RENDEMENT DES MARCHÉS : VUE D’ENSEMBLE
LA VOLATILITÉ A ENCORE ÉTÉ BIEN PRÉSENTE SUR LES MARCHÉS BOURSIERS DURANT LE SECOND SEMESTRE DE 2016,
PENDANT QUE LES OBLIGATIONS PROGRESSAIENT FAIBLEMENT. EXAMINONS LA SITUATION DE PLUS PRÈS.
/ Titres à revenu fixe
Les titres obligataires sont lentement
revenus en territoire positif dans l’ensemble
des économies les plus importantes,
principalement en raison de la poussée
qui a suivi l’élection du nouveau président
américain. À titre d’exemple, depuis le creux
de juillet dernier, le rendement à l’échéance
des obligations 10 ans des États-Unis s’est
apprécié de près de 100 points de base pour
atteindre 2,5 % en fin d’année, alors que
celles du Canada augmentaient de près de
70 points de base. Les obligations corporatives
mondiales ont bien fait en 2016 et nous en
avons ajouté à nos portefeuilles en cours
d’année pour augmenter leur diversification,
ce qui a été profitable. Le deuxième semestre
fut particulièrement difficile pour les
obligations, avec des rendements négatifs.
Par contre, le taux de rendement s’est avéré
positif pour l’ensemble de l’année.
/ Actions canadiennes
La Bourse canadienne s’est particulièrement
distinguée en 2016, comme le démontre le
rendement total de 21,1 % de l’indice S&P/
TSX1. Plusieurs secteurs ont contribué à
cette excellente performance, notamment
ceux des matériaux, de l’énergie et des
services financiers.
/ Actions globales
(incluant les actions américaines)
Aux États-Unis, le S&P 500, l’indice-phare de
la Bourse américaine, a affiché pour l’année
une croissance de près de 8,8 % en dollars
canadiens (12 % en dollars américains),
ayant fluctué au rythme de la campagne
présidentielle avant d’entreprendre un rallye
une fois les résultats de l’élection assimilés par
les marchés. De façon générale, les titres de
petite capitalisation ont eu la cote et comme
nos portefeuilles en actions canadiennes et
américaines favorisent nettement les titres de
qualité de grandes entreprises, ils ont obtenu
de moins bons rendements que les indices.
Les bourses de plusieurs pays émergents
ont affiché de solides rendements en 2016,
en particulier celles du Pérou, de la Russie
et du Brésil, en raison principalement de
leur exposition aux ressources naturelles.
Le fait qu’elles aient eu de moins bons
résultats que celles des pays développés
entre 2012 et 2015 explique également ce
rebond fort attendu. Les performances ont
été moindres en zone euro, d’autant plus
que l’euro s’est déprécié de 5,95 % face à
la devise canadienne en 2016. Pour sa part,
l’Angleterre a surpassé les attentes les plus
optimistes, la Bourse de Londres s’étant
appréciée de près de 15 % entre le début et
la fin de 2016. Toutefois, la livre sterling s’est
fortement dépréciée à la suite des résultats
du Brexit (18,8 % face au dollar canadien2).
En 2016, la baisse des devises étrangères
par rapport au dollar canadien a affecté le
rendement des actions globales, produisant
un effet contraire à ce qui s’est produit en
2015. Les actions globales contribuent à
la diversification des portefeuilles, tout en
réduisant la volatilité associée aux actions
canadiennes.
1 Source : RBC Capital Markets
2 Source : The Globe and Mail, 31 décembre 2016.
/ Montée du populisme dans diverses
régions du monde.
/ Vigueur de l’euroscepticisme et danger
pour la survie de l’Union européenne.
/ Négociations possiblement difficiles
entre les deux parties après le Brexit.
/ Fin de la lune de miel entre Trump et les
marchés financiers.
/ Frictions éventuelles sur le plan du
commerce et de la diplomatie entre les
Américains et divers pays, dont la Chine.
/ Hausse des taux d’intérêt et du dollar
aux États-Unis.
/ Fragilité de l’économie dans une ère de
désendettement.
/ Décélération du taux de croissance en
Chine et impact sur l’économie mondiale.
PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE EN 2017
Depuis les dernières années, le taux de
croissance de l’économie mondiale tourne
autour des 3 % et les prévisions pour
2017 suivent cette tendance. Trois princi-
paux facteurs expliquent ces progressions
relativement modestes qui sont pratique-
ment devenues la norme aujourd’hui.
VIEILLISSEMENT
DE LA POPULATION
La proportion de gens âgés croît et ceux-ci
vivent de plus en plus vieux, mais comme
leurs revenus sont moins élevés lorsqu’ils
cessent de travailler, ils réduisent leurs
dépenses, ce qui a un effet négatif sur
l’économie.
DÉVELOPPEMENT
DE LA ROBOTIQUE
Dans diverses industries, les robots se
chargent maintenant de plusieurs tâches
qui étaient auparavant effectuées par
des travailleurs. Mais contrairement aux
humains, les machines ne mangent pas et
ne dépensent pas, ce qui freine la hausse
de la consommation.
DIMINUTION DE LA CROISSANCE
DU TAUX DE PRODUCTIVITÉ
La majorité des entreprises ont déjà fait les
investissements nécessaires pour accroître
leur taux de productivité. Les gains de
productivité au travail ne contribuent donc
plus autant à la progression de l’économie.
TROIS PHÉNOMÈNES
QUI EXPLIQUENT
LA FAIBLE CROISSANCE
ÉCONOMIQUE MONDIALE