Apprivoiser la panthère - Le Taps

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Les Taps,
théâtre actuel et public
de Strasbourg
saison 2011-12
DOSSIER DE PRESSE
Apprivoiser la panthère
d’après « Les identités meurtrières » de Amin Maalouf
Mise en scène Hala Ghosn - Idée originale Hala Ghosn
Ecriture collective – Auteur associé Jalie Barcilon
Cie La Poursuite, Cie Maquizart, Beuzeville – Limousin.
Avec
Hélène Bosch, Jérémy Colas, Céline Garnavault,
Darko Japelj, Jean-François Sirérol
Collaboration artistique Nicolas Petisoff
Scénographie, vidéo, son Jérôme Faure, Frédéric Picart
Création lumière Isabelle Picard, Christophe Rouffy
Décors Ateliers du Théâtre de l’Union – CDN du Limousin
Taps Scala
vendredi 18 et samedi 19 novembre à 20h30
dimanche 20 novembre à 17h
théâtre / durée 1h25
"après-coup" le vendredi 18 novembre à l’issue de la représentation
Production déléguée Théâtre Romain Rolland de Villejuif – Scène conventionnée de Villejuif et du Val de Bièvre.
Coproduction Théâtre du Cloître – Scène conventionnée de Bellac, Théâtre de l’Union – Centre dramatique national
du Limousin, Théâtre Jean Lurçat – Scène nationale d’Aubusson.
Avec le soutien de l’Office de diffusion et d’information artistique de Normandie, du Conseil Régional du Limousin,
du Volcan – Scène nationale du Havre, du Manège Mons – CECN, de la Fabrique Ephéméride et de la Ville de Villejuif.
Avec le concours du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Limousin et du Conseil Régional de HauteNormandie. En partenariat avec les centres culturels municipaux de Limoges et smol.org, label européen du dialogue
interculturel. La Poursuite est une compagnie conventionnée par le Conseil Régional d 20 e Haute-Normandie.
Les "après-coups" sont un moment d’échanges privilégiés entre les équipes artistiques et le public en salle. Ils
se déroulent à l’issue de l’une des représentations et prolongent ainsi le temps du spectacle par celui de la
rencontre.
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Valérie Busseuil tél. 03 88 34 10 36
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RÉSUMÉ
La panthère qu’il est question d’apprivoiser est celle de nos démons identitaires.
En se référant aux conflits actuels, récents ou plus anciens, Hala Ghosn et son équipe jouent
la tragi-comédie d’un monde en perpétuelle tension, en proie aux différences qui exacerbent
nos identités.
Tragédie car la revendication de soi-même, peuple ou individu, engendre les guerres et les
persécutions qui jalonnent l’Histoire. Comédie tant cela semble dérisoire au regard de
l’enjeu plus noble, plus philosophique de vivre ensemble, enjeu qui transcende les clivages.
Ce spectacle tout à la fois joyeux et grave nous transporte par son humour et sa pertinence.
Tout s’y croise, les nationalités, les sexes, les témoignages de vies réelles ou imaginaires, les
idéaux qui fondent l’espérance d’un monde où la panthère, enfin domptée, veillerait à la
paix d’une humanité sereine et réconciliée…
NOTE D’INTENTION DE HALA GHOSN, METTEUR EN SCENE
L’identité n’est pas donnée une fois pour toutes, elle se construit et se transforme tout au
long de l’existence (…) C’est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs plus
étroites appartenances, et c’est notre regard aussi qui peut les libérer.
Amin Maalouf, Les identités meurtrières
« A travers son essai Les identités meurtrières, Amin Maalouf, an tant que franco-libanais
passionné par l’Histoire, interroge la notion d’identité aujourd’hui.
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Il part d’une donnée apparemment simple : nous sommes tous composés de multiples
identités, mais dès que l’une d’entre elles est menacée, nous pouvons, pour la défendre,
aller jusqu’à la guerre.
Il tente d’analyser les mécanismes qui conduisent à la haine. Il dresse un panel des conflits
contemporains, en décrypte les origines à travers l’Histoire, et ouvre des pistes pour tenter
de les désamorcer. Par exemple, pour contrer l’islamophobie actuelle, il démontre que la
radicalisation de certains courants religieux est une conséquence de la décolonisation et
non, comme le veut un certain discours qui se généralise, une fatalité inscrite dans les
principes religieux de l’Islam. L’Histoire démontre que toute religion a connu ses périodes
obscurantistes et ses périodes d’ouverture sur le monde.
Il insiste sur le rôle des dirigeants.
tant que les Etats, les représentants politiques et les chefs de guerre ne reconnaissent pas
leur part de responsabilité dans les oppressions et les massacres, les peuples victimes, par
sentiment d’injustice, se replient sur eux-mêmes et se radicalisent.
Se nourrissant d’une méfiance légitime, la « bête identitaire » progresse.
Lorsque j’ai lu Les identités meurtrières pour la première fois, en 1998, j’ai eu l’impression,
comme beaucoup de gens autour de moi, d’accéder à une réflexion qui répondait à nombre
de mes préoccupations.
