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16/10/2013
Communication
et
Champs Sociaux
Benoit LAFON
2013-2014
Tics et entreprises :
identité et
communication
Cf. B. Miège : « Forger une identité » (Tome 1, ch. 2, pp.
43-73)
Cf. Philippe Boistel (Maître de conférences en Sciences
de Gestion, IAE de Rouen), « La communication
d’entreprise : un élément majeur de la politique générale
des entreprises ? », Colloque national août 2003 : Pour
une refondation des enseignements de communication
des organisations, École nationale supérieure des
télécommunications (ENST)
http://www.educnet.education.fr/ecogest/tice/colloquecom.htm
http://www.crcom.ac-versailles.fr/IMG/doc/Ph_Boistel.doc
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Plan :
1. La communication au cœur de l’entreprise
2. Les insuffisances des approches classiques
séparatives
3. Avantages d’une approche globale
(systémique) de la communication
d’entreprise
4. La question de l’identité et de l’image (cf. B.
Miège)
Définitions
communication externe : communication
commerciale (centrée sur un produit) +
communication corporate (centrée sur l’entreprise
elle-même).
La communication corporate est une
communication plus globale, qui porte sur
l’entreprise, ses valeurs, son inscription dans la
société = image de l’entreprise en jeu.
image ≠ notoriété
Une entreprise peut être très connue et avoir une
mauvaise image.
image de marque ≠ image de l’entreprise
L’image de marque est la marque développée par une
entreprise, sans que cette entreprise soit forcément
identifiée comme étant la productrice de la marque (on
parle de « marque-ombrelle »).
Ex. Unilever, grande entreprise de produits d’entretien (Skip, Omo, Sun…) ,
développe également des produits alimentaires (Magnum, Miko, Alsa…)
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1. La communication au cœur de l’entreprise.
Situation du monde de l’entreprise : un contexte
défavorable.
• Image du monde de l’entreprise (surtout les
grandes entreprises) de plus en plus négative
(logique de profit souvent dénoncée).
• Communication dénoncée de la même
manière : communication considérée
classiquement comme un outil de vente.
la logique « Décision-Action-Communication »
a montré ses limites.
L’absence de concertation préalable avec les
salariés lors de modifications majeures de
stratégie engendre des difficultés par un rejet
massif (cf. plans sociaux, restructurations).
→ d’où de nouvelles conceptions de la
communication dans l’entreprise.
a. La théorie de la ressource et la
communication.
b. La théorie des Stakeholders et la
communication
c. La communication au cœur de l’organisation
entrepreneuriale
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a. La théorie de la ressource et la communication.
Théorie de la ressource :
l’entreprise détient ou peut acquérir des
ressources qui constituent un avantage
concurrentiel durable par leur combinaison.
Création de compétences distinctives par la
détention de ressources.
Avantages concurrentiels durables :
• ressources spécifiques (propres à
l’organisation),
• complexes (combinaison d’actifs et de
compétences)
• et non-codifiables (absence de codification,
accumulation de compétences par
apprentissage).
→ La communication est une ressource
permettant de bâtir un avantage concurrentiel.
b. La théorie des Stakeholders et la
communication
• shareholders ou stockholders = actionnaires.
• stakeholders = parties prenantes ou détenteurs
d’enjeux, autrement dit les divers partenaires de
l’entreprise les salariés, les créanciers, les
dirigeants et les clients…
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La théorie des Stakeholders postule que
l’entreprise doit s’intéresser à toutes les
parties prenantes qui peuvent influencer
son devenir.
→ La communication a alors pour fonction
de mettre en relation tous ces acteurs.
c. La communication au cœur de l’organisation
entrepreneuriale
Point de départ : la réalité est une construction
sociale (cf. Castoriadis ou Berger et
Luckmann).
Donc :
La réalité sociale d’une entreprise est une
construction.
La maîtrise du processus de symbolisation est
essentielle :
• En interne = « la communication interne
participe à la construction collective d’une
définition commune et acceptée de la
situation » (A. Mucchielli )
• En externe = pour donner une existence
sociale à l’entreprise.
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2. Les insuffisances des approches classiques
séparatives (cf. P. Boistel)
a. La distinction à partir du contenu du
message.
b. La distinction à partir des cibles de
communication.
a. La distinction à partir du contenu du message.
b. La distinction à partir des cibles de communication.
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3. Apports d’une approche globale (systémique) de
la communication d’entreprise
Pour dépasser les approches classiques,
développement d’approches plus globales.
