Forum 2015 - présentations du 1 er juin

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Bienvenue!
1
er
1-3 juin 2015
Programmation du 1er juin 2015
Forum international
1
18 ans de collaboration!
Raymond Philippe
Maître de cérémonie
2
François Pothier
Vice-recteur adjoint à la qualité de la formation et à l’appui
à la réussite
Université Laval
3
Monique Savoie
Directrice de l’intervention collective de l’Est
Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ)
4
Sylvain Le May
Président
Association Québécoise Interuniversitaire des conseillers aux
étudiants en situation de handicap
Responsable du Service de l’Accueil et soutien aux
étudiants en situation de handicap
Université du Québec à Montréal
5
Des principes et des valeur
Non-discrimination
Accessibilité
universelle
Égalité des
chances
Responsabilité des
acteurs sociaux
Respect de la
dignité
Respect de
l’autonomie
Liberté de choix
6
18 ans
•
•
•
•
•
De partage
D’expertise
De réseautage
Au cœur de nos pratiques: l’étudiant!
Une référence pour le réseau:
• Par sa participation à différentes tables de concertation
• Par son site web
• S’outiller pour mieux accompagner:
• Le cadre de référence: Formation Processus de production du
handicap
• Le guide des pratiques de la conseillère et du conseiller
7
Une évolution conceptuelle
Modèles
individuels
Modèles
sociaux
Modèles
interactionnistes
8
Plus grand que nous
 Le Processus de production du handicap / Concepts positifs
 Claire identification mutuellement exclusive de ce qui
appartient à la personne, à l’environnement et aux situations
de vie.
 Reconnaissance obligatoire des facteurs environnementaux
comme une dimension conceptuelle
 Situations de participation sociale et situations de handicap
comme résultat de l’interaction personne / facteurs
environnementaux
9
Le PPH
Exemple concret de situation de handicap
qui peut être vécue par un étudiant
ayant un trouble du spectre de l’autisme.
10
Les compétences du conseiller
Identifier les
situations
de handicap en
respectant le modèle
PPH
Exercer
sa pratique
de façon éthique
en préservant
l'intégrité et la
confidentialité
Intervenir en
reconnaissant
la légitimité
du besoin et le
principe
d'équité
Conseiller
Soutenir
en favorisant
la réussite scolaire
et l'atteinte
progressive de
l'autonomie
Assurer
la réalisation
et le suivi des
aménagements sans
discrimination,
Assurer un
rôle conseil
qui vise une
responsabilité
commune et
partagée
11
L’analyse des besoins
Cueillette
d'information
À l'aide de différents documents
expliquant l'état de santé
physique et psychologique,
identifier :
les forces, les difficultés,
les déficiences, le financement ,
le soutien et le milieu de vie.
Évaluations
Identifier les ressources
personnelles de l'étudiant
et les difficultés en lien
avec l'identification
des situations
de handicap.
L’étudiant
Environnement
universitaire
plan de formation,
structures et critères
de l'enseignement,
exigences de réussite du
programme d’études.
12
Parcours vers un plan d’action, un aménagement ou un accommodement
LA GRANDEUR DE L’HOMME
EST DANS SA DÉCISION
D’ÊTRE PLUS FORT
QUE SA CONDITION.
Albert Camus
13
Une réalité commune
Réseau collégial
 11000 étudiants
Réseau
universitaire
>10 000 étudiants
Réseau Français
 18 000
Réseau Canadien
 140 000 étudiants
Réseau Belges
 20 000
Plus de
60 %
handicap
non-visible
Un parcours relié
14
Colloque 2012
Enseignement supérieur : Des défis et
des responsabilités!
