Crises d`épilepsie chez les patients transplantés cardiaques

doi: 10.1684/epi.2010.0316
Crises dépilepsie
chez les patients
transplantés cardiaques
Vincent Navarro
1
, Shaida Varnous
2
, Damien Galanaud
3
, Elisabeth Vaissier
2
,
Iradj Gandjbakhch
2
, Michel Baulac
1
1
Unité dépilepsie et département de neurophysiologie clinique, pôle des maladies du système nerveux,
hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 47-83 boulevard de lHôpital, 75013 Paris, France
2
Service de chirurgie cardiaque, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France
3
Service de neuroradiologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France
Résumé. Des complications neurologiques de sévérité variable émaillent fréquemment les transplantations
cardiaques. Elles peuvent être liées à une neurotoxicité directe des immunosuppresseurs, des complications infec-
tieuses ou tumorales des immunosuppresseurs ou des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Ces complications
sont souvent à lorigine de crises dépilepsie. Lincidence des crises oscille entre 1,6 et 17 % des patients adultes
greffés cardiaques. Un syndrome dencéphalopathie postérieure réversible lié à la cyclosporine et un AVC sont les
deux principales causes de crises précoces, survenant dans les semaines suivant la transplantation. Un bilan étio-
logique doit être systématiquement réalisé, incluant rapidement une IRM cérébrale, car différentes complications
peuvent sassocier. La prise en charge repose non seulement sur un traitement symptomatique des crises, mais
aussi sur la correction précoce des facteurs étiologiques.
Mots clés :crise dépilepsie,transplantation,cyclosporine,encéphalopathie postérieure réversible,maladies cérébrovasculaires
Abstract. Epileptic seizures in patients after heart transplantation
Neurological complications with various severity frequently occur after heart transplantation. They can be due to the
direct neuro-toxicity of immunosuppressive drugs, or to the infectious or tumor complications of immunosuppressive
drugs, or to strokes. These complications are often at the origin of seizures. Incidence of seizures varies from 1.6 to 17%
of the adult patients after heart transplantation. Posterior reversible encephalopathy syndrome due to cyclosporine
treatment and strokes are the two main causes of early seizures occurring in the weeks after heart transplantation.
A systematic screening of the factors for seizures must be performed, including a brain MRI, because several
complications can be associated. Control of the seizures relies not only on symptomatic treatment of the seizures,
but also by identifying and correcting the aetiological factors.
Key words:seizure,transplantation,cyclosporine,posterior reversible encephalopathy syndrome,cerebrovascular disease
Des complications neurologiques survien-
nent dans 30 à 80 % des transplantations
dorgane (Patchell, 1994). Leur fréquence
dépend de la durée de suivi après une transplan-
tation cardiaque, oscillant entre 23 % en péri-
opératoire et 81 % après 18 ans de suivi (van
de Beek et al., 2008). Il peut sagir de complica-
tions communes aux transplantations dorgane :
toxicité directe des immunosuppresseurs ;
complications infectieuses ou tumorales
des immunosuppresseurs (Patchell, 1994 ;
Senzolo et al., 2009).
Il peut aussi sagir de complications propres
à la transplantation cardiaque, principalement
dorigine cérébrovasculaire (Malheiros et al.,
2002 ; Cemillan et al., 2004 ; Zierer et al.,
Épilepsie et cœur
Épilepsie et cœur
Épilepsies 2010 ; 22 (3) : 207-11
Tirés à part :
V. Navarro
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2007). La proportion de lensemble de ces complications
neurologiques dépend de la pathologie cardiaque sous-jacente
(Malheiros et al., 2002).
Les complications neurologiques peuvent être transitoires
ou de faible intensité (par exemple, le tremblement fréquem-
ment observé chez les patients traités par cyclosporine), mais
peuvent aussi être irréversibles et sévères (Senzolo et al.,
2009). Ces dernières sont dailleurs un des plus importants
facteurs influençant la qualité de vie des patients transplantés.
Comme les crises peuvent être le symptôme révélateur
dune complication neurologique, il est indispensable den
rechercher la cause et de ne pas se limiter à un seul traitement
symptomatique des crises.
