CHAPITRE 4 – LE MODELE KEYNESIEN ELEMENTAIRE
Section(1(-(Hypothèses-clés(du(modèle(keynésien(élémentaire(
H1 – Une lecture du fonctionnement de l’économie qui part de la demande pour
expliquer le niveau d’activité (l’offre). Alors que la consommation des ménages est
déterminée comme un résidu dans l’approche néoclassique (et est en ce sens déterminée
par le taux d’intérêt, qui fixe le niveau d’épargne souhaité par les agents économiques),
elle constitue le point d’entrée de l’approche keynésienne.
Ainsi, chez Keynes, la consommation des ménages s’exprime comme une fonction
croissante du revenu agrégé ! de l’économie (cf. l’ensemble des revenus distribués au
sein de l’économie et qui reviennent in fine dans les poches des ménages), de la forme :
" # " ! # $% ! & '
• avec ()
(* # $, $ étant compris entre 0 et 1 et s’appelant à la propension marginale
à consommer. Il s’agit là de la loi psychologique de Keynes. Elle s’explique par le
fait que les ménages ne consacrent pas l’intégralité de leurs revenus à la
consommation et en épargnent une partie. En cas d’augmentation de leur revenu,
Keynes suppose que les ménages affectent une part $ de cette hausse de revenu à
de la consommation supplémentaire, et le reste (part + , $) à l’épargne.
• b correspond à une composante exogène de la consommation des ménages, qui
peut s’interpréter comme un niveau incompressible de consommation des
ménages (le niveau de la consommation des ménages dans l’hypothèse où ces
derniers ne toucheraient aucun revenu au cours de la période de temps
considérée, et financeraient cette consommation au moyen d’un prélèvement
dans leur patrimoine, constitué à partir de leur épargne.
• De même, b peut être vu comme une composante psychologique de la
consommation des ménage, susceptible de baisser en période de pessimisme des
ménages ou qui augmenterait en période plutôt optimiste. Pour autant, dans la
pensée de Keynes,la relation de consommation est plutôt passive et b ne varie pas
fortement (à la différence de la composante psychologique de l’investissement).
L’approche keynésienne considère donc que la consommation des ménages s’explique
avant tout par les revenus actuels de ces derniers, et que le paramètre $ est stable à court
terme, à l’échelle de l’ensemble des acteurs économiques.
Il en découle logiquement que l’épargne des ménages est également déterminée par le
revenu des ménages, et pas par le niveau des taux d’intérêt, comme l’envisage le modèle
néoclassique :
! # " & -
- # ! , " ! # ! , $% ! , ' # + , $ % ! , '