• Rassembler
• Favoriser
• Consolider
• Partager
• Présenter
• Témoigner
• Unir
15
Mobilisation
16
Engagement forum 2015
•
•
•
•
Ouverture
Empathie
Souplesse
Questionnement
• Facilitatrice des échanges
17
Bien définir notre posture
18
Changer nos dires
Expiré
Tendance
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Handicapé
Adapté
Intégration
Problème/limite
Micro/de notre Service
Exigences académiques non
négociables
• Émergeants/traditionnels
Situation de handicap
Aménagements
Accompagnement
Défis
Macro/ de l’établissement
Les moyens pour les
atteindre sont multiples
• Diversité étudiante
19
La plupart des gens n’écoutent pas
avec l’intention de comprendre
Ils écoutent avec l’intention de répondre
20
Une image vaut
mille mots
21
22
23
24
25
26
27
de l'AQICESH
9 juin 2015
Acteurs de première ligne :
des étudiants et des parents
prennent la parole
Rémi Côté, étudiant 2e cycle
Université du Québec à Rimouski
1
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1-3 juin 2015
Forum international
28
Redéfinir ses limites:
Quelles sont nos capacités?
Rémi Côté,
Auxiliaire d’enseignement en science de la gestion
Maître en gestion des personnes en milieu de travail
Université du Québec à Rimouski
29
Redéfinir ses limites est, selon moi,
le chemin vers l’autonomie et la prise en
main d’une vie active saine et en santé.
30
Dans un monde qui pointe du doigt ma
différence, je dois trouver ma voie pour
faire la différence.
31
Définir mes besoins
•
•
•
•
•
Passions (ce qui me stimule et me motive le plus);
Réseau social (les gens que j’aime côtoyer, oser rencontrer);
Loisirs (explorer et créer de nouvelles possibilités);
Sports (se maintenir en forme sur le plan physique et psychologique);
Alimentation et habitudes de sommeil (établir des habitudes saines tout en
prenant plaisir à cuisiner, bien se nourrir puis avoir de bonnes nuits de
sommeil et écrire quelques mots ou lire un peu pour se vider l’esprit avant
le coucher);
• Études (explorer ce qui est possible, ce qui me stimule et me motive le
plus);
• Emplois (ambiance de travail approprié, bonnes relations avec les
collègues).
32
Mon cheminement, définir mes
valeurs et ma singularité
•
•
•
•
•
Période d’adaptation (psychologique et physique);
Relations interpersonnelles (famille, amis, amour);
Autonomie (habitation, transport);
Cheminement académique (psychosociologie, gestion RH);
Cheminement professionnel et employabilité (ouverture,
rencontre, création d’opportunités);
• Cheminement sportif (ski para alpin et para nautique puis vélo
à main).
33
Rémi Côté en action
• Vidéo 1 : Redéfinir ses limites
https://www.youtube.com/watch?v=s5YzTvmwvjo
• Vidéo 2 : BBRAVER
https://vimeo.com/123833810
34
Se fixer des objectifs stimulants
• Objectifs à court terme;
• Objectifs en lien avec nos valeurs, notre singularité, notre
différence;
• Objectifs réalistes en temps, avec nos capacités;
• Objectifs planifiés, intuitifs ou évolutifs.
35
Période de questions
36
Capsule vidéo
Leur parole,
notre vivre ensemble
Collaboration entre des étudiants de l’École des médias de
l’UQAM, leur professeur Mouloud Boukala et l’AQICESH
pour la réalisation de capsules mettant en vedette des
étudiants en situation de handicap
37
Heure de lunch
de retour à 13 h 30
38
La dyslexie et les autres « dys » :
des intervention sur mesure
pour la clientèle postsecondaire
L’évaluation diagnostique, sa lecture
et son application
Véronique Desrochers Ph.D., neuropsychologue
Centre d’aide aux étudiants de l’Université Laval et
Neuropsy Québec
1
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1-3 juin 2015
Forum international
39
Quand le diagnostic de TA est bien
établi, on peut s’y fier et offrir les
meilleures accommodations
40
Prévalence des troubles d’apprentissage
En 2006, selon Statistique Canada :
• troubles d’apprentissage  tous les autres handicaps réunis ;
• plus de la moitié (59,8 %) des enfants handicapés du pays ont un trouble
d’apprentissage ;
• 3,2 % des enfants canadiens ont un trouble d’apprentissage ;
• le nombre d’enfants chez qui on diagnostique un trouble d’apprentissage
monte de près de 25 % lors du passage de la maison à l’école ;
• plus d’un demi-million d’adultes canadiens vivent avec un trouble
d’apprentissage qui nuit à leurs études collégiales et universitaires et à leur
travail ;
• trouble d’apprentissage au pays en 2006 = 40 % de plus qu’en 2001
41
Diagnostic, qui fait quoi ?
