École des arts visuels Programme de design graphique Septembre 2011 Sémiologie de l’image fonctionnelle DES 2001-D Cours obligatoire / 3 crédits Plan de cours et travaux de session Luc Saint-Hilaire, chargé de cours Entre deux concepteurs de potentiel égal, de talent égal, d’imagination égale, le plus créatif sera certainement celui qui possède le plus grand bagage de connaissances. DESCRIPTION DU COURS Un cours de 135 heures* où les étudiants abordent la communication par l’image statique selon une approche objective, découlant de connaissances scientifiques. À la fin de ce cours, grâce aux notions du langage iconique, les étudiants pourront analyser des images existantes et contrôler le contenu de leurs propres images en fonction de leur contexte d’utilisation. La sémiologie est un outil indispensable pour que l’étudiant puisse comprendre comment fonctionne l’image en tant que code qui permet de s’exprimer (la réalisation de l’image étant alors le but) et de communiquer (la compréhension du message étant alors l’objectif). La maîtrise de l’iconique permet au réalisateur d’images de faire des images « plus parlantes », d’évaluer leur à-propos et de démontrer leur pertinence. En effet, on considère qu’un communicateur visuel professionnel doit pouvoir rationaliser ses œuvres graphiques… et les défendre victorieusement. Par ailleurs, le communicateur de tout autre domaine sera plus compétent pour commander la réalisation d’images et évaluer leur pertinence. Enfin, bien que dans ce cours l’accent soit mis sur l’aspect fonctionnel des images, la sémiologie de l’image est indispensable dans la formation de tout visualiste et de toute personne impliquée dans l’enseignement ou l’utilisation de l’image. Ainsi, le domaine des arts visuels profite de la connaissance de la structure de l’image, de ses règles de fonctionnement et des méthodes pour en contrôler efficacement le contenu souhaité. * Le temps devant être consacré à ce cours chaque semaine est de 3 heures de présence en cours et de 6 heures de travail personnel. COMMUNICATION L’enseignant est un chargé de cours; il n’est donc pas toujours disponible en dehors des heures de cours. Si un étudiant a besoin de renseignements particuliers, il doit rencontrer l’enseignant à la fin de la période de cours ou communiquer par courriel : [email protected] De plus, des informations importantes, voire cruciales, peuvent être transmises tout au long de la session aux étudiants. Pour ce faire, le chargé de cours utilisera l’adresse courriel que l’université fournit à chaque étudiant (ex. : [email protected]). Ce dernier a la responsabilité de consulter régulièrement son adresse courriel et de l’entretenir de façon à la garder en tout temps fonctionnelle. En aucun cas, l’étudiant ne pourra invoquer l’ignorance d’une directive du chargé de cours émise par le courriel. NOTE Le générique masculin est utilisé sans discrimination et uniquement dans le but d’éviter les formules telles « l’étudiant(e) », « l’étudiant-e », « l’étudiante/ant », « l’étudiante ou étudiant », « l’étudiante/étudiant/étudiant(e) », « l’individu en étude », et quoi encore… 1 OBJECTIFS SPÉCIFIQUES À la fin de ce cours, l’étudiant sera capable de : • situer l’image dans un contexte global, tant historique que sociologique et physique; • discerner les types d’images selon leurs caractéristiques spécifiques; • lire les images en connaissant la nature des éléments qui leur permettent d’exister; • écrire une image en toute maîtrise de son alphabet, sa morphologie et sa syntaxe. MÉTHODE PÉDAGOGIQUE Les méthodes primordiales utilisées dans ce cours sont l’initiative et l’étude personnelles. L’enseignant est une ressource pour aider le développement personnel de l’étudiant. Les autres méthodes ne sont que des auxiliaires : cours, visionnement de documents, travaux d’équipe, lecture obligatoire, consultation du blogue du cours et de références suggérées, etc. MANUEL ET DOCUMENTATION Obligatoire : L’image à nu, Luc Saint-Hilaire, Éditions AQESAP, 2010, date et lieu de disponibilité à confirmer. Compléments : Tous les documents disponibles au département ou transmis par courriel durant la session. Par ailleurs, le manuel Comment faire des images qui vendent, Luc Saint-Hilaire, Éditions Transcontinental, 2005, est suggéré. « La plus grande similitude entre l’étudiant et le professionnel qu’il deviendra est le sérieux et l’enthousiasme avec lesquels il aborde les projets à réaliser. La plus grande différence est la possibilité d’obtenir de bons résultats scolaires en flouant le système, mais l’impossibilité d’obtenir ainsi la réussite professionnelle. » 2 ÉVALUATION L’étudiant est évalué sur quatre aspects. La réflexion : étudier l’image veut aussi dire s’interroger sur ce qu’elle est et sur son impact dans la société actuelle. L’étudiant devra formuler son opinion personnelle sur l’image. L’analyse : ce cours expose comment des images de réussissent à véhiculer efficacement le message voulu. Durant la session, l’étudiant doit analyser des images en s’interrogeant sur la nature du message à transmettre et les raisons d’y parvenir ou non. La création : ultimement, le cours doit permettre de contrôler le contenu d’une image afin de transmettre efficacement un message souhaité. L’étudiant doit créer de telles images. La connaissance : la sémiologie de l’image fonctionnelle comporte des notions théoriques et des termes qui lui sont propres. Pour vérifier leur acquisition et leur compréhension par l’étudiant, il y a un examen théorique à la fin de la session. CRITÈRES D’ÉVALUATION Les critères d’évaluation utilisés dans ce cours sont les mêmes que dans toutes les autres disciplines universitaires. Toutefois, l’emphase est mise sur la compréhension et la capacité d’appliquer les principes fondamentaux de l’iconique, sur l’esprit d’analyse et de synthèse ainsi que sur le professionnalisme des travaux : - qualité universitaire de présentation, incluant le respect des normes et des délais exigés; - qualité du français (conformément à la norme en vigueur, une pénalisation jusqu’à 20 % des points s’applique à tout travail pour les fautes de français). La notation est la suivante (notation officielle exigée par l’Université Laval) : A + excellent 4,3 96 % et + C + bon 2,3 A 4 92 % et + C 2 A3,7 88 % et + C1,7 B + très bon 3,3 84 % et + D + passable 1,3 B 3 80 % et + D 1 B2,7 76 % et + E échec 0 72 % et + 68 % et + 64 % et + 60 % et + 56 % et + 55 % et - L’étudiant doit se présenter aux cours et se soumettre aux évaluations selon le calendrier convenu. Tout retard pour une remise de travail (ou pour la présence à l’examen de fin de session) sera pénalisé selon le barème suivant : - 10 % de pénalité pour le premier jour de retard, et - 2 % par jour supplémentaire; - maximum de 30 % de pénalité sur un travail; - après 10 jours de retard, le travail est tout simplement refusé et ne sera pas corrigé. Pour une raison grave ou un empêchement sérieux découlant d’une situation hors de contrôle de l’étudiant (ce qui exclut les pannes d’imprimantes, les cafés renversés sur le clavier d’ordinateur et autres questions d’organisation !), ce dernier pourra prendre une entente particulière avec le chargé de cours. 