ma f idu . in f o s Décembre 2014 Chères lectrices, chers lecteurs, Vous nous accordez votre confiance, merci ! Régulièrement, vous nous confiez différents mandats tels que déclarations d’impôts, établissement de votre comptabilité, décomptes TVA, salaires, révision. De notre côté, nous mettons tout en œuvre pour effectuer ces tâches dans les règles d'usage de notre profession. Nous nous devons d’être dignes de votre confiance et ne pas jouer avec elle, conformément à notre éthique professionnelle. Nous devons savoir jusqu’où nos compétences nous permettent d’aller; en cas de doute, nous nous obligeons à nous informer, à consulter un confrère afin d’avoir la meilleure analyse possible de la situation. Parfois, nous devons renoncer à certains mandats qui ne sont pas en adéquation avec nos connaissances. Lors de nos différents entretiens, vous nous communiquez des informations confidentielles, vous partagez avec nous des sujets parfois très personnels. En réponse, nous sommes à votre écoute, nous osons poser des questions sur les sujets qui pourraient vous déranger, nous devons rester réservés lorsque vous êtes confrontés à des situations très difficiles; ce sont des valeurs auxquelles nous sommes attachés. La qualité de ces échanges permet de trouver des pistes, des solutions adaptées. Il est essentiel de vous garantir une totale confidentialité des diverses informations et documentations transmises. Grâce à cette confiance réciproque, qui se construit au fur et à mesure de nos relations, des idées nouvelles émergent. Il en est de même dans l’élaboration de chaque projet. Nous avons besoin des autres, de leurs idées, de leur confrontation ainsi que de leur confiance. Lors de l’élaboration d’un spectacle, les acteurs doivent faire confiance au metteur en scène, aux éclairagistes ainsi qu’à toutes les personnes participant à la création. Lors de la construction d’un édifice, chaque représentant d’un corps de métiers doit s’appliquer pour effectuer sa tâche le mieux possible, permettant ainsi à tous de bien travailler et d’être fiers du résultat. Le patient est contraint de faire confiance à son médecin au sujet du diagnostic annoncé ou pour la médication conseillée. Car nous ne pouvons pas tous être médecin, architecte, enseignant, comptable, etc. La situation est identique dans une entreprise : l’entrepreneur doit faire confiance à son équipe et, réciproquement, les employés doivent pourvoir compter sur leur supérieur. Chacun doit avoir conscience des valeurs à l’œuvre dans son travail, des règles éthiques à respecter. Ainsi, à chaque échelon, nous accumulons un capital, une richesse. Nous ne pouvons pas tout prévoir et nous sommes amenés à prendre des risques. Parfois, l’échec peut ébranler cette subtile alchimie. Si chacun a la notion des risques et prend les précautions suffisantes, ils se réduisent considérablement. Ces relations de confiance se construisent pas à pas, au fur et à mesure des rencontres, des travaux effectués, des explications transmises. Cela prend du temps et cela s’entretient. Lorsque nous avons établi ce genre de rapport, nous pouvons nous risquer à transmettre nos doutes ou des pistes non abouties. Tous les jours, chacun de nous a l'occasion de prendre le risque de "faire confiance". C’est grâce à ces interactions que nous pourrons aller plus loin et élaborer des projets, être partenaires. Pour conclure, nous reprenons une citation de Bud Wilkinson : « La confiance est le ciment invisible qui conduit les partenaires à atteindre leur but » Nous vous souhaitons bonne lecture de ces diverses informations et restons à votre écoute. Véronique Delessert Pernet Directrice de mafidu.com Impôt anticipé, déchéance du droit au remboursement Le remboursement de l’impôt anticipé sur des rendements n’est pas automatiquement acquis. En effet, le 11 mars dernier, l’Administration fédérale des contributions a édité une nouvelle circulaire précisant les modalités du droit ou du refus du remboursement de l’impôt anticipé. Suite à divers arrêts du Tribunal fédéral durant ces dernières années qui ont précisé les