2010-2011 Tutorat UE7 – SSH – Séance n° 11 5 / 8
II/ Entrée et parcours de soin
(JL PUJOL, SAINT AUBERT, JONQUET, FABRE, VISIER, NINOT)
1. Les techniques
Le dépistage qui est un moyen de rentrer dans le parcours peut être considéré
comme une technique (statistiques, plans nationaux…)
Avec l’augmentation de la place de la technique en médecine, hyper technicité (imagerie,
analyse biologique) on risque de ne voir le patient que derrière cet écran technique.
Avec l’avènement des maladies chroniques les traitements se chronicisent, et même si les
ils tendent à être de plus en plus efficaces ils ont une répercussion sur l’individu
(psychologique et sociale).
Dans le cancer après l’annonce, l’étape du traitement (chimiothérapie, radiothérapie,
chirurgie) est aussi un moment difficile avec tous les effets secondaires et les
répercussions psychologiques qu’ils entrainent.
Afin de mettre en place des traitement on utilise aussi des essais thérapeutiques.
2. Les problèmes éthiques
Les problèmes éthiques qui se posent sont qu’on a tendance à réduire le patient à un objet
de soin (un organe, une maladie) et non plus le considérer dans sa globalité comme sujet
de soin.
La technique est en grande partie tournée vers la dimension biologique de la maladie et en
oublie les autres aspects.
La technique fait gagner du temps pour le médecin technicien mais enlève du temps à la
relation médecin malade, c’est la baisse de la temporalité.
Il peut y avoir une incompréhension dans le dialogue médecin malade si le médecin utilise
un vocabulaire trop technique et qu’il ne s’adapte pas à la singularité (respect de la
désynchronisation et de l’élaboration des temps psychiques) du patient.
Le risque est que l’hôpital devienne une institution totale (dépersonnalisation et
réification).
Les essais thérapeutiques posent de nombreux problèmes éthiques : choix des personnes
recevant les produits traité, analyse du bénéfice risque, recherche du profit.. (on retrouve ici
toutes les icones corruptrices : délire sacré, sous estimation du niveau d’Humanité, bénéfice
risque démesuré et argent)
3. Les encadrements
Pour limiter ces dérives éthiques il y a des réglementations :
- Le code de déontologie : qui encadre la pratique médicale (article 35 : « le médecin doit
fournir une information claire, loyale et appropriée »)
- La loi Kouchner (04/03/02) : qui remet le patient au centre du système de soin en insistant
sur la nécessité de l’information.
- Plan cancer : encadrement du parcours du patient (RCP, PPS) respect de la temporalité.
- Charte du patient hospitalisé (1995) : respect de la subjectivité du patient (traditions,
religions…)
- Loi Hurriet (1988) : contrôle des essais thérapeutiques.
Qui entraînent des actions :
Remise au centre du système de soin du patient par l’information, l’évaluation et le respect
de sa qualité de vie ainsi que par l’éducation thérapeutique (programme évolutif,
permanent et personnalisé basé sur un dossier ARS respectant des critères qualité de l’OMS
et des recommandations de la HAS).