Sommaire Présentation du spectacle ............................................................................ p.2 Résumé ..................................................................................................... p.2 Les différentes techniques de mise en scène du spectacle ........................ p.3 Notions : La fable et le fabliau ...................................................................... p.4 Les fables et Jean de la Fontaine............................................................... p.4 L’art de faire rire au Moyen-âge : les fabliaux ............................................. p.4 Pilpay et le Panchatantra ........................................................................... p.6 Esope ........................................................................................................ p.7 Quelques fables et fabliaux du spectacle ..................................................... p.8 Liste des fables et fabliaux du spectacle ...................................................... p.11 Venir au théâtre : avant / pendant / après..................................................... p.12 Autour du spectacle vivant............................................................................ p.14 Un peu d’Histoire ....................................................................................... p.14 Les métiers du théâtre ............................................................................... p.15 Pistes pédagogiques .................................................................................... p.16 La compagnie Théâtre de la Lune ................................................................ p.18 Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 1/20 Présentation du spectacle Spectacle mis en scène par Hugo Lagomarsino Résumé Venez écouter nos fables…nos fabliaux…laissez vous emporter par l’imaginaire et la magie de ces histoires ! A travers ces récits allégoriques, La Fontaine, Esope, Phèdre ou encore Pilpay nous livrent leur vision critique de la société de l’époque. Le charlatan, le paresseux, le rusé… les différents personnages sont souvent représentés par des animaux, et à chacun de trouver la morale de l’histoire; son interprétation est libre et personnelle ; autant de variation de morale que de lecteur. Aujourd’hui, le Théâtre de la Lune se plonge dans l’univers des fables et des fabliaux, remontant à l’origine de la fable, bien avant La Fontaine, non seulement à écouter, mais aussi à regarder ! Dans un climat théâtral très sophistiqué, les comédiens se métamorphosent pour représenter les nombreux personnages, un spectacle visuel où la lumière joue un rôle primordial. Jean de La Fontaine est le point de départ du spectacle qui a été construit autour de cet auteur bien connu pour ses Fables. Les fables et fabliaux qui ont été choisis correspondent à un avant et un après La Fontaine qui s’est inspiré d’écrits existants, et a ensuite permis d’en inspirer d’autres à son tour. Les textes qui composent ce spectacle sont importants car ils mettent en lumière des valeurs universelles et intemporelles telles que le courage ou la justice. Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 2/20 Les différentes techniques de mise en scène du spectacle Les ombres chinoises Jeu des comédiens Marionnettes Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 3/20 Notions : la fable et le fabliau Les fables et Jean de La Fontaine1 Une fable est un bref récit, en vers ou en prose, destiné à illustrer une morale. La fable est un genre didactique : elle se propose de délivrer un enseignement prenant le prétexte d’un récit dont les personnages sont le plus souvent des animaux. La Fontaine a puisé une partie de son inspiration chez le fabuliste grec Esope (VIe siècle avant J.-C.), le fabuliste latin Phèdre (Ier siècle avant J.-C.), et le conteur indien Pilpay, auquel on attribuait les fables orientales, traduites du persan en français en 1644. Mais il a renouvelé le genre en accordant une large part au récit au détriment de la morale. Il organise l’intrigue, introduit des dialogues, joue avec la longueur des mètres, crée des effets de rythme et de rimes. Véritable peintre animalier, il a l’art de camper d’un trait un personnage, dont il évoque la démarche, la silhouette,… La Fontaine se montre assez pessimiste quant à la nature humaine. Ses fables présentent souvent une morale de constatation : le monde est gouverné par la violence, l’égoïsme, la flatterie, l’amour de l’argent. La Loi du plus fort régit toutes les passions humaines. Jean de la Fontaine Toutefois, beaucoup de fables présentent une