cas de refus du droit au remboursement, l’Administration fédérale des contributions en a précisé le fonctionnement. Qui est concerné ? Les détenteurs d’actions, de parts sociales, de comptes bancaires, etc., c’est-à-dire potentiellement tout le monde. Quel est le fonctionnement ? Une retenue d’un impôt anticipé de 35% sur tous les rendements de capitaux mobiliers, gains de loterie et les prestations d’assurances permet de garantir le paiement de l’impôt sur le revenu et la fortune de ces valeurs mobilières. Si le contribuable ne déclare pas ces revenus lors de l’établissement de sa déclaration d’impôt privée, le remboursement de cet impôt n’a pas lieu. Qu’en est-il des oublis, des privilèges obtenus par les actionnaires-propriétaires de leur société, des taxations d’office ? Cet article 23 de la LIA (Loi fédérale sur l'impôt anticipé) laissait une marge d’appréciation quant au moment et à la manière de déclarer les revenus soumis à l’impôt anticipé, ce qui avait pour effet d’avoir la possibilité de prétendre au remboursement de cet impôt alors que nous n’avions pas respecté nos obligations de déclarer spontanément ces revenus lors de l’établissement de la déclaration d’impôt. Ainsi, différents cas de figure peuvent engendrer une déchéance de ce droit au remboursement de l’impôt anticipé, à savoir : si je déclare un revenu soumis à l’impôt anticipé après l’entrée en force de la taxation ordinaire; si je déclare un revenu soumis à l’impôt anticipé suite à une quelconque intervention de l’administration fiscale; si j’effectue ou que mes héritiers effectuent une dénonciation spontanée de revenus soumis (dans ce cas, j’évite seulement une procédure pénale); si je ne remplis pas mon obligation d’établir la déclaration d’impôt. Par contre, si lors d’une taxation d’office, je dépose dans le délai imparti une réclamation en transmettant la déclaration d’impôt, l’administration fiscale pourra accepter le remboursement de cet impôt anticipé. La déchéance du droit au remboursement de l’impôt anticipé veut dire que l’on paiera deux fois l’impôt. La première fois, retenu à la source pour 35% et la deuxième fois, imposé avec la déclaration d’impôt ordinaire car ces revenus seront rajoutés aux autres revenus imposables du contribuable. Qu’en est-il de ces précisions pour les entreprises et leurs propriétaires-actionnaires ? Plusieurs situations peuvent se produire; nous indiquons ici des situations courantes, à savoir : Les prestations appréciables en argent Les prestations appréciables en argent peuvent avoir plusieurs visages : une facture comptabilisée en charge pour l’entreprise alors qu’elle concerne des charges privées, une ristourne d’un fournisseur encaissée sur un compte privé, la sortie d’un bien à un prix plus bas que le marché, etc. Lors d’une demande d’information complémentaire de l’administration fiscale, la constatation des situations précédemment décrites entraîne une reprise fiscale. Dès lors, un revenu imposable supérieur sera soumis à l’impôt de ladite entreprise. Il y aura également une reprise d’impôt auprès de l’actionnaire comme "distribution de dividende". Un compte courant actionnaire avec un solde débiteur Afin d’expliquer la situation, voici un exemple : l’actionnaire seul propriétaire de sa société anonyme ou de sa société à responsabilité limitée prélève régulièrement des sommes du compte bancaire de sa société. Au niveau comptable, ces montants sont comptabilisés par le compte courant actionnaire, ce qui est correct. L’actionnaire n’a pas comptabilisé une charge non commerciale mais il a simplement comptabilisé un prélèvement privé. S’il n’y a pas de remboursement, ni d’intérêts payés, l’administration fiscale pourrait qualifier ce prêt comme distribution de dividende auprès de l’actionnaire car elle considèrera que la société est appauvrie. Cette requalification entraine une imposition en tant que distribution de dividende auprès de l’actionnaire. L’actionnaire n’ayant pas rempli ses obligations fiscales sera déchu de son droit au remboursement de cet impôt. Dans les deux situations susmentionnées, les