Qui peut faire le diagnostic d’un trouble
d’apprentissage ?
• Médecin
• Psychologue/neuropsychologue *
• Orthophoniste
Trouble mental versus trouble
neuropsychologique
42
Trouble d’apprentissage spécifique : critères
diagnostiques du DSM-V (traduction libre)
1.
Difficultés à apprendre et à utiliser des habiletés
scolaires, tel qu’indiqué par la présence d’au moins un
des symptômes suivants qui a persisté pendant au moins
6 mois, en dépit de la disponibilité d’interventions qui
ciblent ces difficultés :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Manque de précision ou lenteur et effort accru en lecture de
mots
Difficulté à comprendre le sens de ce qui est lu
Difficultés d’épellation
Difficultés d’expression écrite
Difficulté à maîtriser le sens des nombres, les faits numériques,
ou le calcul
Difficultés de raisonnement mathématique
43
Trouble d’apprentissage spécifique : critères
diagnostiques du DSM-V (traduction libre)
2.
Substantiellement et quantitativement en-deçà de celles
attendues pour l’âge. Pour les individus âgés de 17 ans ou plus, un
historique documenté de difficultés d’apprentissage peut
remplacer l’évaluation standardisée.
3.
Les difficultés d’apprentissage ont débuté pendant les années
scolaires.
4.
Les difficultés d’apprentissage ne sont pas mieux expliquées par
d’autres éléments
Note : Les quatre critères doivent être rencontrés sur la base d’une
synthèse clinique de l’histoire de l’individu (développementale,
médicale, familiale, scolaire), des bulletins scolaires et d’une évaluation
psychoéducative.
44
DSM-IV versus DSM-V
La notion de « nettement en-dessous » (plus de
deux déviations standards entre les
performances et le QI) est supprimée.
Donc, plus de place au jugement clinique…
45
Dyslexie
•
•
Le plus fréquent des TA
Trois types de dyslexies :
Lexicale
Phonologique
Mixte
Atteinte de la voie
d’adressage
Atteinte de la voie
d’assemblage
Atteinte des deux
voies
QI global dans la
moyenne mais
raisonnement
perceptif peut être
légèrement réduit
QI global dans la
moyenne mais
mémoire de travail
peut être
légèrement réduite
46
Dysorthographie
•
•
•
Omissions («fagile» pour fragile)
Inversions («fargile» pour fragile)
Substitutions de lettres et/ou de syllabes («vragile» pour
fragile) dans les mots écrits
Graphème / phonème
Représentation visuelle
47
Dyslexie sans dysorthographie et vice versa ?
• De façon générale, les troubles de l’orthographe sont souvent plus
sévères, mais surtout persistent plus longtemps que les difficultés en
lecture.
• Pas de consensus:
• Un trouble spécifique de l’orthographe peut survenir sans qu’il n’y ait de
trouble de la lecture
• D’autres auteurs croient que ces troubles surviennent toujours en
comorbidité, comme il s’agit d’un trouble du langage écrit
•
Omissions («fagile» pour fragile)
•
Inversions («fargile» pour fragile)
•
Substitutions de lettres et/ou de syllabes («vragile» pour fragile) dans les
mots écrits
48
Dyscalculie
• Difficultés :
•
•
•
•
•
•
•
•
de dénombrement et compte souvent sur ses doigts ;
à lire et à écrire des nombres ;
à effectuer des opérations arithmétiques ;
à retenir les tables de multiplication ;
à saisir et à utiliser les notions mathématiques (    x ) ;
à comprendre les problèmes mathématiques ;
à gérer l’argent;
orientation visuo-spatiale déficitaire (difficulté à s’orienter dans
l’espace) ;
• en géométrie.