3 LA SESSION D’UN COUP D’ŒIL* 12 septembre Les écoles de mise au point de l’image fonctionnelle. Le Plan de cours. Bloc A – Comment l’image existe et évolue avec l’humain 19 septembre Les fonctions de l’image. Un regard individuel et culturel. 26 septembre Images poétiques et images fonctionnelles. Une taxonomie. Remise Internet du travail de réflexion – Image de soi et Internet 3 octobre Voir les images. L’œil et la lumière. Les modèles de lecture. Remise cartable du travail d’analyse – Bonne ou mauvaise image 10 octobre Action de grâce – Congé férié Bloc B – La mécanique de l’image en tant que langage 17 octobre Coder pour communiquer. Le code iconique. Remise cartable du travail de création : À la table de… 24 octobre La morphologie iconique. Les images subliminales. Remise Internet d’étape – message choisi pour « Conception visuelle » 31 octobre Semaine de relâche 7 novembre Le raisonnement humain. Le pouvoir des mots, la puissance des images. 14 novembre La rhétorique iconique. Métaphore et métonymie. Intervenir dans l’image. Remise Internet d’étape – concept retenu pour « Conception visuelle » Bloc C – Contrôler l’image pour communiquer efficacement 21 novembre Les 4 portes de l’efficacité. La communication et le marketing-mix. 28 novembre L’objectif et l’axe de communication. La création. Les outils d’évaluation. Remise cartable finale du travail de création « Conception visuelle » 5 décembre Les commandements de l’image et du texte. La démarche FACE. La responsabilité professionnelle et sociale. 12 décembre Examen théorique de fin de session. *Horaire sujet à s’ajuster aux circonstances NOTE Le mode et l’endroit précis de remise des travaux seront précisés en cours. Les dates indiquées correspondent à la journée du cours. Toutefois, le cas échéant, les cartables pourront être remis jusqu’au jeudi midi dans la chute à travaux du 3e étage (3149), à l’Édifice de la Fabrique, cela sans note de retard. 4 RESSOURCES DOCUMENTAIRES En plus du livre, des notes de cours ou autres documents spécifiés, les exposés magistraux sont une importante source d’information dans ce cours. Une présence assidue est nécessaire. Des ouvrages et sites Web pertinents seront mentionnés durant la session. Il y a aussi plusieurs autres sources de documentation. • Le blogue du cours de Sémio – http://semio1.wordpress.com – donne des exemples de travaux réalisés les années précédentes et des références pertinentes. • Le site Internet d’Ikon Québec – www.ulaval.ca/ikon – propose une liste de 700 livres sur la communication visuelle. Un véritable coffre au trésor. • À noter particulièrement : Laurent Gervereau, Dictionnaire Mondial des Images, chez Septentrion. Écrit par les meilleurs spécialistes issus de tous les continents, il rassemble des synthèses introuvables, de la préhistoire aux jeux vidéos; vous saurez l’essentiel avec, en plus, une lecture visuelle directe. • Aussi, parmi les must : Max Gallo, L’affiche Miroir de l’histoire – Miroir de la vie, chez Paragon; Dave Saunders, XXe siècle, un siècle de publicité, chez E/P/A-Hachette. • Il y a aussi une gamme de revues et périodiques particulièrement intéressants dont : - InfoPresse, LE magazine de la communication au Québec - Communication Arts, la « bible » des publicitaires nord-américains - Creative Review, l’alter ego britannique du Communication Arts - Grafika, Applied Art, etc. • Les sites www.infopresse.com et www.adage.com • Les sites Internet des agences de publicité (Cossette, LG2, Fallon, etc.) et studios de design (Parallèle, Pentagram, etc.) ici et à l’étranger. • L’incontournable livre sur la sémiologie de l’image fonctionnelle par Claude Cossette, Les images démaquillées, Ed. Riguil, (2e édition), Québec 1989. • La Bibliothèque générale de l’Université Laval dispose de millions de volumes et documents (au besoin, accès par ordinateur à toutes les bibliothèques universitaires nordaméricaines). Il se produit chaque année des millions de documents sur l’image. Une personne désireuse de devenir un véritable professionnel de la communication par l’image cherche évidemment à voir et à lire une partie de cette documentation précieuse. Tout étudiant sérieux doit consulter régulièrement les grands périodiques du domaine et les sites Internet pertinents. 5 Quelques titres qui vous permettront de creuser le sujet ALLESSANDRINI, Jean. 2001. Lire les images à l’École. Paris : Retz. AMEY, Claude. 1994. 25 tableaux modernes expliqués : les œuvres, les artistes. Alleur : Marabout. ARNHEIM, Rudolf. 1999. La Pensée visuelle. Paris : Flammarion. BARTHES, Roland. 1972. Elements of semiology. London : Cape. BERGER, Warren. 2001. Advertising Today. Londres : Phaidon. BERTIN, Jacques. 1977. La Graphique et le traitement graphique de l'information. Paris: Flammarion. BONIN, Serge. 1975. Initiation à la graphique. Paris : Épi. CADET, Charistina et al. 2004. La communication par l'image. Paris : Nathan. CHUARD, Bosshart. 1998. Communication visuelle: L'image dans la presse et la publicité. Fribourg : Presses Universitaires. COLLECTIF. 1972. Le Reportage photographique. New York : Time-Life Books. Communication Arts. 1983 à 2009. Menlo Park : Commarts. COSSETTE, Claude. 2006. La Publicité de A à Z : dictionnaire technique français-anglais. Québec : Presses de l'Université Laval. COSSETTE, Claude. 1997. Comment construire une image. Montréal : Éditions Transcontinentales. COSSETTE, Claude. 1997. Les Styles dans la communication visuelle. Montréal : Éditions Transcontinentales. COSSETTE, Claude. 1982. Les images démaquillées ou L'iconique : comment lire et écrire des images fonctionnelles pour l'enseignement, le journalisme et la publicité. Québec : Éditions Riguil. COUCHOT, Edmond. 2007. Des images, du temps et des machines dans les arts et la communication. Paris : Chambon. COUGHLAN, Robert. 1966. Michel-Ange et son temps. Nederland B.V. : Time Life International. DAUTUN, Jean-Pierre. 1995. 10 modèles d’analyse d’image. Alleur : Marabout. DICKASON, Renée. 2003. Analyses d'images : patrimoines visuels dans le monde anglophone. Rennes : Presses universitaires de Rennes. DONDIS, Donis A.. 1973. A Primer of Visual Literacy. Cambridge : The Mit Press. DUCAS, Marie-Claude. 1993. Cossette se met à nu. Montréal : Info Presse. ECO, Umberto. 1984. La Structure absente. Paris : Mercure de France. ECO, Umberto. 2004. Histoire de la beauté. Paris : Éditions Flammarion. EMIROGLOU, Patrick. DUBÉ, Nicole. 2000. Je me souviens du lait. Montréal : Info Presse. 6 FRESNAULT-DERUELLE, Pierre. 1993. L'Éloquence des images. Paris : PUF. GAUTHIER, Guy. 1982. Vingt leçons sur l’image et le sens. Paris : Edilig. GALLO, Max. 2002. L’affiche. Paris : Paragon GERVEREAU, Laurent. 