montants imputables seront soumis à l’impôt anticipé; l’entreprise devra s’acquitter de cet impôt et, comme l’actionnaire n’a pas respecté son obligation légale de déclarer ce revenu, il pourra être déchu du droit au remboursement. Vous l’aurez compris, la facture fiscale pourra être très salée. Il faudra également compter sur des intérêts moratoires pour chaque part d’impôt due. Aussi, selon l’ampleur de la fraude, il faudra envisager une procédure pénale tant auprès de la société que de l’actionnaire. Vous l’aurez compris, ce n’est pas simple et en plus, cela est coûteux ! Cette circulaire précisant la jurisprudence de ces dernières années sur le sujet, nous pouvons nous attendre à quelques contrôles plus spécifiques sur ces points délicats. Lors de nos différents entretiens, nous prêtons une attention particulière à ces sujets sensibles car le temps utopique où l’on imaginait pouvoir comptabiliser des charges privées dans les comptes d’une société est révolu. (vd) Concubinage : amour libre mais pas sans quelques contraintes Le concubinage ou l’union libre fait partie intégrante de notre mode de vie mais est ignoré de nos lois. Aux yeux de différentes lois, deux concubins sont considérés comme des étrangers l’un pour l’autre. Depuis 2007, les couples homosexuels ont la possibilité d’établir un partenariat enregistré auprès de l’officier d’état civil. Ce contrat assimile le couple homosexuel à un couple marié dans la plupart des domaines tels que fiscalité, succession, prévoyance, droit du bail, etc. Les concubins ont la possibilité d’établir une convention de concubinage qui permet de préciser certains points, mais ne sera pas assimilé à un contrat de mariage. Fiscalité Les concubins sont considérés comme célibataires et établissent chacun pour leur compte une déclaration d’impôt privée. Les biens, les comptes bancaires et les dettes communes sont déclarés chacun pour leur part. Succession Le concubin n’est mentionné nulle part dans la loi et n’héritera pas de son conjoint. Si rien n’est inscrit dans un testament, il ne participera pas à la succession. Logement commun Le compagnon vivant dans l’appartement de son conjoint n’a aucun droit sur ce logement. En cas de résiliation ou de décès du partenaire inscrit sur le bail, le concubin peut se retrouver sans logement. 2ème pilier Si le règlement et les statuts de la caisse de pension le prévoient, au décès de l’assuré, le concubin bénéficiera de certains droits sous certaines conditions telles qu’une vie commune ininterrompue d’au moins cinq ans, l’entretien d’un ou de plusieurs enfants communs, etc. Nous vous encourageons à consulter le règlement et les statuts de votre caisse de pension afin d’être informé de l’existence du concubin dans les personnes bénéficiaires et d’en faire l’annonce explicite. Bien immobilier acheté en commun ou participation financière d’un des conjoints lors de l’achat d’un bien La personne inscrite au Registre foncier est considérée aux yeux de la loi comme propriétaire; le partenaire n’a aucun droit. Si chacun achète une part séparée, inscrite au Registre foncier, chaque concubin dispose librement de sa part. En cas de décès, la part de copropriété du défunt va aux héritiers de celui-ci, pas au concubin. Si l’un des concubins est sans activité lucrative En cas de séparation, la loi ne prévoyant pas de disposition légale, le concubin n’aura aucune protection ou droit tels que pension alimentaire, indemnité pour services rendus, droits sur les biens acquis durant la vie commune, etc. Afin de régler au mieux ces situations délicates, nous vous encourageons à établir un contrat de concubinage. Cette convention écrite peut régler divers points, tels que : Inventaire des biens apportés au début de la vie commune Gestion financière (répartition des frais communs du ménage, approvisionnement du compte commun, etc.) Logement commun Droit de représentation du conjoint Enfants communs ou d’un des partenaires (par exemple, droit de garde des enfants) Fin de l’union. De plus, chacun des concubins peut établir un testament en faveur de l’autre, ce