49
Syndrome des dysfonctions non verbales
(SDNV)
• Non répertorié dans le DSM-V
• Son diagnostic ne ferait pas l’unanimité
• Moins de 1 % de la population selon certaines
études
• Comorbidité avec syndrome d’Asperger serait
fréquente
50
Syndrome des dysfonctions non verbales
(SDNV)
• Critères diagnostiques :
• Perturbation des habiletés visuo-spatiales et visuo-constructives
(QIP  QIV)
• Déficits attentionnels (visuels et tactiles)
• Comportements sociaux inadéquats
• Aussi
• Lecture et écriture  mathématiques
• Ralentissement psychomoteur
• Maladresse
51
Syndrome des dysfonctions non verbales
(SDNV)
• Compétences socio-émotionnelles :
Jugement et perception des interactions sociales 
Difficulté à décoder le langage non verbal
Difficultés à s’adapter aux situations nouvelles
Retrait social, voire isolation sociale avec l’âge
Enfance : souvent des problèmes de conduite ou
d’actes compulsifs ; hyperactivité
• Plus tard : tendance aux psychopathologies
internalisées ; hypoactivité
•
•
•
•
•
52
Diagnostic des TA
•
•
On ne guérit pas d’un TA
Or, quand le diagnostic est bien établi, on
peut s’y fier pour supporter les étudiants en
situation de handicap et offrir les
accommodations les plus appropriées
53
Dépistage des TA au CAE
• Peu d’étudiants référés pour un trouble d’apprentissage ont
réellement un tel trouble, lequel n’aurait jamais été diagnostiqué
dans l’enfance
• Quelques questions à poser afin de dépister un TA potentiel :
•
•
•
•
•
•
•
Retard de développement de la marche et ou du langage ?
À quel âge sont apparues les difficultés ?
L’étudiant a-t-il doublé une année ?
A-t-il bénéficié d’un suivi quelconque au primaire ?
Y a-t-il des antécédents de TA dans la famille ?
A-t-il vécu des difficultés sociales ou comportementales au primaire ?
A-t-il réussi l’Épreuve uniforme de français à la première occasion,
sans accommodation ?
54
Défi du diagnostic de TA à l’âge adulte
Particulièrement pour la dyslexie/dysorthographie
• Plus difficile de l’identifier chez l’adulte
• Limite des outils psychométriques
• Amélioration de la lecture, mais persistance des
difficultés d’orthographe
55
Diagnostic différentiel
• Souvent complexe …
• Histoire développementale et scolaire ***
56
Vignette clinique
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Frédéric, 30 ans
Dx de retard psychomoteur durant l’enfance
Difficulté de prononciation en bas âge, traitée en orthophonie
Double la maternelle, classe de maturation
Primaire et secondaire au régulier
Intimidation au primaire et secondaire
Formations collégiales (x2) complétées avec difficultés et plusieurs échecs
Étudie actuellement à l’université en études internationales et langues
modernes
Misère à se concentrer en classe, incapable de prendre des notes et d’écouter
simultanément
« Perd » ses mots quand il parle
Perd rapidement ses emplois (ex. commis au dépanneur)
Obésité, ronflements
Diagnostic de TDAH à 26 ans par le médecin de famille traité avec Ritalin® et
Concerta®
Accommodations actuelles : temps supplémentaire et local à part pour les
examens
57
Vignette clinique
•
•
•
•
•
•
•
Caroline, 34 ans
Difficultés d’apprentissage de lecture et d’écriture
la résolution de problèmes mathématiques ardue
Jamais doublé d’année
A un fils de 11 ans avec dx de dyslexie et de TDAH
Dx de TDAH à l’adolescence et à l’âge adulte
Formation collégiale générale débutée, mais abandonnée car
trop difficile, complète deux AEC par la suite
• Baccalauréat en arts et sciences de l’animation
• Rapporte actuellement des difficultés de compréhension en
lecture et des erreurs d’orthographe
58
La dyslexie et les autres « dys » :
des intervention sur mesure
pour la clientèle postsecondaire
Les outil de l’accompagnement à la
réussite
Sara Savoie, c.o. (M. Éd.), conseillère à la réussite étudiante
et orthopédagogue
Université du Québec à Montréal
Forum international
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59
“Il faut toujours connaître les limites du
possible. Pas pour s'arrêter, mais pour
tenter l'impossible dans les meilleures
conditions.”
