Un corrigé partiel du DS n°1 de mathématique Lycée Chrestien de Troyes MP1617 Un corrigé partiel du devoir surveillé n°1 de mathématique Exercice 1 Soient E 1 = Vect(v 1 , v 2 ) et E 2 = Vect(w 1 , w 2 ) avec v 1 = (1, °1, 0, 1), v 2 = (0, 2, 1, 0), w 1 = (0, 6, °1, 4) et w 2 = (3, 3, 1, 5). 1. Caractériser E 1 \ E 2 . 2. Donner une base de E 1 + E 2 . 3. Définir un supplémentaire de E 1 + E 2 dans R4 . Corrigé exercice 1 1. • Soit u 2 E 1 \ E 2 . Comme u 2 E 1 , il existe (∏1 , ∏2 ) 2 R2 tel que u = ∏1 v 1 + ∏2 v 2 = (∏1 , °∏1 + 2∏2 , ∏2 , ∏1 ). Comme u 2 E 2 , il existe (µ1 , µ2 ) 2 R2 tel que u = µ1 w 1 + µ2 v 2 = (3µ2 , 6µ1 + 3µ2 , °µ1 + µ2 , 4µ1 + 5µ2 ). D’où 8 > > < = 3µ2 = 6µ1 + 3µ2 = °µ1 + µ2 = 4µ1 + 5µ2 ∏1 °∏1 + 2∏2 > ∏2 > : ∏1 On applique l’opération élémentaire L 2 √ L 2 + L 1 : 8 ∏1 > > < > > : 2∏2 ∏2 ∏1 = 3µ2 = 6µ1 + 6µ2 = °µ1 + µ2 = 4µ1 + 5µ2 De L 1 et L 4 , nous déduisons 3µ2 = 4µ1 + 5µ2 , soit µ2 = °2µ2 , puis u = (°6µ1 , 0, °3µ1 , °6µ1 ) = µ1 (°6, 0, °3, °6). Donc u 2 Vect(°6, 0, °3, °6) = Vect(2, 0, 1, 2). Nous avons donc établi E 1 \ E 2 Ω Vect(2, 0, 1, 2). • Nous observons : (2, 0, 1, 2) = 2v 1 + v 2 2 E 1 et 2 1 (2, 0, 1, 2) = w 1 ° w 2 . 3 3 Donc (2, 0, 1, 2) 2 E 1 \ E 2 . Par minimalité d’un sous-espace vectoriel engendré, Vect(2, 0, 1, 2) Ω E 1 \ E 2 . • Ainsi, ((2, 0, 1, 2)) est une base de E 1 \ E 2 . 1/8 Lycée Chrestien de Troyes 2. Un corrigé partiel du DS n°1 de mathématique MP1617 • D’après le cours, la famille (v 1 , v 2 , w 1 , w 2 ) est génératrice de E 1 + E 2 . • D’après la formule de Grassmann, dim(E 1 + E 2 ) = dim(E 1 ) + dim(E 2 ) ° dim(E 1 \ E 2 ). Les vecteurs v 1 et v 2 ne sont pas colinéaires, donc (v 1 , v 2 ) est une base de E 1 . Ainsi dim(E 1 ) = 2. Les vecteurs w 1 et w 2 ne sont pas colinéaires, donc (w 1 , w 2 ) est une base de E 2 . Ainsi dim(E 2 ) = 2. D’après 1, dim(E 1 \ E 2 ) = 1. Par suite, dim(E 1 + E 2 ) = 3. 2 1 • De la question 1, nous déduisons 2v 1 + v 2 = w 1 ° w 2 et donc : 3 3 2 1 v 2 = °2v 1 + w 1 ° w 2 2 Vect(v 1 , w 1 , w 2 ). 3 3 3. D’après le cours, la famille (v 1 , w 1 , w 2 ) reste génératrice de E 1 +E 2 . Or elle possède 3 = dim(E 1 + E 2 ) éléments. C’est donc une base de E 1 + E 2 . • La famille (v 1 , w 1 , w 2 ) est une famille libre de 3 éléments de R4 . D’après le théorème de la base incomplète, on peut la compléter en une base de R4 en lui adjoignant un des vecteurs de la base canonique. • On résout l’équation ae 1 + bv 1 + c w 1 + d w 2 = 0 d’inconnue (a, b, c, d ) 2 R4 et on trouve a = b = c = d = 0 (à détailler sur la copie). La famille (e 1 , v 1 , w 1 , w 2 ) est donc libre. Comme elle contient 4 = dim(R4 ) éléments, c’est une base de R4 . Donc Vect(e 1 ) + (E 1 + E 2 ) = Vect(e 1 ) + Vect(v 1 , w 1 , w 2 ) = Vect(e 1 , v 1 , w 1 , w 2 ) = R4 . Il reste à voir que Vect(e 1 ) \ (E 1 + E 2 ) = {0} pour savoir que Vect(e 1 ) est un supplémentaire de