La stratégie de développement territorial de la ville de - LEMA

STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DE LA
VILLE DE GAND
Anouk HERBIET 24 août 2009
Développement territorial MCUAT - ULg
TABLE DES MATIERES
1. CONTEXTE TERRITORIAL 3
1.1 Situation géographique et accessibilité 3
1.2 Démographie 3
1.3 Activités économiques et emploi 4
2. HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT SPATIAL ET
ECONOMIQUE DE GAND 5
3. REFLEXIONS STRATEGIQUES 9
3.1 Ruimtelijke Ontwikkelingsstructuur (ROS) 9
3.2 Ruimtelijk Structuurplan Gent (RSG) 10
4. PROJETS CONCRETS 14
4.1 Projets d’aménagement 14
4.2 Actions non spatialisées 16
5. FACTEURS DE COMPETITIVITE 17
SOURCES ET REFERENCES 18
ANNEXES : ILLUSTRATIONS 19
CONTEXTE TERRITORIAL
3
1. CONTEXTE TERRITORIAL
1.1 Situation géographique et accessibilité
Gand se trouve au confluent de la Lys et de l’Escaut, en Flandre Orientale dont
elle est le chef-lieu. A l’échelle régionale, Gand est l’un des sommets du
« losange flamand », aire métropolitaine comprenant également Bruxelles,
Anvers et Louvain, zone densément peuplée et économiquement bien
développée. Au niveau européen elle se trouve au carrefour d’autres régions
d’importance économique comme la Randstad Holland au nord, le bassin de la
Ruhr à l’est, Londres à l’ouest, l’aire métropolitaine Lille-Roubaix-Tourcoing
et Paris au sud.
Gand dispose également d’une accessibilité intéressante. Tout d’abord, elle
compte au nord de son territoire un port relié à l’estuaire de l’Escaut et à la mer
du Nord par le canal Gand-Terneuzen. Ce port est actuellement capable
d’accueillir des bateaux jusqu’à 80.000 tonnes et 12,5 m de tirant d’eau.
D’autres voies navigables (canal de ceinture, canal de Bruges) permettent des
liaisons intérieures entre le port de Gand et Bruges, Oostende, Courtrai, la
France, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suisse.
Au niveau routier, Gand se trouve au croisement de deux axes autoroutiers
importants : la E40 Bruxelles-Oostende et la E17 Anvers-France. Le
périphérique R4, à l’heure actuelle incomplet, permet de contourner en grande
partie l’agglomération.
De même, Gand, et plus particulièrement sa gare principale Sint-Pietersstation,
se trouve au carrefour de deux grandes lignes ferroviaires : Liège-Bruxelles-
Oostende et Anvers-Gand-Courtrai-Lille. Une liaison TGV Thalys quotidienne
relie Gand à Paris en passant par Bruxelles.
1.2 Démographie
En 1977, la fusion de 13 communes distinctes (d’un point de vue administratif,
car elles avaient déjà fusionné spatialement bien avant) débouche sur la
définition actuelle du territoire communal gantois. Comme dans d’autres
grandes villes, le nombre d’habitants de Gand a montré une longue érosion à
partir des années 30, mais surtout depuis les années 70, suite au départ de
nombreux habitants pour la périphérie. Toutefois, depuis 1999, on observe à
nouveau une augmentation de la population, qui serait en partie due à
l’immigration et aux efforts de renouvellement urbain (+ 3,3% entre 2001 et
2006).
La ville est aujourd’hui la deuxième commune la plus peuplée de Belgique
après Anvers, avec 237.250 habitants (en 2008) pour une superficie de 156,18
CONTEXTE TERRITORIAL
4
km², soit une densité moyenne de 1.519 hab/km². Son agglomération compte
quant à elle 423.320 habitants.
La tranche d’âge 20-39 ans est assez bien représentée à Gand comparé à la
moyenne flamande (30,6% contre 27%), ce qui pourrait s’expliquer par le fait
que les jeunes adultes ayant fait leurs études à Gand (ville d’enseignement) y
resteraient encore plusieurs années avant de s’établir hors de la ville à
l’approche de la quarantaine. Gand compte environ 8% d’étrangers. Enfin, les
ménages aux revenus faibles sont sur-représentés par rapport à la moyenne
belge tandis que l’inverse vaut pour les ménages aux revenus élevés, ce qui est
un phénomène typiquement urbain.