- Romain Gary
60
3 champs d’intervention
• Conseillère en services adaptés au collégial
(clientèle masculine)
• Orthopédagogue en milieu universitaire et
en pratique privée
• Conseillère d’orientation en pratique
privée (clientèle secondaire et
postsecondaire)
61
Conseillère en services adaptés au collégial
(clientèle masculine)
• Rencontres individuelles – analyse des
besoins
• Mesures adaptées mise en place –
approfondir les connaissances des logiciels
et des outils technologiques
• Apprentissage d’un vocabulaire enrichi et
des structures de phrases de plus en plus
exigeantes
62
Conseillère en services adaptés au collégial
(clientèle masculine)
• Défis plus spécifiques pour les cours
de français et philosophie
• Partenariat avec le Centre d’aide en
français
• Carnet de lexique plus personnalisé
• Méthode d’autocorrection
63
Orthopédagogue en milieu universitaire
et en pratique privée
• Services offerts à tous
• Stratégies de rédaction – écriture de nature
scientifique
• Coaching de lecture – 1er et 2e cycles
• Dépistage du trouble d’apprentissage
• Appropriation des caractéristiques du trouble
au-delà de l’écriture/lecture
• Clientèle immigrante
• Partenariat avec les autres services; SASESH et
étudiants étrangers
64
Conseillère d’orientation en pratique privée
(clientèle secondaire et postsecondaire)
• Combinaison des deux métiers
• Exploration des métiers en tenant compte
de restriction – méthode adaptée (ex.
Repères)
• Planification de manière à rejoindre les
besoins et possibilités de l’étudiant
• Arrimage entre les choix de carrière et le
diagnostic du client
65
Conseillère d’orientation en pratique privée
(clientèle secondaire et postsecondaire)
• Formation pour les autres intervenants
(enseignants et conseillers d’orientation)
stratégies et méthodes d’intervention
appropriées selon les clientèles:
• Arbre des possibilités (outil visuel)
• Approche orientée vers les solutions
66
Période de questions
67
S’outiller pour mieux répondre:
échanges par tables et période
de questions
Facilitatrice des échanges sur la précédente
présentation
Anne-Louise Fournier, coordonnatrice du secteur Accueil et
soutien aux étudiants en situation de handicap
Université Laval
Forum international
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68
Questions
Véronique: (1re partie)
- Comment fait-on pour distinguer les symptômes d'un T.A., telle la dyslexie,
versus caractéristiques d'un étudiant dont le français n'est pas la langue
maternelle?
- Est-il possible d'exiger un rapport neuropsychologique à un étudiant qui
rapporte un T.A. par une simple note du médecin ou devons-nous accepter
cette dite note?
a
Sara : (2e partie)
- Quels sont les bénéfices d'une intervention orthopédagogique à l'âge adulte ?
- De quelle façon le neuropsychologue et l'orthopédagogue peuvent-ils
travailler en complémentarité ?