Incidence des crises
chez les patients transplantés cardiaques
Selon les études, lincidence des crises chez les patients
ayant reçu une greffe cardiaque est variable : de 1,6 %
(Perez-Miralles et al., 2005) à 17 % (Malheiros et al., 2002)
chez ladulte et de 21 à 26 % chez lenfant (Martin et al.,
1992 ; Raja et al., 2003).
Dans une étude récente, portant sur la population de
patients adultes transplantés cardiaques durant une période
de trois ans dans le service de chirurgie cardiaque de lhôpital
de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, nous avons identifié huit
patients, parmi les 166 patients greffés, qui avaient présenté
des crises dépilepsie, soit une incidence de 4,6 % (Navarro
et al., 2010). Ce pourcentage nest pas statistiquement différent
de celui constaté dans le même service 20 ans auparavant : 6 %
dune cohorte de 129 greffés (Baulac et al., 1989). Cette absence
de différence significative, en dépit daméliorations de la prise
en charge médicale (meilleure équilibration de la posologie de
la cyclosporine, adaptée à des dosages sanguins quotidiens
durant les premiers jours après la transplantation) et chirurgi-
cale (évitant notamment les crises précoces secondaires à une
embolie gazeuse), pourrait être liée au fait quune transplanta-
tion cardiaque est proposée aujourdhui à des patients parfois
plus fragiles.
Facteurs de risque de crises
chez les patients transplantés cardiaques
Encéphalopathie postérieure réversible liée
aux anticalcineurines (EPRA)
Dans la moitié des cas de notre étude (Navarro et al., 2010),
soit 2,4 % des patients greffés, les crises étaient liées à
une EPRA. Ce syndrome clinicoradiologique peut également
se rencontrer lors dencéphalopathie hypertensive, comme
lhypertension artérielle maligne, léclampsie ou la prise
dérythropoïétine. Daprès une revue de la littérature portant
sur 50 cas, les EPRA se manifestent : par des troubles visuels
liés à une atteinte des lobes occipitaux (cécité corticale,
hallucinations visuelles) dans plus dun quart des cas ; par des
céphalées, des troubles de la vigilance ou une confusion dans
la moitié des cas ; et par des crises dépilepsie dans près de trois
quarts des cas (Singh et al., 2000). Sur un scanner cérébral, des
hypodensités peuvent parfois être détectées dans les régions
postérieures. Mais cest sur lIRM cérébrale que ces anomalies
sont les plus évidentes (figure 1).Ilsagit alors dhypersignaux de
Suivi
D
C
F
E
B
A
Initiale
Figure 1. Encéphalopathie postérieure réversible à la cyclosporine,
A-D. LIRM cérébrale (A, B : séquence de diffusion ; C, D : séquence
FLAIR) dune patiente, âgée de 17 ans, ayant présenté des crises
dépilepsie six jours après une transplantation cardiaque a révélé
dimportants hypersignaux de la substance blanche, mais égale-
ment du cortex prédominant dans les régions postérieures ainsi
quau niveau du vertex. E, F. LIRM de contrôle (séquence FLAIR),
réalisée 39 jours plus tard, montre une nette régression de ces
anomalies.
V. Navarro, et al.
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la substance blanche, mais également du cortex, dans les séquen-
ces pondérées en T2 et en FLAIR, apparaissant parfois en hypo-
signal dans les séquences pondérées T1. Ces anomalies ont une
localisation cérébrale très évocatrice, prédominant dans les
régions postérieures (maximum à la jonction pariétooccipitale),
mais pouvant également sétendre vers lavant dans les formes
plus sévères. Les séquences en diffusion permettent également
de préciser quil sagit plutôt dun œdème vasogénique (iso-
intensité) que dun œdème cytotoxique (hyperintensité). LIRM
cérébrale permet, de plus, didentifier dautres types de complica-
tions (ischémie cérébrale récente, lésion infectieuse, etc.).
La physiopathologie de lEPRA est mal connue et résulte
probablement dune toxicité des cellules endothéliales cérébrales
(Fogo, 2000), qui pourrait être médiée par une forte élévation
du taux dendothéline (Haug et al., 1995). Cette protéine a
un puissant effet vasoconstricteur et pourrait ainsi perturber
les échanges au travers de la barrière hématoencéphalique.