Par mes origines et mon histoire intime, je me suis toujours demandée comment les
membres issus d’une même famille, d’une même culture et d’une même éducation,
pouvaient suivre des destins totalement opposés.
Comment des individus coexistant dans la paix pouvaient basculer dans l’hystérie
meurtrière ?
Ayant parmi mes proches, des gens qui ont participé activement à une guerre civile, je sais
que le passage à l’acte peut être rapide.
C’est à une vigilance personnelle et de tous les jours que je voudrais inviter le spectateur.
Si demain, on posait des bombes dans les églises de France, que deviendrait notre idéologie
laïque et républicaine ?
Aujourd’hui, le nationalisme gangrène l’Europe. les discours des fondamentalistes
rencontrent une écoute attentive, tant en Amérique qu’en Orient et dans nos banlieues.
Il me paraît urgent, alors que l’extrémisme répond à l’extrémisme, des se poser ces
questions aujourd’hui. Quelle part y-a-t-il en nous d’inclinaison au sectarisme ?
Notre but est de guetter cette sauvegarde que nous abritons, afin de l’empêcher de nous
submerger, afin « d’apprivoiser la panthère ».
Hala Ghosn
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HALA GHOSN, METTEUR EN SCENE
Hala Ghosn a suivi la formation de l’Atelier International de Théâtre, puis
celle de l’Académie du Théâtre de l’Union (CDN du Limousin).
En tant que comédienne, elle travaille avec Fadhel Jaibi, David gauchard,
Sabine Gousse, Filip Forgeau, Maréva Carassou, Arno Cheron, Max Eyrolle,
Enrico di Giovanni, Jalie Barcilon, Eimutas Nekrosius, Slimane Benaïssa.
Elle tourne deux courts métrages avec Bérénice André.
Elle participe à plusieurs stages, notamment avec Jean-Louis Hourdin,
Louis Arti et Jean-Yves Picq, Eimuntas Nekrosius, Robert Cantarella,
Mladen Materic, Gao Xiniang, Jos Houben, Catherine Germain, Catherine
Beau et Eugène Durif.
En 2000, elle fonde avec Jean-François Sirérol, Hélène Bosch, Maréva
Carassou, Hélène Arnault et Jalie Barcilon le collectif La poursuite, compagnie théâtrale (HauteNormandie).
En 2008, elle fonde la Compagnie Maquizart (Limousin).
Elle intervient en milieu scolaire, notamment auprès des classes option théâtre de Guéret (23) et à
Montreuil (93), en collaboration avec le CDN.
Elle met en scène :
Quelque chose à vous dire, de et par Souâd Belhaddad - production Le Tarmac de la Villette (2004)
Transit, pièce en arabe (libanais) née d’une co-écriture avec des acteurs libanais. Création en octobre
2008 au Théatre Monnot de Beyrouth avec le soutien de l’Ambassade de France.
Beyrouth adrénaline (édition Haÿez-Lansman, 2008).Pièce née d’une co-écriture avec Jalie Barcilon.
Création en 2006 au Théâtre du Cloître, scène conventionnée de Bellac (87). En tournée en France
depuis 2006 (présentée la saison dernière aux Taps).
L’Opéra de Quat’sous, d’après Brecht. Mise en scène dans le cadre de l’Académie théâtrale de
l’Union, en 2007 (CDN du Limousin).
Je ne vous ai pas dit le plus étonnant, ce sexe parlait… d’après Lise Vaillancourt dans le cadre du
festival « les acteurs vivants ne sont pas tous morts » en collaboration avec le festival des
Francophonies.
Duo pour trois, pièce née d’une co-écriture avec Arnaud Chéron et Céline Garnavault.
Elle écrit des chansons, crée et participe en tant que chanteuse aux spectacles musicaux Les
Angelots, chansons originales et « Les Angelots font leur boom », concert pour petits punks.
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LA POURSUITE & MAQUIZART POUR UN THEATRE INTRANQUILLE
La sagesse suprême est d’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre du regard
tandis qu’on les poursuit.
William Faulkner in Sartoris
« Créer un collectif c’est penser à plusieurs, c’est s’entourer de l’univers de chacun pour
aboutir à un projet artistique commun. Il n’est pas question d’uniformiser les spectacles, pas
question de produire de la « pensée unique » mais de s’unir pour penser.
Un collectif, c’est s’interroger ensemble, sur cet outil qu’est le théâtre et sur ce matériau
qu’est le monde, c’est mutualiser nos savoir-faire ? C’est être présent pour les projets des
autres, leur apporter notre regard bienveillant et critique, être un garde-fou, permettre à
chacun de créer plus librement.
Parce que nous croyons de plus en plus au vieil adage qui dit que « l’union fait la force »,
nous défendons la synergie et le bouillonnement que génère ce type de folle aventure.
C’est une entreprise périlleuse car elle demande des efforts.
Les divergences existent. elles sont là pour nous nourrir, elles sont porteuses de sens et de
réflexion. Evidemment, ça prend du temps, de demande d’accepter les remises en questions,
mais le projet en ressort plus fort, plus construit, éclairé de nos différentes manières de
ressentir et de penser le monde.
