~ 3 0/00 Résultats Augmentation de Dpd chez les rats « binge drinker » Pas d’augmentation de Dpd chez les rats « binge drinker » si TTT avec médicament antiostéoporose. Binge drinking augmente la dégradation osseuse Binge drinking affecte la croissance osseuse pendant l’adolescence5 Adolescence : période importante de remodelage osseuse ! 4 Alcoholism : clinical and experimental research Vol 28, N°1 January 2004 5 Alcoholism, clinical and experimental research, vol 23, N°7, july 1999 Atteintes cérébrales+ Binge drinking neurotoxicité oedème cortical Inflammation cérébrale Cerveau du jeune plus sensible que celui de l’adulte Augmentation des risques d’alcoolismes chez l’adolescent lorsqu’il sera adulte. + Alcohol Clin Exp Res, vol 28, N°2 , 2004 pp 350 - 364 Epilepsie et ictus (attaque cérébrale) 6 . étude sur la relation entre le jour de consommation et l’apparition de symptômes neurologiques Résultats Tous les groupes font du binge drinking (pic de consommation le vendredi et le samedi) Une augmentation des cas d’attaques et de crises d’épilepsie est observable le lundi. Augmentation en relation avec le binge drinking du week-end. Pas de différences observées pour les ictus. 6 European Journal of Neurology 2000, 7 : 413 421 * AUDIT : Alcohol Use Disorders Identification Test TAKE HOME MESSAGE TO SERVE AND PROTECT Division de Toxicologie Médical & Forensique MERCI www.niaaa.nih.gov www.chuv.ch/cta www.ichv.ch www.drogues.gouv.fr www.sfa-ispa.ch www.lvt.ch