2. Soit dun entier fixé ; montrer que l’ensemble des polynômes homogènes de degré d
forme un sous-k-espace vectoriel de k[X1,...,Xn]; on le note ici k[X1,...,Xn]d. Donner
sa dimension.
3. Montrer que le k-espace vectoriel k[X1,...,Xn]est la somme directe de ses sous-espaces
k[X1,...,Xn]d,ddécrivant N. La projection d’un polynôme Psur k[X1,...,Xn]dcor-
respondant à cette décomposition est appelée composante homogène de degré dde P.
4. Soient Pet Qdeux polynômes de k[X1,...,Xn]dont le produit est homogène. Montrer
que Pet Qsont homogènes.
5. (Application) On suppose nsupérieur ou égal à 2; montrer que X2
1+··· + X2
nest
irréductible dans R[X1,...,Xn]. Qu’en est-il sur C?
Exercice 6. Soit kun corps.
1. Soient f, g ∈k[T] non constants. Dans l’anneau k[X,Y], on considère l’idéal Iengendré
par f(X) et g(Y). Montrer que I6=k[X,Y].
2. Soient f1,...,fndes polynômes à une indéterminée à coefficients dans k, non constants.
Montrer que l’idéal de k[X1,...,Xn]engendré par f1(X1),...,fn(Xn)n’est pas l’anneau
tout entier.
3. Montrer que pour tout entier 1≤r≤n, l’idéal de k[X1,...,Xn]engendré par X1,...,Xr
est premier. Ces nidéaux sont-ils deux à deux distincts ?
4. Retrouver ces résultats dans le cas où kest un anneau intègre.
Exercice 7. (Automorphismes d’algèbre des polynômes en une variable)
Soit kun corps.
1. Soient αet βdans k, avec βnon nul. Montrer que l’endomorphisme de k-algèbre Uα,β
de k[X] qui envoie Xsur α+βXest un automorphisme.
2. Réciproquement, si Uest un automorphisme de k-algèbres de k[X], montrer qu’il existe
un unique couple (α, β)dans k×k∗tel que Usoit Uα,β . (Indication : considérer Pet Q
tels que U(X) = P et U(Q) = X et regarder le reste de la division euclidienne de Qpar
X).
Exercice 8. (Produit tensoriel de A-algèbres)
Soit Met Ndeux A-modules. On forme le A-module libre Lconstruit 1sur l’ensemble M×N.
Soit Kle sous-module de Lengendré par les éléments de la forme ex+x′,y −ex,y −ex′,y,
ex,y+y′−ex,y −ex,y′,eax,y −a·ex,y et ex,ay −a·ex,y (quand xet x′décrivent M,yet y′
décrivent N, et adécrit A). On pose enfin M⊗AN = L/K(le produit tensoriel des deux
modules) et g: M ×N→M⊗ANl’application qui associe à un couple (x, y)∈M×Nla
classe, notée x⊗y, de ex,y dans L/K.
1. Montrer que l’application gest A-bilinéaire et que son image engendre M⊗AN.
2. Montrer que pour tout A-module Pet toute application A-bilinéaire f: M ×N→P, il
existe une unique application A-linéaire f: M ⊗AN→Ptelle que f=f◦g.
3. Montrer que si (T, g′)est un autre couple possédant la propriété de la question précé-
dente, il existe un isomorphisme j: T →M⊗ANtel que g=j◦g′.
4. On suppose maintenant que Met Nsont deux A-algèbres. Montrer que la formule
µ(x⊗y, x′⊗y′) = xx′⊗yy′définit une unique application A-bilinéaire µ: (M ⊗AN) ×
(M ⊗AN) →M⊗AN, et que celle-ci munit le A-module M⊗ANd’une structure de
A-algèbre.
1. On rappelle que par définition, cela signifie que le A-module La une base (em,n)(m,n)∈M×Nindexée par
M×N: tout élément se décompose donc de façon unique comme une combinaison linéaire (finie) d’éléments
de cette base.