En Belgique, boire de l’alcool fait partie de nos habitudes culturelles, qu’il s’agisse de la vie quotidienne
ou d’événements heureux… Presque tout le monde boit et si une personne ne boit pas, elle passe
pour quelqu’un d’ennuyeux, coincé ou strict ; l’effet de groupe est important dans la prise d’alcool,
surtout chez les catégories de personnes inuençables. Les médias (télévision, cinéma, publicité,
magazines…) contribuent largement à l’image du jeune branché et heureux qui fait la fête en buvant…
Usage précoce d’alcool:
Un premier verre : entre 11 et 12 ans (en moyenne). Un quart des jeunes a déjà bu à 10 ans, souvent
dans le cadre familial ou avec des amis. A partir de 14 ans, on constate une augmentation du nombre de
jeunes buvant de l’alcool de façon hebdomadaire. Cette consommation précoce d’alcool est favorisée par les
alcopops (limonades, boissons sucrées mélangées à de l’alcool fort : Bacardi Breezer, Smirnoff Ice…) qui
sont très populaires auprès des 2 premières années du secondaire. (Source: étude du CRIOC, Centre de
Recherche et d’Information des Organisations de Consommateurs).
« Binge drinking »
Pour être dans le mouv’, les jeunes boivent et leur mode de consommation est fréquemment celui du « binge
drinking » (biture expresse) : ils ingurgitent un minimum de 5 verres très alcoolisés en un temps très court.
Inutile de dire que ce phénomène de mode a des conséquences désastreuses.
12% des 15-24 ans s’adonnent fréquemment au binge drinking.
Des dangers physiques et psychiques.
Beaucoup de jeunes minimisent l’impact de l’alcool, d’ailleurs ils avouent plus facilement avoir bu qu’avoir
fumé (tabac ou cannabis). Pourtant les dangers sont bien réels !
La consommation d’alcool est surtout dangereuse à court terme, elle altère les capacités de raisonnement et
les pousse à prendre des risques encore plus importants qu’à l’accoutumée. Les dangers sont nombreux :
accident, comportements à risque (bagarres, tentatives de suicide, rapports sexuels imprévus et non-protégés,
violences sexuelles…), intoxication alcoolique (vomissement, troubles respiratoires, déshydratation, coma,
lésion cérébrale irréversible…), dépendance.
Il existe aussi des risques sur le long terme : infarctus, hépatite, cancer, diminution des capacités d’attention et
de concentration, dépression…. La consommation d’alcool peut entraver la croissance osseuse de l’adolescent
ainsi que le développement de son cerveau puisque celui-ci ne s’achève qu’à 20 ans.
Pourquoi boivent-ils?
• pour se sentir plus à l’aise, se donner de la
contenance
• pour être communicatif, joyeux, euphorique
• pour créer une meilleure ambiance
• pour faire comme les autres ou comme les
adultes
• pour se saouler
• pour combattre le stress, la solitude, la peur,
leurs angoisses…
Selon les chiffres du « Thermomètre
Solidaris : comment vont nos ados ? » (14-
18 ans), 19% vont mal (anxiété, angoisse,
dépression…). 27% boivent pendant les
heures scolaires et 23% lorsqu’ils sont seuls !
Pour tous ces jeunes, on est bien loin de l’alcool
qui s’invite à la fête et 24% des jeunes ont
vraiment peur lorsqu’ils pensent à leur avenir.
Le poids des jeunes étant plus faible que celui des
adultes, le taux d’alcool dans leur sang augmente plus
vite. De plus, l’enzyme responsable de l’élimination
d’alcool n’est pas encore produite en sufsance dans un
corps en développement. Les alcopops que consomment
les ados sont dangereux car le sucre et le gaz carbonique
accélèrent le passage de l’alcool dans le sang.