qui permettra à la famille de connaître les volontés du défunt et règlera certains points. La quotité disponible pourra être attribuée au conjoint. L’établissement d’un pacte successoral par lequel tous les héritiers légaux sont impliqués serait la situation idéale afin de préserver au mieux le conjoint en cas de décès. Toutefois, les attributions au conjoint survivant seront taxées par l’administration fiscale comme des personnes non parentes. C’est avec plaisir que nous vous accompagnons dans vos réflexions et vous conseillons selon votre situation. (vd) Renouvellement de notre agrément en qualité d'expert-réviseur L'Autorité fédérale de surveillance en matière de révision (ASR) a renouvelé notre agrément en qualité d'expertréviseur. Nous sommes autorisés à effectuer des contrôles restreints et ordinaires ainsi que d'autres vérifications telles que lors de fondation, d'augmentation et de réduction de capital. En vertu de la loi, les entreprises de révision doivent disposer d’un système d’assurance-qualité interne. Notre manuel a été approuvé par l'ASR; il assure le respect des exigences légales, des règles d'éthique professionnelle, des règles d'indépendance et des directives sur la formation continue. Il démontre également la constance de la méthode de travail, la qualité des documents utilisés et la gestion des délais. Nous sommes également tenus à effectuer une supervision annuelle de notre activité, garantissant le bon fonctionnement de notre secteur révision. Dans la cadre de la formation continue, nous suivons chaque année des cours de perfectionnement; à ce titre et afin d'assurer des prestations de qualité, notre collaboratrice Christelle Décoppet a suivi la formation "Certification contrôle restreint 2014" organisée par l'Académie de la Chambre fiduciaire en automne 2014. (cd) Nouveau droit comptable… les conséquences pratiques pour 2015 Le nouveau droit comptable, entré en vigueur au 1er janvier 2013, mentionnait dans ses dispositions transitoires, un délai de deux ans pour s’y conformer. Nous y voilà… vos états financiers 2015 doivent respecter les nouveaux articles du Code des obligations 957ss. Un rappel des dispositions générales s’impose : Doivent tenir une comptabilité et présenter les comptes conformément à ces dispositions : Les entreprises individuelles et les sociétés de personnes qui ont réalisé un chiffre d’affaires supérieur à CHF 500'000.- lors du dernier exercice Les personnes morales. Les entreprises suivantes ne tiennent qu’une comptabilité des recettes et des dépenses ainsi que du patrimoine : Les entreprises individuelles et les sociétés de personnes qui ont réalisé un chiffre d’affaires inférieur à CHF 500'000.- lors du dernier exercice Les associations et fondations qui n’ont pas l’obligation de requérir leur inscription au Registre du commerce Les fondations dispensées de l’obligation de désigner un organe de révision. A noter que les créances et les dettes envers des parties apparentées doivent être présentées séparément dans le bilan ou dans l'annexe. La comptabilisation des actions propres se fait en diminution des capitaux propres (jusqu'à présent sous immobilisations financières), l'activation des frais de fondation est impossible et les dettes portant intérêts doivent être présentées séparément au bilan. Le compte de résultat par nature doit comporter au moins les postes ci-après, indiqués séparément et selon la structure définie (voir exemple ci-contre). L’annexe complète et commente les informations données dans les comptes annuels. Elle contient des informations pertinentes (voir exemple ci-contre). A noter que les entreprises individuelles et les sociétés de personnes ne sont pas tenues d’établir une annexe si elles ne sont pas soumises au contrôle ordinaire. Nous resterons attentifs à ces modifications lors de l’établissement de vos états financiers 2015. (cd) Les comptes annuels contiennent le bilan, le compte de résultat et l’annexe avec une comparaison des chiffres de l’exercice précédent. L’actif et le passif du bilan doit comporter au moins les postes ci-après, indiqués