2004. Voir, comprendre, analyser les images. Paris : La Découverte. GERVEREAU, Laurent. 2006. Dictionnaire mondial des images. Paris : Septentrion et Nouveau Monde éditions. HARRINGTON, Leslie. MACKIE, Joan. 1994. La couleur, une touche de génie. Toronto : Benjamin Moore & cie limitée. H. CHOKO, Marc. 2001. L’affiche au Québec. Montréal : Éditions de l’Homme. HEDGECOE, John. 1977. The Photographer’s Handbook. New-York: Alfred A. Knopf, Inc. HESS, Hans. 1974. How Pictures Mean. New York : Pantheon. HOLME, Bryan. 1982. Advertising: Reflections of a Century. New York : The Viking Press. HUMBLE, Richard. 1979. Les Grands Navigateurs. Nederland B.V.: Time Life International. HUNTER, Sam. JACOBUS, John. 1977. L’art moderne. Lausanne : Édita S.A. JOANNES, Alain. 2008. Communiquer par l'Image - Utiliser la dimension visuelle pour valoriser sa communication. Paris : Dunod. JOLY, Martine. 2009. Introduction à l’analyse de l’image. Paris : Nathan. KAPPLER, Frank K. 1973. The Best of Life. New York : Time Inc. KEPES, Gyorgy. 1966. Language of Vision. New York : George Braziller. KNIGHT, Carolyn et al. 2005. The Graphic Designer's Guide To Effective Visual Communication: Creating Hierarchies With Type, Image, And Color. New York : Rotovision. KOUKOUTSAKI, Angeliki. 2001. Introduction aux techniques de la communication par l'image. Paris : Publibook. MAGRITTE, René. 1994. Les Mots et les images. Tournai : Labor. MEGGS, Philip B. 1983. A History of Graphic Design. New York : Van Nostrand Reinhold Company. MESSARIS, Paul. 1996. Visual Persuasion : the Role of Images in Advertising. London : Sage. MITCHEL, W.J.T. 2009. Iconologie : image, texte, idéologie. Paris : Prairies ordinaires. PARKER, Roger C. 1987. The Aldus Guide to Basic Design. Seattle : Aldus. PARRAMÓN, José María. 1973. Comment composer un tableau. Paris : Bordas. PASQUIER, Martial. 1999. Marketing et sémiotique. Fribourg : Éditions Universitaires. PÉNINOU, Georges. 1972. Intelligence de la publicité : étude sémiotique. Paris : Laffont. 7 PORCHER, Louis. 1976. Introduction à une sémiotique des images : sur quelques exemples d’images publicitaires. Paris : Crédif. RANCILLAC, Bernard. 1991. Voir et comprendre la peinture. Paris : Bordas. RANCIÈRE, Jacques. 2003. Le Destin des images. Paris : La Fabrique. Rédacteurs des Éditions TIME-LIFE. 1966. Time-Life Le monde des arts. Nederland B.V. : Time Life International. Rédacteurs des Éditions TIME-LIFE. 1971. Life la photographie. Nederland B.V. : Time Life International. RICHAUDEAU, François. 1989. Manuel de typographie et de mise en page. Paris: Retz. SAINT-HILAIRE, Luc. 1997. Comment faire des images qui parlent. Montréal : Transcontinental. SAINT-HILAIRE, Luc. 2005. Comment faire des images qui vendent. Montréal : Transcontinental. SAINT-HILAIRE, Luc. 2009. PUB 101. Montréal : Transcontinental. SAOUTER, Catherine. 2003. Images et société : le progrès, les médias, la guerre. Montréal : PUM. SAUNDERS, Dave. 2000. Pub: un siècle de publicité. France : E/P/A éditions. SAUSSURE, Ferdinand de. 1995. Cours de linguistique générale. Paris : Payot. SÉDILLOT, René.1989. Histoire morale & immorale de la monnaie. Paris : Bordas Cultures. SIEGMANN, Renaud. 2007. La Fabrique des images contemporaines. Paris : Cercle d’art. THIBAULT-LAULAN, Anne-Marie. 1972. Image et communication. Paris : Éditions universitaires. TISSERON, Serge. 1996. Le Bonheur est dans l’image. Paris : Synthélabo. WILDE, Richard. 1986. Problems : Solutions. New York : Van Nostrand Reinhold Company. WOLCHONOK, Louis. 1961. Lessons in Pictorial Composition. New York : Dover. WOOD, Betty. 1986. L’influence de la couleur. Montréal : Le jour, éditeur. ZAKIA, Richard D. 2002. Perception and imaging. New York : Focal Press. « Un cours donne deux choses. Premièrement, une note académique. C’est la retombée secondaire. Deuxièmement, pour ceux et celles qui ont mis les efforts nécessaires, une formation de l’esprit. C’est la retombée utile toute la vie. » 8 Connaître Analyser Réfléchir Créer Évaluation Travaux de session et examen Ce que je vois, je l’oublie. Ce que j’apprends, je m’en souviens. Ce que je fais, je le sais! D’après Confucius 9 ÉVALUATION : LES TRAVAUX ET L’EXAMEN Toute personne désireuse de concevoir des images efficaces, tant pour s’exprimer que pour communiquer, doit développer ses connaissances ainsi que ses habiletés d’analyse et de synthèse. Pour l’étudiant, il s’agit précisément de l’apport majeur du cours de sémiologie de l’image fonctionnelle. Ainsi, les évaluations en cours de session couvrent quatre aspects complémentaires. Réfléchir. Étudier l’image implique de s’interroger à partir de ses propres repères, de ses intérêts spécifiques, de son vécu et de ses valeurs personnelles. Réfléchir, c’est se faire sa propre opinion, indépendamment de celles des autres, la structurer et l’exprimer. Analyser. Il ne suffit pas de constater qu’une image existe, et de l’apprécier ou non. Le bon communicateur cherche à comprendre l’image; il évalue son impact et son efficacité en fonction du message qu’elle doit transmettre. Il s’agit d’évaluer objectivement son contenu. Créer. Le concepteur d’images de communication doit organiser divers éléments en un tout cohérent, c’est-à-dire faire une synthèse. D’une façon plus ou moins exacte, on donne le nom de création à cette opération. Cela est vrai car la création est essentiellement de la synthèse. Par contre, la notion de créativité est trop souvent confondue avec celle d’originalité. Un bon concepteur sait contrôler le contenu de son image. Il effectue alors une synthèse efficace. Connaître. La sémiologie de l’image fonctionnelle comporte des notions théoriques et des termes qui lui sont propres. Pour vérifier leur acquisition et leur compréhension par l’étudiant, il y a un examen théorique à la fin de la session. Évaluation 1 – La réflexion Remise le 26 septembre 10 % Évaluation 2 – L’analyse Remise le 3 octobre 20 % 3a. À la table de… Remise le 17 octobre 20 % 3b. Conception visuelle Remise le 28 novembre 30 % En classe le 12 décembre 20 % Évaluation 3 – La création Évaluation 4 – La connaissance Total 100 % « Ne me dites pas que ce problème est difficile. S’il n’était pas difficile, ce ne serait pas un problème. » Foch, Maréchal de France 10 Évaluation 1 – La réflexion Image de soi et Internet La nouvelle réalité d’Internet et des réseaux sociaux vient bouleverser l’image de soi, celle qu’on affiche volontairement, celle qu’on modifie ou qu’on cache, celle qui est dévoilée sans notre consentement par des tiers… Désormais, notre propre image est-elle crédible ou faussée? Se fait-on une image exacte ou déformée de ceux qui nous entourent? Subissonsnous une pression irréaliste en voyant toutes ces images des « amis Facebook » qui semblent vivre tellement plus intensément que soi? Réflexion sur l’image de soi. Le travail consiste à commenter un article, une nouvelle, une