APPAREIL LOCOMOTEUR- Aspects histologique, biochimique et physiologique : Inflammation des muscles et tendons
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30/10/2014
BUONO-MICHEL Claudine
CR : MACIOW Benjamin
Appareil locomoteur
Pr. Guis
10 Pages
Aspect histologique, biochimique et physiologique : Inflammation des muscles et tendons
I. Le muscle
Il est composé de fibres musculaires irriguées par des vaisseaux.
D’un point du vu histologique il est composé de cellules musculaires qui possèdent, à l’intérieur, tout l’appareil
contractile (les myofilaments=myofibrilles) et le réticulum sarcoplasmique qui permet les échanges notamment
calciques.
Les échanges calciques et l’homéostasie calcique au sein de la cellule musculaire permettent une contraction
musculaire correcte.
L’appareil contractile est composé de deux protéines : l’actine et la myosine qui sont reliées par des ponts qui
n’entrent en action que lorsque l’ATP est transformée en ADP cette transformation n’est possible que lorsque le
taux de Ca dans la cellule est élevé.
A. Exploration
3. L’IRM
Pendant longtemps on s’est servi du scanner mais actuellement on réalise l’IRM musculaire qui est un examen
non invasif. Il y a deux séquences IRM importantes dans ce cadre :
T1 (séquence anatomique).
STIR (séquence de suppression des graisses) tout ce qui reste blanc suite à l’application de cette séquence
correspond à de l’œdème, de l’inflammation, de l'eau.
La séquence T2 est moins morphologique et est moins utilisée dans l’imagerie musculaire.
Plan
I. Le muscle
A. Exploration
B. Physiologie musculaire
C. Souffrance musculaire
D. Exemples de pathologies musculaires
II. Le tendon
A. Pathologies tendineuses
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L’image de droite est obtenue avec une séquence STIR. On peut observer que la graisse est noire et on n’observe
pas de signaux blancs à l’intérieur des corps musculaires, on observe uniquement du tissu fibreux entourant les
vaisseaux ce qui est normal.
Rq : En séquence T1 le gras est en blanc les tissus musculaires sont gris.
Rq : pour un sportif de haut niveau qui a un traumatisme musculaire et que l’on veut parler de lésion musculaire,
l’IRM est un examen de choix pour pouvoir voir cette lésion et notamment en T1.
4. La biopsie musculaire
5. Elle permet une analyse immuno-histochimique et de visualiser le muscle dans son aspect
anatomo-pathologique.
La biopsie musculaire peut être réalisée de deux façons :
En prenant un « gros » morceau, en ouvrant avec un scalpel et en prélevant le morceau de muscle pour
l’examen anatomo-cytologique
En prenant un petit morceau à l’aide d’un tru-cut qui est une aiguille à biopsie. C’est moins traumatisant.
La technique utilisée dépend de la pathologie.
6. La génétique
Depuis 15 ans la génétique entre en jeu dans les pathologies musculaires. On peut réaliser le screening de
nombreux gènes impliqués dans les membranes et dans la contraction musculaire.
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Toutes les protéines sur ce schéma peuvent être sujettes à des mutations entraînant des pathologies. La plus
connue étant la maladie de Duchenne. (passée rapidement, je ne pense pas que ce soit à retenir)
Les recherches génétiques se font sur une prise de sang ce qui est beaucoup moins invasif qu’une biopsie
musculaire. Parfois on n’a plus besoin d’une biopsie, néanmoins de nombreuses informations génétiques restent
inconnues, la biopsie est donc encore beaucoup pratiquées.
7. La spectroscopie RMN
La spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN) permet de visualiser l’énergétique musculaire
(abordée plus loin).
On réalise race à l'IRM un spectre énergétique à partir duquel on peut calculer quantité de PCR, ATP, et phosphate
inorganique. On peut donc visualiser les déficits primaires ou secondaires au sein d’une cellule musculaire.
Pour réaliser l’examen on demande au patient de faire un mouvement de soulèvement avec le bras, on va donc
étudier essentiellement les muscles de l’avant bras et extrapoler les résultats au reste des muscles de l’organisme.
Permet de dépister des deficits primaires et secondaires
8. L’EMG
L’électromyogramme donne très exactement les réponses électriques de la cellule musculaire à un stimulus
extérieur. En fonction de cette réponse on distingue si l'anomalie est d'origine neurologique ( 90% des cas) ou
purement musculaire (10% des cas)
B. Physiologie musculaire
Peu importe ce qui touche le muscle (anomalie protéique, un traumatisme…) cela va entraîner une dysfonction
de la contraction musculaire.