E 1 + E 2 dans R4 . • La propriété Vect(e 1 )\(E 1 +E 2 ) = {0} découle de la liberté de la famille (e 1 , v 1 , w 1 , w 2 ). Soit u 2 Vect(e 1 ) \ (E 1 + E 2 ). Alors il existe a 2 R tel que u = ae 1 et (b, c, d ) 2 R3 tel que u = bv 1 + c w 1 + d w 2 . Donc ae 1 ° bv 1 ° c w 1 ° d w 2 = 0 ce qui entraîne, par liberté de (e 1 , v 1 , w 1 , w 2 ), a = 0 et donc u = 0. • Vect(e 1 ) est donc un supplémentaire de E 1 + E 2 dans R4 . 2/8 Banque épreuve orale de mathématiques session 2017, CCP-MP Mise à jour : 08/09/16 EXERCICE 60 algèbre Énoncé exercice 60 Soit la matrice A = ✓ 1 2 2 4 ◆ et f l’endomorphisme de M2 (R) défini par : f (M ) = AM. 1. Déterminer une base de Kerf . 2. f est-il surjectif ? 3. Déterminer une base de Imf. 4. A-t-on M2 (R) = Kerf Imf ? Corrigé exercice 60 ✓ ◆ a b 1. Posons M = 2 M2 (R). c d ✓ ◆ a + 2c b + 2d On a f (M ) = . 2a + 4c 2b + 4d ✓ ◆ ⇢ a b a Alors M 2 Kerf () 9 (a, b, c, d) 2 R tel que M = avec c✓ d ◆b 2c 2d C’est-à-dire, M 2 Kerf () 9 (c, d) 2 R2 tel que M = . c d ⇢✓ ◆ ✓ ◆ 2 0 0 2 On en déduit que Kerf = Vect , . (*) 1 0 0 1 ✓ ◆ ✓ ◆ 2 0 0 2 On pose M1 = et M2 = . 1 0 0 1 D’après (*), la famille (M1 , M2 ) est génératrice de Kerf . De plus, M1 et M2 sont non colinéaires ; donc (M1 , M2 ) est libre. Donc (M1 , M2 ) est une base de Kerf . 4 = = 2c . 2d 2. Kerf 6= {0}, donc f est non injectif. Or f est un endomorphisme de M2 (R) et M2 (R) est de dimension finie. On en déduit que f est non surjectif. 3. Par la formule du rang, rgf ✓ = 2. ◆ ✓ ◆ 1 0 0 2 On pose M3 = f (E1,1 ) = et M4 = f (E2,2 ) = . 2 0 0 4 M3 et M4 sont non colinéaires, donc (M3 , M4 ) est une famille libre de Imf . Comme rgf = 2, (M3 , M4 ) est une base de Imf . 4. On a dim M2 (R) = dim Kerf + dim Imf . (1) Prouvons que Kerf \ Imf = {0}. Soit M 2 Kerf \ Imf . 4 D’après 1. et 8 3., 9(a, b, c, d) 2 R tel que M = aM1 + bM2 et M = cM3 + dM4 . 2a = c > > < 2b = 2d On a donc . a = 2c > > : b = 4d On en déduit que a = b = c = d = 0. Donc M = 0. Donc Kerf \ Imf = {0} (2) Donc, d’après (1) et (2), M2 (R) = Kerf Imf . CC BY-NC-SA 3.0 FR Page 83 Banque épreuve orale de mathématiques session 2017, CCP-MP Mise à jour : 08/09/16 EXERCICE 62 algèbre Énoncé exercice 62 Soit E un espace vectoriel sur R ou C. Soit f 2 L(E) tel que f 2 f 2Id = 0. 1. Prouver que f est bijectif et exprimer f 1 2. Prouver que E = Ker(f + Id) 2Id) : Ker(f en fonction de f . (a) en utilisant le lemme des noyaux. (b) sans utiliser le lemme des noyaux. 3. Dans cette question, on suppose que E est de dimension finie. Prouver que Im(f + Id) = Ker(f 2Id). Corrigé exercice 62 1. f est linéaire donc : f 2 f 2Id = 0 () f (f Id) f = 2Id () f Id) = (f On en déduit que f est inversible, donc bijectif, et que f 2. (a) On pose P = X X P1 = X + 1 et P2 = X Donc, d’après le lemme Or P est annulateur de Donc E = Ker(f + Id) 2 1 = 2. On a P = (X + 1)(X 2). 