morale de conseil : La Fontaine invite à la prudence, donne des conseils pratiques, prône le travail, la sagesse et la modération, chante les joies de l’amour et de l’amitié. L’art de faire rire au Moyen-âge : les fabliaux2 Qu’est-ce qu’un fabliau ? Le mot vient de fable : c’est donc un récit en vers, et un récit qui n’est jamais très long. Tant mieux, on n’a pas le temps de s’ennuyer. La plupart des fabliaux sont anonymes : on ne connaît pas le nom de l’auteur. Mais on voit bien que ces conteurs ne sont pas des gens tristes… Dans ces petites histoires, on raconte le plus souvent une bonne ruse, une simple débrouillardise ou tout un plan savamment conçu. Ceux dont on se moque ont mérité d’être trompés, par leur vice, leur lâcheté ou leur naïveté. Parfois aussi on se moque du trompeur, du voleur volé, du piégeur piégé, du mari jaloux trompé. C’est l’éternelle histoire de l’arroseur arrosé. 1 2 Extraits de « Jean de la Fontaine. Fables » - Edition Hatier – Collection Œuvres et thèmes Extraits de « Fabliaux du Moyen-âge » - Edition Flammarion – Collection Etonnants classiques Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 4/20 Le premier prix de ruse revient à la femme, qui berne à la fois son mari et son ami. Jamais à court d’inventions, légère et contente, elle sait se tirer des pires situations. Ces conteurs seraient-ils hostiles aux femmes ? Il faut reconnaître qu’au Moyen Âge une vieille tradition perdure qui présente la femme comme un être dangereux et comme une tentatrice. Mais, avant de donner des leçons, nos auteurs veulent surtout faire rire. Un autre personnage est tout indiqué pour apporter du piment à l’histoire : c’est le prêtre. Paillard et jouisseur, il dispose de son temps et de beaucoup d’argent. Faut-il y voir une critique du clergé ? Là encore, il s’agit d’un type littéraire, celui du prêtre ou du moine débauché. A aucun moment les fabliaux ne remettent en question la mission du prêtre ou la hiérarchie de l’Eglise, ni les liens sacrés du mariage. Une caricature, sans plus. Pour quel public écrivaient ces conteurs ? Il est sans doute très large : c’est aussi bien un public noble que bourgeois ou populaire. Tous, en effet, pouvaient prendre plaisir à ces joyeux passe-temps. De plus, chacun y retrouvait les images du milieu où il vivait et des aperçus de sa vie quotidienne. Chez vilains et bourgeois, la bonne table est un des plaisirs essentiels de l’existence. A la campagne, on se contente de pain, de lait et de fromage, tandis que les riches se régalent de gibier, d’oies grasses et de plantureux menus. La bonne humeur, la joie de vivre résument donc la philosophie des fabliaux. Quand les auteurs tirent les leçons des mésaventures survenues à leurs personnages, ce sont surtout des conseils d’expérience pour ne pas tomber dans des situations inconfortables ou désastreuses. Cette morale de bon sens ressemble un peu à celle des fables de La Fontaine. Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 5/20 Pilpay et le Panchatantra Texte le plus diffusé après la Bible, le Pañcatantra, œuvre indienne anonyme, est un art de gouverner à l'usage du prince. Pilpay est généralement l’auteur auquel on attribue l’œuvre en Europe à l'époque de La Fontaine, bien que son existence ne soit pas avérée. Le nom de Pilpay est dérivé de Bidpaï, qui se trouve dans la version arabe, mais non dans l'original indien. Composé avant 570, ce recueil de contes et d'apologues sanskrits puisés en partie dans la tradition orale s'organise en cinq livres thématiques, introduits chacun par un récit-cadre. C'est par une version arabe datant approximativement de 750, le Livre de Kalila et Dimna, que le texte pénètre l'Occident. Une version persane est traduite en français par Gilbert Gaulminsous un pseudonyme, en 1644, sous le titre Le Livre des lumières ou la Conduite des Rois, composée par le sage Pilpay Indien, traduite en français par David Sahid, d’Ispahan, ville capitale de Perse. Le Livre de Kalîla wa Dimna appartient au genre littéraire du miroir des princes, destiné à l’éducation morale et politique de personnages de haut rang. Les contes sont regroupés en chapitres qui forment un tout cohérent grâce à une structure narrative qui fait intervenir le dialogue. Chaque chapitre s’ouvre par une question du souverain indien Dablishim au conseiller, philosophe et légendaire auteur Bidpaï, sur les conséquences d’un comportement, ensuite expliqué par une histoire dont les protagonistes sont des animaux et les personnages principaux deux chacals, nommés Kalîla et Dimna. Chaque histoire s’achève par une leçon de morale. Outre le caractère plaisant des histoires, c’est la langue et les dialogues vifs et spirituels qui font le charme et la force de cet ouvrage qui aurait influencé un grand nombre d’œuvres majeures de la littérature orientale. La dette de La Fontaine à l'égard des fables indiennes est connue. En effet, Jean de la Fontaine s’inspira de ces fables « sues de tous », qui lui fournirent une réserve importante d’histoire qu’il rendit « nouvelles par quelques traits qui en relevassent le gout »3. Il ne conserve cependant pas la forme du texte indien, lui préférant celle de la fable ésopique4. 