La sensibilité accrue des régions cérébrales postérieures est vrai-
semblablement liée à la moindre innervation sympathique des
vaisseaux dans ce territoire (Beausang-Linder et Bill, 1981).
De plus, une hypertension artérielle systémique induite par la
cyclosporine pourrait être un facteur aggravant. Outre des taux
suprathérapeutiques danticalcineurines, dautres facteurs favo-
risant la survenue dune EPRA ont été rapportés, comme une
hypomagnésémie, une insuffisance rénale, une hypocholestéro-
lémie ou une corticothérapie à forte dose (Hinchey et al., 1996).
Parfois, aucun de ces facteurs nest retrouvé, comme ce fut le cas
pour nos quatre patients ayant présenté une EPRA.
LEPRA survient indépendamment de la pathologie sous-
jacente. Cest pourquoi elle est décrite aussi bien après une
transplantation cardiaque (Martin et al., 1992) quune transplan-
tation rénale (McCormick et al., 1976), hépatique (Singh et al.,
2000) ou de moelle osseuse (Teive et al., 2001). La fréquence
des EPRA (2,4 %), dans notre série (Navarro et al., 2010), est pro-
che de celle (1,6 %) rapportée chez des greffés de moelle (Wong
et al., 2003). Lorsquelle est identifiée précocement et quune
adaptation du traitement immunosuppresseur est réalisée
(cf. infra), lEPRA est totalement réversible. Parfois, lorsque les
lésions initiales ont été très importantes, des séquelles ischémi-
ques peuvent persister sur les IRM cérébrales de contrôle.
Même si davantage de cas dEPRA liée à la prise de cyclo-
sporine ont été rapportés, le FK 506 expose au même risque
(Freise et al., 1991 ; Wong et al., 2003).
Complications neurovasculaires
La deuxième principale cause de crise dépilepsie est la
survenue dun accident vasculaire cérébral (AVC) durant
la période périopératoire (Sila, 1989 ; Pless et Zivkovic, 2002).
Dans notre série, cinq patients sur huit ont présenté ce type
de complications. LAVC est le plus souvent révélé par des
crises. Il sagit :
soit dun AVC ischémique dans des territoires vasculaires
jonctionnels lié à un bas débit sanguin cérébral avant la greffe,
du fait de la pathologie cardiaque sous-jacente, ou durant la
greffe, du fait de difficultés chirurgicales et/ou réanimatoires ;
soit dun AVC ischémique cardioembolique, qui a la particu-
larité dêtre souvent secondairement hémorragique (figure 2) ;
soit dun AVC ischémique par thrombose artérielle, chez des
patients ayant une athérosclérose diffuse sous-jacente ;
soit enfin dun AVC hémorragique lié à lanticoagulation.
Autres facteurs de risque de crises
Dautres facteurs de risque de crises sont à évoquer systé-
matiquement. Des anomalies métaboliques proépileptogènes
peuvent survenir dans les premiers jours après la greffe mais
sont faciles à éviter. Des infections du système nerveux peu-
vent se révéler par des crises dépilepsie. Il sagit alors dinfec-
tions opportunistes qui surviennent tardivement après la greffe
(en général après six mois), notamment chez les patients ayant
un traitement immunosuppresseur renforcé du fait dun rejet.
Des lymphomes cérébraux associés à lEBV (Weintraub et
Warnke, 1982) peuvent également se révéler par des crises.
La pathologie sous-jacente motivant la transplantation car-
diaque peut aussi contribuer à la survenue de crises. Cest
notamment le cas des patients ayant une maladie mitochon-
driale, responsable dune cardiomyopathie, mais aussi dune
atteinte du système nerveux central associée à une épilepsie.
Enfin, il convient systématiquement de rechercher lasso-
ciation de plusieurs facteurs de risque aux crises des patients
transplantés. Deux des huit patients de notre série avaient
trois facteurs identifiés (figure 2).