2 sont premiers entre eux. des noyaux, KerP (f ) = KerP1 (f ) f , donc KerP (f ) = E. Ker(f 2Id). ( 12 f 1 2f 1 2 Id) = ( 12 f 1 2 Id) KerP2 (f ). (b) Analyse (unicité) : Soit x 2 E. Supposons que x = a + b avec a 2 Ker(f + Id) et b 2 Ker(f 2Id). Alors par linéarité de f , f (x) = f (a) + f (b) = a + 2b. 2x f (x) x + f (x) On en déduit que a = et b = . 3 3 Synthèse (existence) : 2x f (x) x + f (x) Soit x 2 E. On pose a = et b = . 3 3 On a bien x = a + b. (*) 1 1 (f + Id)(a) = 2f (x) f 2 (x) + 2x f (x) = f 2 (x) + f (x) + 2x = 0 car f 2 3 3 Donc a 2 Ker(f + Id). (**) 1 f (x) + f 2 (x) 2x 3 Donc b 2 Ker(f 2Id). (***) (f 2Id)(b) = 2f (x) = 1 2 f (x) 3 f (x) 2x = 0 car f 2 D’après (*), (**) et (***), x = a + b avec a 2 Ker(f + Id) et b 2 Ker(f Conclusion : E = Ker(f + Id) Ker(f f = Id. 1 2 Id. f f 2Id = 0. 2Id = 0. 2Id). 2Id). 3. Prouvons que Im(f + Id) ⇢ Ker(f 2Id). Soit y 2 Im(f + Id). 9 x 2 E / y = f (x) + x. Alors (f 2Id)(y) = f (y) 2y = f 2 (x) + f (x) 2f (x) 2x = f 2 (x) f (x) 2x = 0 car f 2 Donc y 2 Ker(f 2Id). Donc Im(f + Id) ⇢ Ker(f 2Id). (*) Posons dim E = n. D’après 2., n = dim Ker(f + Id) + dim Ker(f 2Id). De plus, d’après le théorème du rang, n = dim Ker(f + Id) + dim Im(f + Id). On en déduit que dim Im(f + Id) = dim Ker(f 2Id). (**) Donc, d’après (*) et (**), Im(f + Id) = Ker(f f 2Id = 0. 2Id). CC BY-NC-SA 3.0 FR Page 85 Banque épreuve orale de mathématiques session 2017, CCP-MP Mise à jour : 08/09/16 EXERCICE 64 algèbre Énoncé exercice 64 Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel E de dimension n. 1. Démontrer que : E = Imf Kerf =) Imf = Imf 2 . 2. (a) Démontrer que : Imf = Imf 2 () Kerf = Kerf 2 . (b) Démontrer que : Imf = Imf 2 =) E = Imf Kerf . Corrigé exercice 64 1. Supposons E = Imf Kerf . Indépendamment de l’hypothèse, on peut affirmer que Imf 2 ⇢ Imf (*) Montrons que Imf ⇢ Imf . Soit y 2 Imf . Alors, 9 x 2 E tel que y = f (x). Or E = Imf Kerf , donc 9 (a, b) 2 E ⇥ Kerf tel que x = f (a) + b. On a alors y = f 2 (a) 2 Imf 2 . Ainsi Imf ⇢ Imf 2 (**) 2 D’après (*) et (**), Imf = Imf 2 . 2. (a) On a Imf 2 ⇢ Imf et Kerf ⇢ Kerf 2 . On en déduit que Imf 2 = Imf () rgf 2 = rgf et Kerf = Kerf 2 () dim Kerf = dim Kerf 2 . Alors, en utilisant le théorème du rang, Imf = Imf 2 , rgf = rgf 2 , dim Kerf = dim Kerf 2 , Kerf = Kerf 2 . (b) Supposons Imf = Imf 2 . Soit x 2 Imf \ Kerf . 9 a 2 E tel que x = f (a) et f (x) = 0E . On en déduit que f 2 (a) = 0E c’est-à-dire a 2 Kerf 2 . Or, d’après l’hypothèse et 2.(a), Kerf 2 = Kerf donc a 2 Kerf c’est-à-dire f (a) = 0E . C’est-à-dire x = 0. Ainsi Imf \ Kerf = {0E }. (***) De plus, d’après le théorème du rang, dim Imf + dim Kerf = dim E. Donc, d’après (***) et (****), E = Imf (****) Kerf . CC BY-NC-SA 3.0 FR Page 87 Lycée Chrestien de Troyes Un corrigé partiel du DS n°1 de mathématique MP1617 Exercice 5 Soit E un R-espace vectoriel. Soit f un endomorphisme de E . On suppose que pour tout u 2 E , la famille (u, f (u)) est liée. Démontrer que f est une homothétie, i.e. : 9∏ 2 R 8u 2 E f (u) = ∏u. Corrigé exercice 5 • Soit u 2 E \ {0E }. La famille (u, f (u)) étant liée, il existe (Æu , Øu ) 2 R2 \ {(0, 0)} tel que Æu u + Øu f (u) = 0. Si Øu = 0, alors Æu 6= 0 et Æu u = 0E , d’où u = 0E , ce qui est exclu. D’où Øu 6= 0 et f (u) = ∏u u avec ∏u := ° Æu . Øu Notons que comme la famille (u) est libre, le scalaire ∏u vérifiant f (u) = ∏u u est unique. • Fixons un vecteur non nul de E , noté u. Soit v 2 E \ {0E }. Montrons que ∏v = ∏u . . Supposons que la famille (u, v) est liée. Alors, comme précédemment, puisque u 6= 0E , on démontre l’existence d’un scalaire µ tel que v = µu. De ∏v v = f (v) = f (µu) = µ f (u) = µ∏u u = ∏u v et de la liberté de (v), on déduit ∏v = ∏u . . Supposons que la famille (u, v) est libre. Alors, u + v 6= 0E . De ∏u+v u + ∏u+v v = f (u + v) = f (u) + f (v) = ∏u u + ∏v v et de la liberté de (u, v), on déduit ∏u = ∏u+v = ∏v . • Nous venons de démontrer que tous les ∏v , pour v 2 E \{0E } sont égaux. Notons ∏ leur valeur commune. Il vient 8v 2 E \ {0E } f (v) = ∏v. La relation f (v) = ∏v vaut aussi pour v = 0E , puisque f étant linéaire, f (0E ) = 0E = ∏0E . Donc 8v 2 E f (v) = ∏v. 6/8 Lycée Chrestien de Troyes Un corrigé partiel du DS n°1 de mathématique MP1617 Exercice 6 Soit Ø Ø D Ø Ø : K[X ] ! K[X ] P 7! P0 l’opérateur de dérivation sur K[X ]. Déterminer tous les sous-espaces vectoriels de K[X ] stables par D. Corrigé exercice 6 • Les sous-espaces vectoriels triviaux de K[X ], que sont K[X ] et {0} sont bien sûr stables par D. Cherchons à présent les sous-espaces non triviaux de K[X ], qui sont stables par D. • Soit n 2 N. Alors Kn [X ] est stable par D. En effet, si P 2 Kn [X ]\{0}, alors D(P ) = P 0 a un degré strictement inférieur à P donc inférieur ou égal à n. Et bien sûr D(0) = 0 2 Kn [X ]. • Montrons enfin que les sous-espaces Kn [X ], n 2 N, sont les seuls sous-espaces vectoriels non triviaux de K[X ], stables par D. Soit F un sous-espace vectoriel de K[X ] stable par D, différent de K[X ] et {0}. . Soit P°2 F \ {0}. Notons d ¢ 2 N son degré. Alors P (0) , P (1) , . . . , P (d ) est une famille de polynômes (tous non nuls) échelonné en degré. Elle est donc libre par le théorème des degrés échelonnés. En outre, P (0) , P (1) , . .°. , P (d ) 2 Kd [X ]. ¢ La famille P (0) , P (1) , . . . , P (d ) est une famille libre de d + 1 = dim(Kd [X ]) éléments de Kd [X ]. C’est donc une base de Kd [X ]. Donc ≥ ¥ Vect P (0) , P (1) , . . . , P (d ) = Kd [X ]. ° ¢ Puisque F est stable par D, P (0) , P (1) , . . . , P (d ) est une famille de vecteurs de F . Par minimalité du sous-espace vectoriel engendré ≥ ¥ (0) (1) (d ) Kd [X ] = Vect P , P , . . . , P Ω F. Nous venons d’établir que si F possède un polynôme non nul de degré d , alors Kd [X ] Ω F . . Considérons l’ensemble D := {deg(P ) : P 2 F \ {0}}. Il s’agit d’une partie