Preuve :
il suffit de montrer qu’il est égal à son conjugué :
a=hAX,Xi= (AX)∗X=X∗A∗X
donc et compte tenu que a∈Cdonc : a=a∗, on a :
a=a∗= (X∗A∗X)∗=X∗AX =X∗A∗X=a
en effet A∗=Acar Aest supposée hermitienne.
Definition 1 L’application RAde E\{O}vers Rdéfinie par RA(X) = hAX,Xi
kXk2
est appelée quotient de Rayleigh
associé à la matrice hermitienne A
Lemme 1 Soit Ω=E\{O}alors Ωest un ouvert connexe par arc de l’espace vectoriel normé (E,k.k2)
Preuve :
Ωest un ouvert car {O}est un fermé. Soit (X,Y)∈ω2, démontrons qu’il existe un chemin continue γqui
lie Xet Y:
•Premier cas : Si O/∈[X,Y]c’est terminé car γ:[0,1]→Utel que ∀t∈[0,1]γ(t) = (1−t)X+tY convient.
•Deuxième cas : O∈[X,Y]alors il existe un nombre réelle non nul αtel que Y=αX. On va montrer que
O6∈ [X,iX]et O6∈ [iX,Y].
En effet : si O∈[X,iX], on aurait : ∃t∈[0,1]O= (1−t)X+tiX
Alors comme X6=Oon aurait : (1−t) + it =0, impossible car cela donne t=1et t=0
De même si O∈[iX,Y]et comme Y=αXon aurait pour un certain t∈[0,1]:(1−t)iX +tαX=Odonc :
(1−t)i+tα=0donc t=1et αt=0, impossible car α6=0. d’après l’étude faite au premier cas, il existe
un chemin continue tracé sur ωqui joigne Xet iX et un autre qui joigne iX et YPar jonction des deux
chemins on en a un qui joigne Xet Y, d’oùΩest connexe par arcs.
Proposition 3 L’application RAest continue sur Ω
Preuve :
On sait que le produit scalaire est une application bilinéaire continue de E2vers K(en effet Eest de
dimension finie et même si ce n’était pas de dimension finie on a le résultat par l’inégalité de Cauchy-
Schwarz ). L’application X7→ AX est continue car linéaire et on est en dimension finie. L’application
X7→ kXkest continue sur Ωet ne s’y annule jamais, d’où la continuité de RA(par composition et rapport
de deux fonctions continues)
Remarque : On peut démontrer que RAest de classe C∞sur Ωet que :
(∀X∈Ω)gradRA(X) = 2
kXk2(AX −RA(X)X)
Proposition 4 Soit A ∈Mn(C)une matrice hermitienne de valeurs propres réelles : λ1,··· ,λntel que : λ1≤
··· ≤ λn. Alors : RA(Ω) = [λ1,λn].
Preuve :
Remarquons tout de suite que si λ∈Sp(A)alors il existe X∈Etel que X6=Oet AX =λX, de sorte que
RA(X) = hAX ,Xi
kXk2
2
=hλX,Xi
hX,Xi=λ. Autrement dit, toutes les valeurs propres de Asont atteintes par RA.
Comme la matrice Aest diagonalisable via une matrice unitaire, alors Eadmet une base O= (ω1,··· ,ωn)
de vecteurs propres de l’application linéaire X7→ AX canoniquement associée à la matrice A. On numérote
les ωide sorte que λiest la valeur propre associée à ωi. Soit alors X=
n
∑
k=1
xiωi∈E, alors : AX =
n
∑
k=1
λkxkωk
et par suite : hAX,Xi=
n
∑
k=1
λk|xk|2(n’oublions pas que les λksont réels.). Comme : ∀k∈Nnλ1≤λk≤λn
on a par sommation : λ1
n
∑
k=1
|xk|2≤ hAX,Xi ≤ λn
n
∑
k=1
|xk|2et compte tenu de : kXk2=
n
∑
k=1
|xk|2on a le résultat
désiré : RA(X)∈[λ1,λ2]. Réciproquement, le lemme ci-dessus assure par continuité de RAque l’image de Ω
qui est connexe par arc est un connexe par arc de Rdonc un intervalle dont les bornes sont λ1et λnet y
appartiennent, donc c’est exactement [λ1,λn].
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