Caractéristiques des crises dépilepsie
chez les patients transplantés
Les crises sont habituellement associées à dautres signes
neurologiques, mais lorsquelles sont généralisées, ce qui est le
cas chez la plupart des patients, elles sont le symptôme le plus
visible chez des patients hospitalisés dans une réanimation
postchirurgicale. A posteriori, un début focal est souvent
retrouvé. Une sémiologie visuelle initiale (déficit du champ
visuel, hallucinations) oriente vers une EPRA tout comme vers
un AVC dans un territoire postérieur.
Le délai de survenue des crises dépend de leur étiologie.
Dans les EPRA et les AVC periopératoires, les crises surviennent
précocement après lintervention, avec un délai moyen de huit
jours dans notre série. Les crises survenant plusieurs mois après
lintervention doivent plutôt faire rechercher des complica-
tions infectieuses ou tumorales.
Les crises sont habituellement faciles à contrôler si une
prise en charge étiologique est menée en parallèle (Chabolla
et Wszolek, 2006). Dans notre série, la mortalité était identique
parmi les patients ayant présenté des crises et ceux nen ayant
pas présenté. Chez les patients ayant présenté des crises, la
mortalité nétait pas liée aux crises, mais à des complications
infectieuses ou tumorales liées aux immunosuppresseurs, ou à
Crises après transplantation cardiaque
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Initiale
Suivi
AB
CD E
FGH
Figure 2. Association de trois lésions cérébrales favorisant la survenue de crises. A-E. LIRM cérébrale (A : séquence T2* ; B : séquence de
diffusion, C-E : séquence FLAIR) dune patiente, âgée de 42 ans, ayant présenté des crises dépilepsie 16 jours après une transplantation
cardiaque a révélé : 1) la cicatrice dun ancien AVC ischémique sylvien gauche (image C), 2) un AVC secondairement hémorragique récent
frontal droit (images A et B) et 3) une encéphalopathie postérieure à la cyclosporine (images C-E) ; F, G. LIRM de contrôle (séquence FLAIR)
réalisée 34 jours plus tard montre la persistance de la cicatrice sylvienne gauche, la diminution de volume de lAVC hémorragique frontal
droit et la disparition de lencéphalopathie postérieure à la cyclosporine.
V. Navarro, et al.
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un déficit neurologique post-AVC. Les AVC périopératoires ont
en effet été identifiés comme la complication neurologique
affectant le plus la survie des patients (van de Beek et al., 2008).
Prise en charge de crises dépilepsie
chez un patient transplanté
Cette prise en charge repose sur un bilan étiologique, un
traitement étiologique et un traitement symptomatique.
Bilan étiologique
Un bilan étiologique, comportant un scanner cérébral en
urgence, puis une IRM cérébrale (comportant notamment des
séquences FLAIR et de diffusion) dès que possible, un EEG au
lit du patient, un bilan sanguin avec un dosage de lanticalci-
neurine, est indispensable. Ce bilan doit être réalisé, même si le
patient a des antécédents connus dépilepsie. En fonction de ce
bilan initial, dautres examens peuvent être nécessaires (bilan
cardiovasculaire, bilan infectieux, etc.).
Un traitement étiologique
Dans le cas de lEPRA, si un surdosage de lanticalcineurine
a été identifié, une baisse de la posologie de cette dernière,
selon certains auteurs (Singh et al., 2000), peut suffire. Si
aucun surdosage na été détecté, le changement pour une
autre anticalcineurine peut être proposé (passage au
tacrolimus-FK 506 si le patient était sous cyclosporine ou
linverse). Il est aussi envisageable de passer à une autre classe
de molécules immunosuppressives, comme les inhibiteurs de
TOR (la rapamycine). Une correction des facteurs favorisants
lEPRA doit également être réalisée (apport de magnésium,
contrôle dune hypertension artérielle).
Traitement symptomatique
Un traitement symptomatique, comportant initialement
une molécule antiépileptique daction rapide, comme une
benzodiazépine (par exemple clonazépam 1 mg toutes les six
à huit heures), en perfusion intraveineuse discontinue, puis
en fonction du nombre de crises, de lexistence ou non dune
lésion cérébrale sous-jacente, un traitement antiépileptique de
fond peut être instauré, en privilégiant les antiépileptiques de
nouvelle génération qui ne sont ni inducteurs ni inhibiteurs
enzymatiques.
Conflit dintérêt : aucun.
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