notre analyse sur l'impact des décrets sur la relance du charbon) et des règles imposant une
réduction des émissions de méthane par les producteurs d’hydrocarbures.
Coalition de 23 États fédéraux et villes
Face au changement de cap du deuxième pays le plus pollueur au monde, la résistance
s’organise. Une coalition de 23 États fédéraux, villes et comtés s’opposent "fermement" à ce
nouveau décret. La coalition composée notamment des procureurs généraux de New York, de
Hawaï, du Connecticut ou encore de l’Illinois, compte s’appuyer sur la "loi de l’assainissement
de l’air" pour déposer un recours en justice.
Plusieurs membres de la coalition se sont déjà engagés à s’émanciper des décisions
"environnementales" de Donald Trump. "Nous ferons valoir notre propre leadership du 21ème
siècle et tracerons un chemin différent, écrivent les gouverneurs de Washington, de l’Oregon
et de Californie, et les maires de Seattle, Portland, San Francisco, Oakland et Los Angeles.
Le changement climatique est l’une de nos plus grandes menaces, du fait des feux de forêt
menaçant nos maisons et nos collectivités, de l’acidification des océans et de la sécheresse
qui frappent nos agriculteurs. Trop de choses sont en jeu – de notre santé et sécurité à nos
emplois et nos moyens de subsistance – pour que nous puissions faire marche arrière."
ExxonMobil défend l’Accord de Paris
Dans leur sillage : les entreprises. La coalition We Mean Business, qui rassemble "7
groupements d’entreprises progressistes" s’est elle aussi mobilisée contre le décret sur
"l’indépendance énergétique" de Donald Trump. "Le décret présidentiel affaiblit la politique
climatique des États-Unis et sape le soutien au développement des énergies propres, qui est
pourtant favorable aux entreprises, à la croissance et à la création d’emplois."
Même le géant pétrolier ExxonMobil – pourtant trainé devant la justice pour avoir dissimulé
le risque climatique à ses actionnaires – a alerté la Maison Blanche de ses craintes,
notamment parce qu’il estime que l’Accord de Paris constitue "un cadre efficace pour faire
face au changement climatique".
Donald Trump est resté muet, depuis son investiture, quant à l’accord conclu à l’issue de la
COP2, mais il n’a jamais caché son hostilité. Le chef de l’EPA, Scott Pruitt, a ainsi estimé qu'il
s'agissait d'un "mauvais accord", qui aurait dû "être géré comme un traité. Il aurait dû passer
par une validation au Sénat".
L’administration Trump a expliqué lundi que la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris était
"en cours de discussion". Virtuellement, elle semble déjà actée. Surtout, l’engagement
américain en la matière est désormais vidé de tout contenu.
Face à ce détricotage en règle, la mobilisation enfle. À l’initiative de plusieurs ONG, dont
350.org, plus de 100 000 personnes sont attendues le 29 avril à Washington pour une
"Marche du climat des peuples". Le but : repousser le décret de Donald Trump et défendre le
climat, l’emploi et la justice. "Nous mettrons la pression sur les législateurs, promet Mai