analyse, ou tout autre document pertinent sur le sujet. EXEMPLE DE TRAVAIL À DÉPOSER SUR LE BLOGUE Il se suicide après que des images diffusées sur Internet dévoilent son homosexualité. Un étudiant de 18 ans à l’Université Rutgers s’est jeté du haut d’un pont de New York après que ses ébats homosexuels eurent été filmés par une webcam et diffusés en direct sur Internet. Les deux responsables ont été arrêtés et inculpés. L’intensité de l’impact de l’image d’une personne (ici, sous format vidéo) diffusée en public varie en fonction de l’intensité du lien affectif entre cette personne et le regardeur de cette image. Ce qui est banal pour l’un – un étranger – peut s’avérer dramatique pour l’autre – un proche. En effet, dans le grand public, de telles images sont banales car elles mettent en scène des personnes inconnues qu’on peut qualifier d’individus génériques. En fait, on peut imaginer que de telles images demeurent anecdotiques et qu’elles n’ont pour effet que de renforcer des opinions déjà faites chez la majorité des gens. Pour les deux personnes qui ont capté les images et qui les ont diffusées, il y a probablement un aspect de blague (de mauvais goût) ou de réaction générale à un comportement qui les irrite. Elles connaissent leur victime, mais elles n’ont pas de liens affectifs particuliers avec elle. Il est fort probable qu’elles n’ont pas imaginé les conséquences possibles. Pour le jeune concerné, il s’agit d’un drame personnel intense qui le place en situation insoutenable vis-à-vis son entourage immédiat et sa famille, c’est-à-dire les gens avec qui il entretient de forts liens affectifs. er Publié le 1 octobre 2010 sur le site du Nouvel Observateur. Détails à l’adresse : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/vu-sur-le-web/20101001.OBS0636/un-etudiant-gayespionne-sur-internet-se-suicide.html Soumis par Luc Saint-Hilaire 11 La présentation doit comporter les parties suivantes : - le titre; - le résumé de la situation en lien avec l’image de soi sur Internet; - la réflexion personnelle inspirée par cette situation; - les coordonnées précises pour retrouver le document original; - l’identification de la personne qui a soumis cet élément de réflexion. Dans l’exemple de la page précédente, on retrouve clairement les parties exigées, soit : • Un titre qui met en évidence l’essentiel d’un fait relatif à l’image de soi en lien avec Internet, notamment les réseaux sociaux. Dans l’exemple, le titre nous apprend un fait (le suicide) découlant du dévoilement d’un secret (l’orientation sexuelle) par des images diffusées sur Internet. • Un résumé de la situation (dont on pourra prendre connaissance plus en détail au besoin) axé sur l’impact de l’image sur une personne. Dans l’exemple, on connaît l’âge (18 ans), la condition sociale (universitaire), le lieu (New York, donc États-Unis) de la victime. On imagine facilement la situation (ses ébats filmés à son insu et rendus publics). On apprend les conséquences de ces images pour la victime et pour les auteurs. Ce résumé est suffisant pour se faire une idée assez précise du sujet. • Ce que l’on peut retenir de l’impact de l’image de soi en lien avec Internet et les réseaux sociaux. La réflexion suscitée par cette nouvelle aurait pu prendre bien d’autres directions. Ce qui importe, c’est d’exprimer la manière dont vous évaluez l’impact de l’image, que vous l’estimiez positif ou négatif. • Les coordonnées précises permettant de retracer le document original en entier. • Votre identification avec la formule « Soumis par (votre nom) ». Vous devez placer votre texte sur le blogue du cours [ http://semio1.wordpress.com ], à la rubrique « Image de soi et Internet » en utilisant la fonction Laisser un commentaire. Le travail sera corrigé selon la grille en page suivante. 12 Sémiologie de l’image fonctionnelle par : Travail de réflexion Qualité générale du travail Impression globale du sérieux et du professionnalisme du travail, ainsi que du respect des normes exigées. On s’attend à un niveau universitaire, c’est-à-dire une présentation conforme aux exigences décrites dans le plan de cours ainsi qu’à un niveau de langage adéquat. Le texte doit être clair et sans fautes de français. On doit percevoir un effort valable dans la recherche d’un sujet en lien avec l’image de soi et Internet. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Remarques : Le titre et le résumé Le titre et le résumé permettent de bien comprendre le fait présenté. Les éléments factuels essentiels sont présentés de façon concise et précise. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Remarques : La réflexion personnelle La réflexion apporte un point de vue personnel intéressant qui découle des faits (et non qui les répète) en lien avec l’image de soi et Internet. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Remarques : Les coordonnées et l’identification L’origine du fait présenté est claire, il est possible de remonter aux sources de la documentation, et l’étudiant s’est identifié correctement. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Remarques : Évaluation sur 10 points / 10 13 Évaluation 2 – L’analyse Bonne ou mauvaise image Préférablement en équipe de 2 ou 3 personnes, il s’agit d’effectuer une analyse objective de 2 images de communication. Le but de l’analyse est de découvrir comment et pourquoi une image est efficace ou non lorsqu’elle a été conçue afin de transmettre un message précis. Les images choisies peuvent être publicitaires, pédagogiques, éditoriales ou journalistiques. Il peut s’agir d’un traitement photographique ou illustratif. Le critère primordial est que l’image ait été créée afin de jouer un rôle majeur dans la communication. La qualité technique est nécessaire. Bref, choisissez des images professionnelles et intéressantes. L’une des images doit être choisie parce qu’elle est présumée efficace, et l’autre inefficace. Vous isolez chaque image de son contexte d’utilisation afin de pouvoir la présenter seule, sans titre ni texte ou identification, à un échantillon de 12 personnes représentatives des cibles auxquelles s’adresse le message. Vous questionnez individuellement les gens en leur demandant de décrire spontanément et en quelques mots-clés ce que leur raconte l’image. Vous leur demandez ensuite d’identifier les iconèmes (éléments visuels) correspondants aux idées évoquées. Vous présentez enfin l’image dans son contexte de communication, avec titre, texte, signature, etc. Vous demandez aux participants leur évaluation globale quant à l’efficacité de l’image pour faire comprendre le message souhaité. Vous questionnez finalement les participants sur la pertinence de chaque iconème mentionné. En premier lieu, les participants évaluent une image sans connaître le but de la communication. Lorsqu’ils voient le message au complet – avec titre, texte et signature – ils peuvent alors donner leur avis sur l’efficacité de l’image. Notez bien : l’image n’a pas pour rôle de faire deviner le sujet de l’annonce; elle doit contribuer à transmettre le bon message. Par exemple, une image qui transmet avec clarté « bien dormir » est aussi valable pour une publicité de matelas que pour une publicité de somnifère ou de tisane relaxante. Les réponses obtenues doivent vous permettre de remplir la fiche d’analyse de chaque image. 