de N, non vide (puisque F 6= {0}). . Prouvons que la partie D est majorée. On raisonne par l’absurde et on suppose que D n’est pas majorée. Soit Q 2 K[X ] \ {0}. Alors deg(Q) ne majore par D. Donc il existe P 2 F \ {0} tel que deg(Q) < deg(P ). D’après ce qui précède, Kdeg(P ) [X ] Ω F et donc Q 2 F . On en déduit que K[X ] \ {0} Ω F , puis comme F est un sous-espace vectoriel de K[X ], K[X ] Ω F , ce qui contredit le fait que F est non trivial. . D étant une partie non vide de N, majorée, elle admet un maximum. Soit n celuici. . Comme n est le maximum des degrés des polynômes de F , il vient F Ω Kn [X ]. Puisque n 2 D, il existe P 2 F , de degré n. D’après le début de l’étude, ceci implique Kn [X ] Ω F. Finalement Kn [X ] = F. • Nous avons démontré que les Kn [X ], n 2 N, sont précisément les sous-espaces vectoriels non triviaux de K[X ], qui sont stables par D. 7/8 Un corrigé partiel du DS n°1 de mathématique Lycée Chrestien de Troyes MP1617 Exercice 7 Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie. Soient f , g 2 L (E ). Démontrer Ker( f ) Ω Ker(g ) 9h 2 L (E ), g = h ± f . () Corrigé exercice 7 (= On suppose qu’il existe h 2 L (E ) tel que g = h ± f . Soit x 2 Ker( f ). g (x) = h ± f (x) = h( f (x)) = h(0) = 0 où la dernière identité vient de la linéarité de h. Donc x 2 Ker(g ). =) Supposons Ker( f ) Ω Ker(g ). • Soit A un supplémentaire de Ker( f ) dans E (nous sommes en dimension finie, A peut être construit, par exemple, avec le théorème de la base incomplète du programme). • Considérons l’application Ø Ø ' : A ! f (A) Ø Ø x 7! f (x) Cette application est linéaire (restriction et co-restriction d’une application linéaire) et surjective par construction. Vérifions qu’elle est injective. Soit x 2 A tel que '(x) = 0. Alors f (x) = 0 et donc x 2 Ker( f ). Ainsi x 2 A \ Ker( f ) = {0} car A et Ker( f ) sont supplémentaires dans E . Donc x = 0. L’application ' étant un isomorphisme, nous pouvons considérer sa bijection réciproque '°1 , qui est également linéaire. • Soit B un supplémentaire de f (A) dans E (nous sommes en dimension finie, B peut être construit, par exemple, avec le théorème de la base incomplète du programme). Posons Ø Ø p : E = f (A) © B ! f (A) Ø Ø y + z 7! y la projection de E sur f (A) parallèlement à B . • Nous vérifions que l’application h = g ± i ± '°1 ± p convient, où Ø Ø i Ø Ø : A ! E x 7! x est l’injection canonique, qui est clairement linéaire. . L’application h est linéaire, comme composée d’applications linéaires. . Soit x 2 E = Ker( f ) © A. Alors x s’écrit x = x 0 + a, avec x 0 2 Ker( f ) et a 2 A. Nous calculons h ± f (x 0 ) = h(0) = 0 h ± f (a) = g (i ('°1 (p( f (a))))) = g (i ('°1 ( f (a)))) = g (i (a)) = g (a). pour obtenir h ± f (x) = h ± f (x 0 ) + h ± f (a) = g (a). D’autre par comme Ker( f ) Ω Ker(g ), g (x 0 ) = 0 et donc g (x) = g (x 0 ) + g (a) = g (a). Ainsi g (x) = h ± f (x). 8/8