"Tout comme les partisans du Brexit, des millions d'électeurs américains sont, et on les
comprend, frustrés et remontés contre les forces économiques qui sont en train de détruire la
classe moyenne".
"Est-ce qu'un tel rejet de la forme actuelle de l'économie mondiale pourrait survenir aux Etats-
Unis? Bien entendu", estime le sénateur qui, durant les primaires démocrates, a galvanisé les
jeunes électeurs en prêchant une "révolution politique".
"Dans ce moment charnière, le Parti démocrate et le nouveau président démocrate doivent
clairement signifier qu'ils se tiennent aux côtés de ceux qui ont des difficultés et qui sont laissés
pour compte. Nous devons créer des économies nationale et mondiale qui fonctionnent pour
tous, pas seulement pour une poignée de milliardaires", lance le démocrate qui a annoncé
récemment qu'il voterait pour Hillary Clinton.
"L'économie mondiale ne fonctionne pas pour la majorité des gens ni dans notre pays ni dans le
monde. Il s'agit d'un modèle économique mis en place par une élite économique pour une élite
économique. Nous avons besoin d'un véritable changement", écrit-il en reprenant les thèmes qu'il
a largement défendus pendant sa campagne.
"Nous n'avons pas besoin de changement guidé par la démagogie, le sectarisme et le rejet des
immigrés, idées qui ont ponctué une bonne partie de la rhétorique de la campagne pour le Brexit
et qui sont centrales dans le message de Donald Trump".
Sénateur "socialiste-démocrate" revendiqué du tout petit Etat du Vermont (nord-est), Bernie
Sanders a été tout autant une surprise dans cette campagne présidentielle américaine que Donald
Trump côté républicain.
Peu connu, pas spécialement charismatique, il avait démarré sans un sou, et les experts
prédisaient son élimination rapide.
Mais il a été un adversaire beaucoup plus coriace que prévu pour Mme Clinton, attirant des
foules immenses dans ses meetings.