Le collectif fait un théâtre pour tous les publics.
En ouvrant nos répétitions, en proposant des formes interactives, en menant des actions
culturelles et en suscitant des débats autour des thématiques abordées, nous intégrons le
spectateur dans notre projet artistique. Il s’agit d’inviter chacun à rêver, imaginer un
monde nouveau, être acteur, s’émanciper. En écho aux créations, depuis plusieurs années,
les membres du collectif travaillent auprès de publics divers, souvent éloignés du monde
culturel. Nous y allons avec enthousiasme, avec l’envie de partager, de donner la parole.
Artistes pluridisciplinaires, nous avons à cœur de transmettre nos connaissances, notre
sensibilité artistique dans des domaines aussi variés que l’écriture, le théâtre, la
marionnette, le théâtre d’objets ou le cinéma.
Dans un esprit à la fois exigeant et ludique, nous invitons les gens que l’on rencontre à
voyager en mélangeant l’intime et l’imaginaire pour créer, jouer, partager, se libérer… ».
LA POURSUITE & MAQUIZART
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AMIN MAALOUF
Depuis que j’ai quitté le Liban en 1976 pour m’installer en
France, que de fois m’a-t-on demandé, avec les meilleures
intentions du monde, si je me sentais « plutôt français ou
plutôt libanais », je réponds invariablement : « l’un et
l’autre » !
(…) Parfois, lorsque j’ai fini d’expliquer pour quelles
raisons je revendique pleinement l’ensemble de mes
appartenances, quelqu’un s’approche de moi pour
murmurer, la main sur mon épaule : « vous avez eu raison
de parler ainsi, mais au fin fond de vous-même, qu’est-ce
que vous sentez ? ». Cette interrogation m’a longtemps
fait sourire. Aujourd’hui, je n’en souris plus. C’est qu’elle me semble révélatrice d’une vision
des hommes fort répandue à mes yeux, dangereuse. ».
Amin Maalouf, les Identités meurtrières
Né à Beyrouth (Liban) en 1949, Amin Maalouf vit à Paris depuis 1976. Après des études
d’économie et de sociologie, il entre dans le journalisme. Grand reporter pendant douze ans,
il a effectué des missions dans plus de soixante pays. Ancien directeur de l’hebdomadaire
An-Nahar International, ancien rédacteur en chef de Jeune Afrique, il consacre aujourd’hui
l’essentiel de son temps à l’écriture de ses livres.
« En tant qu'écrivain, Amin Maalouf a fait du rapprochement des civilisations et des
confessions la pierre angulaire de son œuvre. Il sera d'abord journaliste comme son père. Il
travaille pour le principal quotidien de Beyrouth lorsqu'il est contraint en 1976 à fuir son
pays. La guerre civile ravage alors le Liban. Il s'installe à Paris et ne quittera dès lors plus la
France. Il est embauché par le magazine Jeune Afrique et couvre de nombreux conflits dans
le monde. Après l'écriture d'un essai, Les Croisades vues par les Arabes, il doit son premier
grand succès public en 1986 à son talent romanesque. Il convainc les lecteurs avec Léon
l'Africain, biographie écrite à la première personne d'un géographe éclairé. Il décroche, en
1993, le prix Goncourt pour Le Rocher de Tanios, L'action se situe dans ce Liban rêvé dont il
garde une profonde nostalgie. En 2004, il raconte l'histoire des siens dans Origines, une
vaste fresque familiale centrée sur la personnalité de son grand-père, le directeur d'école.
Son œuvre romanesque empreinte d'humanisme fait écho à son travail d'essayiste. Dans Les
Identités meurtrières (1989) et Le Dérèglement du monde (2009) il dénonce le gaspillage de
notre intelligence collective, renvoyant Orient et Occident dos à dos, dénonçant
l'aveuglement des uns et la tentation de vouloir dominer des seconds. L'humaniste critique a
trouvé ces derniers années un certain réconfort dans la musique, écrivant plusieurs livrets
d'opéras qui ont également été joués. ». source F. Dargent / Le Figaro.fr
En juin dernier, Amin Maalouf a été élu à l’Académie française, au fauteuil de Claude Levi Strauss.
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INFOS PRATIQUES / APPRIVOISER LA PANTHERE
Apprivoiser la panthère
d’après « Les identités meurtrières » de Amin Maalouf
Mise en scène Hala Ghosn
Cie La Poursuite, Cie Maquizart, Beuzeville – Limousin.
Taps Scala
vendredi 18 et samedi 19 novembre à 20h30
dimanche 20 novembre à 17h
théâtre / durée 1h25
"après-coup" le vendredi 18 novembre à l’issue de la représentation
*rencontre avec l’équipe artistique
tarifs : de 5.50 € à 15 €
Information – réservation : tél. 03 88 34 10 36
www.taps.strasbourg.eu
Billets également en vente à la Boutique culture, Place de la Cathédrale (Strasbourg)
Taps Scala / 96 route du Polygone – Strasbourg Neudorf
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