1. Les idées évoquées. Ce sont les idées suscitées par l’image. Elles peuvent être de tout genre, par exemple concernant le lieu (centre-ville, banlieue, campagne, etc.), le temps (nuit, hiver, Noël, etc.), l’ambiance (stressant, décontracté, joyeux, etc.), l’événement (repas entre amis, journée de vacances, etc.). Il faut noter tout ce que raconte l’image pour l’ensemble des participants. La somme des réponses sera compilé et la colonne des signifiés pourra donc comporter des contradictions si l’image est confuse. 2. Les éléments visuels correspondants. Pour chaque idée évoquée, vous associez le ou les iconèmes correspondants. Par exemple, l’idée « douceur » peut avoir été suscitée par l’iconème « ouate »; l’idée « centre-ville » peut avoir été suscité par les iconèmes « building », « boulevard » et « feux de circulation ». 3. La pertinence des iconèmes pour la compréhension du message. Lorsque les participants ont vu le message complet, vous leur demandez d’évaluer la pertinence des iconèmes qui ont servi à construire l’image. 14 Pour chaque image, vous obtenez un tableau semblable à celui-ci : Idées évoquées Iconèmes correspondants Pertinence pour le message Communication facile entre les gens 1. Poignée de mains 1. Geste essentiel pour comprendre 2. Sourire dans le visage 2. Utile, mais secondaire Rapidité de transmission du message 1. Trace de freins 1. Indice le plus important 2. Flammes aux pieds 2. Drôle, mais secondaire 3. Fumée au sol 3. Vient distraire, inutile 1. Etc. 1. Etc. Etc. Note : le tableau est une synthèse de l’ensemble des commentaires des participants, et non la retranscription des commentaires individuels. Ainsi, si huit participants ont mentionné l’idée de « douceur », cette idée apparaît une seule fois dans la colonne des idées évoquées, et non huit fois… Le tableau permet de voir les réactions du « groupe » à l’image présentée. Conclusion sur l’image analysée Pour chaque image, vous résumez l’appréciation générale des participants concernant l’image analysée, particulièrement sur les raisons de son efficacité ou de son inefficacité. Donc, en bref et du point de vue des participants, pourquoi l’image est bonne ou non. Conclusion professionnelle À la fin du travail, vous exprimez les réflexions que vous ont suscitées cet exercice d’analyse et vous tirez vos propres conclusions sur ce qui vous apparaît le plus important à respecter afin de créer des images de communication vraiment efficaces. Notez que votre conclusion ne porte pas sur les images analysées, mais bien sur les constats, les observations, que vous faites en tant que professionnels de l’image après avoir réalisé ce travail. Les textes n’ont pas besoin d’être longs. Au contraire! Pour chaque point, deux ou trois phrases qui vont à l’essentiel valent mieux qu’une page de banalités… 15 CARTABLE DE TRAVAIL Les travaux doivent être faits sur des feuilles 8 1/2 po x 11 po et remis dans un cartable à anneaux standard avec couverture RIGIDE. À l’extérieur, le cartable doit se différencier des autres (de façon originale, mais non encombrante) afin de le reconnaître facilement. À l’intérieur, on doit retrouver l’identification claire de l’étudiant ou de l’équipe. Présentation Habituellement, en feuilletant le cartable, on retrouve la présentation suivante (en recto verso écologique et économique!) : • Page 1 (droite) : identification des membres de l’équipe; titres des deux images choisies avec une description sommaire des participants. Par exemple : Image présumée efficace Annonce de Bell, services étoiles Soumise à 12 adultes, hommes et femmes, 18 à 60 ans, abonnés à un service téléphonique « ligne terrestre » Image présumée inefficace Annonce de Tampax, produit Compak Pearl Soumise à 12 femmes, 16 à 40 ans utilisatrices de tampons • Page 2 (gauche) : l’image analysée présentée dans sa forme complète (sans les caches). • Page 3 (droite) : tableau d’analyse des idées évoquées, des iconèmes correspondants et de leur pertinence évaluée par les participants. Court texte résumé de l’évaluation de l’image et des commentaires par les participants. Pages 4 et 5 : même logique de présentation pour la seconde image. Pages 6 (gauche) : courte conclusion générale par l’équipe sur le travail, les réactions des participants, les constats en tant que professionnels de la communication. Notez que certains travaux peuvent être conservés pour fin de documentation et placés sur le blogue du cours (avec approbation des étudiants). Ainsi, il est pratique de faire une version pdf du travail final. IMPORTANT OBLIGATOIRE Vous devez inclure la grille de correction de la page suivante à la suite de votre travail. Cette grille permet de confirmer qui a fait le travail pour lequel la note est allouée (seul ou en équipe). Elle vous indique aussi les critères d’évaluation utilisés. 16 Sémiologie de l’image fonctionnelle Travail d’analyse par : et : et : Qualité générale du travail Impression globale de sérieux et de professionnalisme; respect des normes exigées; calibre universitaire de présentation; effort valable dans la recherche. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Remarques : Pertinences des choix Le choix des images – l’une présumée efficace et l’autre inefficace – est adéquat; elles jouent le rôle majeur dans le message et elles se prêtent bien au travail à faire. Les participants choisis sont représentatifs des cibles visées. Pertinence de l’image présumée efficace Oui [ ] + ou - [ ] Non [ ] Pertinence de l’image présumée inefficace Oui [ ] + ou - [ ] Non [ ] Pertinence des participants pour chacune des images Oui [ ] + ou - [ ] Non [ ] Remarques : Analyse – qualité des tableaux d’analyse Le tableau d’analyse est bien rempli, soit : a) les idées évoquées par l’image, b) les iconèmes qui suggèrent ces idées, c) l’évaluation de leur pertinence par les participants. Chaque tableau trace un portrait clair de la lecture de l’image qui a été faite par l’ensemble des participants. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Remarques : Analyse – conclusion des participants La perception globale des participants est bien résumée; on constate clairement la valeur de communication de chaque image auprès de l’ensemble du groupe. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Remarques : Conclusion finale La conclusion présente des commentaires pertinents de la part des membres de l’équipe (ou personne seule) sur ce qui a été constaté en faisant ce travail. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Remarques : Évaluation sur 20 points / 20 17 Évaluation 3 – La création 3a. À la table de… Pour la création d’éléments visuels, nous composons avec six variables graphémiques : la forme, la valeur, la taille, le grain, l’orientation et la couleur. Toute modification de l’une ou l’autre de ces variables suscite une lecture différente de l’image. Cet exercice consiste à intervenir sur une image en modifiant une seule variable graphémique à la fois, et cela en donnant un nouveau sens à l’image originale. Le thème est « À la table de… ». Vous faites une composition de base simple avec une assiette et la coutellerie correspondante. Ensuite, vous intervenez sur une variable – et une seule – de manière à ce que l’image évoque une personnalité précise. Ainsi, on verra ce qu’on pourrait retrouver de distinctif à la table d’un Français, à la table d’un menuisier, à la table de Socrate, à la table d’un manchot, à la table d’un musicien métal, à la table du maire Labeaume, etc. Exemples : À la table du botaniste Variation de forme À la table du voleur Variation de valeur À la table du Lilliputien Variation de taille À la table de l’ébéniste Variation de grain À la table du télékinésiste Variation d’orientation À la table du Français Variation de couleur 18 L’important – et le défi! – est d’intervenir sur une seule variable à la fois. Vous pouvez utiliser différents médiums (par exemple en photographiant une variante en trois dimensions) et intervenir sur la surface elle-même (par exemple en froissant le papier pour obtenir une texture significative). Les variables graphémiques sont expliquées en détail dans le manuel « L’image à nu ». Pour les besoins de cet exercice, l’important est de se rappeler les notions suivantes : - la forme correspond à la silhouette caractéristique d’un objet; dans l’exemple, on reconnaît la forme de branches et de feuilles dans les ustensiles qui, par ailleurs, conservent la même couleur et le même aspect métallique; - la valeur est le degré de clarté d’un ton par rapport à un autre; dans l’exemple, la valeur presque nulle des ustensiles évoque leur disparition; - la taille, dans une image, est toujours évaluée en fonction d’un élément de référence; dans l’exemple, c’est l’assiette qui permet de voir les ustensiles plus petits que la normale; - le grain est la texture visuelle propre à une matière; dans l’exemple, le grain métallique des ustensiles est remplacé par le grain du bois; - l’orientation est évaluée par rapport au cadre de l’image et à la disposition attendue d’un objet dans le champ visuel; dans l’exemple, en plus de la disposition erratique des ustensiles, la perspective est mise à profit avec l’assiette; - la couleur s’avère la variable la plus facile à modifier techniquement, mais souvent celle dont la signification précise est la plus hasardeuse à établir; dans l’exemple, il faut évidemment référer aux couleurs nationales des Français. Le travail à remettre doit comprendre deux parties distinctes et clairement identifiées. La première partie regroupe vos esquisses de concept. Travaillez au départ en petit format, préférablement à main levée, rapidement et en grand nombre. Toutes les recherches doivent être présentées, surtout les solutions considérées non efficaces! Il s’agit ici de constater votre capacité à générer plusieurs solutions à la problématique et d’identifier la plus efficace. Dans la deuxième partie, vous soumettez votre composition originale et quatre variations différentes sur les six possibles. Elles doivent être présentées sur une même page 8 par 11 avec les indications pertinentes, soit : « À la table de … » et « Variation de … ». L’exemple ci-contre est un final adéquat. 19 IMPORTANT En plus de la présentation dans votre cartable de sémiologie, vous devez faire parvenir au professeur par courriel votre page finale en format jpg. Le fichier doit être d’une dimension de 8 po x 11 po à 72 dpi et identifiée avec votre ou vos nom(s). Attention : ne pas mettre d’accent dans l’identification. Par exemple, pour une personne : Table_Andree_Tremblay Par exemple, pour deux personnes : Table_Giguere_Maltais Ces images serviront à une présentation commentée en cours, le partage des solutions créatives étant considéré comme une méthode d’apprentissage. IMPORTANT OBLIGATOIRE Vous devez inclure dans le cartable la grille de correction de la page suivante à la suite de votre travail. Cette grille permet de confirmer qui a fait le travail pour lequel la note est allouée (seul ou en équipe). Elle vous indique aussi les critères d’évaluation utilisés. 20 Sémiologie de l’image fonctionnelle par : et : et : Travail de création – À la table de … Qualité générale du travail Impression globale du sérieux et du professionnalisme du travail, ainsi que du respect des normes exigées. On s’attend à un niveau universitaire, c’est-à-dire la présentation propre et bien structurée d’un travail conforme aux exigences décrites dans le plan de cours. On doit percevoir un effort valable dans la recherche. L’ordinateur est facultatif. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] La recherche est valable et les concepts originaux On constate un effort significatif dans la recherche de concept et une bonne créativité. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Images finales En considérant les concepts du point de vue d’un visualiste professionnel, est-ce que je suis convaincu de les utiliser? 1) 3) À la table de : Variation de : Oui, tel que présenté Oui, mais avec amélioration J’hésite à l’utiliser Non, je refuse ce concept 2) [ ] [ ] [ ] [ ] 4) À la table de : Variation de : Oui, tel que présenté Oui, mais avec amélioration J’hésite à l’utiliser Non, je refuse ce concept [ ] [ ] [ ] [ ] À la table de : Variation de : Oui, tel que présenté Oui, mais avec amélioration J’hésite à l’utiliser Non, je refuse ce concept [ ] [ ] [ ] [ ] À la table de : Variation de : Oui, tel que présenté Oui, mais avec amélioration J’hésite à l’utiliser Non, je refuse ce concept [ ] [ ] [ ] [ ] Variations graphémiques Les personnalités sont clairement évoquées et elles sont effectivement reconnaissables. Il y a une variation différente par image (quatre des six variables ont été utilisées) et dans chaque image, il y a effectivement une seule variable modifiée. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Autres commentaires : Évaluation sur 20 points / 20 21 Évaluation 3 – La création 3b. Conception visuelle À la base d’une bonne image de communication, il y a un bon concept. Toutes les qualités de réalisation d’une image ne peuvent compenser pour l’absence d’idée. De plus, la presque totalité des communications fonctionnelles combinent à la fois le texte et l’image. En effet, c’est la qualité de la synergie entre le texte et l’image qui permet de transmettre efficacement le message souhaité. Enfin, puisqu’il repose sur la qualité du contenu et non du contenant, un bon concept se décline facilement sur différents supports, qu’ils soient imprimés ou électroniques, conventionnels ou marginaux, et même avec des éléments différents d’une exécution à l’autre. Par ailleurs, il faut toujours tenir compte que les messages vivent dans un environnement dont le communicateur n’a pas le contrôle. Vous devez créer un concept visuel, soutenu par un texte pertinent, qui transmet efficacement un message précis et qui sera adapté dans trois différentes mises en contexte. Le travail à remettre se fait en trois étapes distinctes et clairement identifiées. 