séparément et selon la structure définie (voir exemple ci-dessous). ACTIF PASSIF Actif circulant (réalisable dans l'année) Capitaux étrangers à court terme (exigible dans l'année) Trésorerie et actifs cotés en bourse détenus à court terme Dettes résultant de l'achat de biens et de prestations de services Créances résultant de la vente de biens/prestations de services Dettes à court terme portant intérêt Autres créances à court terme Autres dettes à court terme Stocks et prestations de services non facturées Passifs de régularisation Actifs de régularisation Capitaux étrangers à long terme Actif Immobilisé Dettes à long terme portant intérêt Immobilisations financières Autres dettes à long terme Participations Provisions et postes analogues prévus par la loi Immobilisations corporelles Capitaux propres Immobilisations incorporelles Capital social Capital social non libéré Réserve légale issue du capital Réserve légale issue du bénéfice Réserves facultatives issues du bénéfice ou pertes cumulées Propres parts du capital COMPTE DE RESULTAT Produits nets des ventes de biens et de prestations de services Variation des stocks de produits finis et semi-finis et variation des prestations de services non facturées Charges de matériel Charges de personnel Autres charges d'exploitation Amortissements et corrections de valeurs sur les postes de l'actif immobilisé Charges et produits financiers Charges et produits hors exploitation Charges et produits exceptionnels, uniques ou hors période Impôts directs Bénéfice ou perte de l'exercice ANNEXE Informations sur les principes comptables appliqués Les présents comptes annuels ont été établis conformément aux directives de la loi suisse, particulièrement l’article sur la comptabilité commerciale et la présentation des comptes du Code des Obligations (art. 957 à 962) Informations, détails, commentaires concernant certains postes du bilan et du compte de résultat Stocks et prestations de services non facturées Matières premières Produits en cours de fabrication Produits finis Prestations de service non facturées Dissolution nette des réserves latentes Importante dissolution nette des réserves latentes Les autres informations prescrites par la loi Les états financiers sont présentés conformément aux dispositions qui leur sont applicables (exercice en cours selon nouveau droit, exercice précédent selon ancien droit). L’annexe comporte également les indications suivantes, à moins qu’elles ne ressortent directement du bilan ou du compte de résultat : La raison de commerce ou le nom, la forme juridique et le siège Moyenne annuelle des emplois à plein temps La raison de commerce, la forme juridique et le siège des entreprises dans lesquelles une participation directe ou indirecte importante est détenue, ainsi que la part du capital et la part des droits de vote Nombre de propres actions détenues par l'entreprise et par les entreprises dans lesquelles elle a des participations Acquisition et aliénation des propres actions et les conditions de transfert La valeur résiduelle des dettes découlant de crédit-bail Les dettes envers les institutions de prévoyance Le montant des sûretés constituées en faveur de tiers Le montant des actifs engagés en garantie des dettes de l’entreprise et celui des actifs grevés d’une réserve de propriété Engagement conditionnel Nombre et valeur des droits de participations et options accordés Explications relatives aux postes extraordinaires ou hors période Les événements importants survenus après la date du bilan Les raisons de la démission de l’organe de révision avant la fin de son mandat. Importation de biens et prestations de services étrangères soumises à l’impôt sur les acquisitions De plus en plus, nous faisons appel à des biens et services en provenance de l’étranger. Différentes raisons, entre autres financières, incitent à importer ces biens et services. Lors de ces opérations, il est préférable de s’informer des modalités de fonctionnement de la TVA. Lorsqu’une entreprise importe un bien matériel sur le territoire suisse, un impôt sur l’importation