Avantages :
intégration de l'ensemble des communications :
institutionnelle, marketing et interne
cohérence dans les discours
gestion à long terme
mise en avant de l’efficacité de la communication =
Vision stratégique du secteur
Selon P. Boistel, plusieurs enseignements
managériaux apparaissent nécessaires :
• Une direction de la communication globale est
à créer.
• Le directeur de la communication a un objectif
primordial : défendre les images de l’entreprise
(images de produit, de marque et d’entreprise)
• L’implication du personnel est indispensable
pour réussir la gestion des images.
• La place de la direction de la communication
ne peut pas être dans la ligne hiérarchique
puisque son action est par nature transversale.
→ réelle application des techniques de
management ou mise en avant abusive des
techniques de communication ?
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Selon Ph. Boistel,
« il va de soi que la difficulté pour les
entreprises va alors être de recruter le
directeur de la communication car peu (pour
ne pas dire pas) de formations préparent les
futurs professionnels à la problématique de la
communication globale. »
En définitive, l’entreprise a toujours plusieurs
messages et plusieurs cibles :
•leurs clients, leurs clients potentiels,
•leurs employés,
•leurs actionnaires, les investisseurs,
•le Gouvernement,
•les médias,
•etc.
Les domaines de la communication
d’entreprise sont répartis selon ces cibles :
•communication B to B,
•communication financière,
•communication d’influence (à
destination des syndicats, des
associations, du Gouvernement),
•communication de proximité (au niveau
local).
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Enfin, pour évaluer les retombées des actions de
communication, les entreprises vont réaliser des séries
d’enquêtes (post-tests). 4 indicateurs :
•la mémorisation (spontanée [je cite spontanément la
dernière communication de l’entreprise parmi celles que je
me souviens avoir vues] ou assistée [je dis me souvenir de la
communication qui m’est montrée parmi celles que j’ai vues
récemment]
•la reconnaissance (la communication est associée à la
bonne entreprise ou à la bonne marque !)
•l’agrément (à quel point la communication me plaît)
•l’adhésion (à quel point j’adhère au message de la
communication ou à quel point elle me donne envie d’acheter
le produit ou le service).
4. La question de l’identité et de l’image (cf. B.
Miège)
Impossible de distinguer les stratégies internes
et externes de l’entreprise : elles sont liées, ne
peuvent pas être opposées.
→ la distinction communication interne /
communication externe est très limitée (très
fonctionnelle)
L’identité d’une entreprise va bien au-delà de
son image.
Distinction à opérer entre image et identité.
Confondre identité et image, c’est confondre :
« le concept lui-même avec les aspects
représentatifs du concept ».
L’identité est « la configuration unique que
prennent (divers) éléments (structure, système,
représentation) et leurs relations pour toute
entreprise ou organisation »
(P. Schwebig, 1987).
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Tentatives de la communication moderne : forger
une identité forte.
Mais pour ce faire, il faut « figer », fixer cette
identité complexe à un instant T.
Donc simplifier.
→ les opérations de communication en restent
souvent aux aspects représentatifs vis-à-vis de
l’environnement économique et social de
l’entreprise.
Pourquoi cette volonté de forger une identité ?
Parce que les rapports entre entreprise et
société ont évolué.
Les entreprises sont aujourd’hui insérées dans
la vie sociale, elles doivent avoir une notoriété
Cf. Stakeholders et ressources.
Incarnation de la volonté de forger une identité :
recours au visuel, voire au fictionnel (récits de vie
= storytelling), mécénat et sponsoring,
communication financière.
Bref, des communications tous azimuts pour
développer et mettre en représentation une
identité qui ne peut être créée mais bien plutôt
donnée à voir sur certains de ses aspects.
Cf. Communication « globale ».
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On retrouve ces aspects dans la communication
corporate = mise en avant des valeurs véhiculées
par les entreprises
Ex. : réalisation de films = « fictionnalisation des films
d’entreprise ».
Ex. de la publicité Mc Donald, campagne « Venez
comme vous êtes ». La publicité ici ne met pas en
avant les produits mais les valeurs de l’entreprise Mc
Donald : ouverture d’esprit, respect de l’identité de ses
clients, non-jugement.
Mécénat et sponsoring sont dans la même
logique :
Quelle différence entre les deux ?
-,mécénat davantage lié à un désintérêt de
l’entreprise, qui finance un projet (culturel,
associatif…) sans attendre pas de retours
- sponsoring davantage lié à la publicité.
En réalité, distinction peu opérante = com. sur
ces actions
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