3. Mécanisme de la contraction musculaire :
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1. Le potentiel d’action se propage le long du sarcolemme et dans les tubules T
2. Le potentiel d’action entraine la libération de Ca par le réticulum sarcoplasmique
3. Le taux de calcium élevé dans la cellule permet au système Tropomysine-troponine qui réside sur le
filament d’actine de glisser et de libérer les sites d’interaction des têtes globulaires de myosine
4. La fixation d’ATP dans les crevasses des têtes globulaires permet d’entraîner une rotation du filament de
myosine qui s’attache et se détache alternativement de l’actine ce qui provoque la contraction musculaire.
5. Une fois la potentiel d'action aboli, le Ca est transporté de manière active dans le réticulum sarcoplasmique
6. Toutes les molécules reviennent dans leur position d’origine, la fibre musculaire est distendue
Il y a une homéostasie calcique de manière physiologique c’est-à-dire que la calcémie qu’elle soit dans le sang
ou dans les cellules doit être dans la normalité. La calcémie qui peut varier est la calcémie sanguine. La calcémie
cellulaire,elle, doit rester impérativementstable sous peine de mort céllulaire.
Le calcium entre et sort de la cellule via activation récepteurs qui sont des glycoprotéines. Ces glycoprotéines
dépendent d’un gène qui peut être muté. Les canaux ioniques vont permettre les mouvements ioniques à travers
les canaux de transport (canal ryanodine, Na-K ATPase, Ca ATPAse...)
Tous ces canaux peuvent être potentiellement muté et entrainer un déficit de la contraction (ex : mutation du
canal de la Ryanodine).
En résumé, le calcium permet de libérer le site de fixation de l’ATP au niveau de la myosine. Une fois fixée cette
molécule d’ATP est transformée en ADP. Le Ca permet donc de recueillir l’énergie (l’ATP) nécessaire à la
contraction musculaire.
4. Énergétique musculaire
Il existe trois chaînes qui permettent de fournir de l’énergie au muscle :
La chaîne de la créatine kinase. : La PCR est dégradée entraînant la libération d’un ion phosphore qui va
permettre de transformer de l’ADP en ATP et ainsi générer de l’énergie.
La chaîne de la glycolyse : le glucose ou le glycogène vont libérer un Phosphate inorganique et fournir
de l’énergie. C’est une grande chaîne il y a de multiples interactions et chaque enzyme mutée peut
donner une anomalie de la glycolyse.
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La maladie de Mc Ardle est due à une mutation impliquée dans la phase initiale de glycogénolyse qui
empêche la transformation de glycogène en glucose. Les patients atteints ont des difficultés à débuter
l’effort physique.
Il y a une souffrance musculaire qui va entraîner une lésion de la cellule. Ces lésions vont entraîner la
libération des CPK (enzyme musculaire) qui vont passer dans le sang et causer des lésions rénales avec
une myoglobinurie.
La chaîne de la phosphorylation oxydative (mitochondrie). Si on a une anomalie dans le cycle de Krebs,
on va avoir une mitochondropathie. Les patients ayant une anomalie sur cette chaîne oxydative vont
pouvoir commencer l’effort mais ils vont s’épuiser rapidement.
Rq : Parfois il y a des enzymes qui sont mutées et n’entraînent aucune pathologie, le corps s’adapte.
C. Souffrance musculaire
Quand une cellule musculaire souffre, elle va se dégrader et va relarguer dans le sang ses enzymes spécifiques
= CPK
Les CPK sont les enzymes musculaires les plus spécifiques. Elles seront dosées lorsqu'un patient présente une
pathologie musculaire. Une fois dans la circulation elles vont former des agrégats au niveau rénal et entraîner des
lésions qui peuvent mettre en jeu la vie du patient.
Exemple : une personne âgée tombe et n’arrive plus à se relever et va donc rester 6heures par terre. Il va y avoir
des lésions mécaniques de ces cellules musculaires qui vont conduire à augmenter le taux de CPK dans le sang.
La première chose à faire lors de sa prise en charge est de doser la créatine (lésions musculaires) et l’urée (fonction
rénale) pour vérifier s’ils sont normales car comme on l’a vu les CPK entraîne des lésions rénales.
Dès l’or qu’il y a une pathologie musculaire il faut doser les CPK qui permettent le diagnostic et la prévention
des effets secondaires.
Quand on fait une rhabdomyolyse, il n’y a pas que les CPK qui sont augmentées, il peut y avoir des enzymes
hépatiques, mais ce sont les CPK les plus spécifiques.
D. Exemple de pathologie musculaire
Dans le cadre d’une myopathie inflammatoire idiopathique, le patient se présente en disant qu’il n’en peut plus,
qu’il ne peut plus marcher et que ses douleurs le réveillent la nuit. Il existe essentiellement deux classes de
pathologies qui donnent ces symptômes :
Les polymyosites qui regroupent un ensemble de pathologies actuellement dépistées grâce au progrès de
la génétique, de l’anapath…
Les dermathomyosites pures qui sont associés à des lésions dermatologiques en bande et parfois un
œdème couleur lilas/ violet au niveau des paupières.
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