est perçu par les autorités douanières. Cet impôt est prélevé lors du passage physique du bien à la douane. Par exemple, vous vous rendez en France pour acheter de la marchandise, un impôt sur l’importation devra être payé lors de votre passage à la douane. Lorsqu’une entreprise étrangère non assujettie en Suisse fournit une prestation de service sur le territoire suisse, l’impôt sur les acquisitions peut être dû sur certaines prestations qui sont régies par le principe du lieu du destinataire. Voici quelques exemples de prestations de services soumis à l’impôt sur les acquisitions : Prestations de conseillers, de gérants de fortune, de fiduciaires, d’avocats Prestations de management Prestations dans le domaine de la publicité Prestations dans le domaine du traitement des données. Location de personnel. Nous relevons qu’en cas d’importation de prestations de services exclues du champ de l’impôt ou exonérées, il n’y a pas d’impôt sur les acquisitions. Examinons deux éventualités différentes. Le premier cas est celui où le destinataire de la prestation de service n’est pas assujetti à la TVA. Il est alors redevable de l’impôt sur les acquisitions s’il acquiert des prestations pour plus de CHF 10'000.- par année civile; si cette condition est remplie, le destinataire de la prestation doit s’annoncer spontanément à l’administration fédérale des contributions. Dans le second cas, le destinataire est assujetti à la TVA, il devra donc déclarer les prestations dès le premier centime à l’aide des décomptes TVA. Si les conditions de récupération de l’impôt préalable sont remplies, il pourra récupérer la TVA. Dans son message du 16 avril dernier, le Conseil fédéral exige que les entreprises étrangères qui fournissent, à titre temporaire, des prestations en Suisse indiquent leur numéro de TVA suisse; ceci en vue de réduire l’avantage concurrentiel de ces dernières par rapport aux entreprises suisses. Nous relevons aussi l’article 99 de la loi sur la TVA qui mentionne "quiconque acquiert, reçoit en don, aide à écouler ou met en circulation des biens alors qu’il sait ou doit présumer que l’impôt à l’importation qui les frappe a été soustrait intentionnellement encourt la peine applicable à l’auteur de l’infraction". Le recel est punissable pénalement. Ce sujet est vaste, il y a beaucoup d’exceptions et de particularités. Afin d’éviter des situations désagréables lors de contrôle, nous vous encourageons à vous informer; nous vous conseillons volontiers dans vos démarches lors d’importation de biens et de services. (rc) Traitement fiscal des amendes Une amende fiscale n'est pas déductible, ni pour les entreprises, ni pour les salariés. Par ailleurs, toute amende, fiscale ou non, ne peut pas être considérée comme une charge déductible si elle a un caractère pénal. Les amendes sont infligées dans un but d’avertissement ou de punition. Si ces contraventions devenaient déductibles, leur effet ne serait plus perçu d’une manière punitive et n’aurait donc pas l'impact financier et émotionnel voulu. Les conséquences de la diminution des recettes fiscales qui en découlerait seraient indirectement à la charge de tous les contribuables, ce que le Conseil fédéral n'admet pas dans son rapport sur le traitement fiscal des amendes. En effet, l'amende doit être à la charge du contrevenant et non de la collectivité. (dt) Frais de formation et de perfectionnement Le Conseil fédéral a mis à jour sa législation sur la déductibilité des frais de formation et perfectionnement. Celle-ci entrera en vigueur dès le 1er janvier 2016. Auparavant, seuls les frais de perfectionnement étaient déductibles. Avec la nouvelle loi, les frais de formation, les frais de perfectionnement ainsi que les frais de reconversion professionnelle le deviennent également; seuls les frais de formation initiale ne sont pas déductibles. Les frais de formation ou de perfectionnement supportés par l’employeur ne seront pas annoncés dans le certificat de salaire de l’employé afin de ne pas augmenter son revenu. Au niveau fédéral, le maximum de frais déductibles est de CHF 12’000.