69
Pause-café
70
Les étudiants ayant une déficience
auditive et la mise en place de
mesures de soutien
les éléments contributifs dans la réussite
des étudiants sourds : communication et
culture
Émilie B. Levesque, coordonnatrice des services
d’interprétation visuelle au CSSI-Ouest
Cégep du Vieux Montréal
1
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1-3 juin 2015
Forum international
71
Être sourd, c’est être condamné non pas à ne
pas entendre, mais à vivre dans un monde qui
ne comprend pas les sourds.
Yves Delaporte
72
La communication
Les personnes sourdes communiquent:
• En langue des signes
• En français (à l’écrit, à l’oral, en lisant sur les lèvres)
• Ou des deux façons (selon le contexte et les besoins)
Les degrés de surdité varient:
• De légère à totale
73
Sourd ou malentendant?
Dessin : Bernard Truffaut
74
Sourd ou malentendant? Une
question identitaire
• Pour définir si une personne est sourde ou
malentendante, on peut se référer aux critères médicaux
(degré de la perte auditive), culturels (préférence pour la
langue des signes ou pour la langue orale) ou autres
(capacité de converser au téléphone), etc.
• C’est la personne elle-même qui détermine si elle est
sourde ou malentendante (notion d’identité culturelle)
et ceci n’est pas toujours lié au degré de la perte
auditive.
75
La langue des signes
québécoise (LSQ)
• Il s’agit d’une langue à part entière qui possède
des caractéristiques linguistiques qui la
distinguent des autres langues signées.
• Elle possède son propre lexique mais aussi une
phonologie, une morphologie et une syntaxe qui
lui sont propres.
76
Reconnaissance de la langue
des signes
• La langue des signes est reconnue comme langue
officielle, comme langue première ou comme langue
d’enseignement chez les sourds dans de nombreux pays
tels : la Suède, le Danemark, la Belgique, etc.
• Au Canada, l’Ontario reconnaît que l’ASL et la LSQ sont
des langues de l’enseignement pour les personnes
sourdes anglophones et francophones de la province.
• Au Québec, la communauté sourde a déposé, de
nouveau, un mémoire à l’Assemblée Nationale en 2013
pour faire reconnaître la LSQ comme langue
d’enseignement.
77
Le français et les étudiants
sourds
Mon français est un peu scolaire, comme une langue
étrangère apprise, détachée de sa culture. (…) Le signe,
cette danse des mots dans l’espace, c’est ma sensibilité,
ma poésie, mon moi intime, mon vrai style. Les deux
m’ont permis d’écrire ce récit.
Emmanuelle Laborit. (1993). Le cri de la mouette. Paris : Robert
Lafont.
78
L’apprentissage du français
• Le français : est-ce leur langue maternelle, leur langue
première, leur langue seconde?
• Pour être acquise, une langue doit être entièrement
accessible.
• Chez certaines personnes sourdes, la LSQ permet
d’atteindre un développement langagier, cognitif et social
satisfaisant et de parvenir à une plus
grande maîtrise du français.
79
La culture sourde
Est-ce qu’entendre te
manque?
Non. Toi, est-ce qu’être
sourd te manque?
Non, je n’ai jamais été
sourd.
Ah! Je comprends!
80
La culture sourde
• Le concept existe depuis l’institutionnalisation des
sourds: ils se retrouvaient en un seul lieu où ils pouvaient
communiquer et vivre ensemble.
• Définition :
« La culture sourde, c’est l’ensemble des manières de
penser et de faire, des symboles, des rituels et des
savoirs que les sourds se transmettent de génération en
génération »
81
La culture sourde
• Les Sourds ne se considèrent pas comme des personnes
handicapées mais plutôt comme des membres d’une
communauté culturelle distincte, qui ont en commun:
• Leur propre langue, leur propre identité
• Leurs propres valeurs
• Leurs propres règles de comportements
• Leurs propres traditions
• Le « S » majuscule, lorsqu’il est utilisé pour identifier le
nom Sourds, représente l’identité sourde.