1.3 Activités économiques et emploi
Gand est un pôle d’attraction en termes d’emploi. Le taux d’emploi (c’est-à-
dire le rapport entre le nombre de personnes ayant un emploi à Gand et le
nombre d’habitants en âge de travailler) dépasse en effet les 100%, indiquant
que de nombreux navetteurs viennent y travailler. En 2003, ce taux était de
103,6% à Gand contre 63,7% en moyenne en Flandre. Paradoxalement, le taux
de chômage y est également plus élevé que la moyenne flamande (12,6%
contre 7,61% en 2006). Il s’agit là également d’un phénomène couramment
observé dans les villes, concentrant une population plus fragile (personnes sans
formation, d’origine étrangère, chômeurs de longue durée,…) et donc moins
susceptible d’occuper les emplois hautement qualifiés qui sont attirés par ces
mêmes grandes villes.
Gand compte environ 150.000 emplois. Le secteur primaire représente à peine
0,2 % des emplois. Le secteur secondaire, avec 25 % des emplois, est encore
fortement représenté, surtout grâce au port de Gand où sont implantées de très
nombreuses industries. Le secteur tertiaire occupe 33% des travailleurs et le
secteur quaternaire (à entendre comme le secteur non-marchand) 42%, grâce
aux nombreux hôpitaux, établissements d’enseignement (dont une université)
et administrations présents à Gand. Les différents piliers de l’économie
gantoise seront davantage détaillés plus loin dans l’exposé.
HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT SPATIAL ET ECONOMIQUE
5
2. HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT
SPATIAL ET ECONOMIQUE DE GAND
Gand est née et s’est développée autour du confluent de la Lys et de l’Escaut.
Les premiers hameaux s’y établirent dès le 1er siècle de notre ère. Au 7ème
siècle, l’abbaye Saint-Bavon et la future abbaye Saint-Pierre y furent fondées.
A l’époque carolingienne, les deux rivières étaient déjà utilisées pour le
commerce et les transports. Une première aire au bord de l’Escaut, délimitée
par un fossé et une palissade, le « Portus Gandavium » comprenait une
église, une petite place et un quai de déchargement.
A partir du 11ème siècle, le « Portus » fut systématiquement agrandi pour y
inclure des domaines accolés. L’implantation de la résidence des Comtes de
Flandre (« ‘t Gravensteen ») et le quartier qui l’entourait devinrent rapidement
un nouveau noyau à l’ouest de la ville grandissante, qui entreprit également
d’étendre son influence sur les terrains et hameaux voisins. De cette époque
datent également les premiers défrichements à grande échelle, destinés à
nourrir la population urbaine croissante. Des élevages d’ovins fournissaient la
matière première pour la production de laine et l’activité drapière gantoise qui
devint florissante. Au milieu du 14è siècle, Gand comptait 50.000 à 60.000
habitants et était la deuxième ville d’Europe après Paris. Gand comptait alors
au bord des cours d’eau une trentaine de places à fonction maritime et
commerciale. Les cours d’eau furent aménagés en fonction des besoins et
approfondis. Mais surtout, Gand se lança dans une longue quête : un accès
direct à la mer. Les premiers travaux réalisés à cet effet consistèrent à creuser
la Lieve pour relier Gand au port de Damme et au Zwin.
Par la suite, les épidémies, les mauvaises récoltes, la répression des révoltes
gantoises par Philippe le Bon puis Charles Quint, et enfin les guerres mirent fin
au rayonnement international de Gand dont la population baissa fortement. Au
16ème siècle, la ville fut entourée d’une muraille pourvue de bastions. Sous
l’impulsion de Charles-Quint, on creusa en 1563 le « Sassevaart », destiné à
relier Gand à l’estuaire de l’Escaut. Celui-ci avait cependant deux défauts : il
était trop peu profond pour les bateaux naviguant en mer et était uniquement
dirigé vers les Pays-Bas. Avec le blocus de l’estuaire de l’Escaut en 1648, le
Sassevaart n’eut bientôt plus qu’une importance locale. D’autre part, entre
1613 et 1624, on creusa le Brugse Vaart jusqu’à Bruges, suivi d’une liaison
avec Oostende en 1658.
Le 18ème siècle fut une période relativement calme, durant laquelle un système
radial de quatre chaussées dirigées vers le centre de Gand fut aménagé,
donnant à la ville une fonction de transit entre les Pays-Bas et la France et un
ancrage spatial avec d’autres villes. Vu la réorientation de la navigation vers
Bruges, un nouveau port intérieur fut construit en lien avec le Brugse Vaart.
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