- par année, libre choix aux divers cantons de fixer leur montant maximal. (dt) Réforme sur l’imposition des entreprises Le 22 septembre dernier, le Conseil fédéral a mis en consultation la loi fédérale sur l’imposition des entreprises III. Voici quelques points importants de cette révision : Suppression des régimes fiscaux spéciaux cantonaux (multinationales) Nouvelles normes sur l’imposition des produits de licence Abaissement du taux d’impôt cantonal Règlementation en matière de prise en compte des réserves latentes Adaptation de l’impôt sur le capital Suppression du droit de timbre d’émission Modification du régime de la réduction pour participation Modification du report de perte dans le temps Réduction de l’imposition partielle des dividendes pour les personnes physiques à 70% Introduction d’un impôt sur les gains en capitaux lors de la cession de titres détenus par les personnes physiques dans leur fortune privée Adaptation de la péréquation financière. D’ici au 15 janvier 2015, les prises de positions doivent être émises. Par la suite, le Conseil fédéral publiera un projet de loi qui sera probablement soumis au vote. L’entrée en vigueur de cette réforme est attendue pour 2018, voire 2020. Le Canton de Vaud a déjà entamé une série de réformes. Le 11 septembre dernier, le Conseil d’Etat a précisé sa stratégie fiscale pour les entreprises ainsi que les mesures de soutien aux familles vaudoises. Afin de permettre au Canton de rester compétitif, il propose une diminution progressive du taux cantonal d’impôt sur les bénéfices des entreprises qui devrait atteindre 16% lorsque la réforme fédérale sera en vigueur. En contrepartie, il est prévu d’augmenter l’imposition des sociétés à statuts spéciaux (multinationales). Cependant, le Canton de Vaud se retrouvera avec une diminution de recettes fiscales d’environ 390 millions de francs. Le projet de loi présenté par le Conseil fédéral prévoit une compensation par une aide de la Confédération. Cette incertitude au niveau du droit fiscal peut inciter certaines grandes entreprises à changer de stratégie. Espérons que ces réformes permettront de les rassurer. (vd) Dispositions douanières pour les voyageurs Depuis le 1er juillet 2014, de nouvelles dispositions douanières sont entrées en vigueur pour les voyageurs. Elles ont pour but de faciliter la taxation des marchandises et d’accélérer le passage de la frontière. Un voyageur qui importe de la marchandise en Suisse devra répondre à deux questions lors de son passage à la douane : Est-ce que la valeur totale des marchandises importées est supérieure à CHF 300.- ? Est-ce que des franchises quantitatives ont été dépassées ? Selon les réponses du voyageur, une redevance sera due ou non. Si les deux réponses sont négatives, aucune redevance n’est perçue; par contre, si l’une des deux réponses est positive, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et/ou des droits de douane seront perçus. Le type de redevance est choisi selon la nature et la quantité de marchandise importée. Voici les deux étapes de détermination : marchandises dites sensibles (viandes, beurre, huiles pour l’alimentation humaine, boissons alcooliques, tabacs). Pour toutes ces denrées, une échelle a été éditée afin de savoir quelle quantité le voyageur peut importer gratuitement et combien de francs il devra payer si la franchise est dépassée. Par exemple, un habitant suisse achète 2 kg de viande en France. En passant la frontière, il annonce au douanier qu’il est en possession de 2 kg de viande. L’échelle fixant le total à 1 kg de viande par personne et par jour, il devra donc payer les droits de douane sur le kilo supplémentaire (CHF 17.- par kg). A titre d'information, il est possible de télécharger une application smartphone définissant les règles susmentionnées : "Voyage et marchandises"; cette application peut être téléchargée gratuitement sur les plateformes habituelles. Tout d'abord, une franchise-valeur de CHF 300.- par personne et par jour est fixée pour les marchandises servant à couvrir les propres besoins du voyageur. En cas de dépassement de la franchise-valeur de CHF 300.