1. La première étape consiste à écrire le contexte et, en une phrase, l’essentiel du message. C’est l’idée générale à retenir. La formulation n’a pas besoin d’être remarquable par sa créativité ou sa puissance évocatrice. Au contraire. Il s’agit simplement de la « commande » de communication. C’est elle que vous traduisez ensuite en mots et images remarquables. Vous devez faire parvenir par courriel votre contexte et votre message pour approbation au plus tard le 24 octobre. 2. La deuxième partie du travail consiste à réaliser des esquisses de concept. Il s’agit de la recherche effectuée pour identifier la meilleure manière de transmettre le message. Les esquisses doivent être réalisées en petit format, préférablement à main levée, rapidement et en grand nombre. Toutes les recherches doivent être conservées dans le cartable, y compris les solutions considérées non efficaces. Il s’agit ici de constater la capacité de générer plusieurs solutions à un problème et d’identifier la solution la plus efficace en fonction de la commande précise. À cette étape, la qualité de réalisation n’a pas d’importance. Il faut pouvoir comprendre les éléments visuels et la synergie établie avec le titre. Vous devez justifier la pertinence des éléments choisis en fonction du message à transmettre. Vous devez faire parvenir par courriel l’esquisse du concept retenu (avec le rappel du contexte et les explications nécessaires pour comprendre vos choix de mots et d’éléments visuels) pour approbation au plus tard le 14 novembre. 22 3. La troisième partie du travail sert à présenter la communication finale dans trois mises en situation différentes : - un panneau d’affichage extérieur 10 x 20 (dans un décor imposé); - une bannière Internet (dans une page web imposée); - une application au choix (libre, dans un contexte complet). Notez bien que toutes les techniques sont acceptées pour réaliser l’ensemble final, en autant qu’en bout de ligne, il soit présenté sur un support à deux dimensions dans le cartable (i.e., vous pourriez créer un visuel 3D, mais dans ce cas, vous remettez une photo plutôt que l’objet lui-même). L’étudiant peut recevoir toute assistance technique extérieure désirée pour la réalisation de son idée. L’aide reçue pour le produit fini n’influence pas l’évaluation. En effet, celle-ci concerne la démarche sémiologique ainsi que la capacité de l’étudiant à générer plusieurs solutions et à identifier la meilleure. L’habileté technique n’est pas évaluée. C’est pourquoi un étudiant moins à l’aise avec les techniques de réalisation de son concept peut se faire assister par une autre personne à l’étape finale. L’usage de l’ordinateur est facultatif (ce n’est pas un cours de Photoshop !). Enfin, retenez que tous les détails visuels seront questionnés quant à leur pertinence. Ceci n’est pas un travail d’esthétisme ou d’originalité, mais bel et bien de fonctionnalité. Vous devez remettre le cartable de sémio avec tout le matériel permettant de suivre l’évolution du travail (message – esquisses – etc.) le 28 novembre. IMPORTANT En plus de la présentation dans votre cartable de sémiologie, vous devez faire parvenir au professeur par courriel vos trois mises en situation finales en format jpg. Chacune doit être d’un poids maximal de 1 Mo. L’identification de l’image doit comprendre le sujet, la mise en situation (A, B ou C) et votre (vos) nom(s). Attention : ne pas mettre d’accent dans l’identification. Par exemple, une personne : Boisson_energisante_A_Andree_Tremblay Par exemple, deux personnes : SlowCow_A_Giguere_Maltais Ces images serviront à une présentation commentée en cours, le partage des solutions créatives étant considéré comme une méthode d’apprentissage. IMPORTANT OBLIGATOIRE Vous devez inclure la grille de correction qui suit à la suite de votre travail. Cette grille permet de confirmer qui a fait le travail pour lequel la note est allouée (seul ou en équipe). Elle vous indique aussi les critères d’évaluation utilisés. 23 La commande La « commande » que vous choisissez de livrer peut être une publicité commerciale typique pour un produit ou service. Cela peut aussi être pour une cause sociale, pour un message éditorial, ou pour tout type de communication fonctionnelle. Le plus important est que le concept fasse appel à la capacité de l’image à transmettre un message précis. L’image ne doit donc pas être l’illustration d’un concept essentiellement rédactionnel. Elle doit participer pleinement à la communication. Vous pouvez formuler votre propre commande ou puiser parmi celles-ci : Contexte : Positionnement des couches de marque Huggies Message : Nos couches sont particulièrement très absorbantes, plus que tout autre Contexte : Recrutement dans les forces armées canadiennes Message : S’enrôler dans l’armée est un choix de carrière exigeant, mais valorisant Contexte : Émission télévisée « Enquête » présentant des reportages critiques Message : Nous allons plus loin – derrière – la version officielle pour mettre la vérité en lumière Contexte : Désintérêt des jeunes pour les médias imprimés (les quotidiens tel Le Soleil) Message : Lire le journal est une expérience des plus agréables Contexte : Service d’aide aux personnes en difficulté financière Message : Les problèmes financiers sont très souffrants (nous apportons un soulagement) Contexte : Desjardins, services aux entreprises Message : Cette institution financière est aussi en mesure de servir les grandes entreprises Contexte : Recrutement de créatifs dans les agences de publicité, les studios de design, etc. Message : Votre créativité visuelle est votre meilleur atout pour vous faire remarquer Contexte : Sensibilisation sur les effets de la malbouffe Message : Les effets de la malbouffe sur le corps sont dramatiquement contraires à la bonne santé Contexte : Promotion des Journées de la culture Message : Voilà l’occasion de s’initier à une activité très différente de ses habitudes Contexte : Positionnement des produits de la Fromagerie Bergeron Message : Le moment où on déguste un fromage Bergeron est vraiment très spécial 24 Contexte : Aquarium du Québec Message : Une visite à l’aquarium, c’est un contact privilégié avec la faune aquatique Contexte : Reportage sur la consommation Message : Les offres promotionnelles spectaculaires cachent souvent des attrapes Contexte : Les jeux paralympiques Message : Les athlètes paralympiques sont des vrais athlètes aux