
Dossier pédagogique – Fables et fabliaux    p. 4/20 
Notions : la fable et le fabliau 
 
 
Les fables et Jean de La Fontaine
 
 
  Une fable est un bref récit, en vers ou en prose, destiné à illustrer une morale. La 
fable  est  un  genre  didactique :  elle  se  propose  de  délivrer  un  enseignement  prenant  le 
prétexte d’un récit dont les personnages sont le plus souvent des animaux. 
   La  Fontaine  a  puisé  une  partie  de  son 
inspiration  chez  le  fabuliste  grec  Esope  (VIe  siècle 
avant J.-C.), le fabuliste latin Phèdre (Ier siècle avant 
J.-C.), et le conteur indien Pilpay, auquel on attribuait 
les fables orientales, traduites du persan en français 
en 1644. 
Mais il a renouvelé le genre en accordant une large 
part au récit au détriment de la morale.  Il organise 
l’intrigue,  introduit  des  dialogues,  joue  avec  la 
longueur des mètres, crée des effets de rythme et de 
rimes. Véritable peintre animalier, il a l’art de camper 
d’un trait un personnage, dont il évoque la démarche, 
la silhouette,… 
 
  La  Fontaine  se  montre  assez  pessimiste 
quant  à  la  nature  humaine.  Ses  fables  présentent 
souvent une morale de constatation : le monde est 
gouverné  par  la  violence,  l’égoïsme,  la  flatterie, 
l’amour de l’argent. La Loi du plus fort régit toutes les 
passions humaines. 
          Jean de la Fontaine 
 
 
  Toutefois, beaucoup de fables présentent une morale de conseil : La Fontaine invite 
à la prudence, donne des conseils pratiques, prône le travail, la sagesse et la modération, 
chante les joies de l’amour et de l’amitié. 
 
 
L’art de faire rire au Moyen-âge : les fabliaux
 
 
 Qu’est-ce qu’un  fabliau ? Le mot vient de fable :  c’est donc  un récit  en vers,  et un 
récit qui n’est jamais très long. Tant mieux, on n’a pas le temps de s’ennuyer. 
  La plupart des fabliaux sont anonymes : on ne connaît pas le nom de l’auteur. Mais 
on voit bien que ces conteurs ne sont pas des gens tristes… 
 
  Dans ces petites histoires, on raconte le plus souvent une bonne ruse, une simple 
débrouillardise ou tout un plan savamment conçu. 
  Ceux dont on se moque ont mérité d’être trompés, par leur vice, leur lâcheté ou leur 
naïveté. Parfois aussi on se moque du trompeur, du voleur volé, du piégeur piégé, du mari 
jaloux trompé. C’est l’éternelle histoire de l’arroseur arrosé. 
 
 Extraits de « Jean de la Fontaine. Fables » - Edition Hatier – Collection Œuvres et thèmes 
 Extraits de « Fabliaux du Moyen-âge » - Edition Flammarion – Collection Etonnants classiques