-, la taxe sur la valeur ajoutée sera due sur la valeur totale des marchandises importées. En sus de cette nouvelle réglementation permettant une gestion plus efficace de l'importation des marchandises, l’administration des douanes prévoit dans un avenir prochain d'autres simplifications, telles qu'une application pour smartphone qui permettra de déclarer électroniquement les marchandises. Deuxièmement, une franchise-quantitative est appliquée. Pour des raisons de politiques agricole ou sanitaire, les taxes douanières sont applicables uniquement pour les Pour de plus amples explications, nous vous conseillons de consulter les pages officielles de l'administration douanière : http://www.ezv.admin.ch/trafictouristique. (rc) Informations diverses pour 2015 Indice des prix à la consommation 06/14 07/14 08/14 09/14 10/14 11/14 Décembre 2010=100 points 99.4 99.0 99.0 99.1 99.1 99.1 Mai 2000=100 points 109.0 108.6 108.5 108.7 108.7 108.6 Déc. 1982=100 points 160.1 159.5 159.4 159.7 159.7 159.6 Juin 1914=100 points 1043.0 1039.1 1038.7 1040.2 1040.2 1039.8 Qu’est-ce que cela veut dire ? Par exemple, si l’on prend l’indice de base de décembre 1982 en novembre 2014 de 159.6, cela veut dire que ce qui coûtait CHF 100.- en décembre 1982 vaut CHF 159.60 en novembre 2014. Cotisations paritaires AVS/AI/APG des employés Les cotisations dues sur les salaires sont fixées à 10,3% (5,15% à la charge de l’employé), soit : AVS : AI : APG : 8,4% (4,2% à la charge de l’employé) 1,4% (0,7% à la charge de l’employé) 0,5% (0,25% à la charge de l’employé) Début des cotisations : Fin des cotisations : Cotisations rentiers AVS : Salaire minime importance : Dès le 1er janvier qui suit le 17ème anniversaire Le mois qui suit la retraite (femme: 64 ans, homme: 65 ans) Franchise de CHF 1’400.- par mois ou CHF 16’800.– par an Activité accessoire de max. CHF 2’300.- par année, avec le consentement de l’employé et l’employeur, peut ne pas être soumis aux cotisations AVS. Cotisations paritaires AC (assurance chômage) des employés Les cotisations dues sur les salaires sont fixées à : 2,2% (1,1% à la charge de l’employé), le plafonnement reste inchangé à CHF 10’500.- mensuel, soit CHF 126’000.- annuel. 1 % (0,5% à la charge de l’employé) de cotisation de solidarité perçue sur la totalité du salaire qui dépasse CHF 126’000.– par année. Cotisations PC familles (salarié et indépendant occupés dans le Canton de Vaud) Les cotisations dues sont fixées : pour les salariés : à 0,12% (0,06% à la charge de l’employé) du salaire soumis à l’AVS; pour les indépendants : à 0,06% du revenu annuel soumis à l’AVS. Cotisations AVS/AI /APG des indépendants AVS /AI /APG Elles sont fixées à 9.7% du revenu; lorsque le revenu est compris entre CHF 9’400.- et CHF 56’100.-, la cotisation est réduite selon un barème dégressif. Si le revenu est inférieur à CHF 9’400.- ou qu’il y a une perte, la cotisation est de CHF 480.– par année. Allocations familiales (AF) Allocation pour enfant (1e et 2e enfant) Allocation pour enfant (dès le 3e enfant) Allocation de formation prof. (1e et 2e enfant) Allocation de formation prof. (dès le 3e enfant) Allocation de naissance ou d’adoption 2ème pilier – régime obligatoire grand’rue 21 case postale 170 1510 Moudon téléphone : 021 905 20 20 télécopie : 021 905 48 64 messagerie : [email protected] www.mafidu.com Salaire annuel minimum Déduction de coordination Limite supérieure du salaire annuel Salaire coordonné maximal Taux d’intérêt minimal 2015 CHF CHF CHF CHF 1,75% Vaud 230.-/mois 370.-/mois 300.-/mois 440.-/mois 1’500.- Fribourg 245.-/mois 265.-/mois 305.-/mois 325.-/mois 1’500.- Déduction fiscale 2ème pilier 21’150.24’675.84’600.59’925.- Prestations AVS Rente AVS minimale CHF 1’175.- par mois Rente AVS maximale CHF 2’350.- par mois Rente AVS maximale de couple CHF 3’525.- par mois Affilié à un 2ème pilier : Non affilié à un 2ème pilier : max CHF 6’768.max CHF 33’840.- Prestations en nature des salariés Déjeuner Dîner Souper Logement Total journalier Total mensuel 2008-2015 3.50 10.00 8.00 11.50 33.00 990.00