• Le « s » minuscule est utilisé pour l’adjectif sourd.
82
L’identité sourde
• L’identité, c’est d’abord de s’identifier comme Sourd :
accepter sa surdité et donc ne pas la cacher, utiliser la
LSQ sans gêne et utiliser les divers moyens pour
communiquer avec les entendants.
• Le degré de perte auditive n’est pas en soi un critère
d’appartenance à la communauté.
83
La langue des signes et les
variantes régionales
• Au Québec, il y a deux langues des signes couramment
utilisées :
• la communauté francophone utilise la langue des
signes québécoise (LSQ);
• la communauté anglophone utilise langue des signes
américaine (ASL).
• Dans toutes les langues signées, il existe des variantes
régionales, un peu comme c’est le cas avec les accents
dans les langues orales.
84
La langue des signes et les
variantes régionales
• Voici quelques exemples en LSQ pour les utilisateurs de
Montréal et de Québec:
• Identiques : école, dictionnaire, cégep, université,
examen
• Différents : formation, interprète, papier, permanent
85
Les aménagements dispensés
du primaire au cégep
• Ils varient d’un étudiant à l’autre. Tel que le mentionne le
Cadre de référence de l’AQICESH :
• De son profil
• De ses capacités
• De ses déficiences
• De la particularité de son plan de formation
• De la structure de l’enseignement
• De l’environnement scolaire
Qui peuvent induire des situations de handicap.
86
Les aménagements dispensés
du primaire au cégep
• Les aménagements varient
• d’un étudiant à un autre et ce, même s’il a le même
degré de perte auditive
• d’un établissement à un autre
• d’un ordre d’enseignement à un autre
87
Aménagements
Ordres d’enseignement
Primaire
Prise de notes
Secondaire
Collégial
X
X
Système d’amplification (M.F. = Modulation
de fréquence)
X
X
X
Interprétation visuelle
X
X
X
Remplacement du cours d’anglais par du
soutien en français
X
X
Temps supplémentaire
X
Tutorat en français
X
X
Utilisation de Word Q ou d’Antidote
X
X
Soutien à la correction
X
Réalisation des examens dans une autre
salle (laboratoire)
X
88
Le mot de la fin
89
Références bibliographiques
• Delaporte, Y : « Les sourds, c’est comme ça. Ethnologie de la
surdimutité. » Paris, Éditions de la Maison des sciences de
l’Homme, collection « Ethnologie de la France », 2002,
réimpression 2005, 398 p.
• Dubuisson , C. et M. Nadeau, (1993) : « Études sur la Langue
des Signes Québécoise » Les presses de l’Université de
Montréal, 210p p.
• Lachance, N. : 2007 « Territoire, transmission et culture
sourde. Perspectives historiques et réalités contemporaines»,
Les presses de l’Université Laval, 292 p.
• Centre québécois de la déficience auditive : www.cqda.org
• Fondation des Sourds du Québec :
www.fondationdessourds.net
90
Période de questions
91
S’outiller pour mieux répondre:
échanges par tables et période
de questions
Facilitatrice des échanges sur la précédente
présentation
Anne-Louise Fournier, coordonnatrice du secteur Accueil et
soutien aux étudiants en situation de handicap
Université Laval
Forum international
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1-3 juin 2015
92
Les trois questions
Travail par table désignée
• En quoi la connaissance de la culture sourde et de la
communauté sourde pourrait-elle faciliter le travail du
conseiller auprès des étudiants sourds?
• Quels sont les éléments qui devraient être considérés pour
l’octroi ou non du temps supplémentaire?
• Et, dans quelles circonstances? (Cours, travaux, examens)
93
L’étudiant au cœur de nos pratiques :
une vision pour l’avenir!
www.aqicesh.ca
94
5@7
1
er
Forum international
Venez célébrer 18 ans de collaboration!
18 ans de collaboration!
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