
Chapitre 1
Introduction
Ce sont les voiliers qui ont découvert le monde, et ils charrient dans
leur sillage bien des légendes.
Olivier de Kersauzon in Homme libre... [Fixot, 1994]
Auprès du grand public, la régate –quel que soit le niveau pratiqué– véhicule l’image
d’un sport dynamique 1, basé sur l’esprit d’équipe, non-entâché par les problèmes de
dopage, à la pointe de la technologie et respectueux de l’environnement [1, 2, 3].
Grâce au sponsoring, cette image permet aux entreprises de se faire connaître en se
démarquant, de renforcer leur image auprès de leurs partenaires et clients acquis ou
potentiels et, de réaliser un fort retour sur investissement comme le souligne Barthet
[3].
1.1 Sponsoring et image de marque
D’une manière très générale, l’accroissement de l’image de marque d’une entre-
prise se construit :
— en interne, en fédérant les équipes de personnels autour d’un projet dynamique,
— en externe par l’accroissement de notoriété et l’amélioration de l’image auprès
des clients et des partenaires commerciaux.
Premièrement, en interne, la direction d’une société commerciale peut avoir pour ob-
jectif de créer ou de revigorer une culture d’entreprise en impliquant à divers degrés les
membres du personnel autour d’un projet « voile ». Dans ce cas, prévalent les notions
de défi et d’échanges sport/entreprise reposant sur le dynamisme, l’esprit d’équipe,
la motivation mutuelle des personnels, le renforcement de la cohésion de ceux-ci, le
progrès technologique (matériaux nouveaux, procédés de pointe, électronique, infor-
matique, etc.). Au-delà, plusieurs aspects moins rationnels exercent un retentissement
sur les acteurs de l’entreprise : la passion liée aux résultats sportifs, le côté « ressour-
cement » associé à la mer, la notion de sport propre tant en terme humain qu’environ-
nemental.
1. Dans les trente dernières années, la voile a réalisé des progrès peu communs qui ont des répercutions
très concrètes sur les technologies utilisées dans les régates nationales ou régionales : (i) en 2008, le tour
du monde a été bouclé en 57 jours par F. Joyon sur le trimaran IDEC alors que le premier record établi en
1973/74 par A. Colas (trimaran Manureva) revendiquait 169 jours. (ii) En 1972, le premier record de vitesse
à la voile était de 36 nœuds sur 500m ; aujourd’hui, Groupama 3 peut filer 33,08 nœuds sur 24 heures (voir
la Réf. [1]).
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