performances impressionnantes Contexte : Présentation du disque dur externe SAM Message : Vos données sont non seulement en totale sécurité, mais à jour et faciles d’accès Contexte : Les restaurants St-Hubert Message : Nous offrons aussi des menus autres que le poulet Contexte : Sensibilisation à l’analphabétisme Message : Ce problème touche des gens de tous âges et toutes conditions sociales autour de vous Contexte : Prévention des maladies transmises sexuellement Message : Baiser sans condom est une activité à très haut risque Contexte : Prise de position dans le débat croyants vs athées Message : Dieu existe, voilà qui est une bonne nouvelle Contexte : Promotion du combo télévision/téléphone/Internet de Videotron Message : Les trois services par le même câble, c’est complet, simple et efficace Contexte : Prise de position dans le débat croyants vs athées Message : Dieu n’existe pas, voilà qui est une bonne nouvelle Contexte : Reportage sur la crise financière Message : Les plus grands responsables du marasme actuel sont ceux qui en souffrent le moins Contexte : Valorisation des arts de la scène (théâtre, danse, musique…) Message : Rien ne vaut l’émotion d’une prestation en direct Contexte : Valorisation du transport collectif Message : Le déplacement solitaire en automobile est un concept dépassé et morose Contexte : Repositionnement de Ford Message : On a enfin compris, nos nouveaux véhicules vont répondre aux besoins de l’avenir 25 Par exemple, en pub. Contexte : Prévention de la toxicomanie. Contexte : Nourriture saine pour chiens de Purina. Message : En raison des dommages qu’elle cause, il est malsain et stupide de se mettre de la cocaïne dans le nez. Message : Parce qu’elle est sans colorants artificiels, notre nourriture pour chiens leur évite des effets possiblement nocifs. Par exemple, en éditorial. Contexte : Reportage sur les relations d’affaires avec des partenaires étasuniens. Gens d’affaires du pays Sous quel drapeau traverser la frontière? Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Duis aute irure dolor in reprehenderit in vodolore eu fugiat nulla pariatur. Excepteur sint occaecat cupidatat non proident, sunt in culpa qui officia deserunt mollit anim id est laborum. Message : Les gens d’affaires du Québec peuvent choisir de se présenter comme étant Québécois, Canadiens ou en préférant le mondialisme à la nationalité. 26 Sémiologie de l’image fonctionnelle par : et : et : Travail de création – La conception visuelle Qualité générale du travail Impression globale du sérieux et du professionnalisme du travail, ainsi que du respect des normes exigées. On s’attend à un niveau universitaire, c’est-à-dire la présentation propre et bien structurée d’un travail conforme aux exigences décrites dans le plan de cours. On doit percevoir un effort valable dans la recherche. L’ordinateur est facultatif. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Remarques : Première partie : commande claire, message précis et pertinent Vous travaillez à partir d’une idée bien précise et conforme à la commande de travail Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Remarques : Deuxième partie : recherche de concept, capacité à proposer plusieurs solutions Vous contrôlez les éléments de texte et d’image nécessaire pour transmettre le message. Exceptionnel [ ] Supérieur [ ] Normal [ ] Faible [ ] Décevant [ ] Remarques : Troisième partie : communication finale En tant que client qui a commandé ce travail, est-ce que je suis convaincu d’utiliser le concept qui est soumis, cela en le considérant d’un point de vue professionnel, c’est-à-dire qu’il est efficace (répond à la commande) et qu’il est remarquable (l’effet « WOW »). 1) Oui, tel que présenté J’hésite à l’utiliser [ ] [ ] Oui, mais avec amélioration [ ] Non, je refuse ce concept [ ] Autres commentaires : Évaluation sur 30 points / 30 27 Évaluation 4 – La connaissance L’examen théorique sur les notions propres à la sémiologie de l’image fonctionnelle a lieu en classe le 12 décembre. Vous avez droit à vos manuels et à vos notes. Il s’agit d’un examen objectif à choix multiples. L’ESPRIT AVEC LEQUEL LES TRAVAUX SONT CONÇUS ET ÉVALUÉS Le cours de sémiologie de l’image fonctionnelle s’attarde au contenu des images et non à leur esthétisme. Pour le véritable communicateur, la qualité d’exécution constitue un prérequis et non un objectif. Ainsi, dans ce cours, la réflexion compte beaucoup plus que les aspects techniques de réalisation (qualité du dessin, maîtrise de l’informatique, etc.) ou la force de composition (équilibre, harmonie, rythme, contraste, etc.). Une esquisse sommaire, mais pertinente, vaut mieux qu’une réalisation d’une grande virtuosité, mais non pertinente. Par contre, une qualité professionnelle de présentation est indispensable. Le travail doit être structuré, clair et soigné. Les normes et les délais exigés doivent être respectés. LE PLAGIAT – « COPIER-COLLER » C’EST PLAGIER! Des sanctions sont prévues au Règlement des études en ce qui a trait au plagiat. Elles varient de l’imposition de la note 0 pour le travail ainsi remis jusqu’à l’expulsion de l’Université selon le cas. Voici un extrait du Règlement des études 2008 (CU-2000-5)* : 28. Dans le but de préserver la crédibilité des attestations ou des diplômes délivrés et afin de s’assurer que les relevés de notes et les diplômes témoignent de la compétence et de la formation réelle des étudiants, il est notamment interdit : a) de copier, de contrefaire ou de falsifier un document sujet à une évaluation. b) d’emprunter, dans un document ou un travail sujet à évaluation, en tout ou en partie, l’œuvre d’autrui ou des passages tirés de celle-ci, sans les identifier comme citations et en indiquer la source, ce qui a pour effet de les faire passer pour siens et d’ainsi induire en erreur la personne chargée de l’évaluer. Pour vérifier vos connaissances en matière de plagiat, nous vous conseillons de faire le petit quiz à l’adresse suivante : http://www.fsa.ulaval.ca/html/asp/plagiat Aussi : http://www.cadeul.ulaval.ca/quiz * Pour des informations plus complètes sur le Règlement des études et disciplinaire : http://www.ulaval.ca/sg/reg/Reglements/Reglement_des_etudes.pdf http://www.ulaval.ca/sg/reg/Reglements/Reglement_disciplinaire.pdf 28 NOTE Travail de substitution Les exercices analyse/création peuvent être remplacés par un travail de session unique portant sur une notion spécifique de sémiologie. Ce travail peut être fait seul ou en équipe. Le sujet et les paramètres seront précisés au cas par cas avec l’enseignant. Cette formule s’adresse à des étudiants intéressés par la recherche théorique sur un aspect de l’image qu’ils aimeraient approfondir, voire remettre en question. Bonne session! « D’abord, on apprend le maniement de l’instrument. Ensuite on apprend le solfège Puis on oublie tout et il ne reste plus qu’à souffler. » Dizzie Gillespie, trompettiste de jazz Bonne carrière ! 29