3 Jean de la Fontaine, « préface » des Fables choisies mises en vers, 1668, Pleiade I, p. 7. La fable ésopique est constituée d’une compilation de textes indépendants les un des autres, alors que la fable indienne présente un récit continu. 4 Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 6/20 Esope On sait peu de choses sur Ésope, qu’il s’agisse de l’homme ou de l’auteur. Aucune certitude sur le lieu ou la date de sa naissance, sur sa vie ni sa mort. On croit qu’il vécut au VIe ou au VIIe siècle avant Jésus-Christ, mais les conjectures faites sur sa vie n’ont paru qu’environ deux mille ans plus tard. Les opinions sont si différentes que certains lettrés pensent qu’Ésope n’a jamais existé et que ses travaux sont l’œuvre de plusieurs auteurs plutôt que celles d’un seul et même auteur. Selon la version généralement admise, Ésope naquit en Asie Mineure il y a quelque 2 500 ans. Il était, dit un écrivain, laid, d’une taille au-dessous de la moyenne, il avait les jambes arquées et sa tête était trop grosse pour son corps. Un autre écrivain, pourtant, ne mentionne rien de disgracieux dans son aspect physique et souligne que les Athéniens érigèrent une statue superbe en souvenir d’Ésope; or, "superbe" n’est pas un mot à employer pour un être contrefait. On admet qu’il fut esclave, qu’il avait l’esprit vif, toujours prêt à distraire et, en même temps, capable d’instruire. Introduit à la cour de Crésus, il fut chargé de plusieurs missions au service du roi. Il servit son maître non seulement comme conteur, mais comme diplomate. Comme il ne voulait pas irriter les gens en mentionnant leurs défauts, il leur parlait de la ruse et de la fourberie des hommes, mais en attribuant à des animaux paroles et pensées. Et il le faisait avec tant d’adresse qu’il était parfois difficile de distinguer si intrigues et paroles étaient d’un être humain ou bien d’un animal. Tous les contes d’Ésope, toutes ses fables, comportent des leçons pour ses auditeurs. Parfois, l’idée était assez claire dans le récit ; parfois il ajoutait une morale pour souligner la leçon. Ésope n’inventa pas toutes ses histoires. Certaines avaient été contées bien avant son temps à Babylone et en Égypte. Mais Ésope donna à ses contes sa touche personnelle. Il a dit – ou redit – ses histoires avec tant de sagesse et de charme que, pendant des milliers d’années, elles ont fait les délices non seulement des lettrés et des professeurs, mais aussi des enfants, dans le monde entier. Ésope n’écrivit jamais ses fables. Il les racontait au cours de ses voyages, et ses auditeurs les répétaient : les fables se sont transmises oralement d’un pays à l’autre. Plus tard, quand elles furent écrites, quelques-unes parurent en vers. La plupart, cependant, furent imprimées en prose. Mais, sous quelque forme que ce soit, elles n’ont rien perdu de leur sagesse, ni de leur charme. Les leçons qu’elles enseignent sont vraies pour nous aujourd’hui, comme elles le furent pour les anciens. Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 7/20 Quelques fables et fabliaux du spectacle Nous pouvons vous fournir l’ensemble des textes sur simple demande Le loup et la cigogne – JEAN DE LA FONTAINE Les Loups mangent gloutonnement. Un Loup donc étant de frairie Se pressa, dit-on, tellement Qu'il en pensa perdre la vie Un os lui demeura bien avant au gosier. De bonheur pour ce Loup, qui ne pouvait crier, Près de là passe une Cigogne. Il lui fait signe ; elle accourt. Voilà l'Opératrice aussitôt en besogne. Elle retira l'os ; puis, pour un si bon tour Elle demanda son salaire. "Votre salaire ? dit le Loup Vous riez, ma bonne commère ! Quoi ? Ce n'est pas encor beaucoup D'avoir de mon gosier retiré votre cou ? Allez, vous êtes une ingrate Ne tombez jamais sous ma patte. " La grenouille et la poule – THOMAS DE YRIARTE De la mare ou elle vivait, une grenouille babillarde entendit chanter une poule. Je n’aurai pas cru, lui dit-elle, ma chère, que vous fussiez une voisine si incommode. A quoi bon tant de bruit ? Qu’y a-t-il de nouveau ? Rien, dit la poule ; j’annonce seulement que j’ai pondu un œuf. Quoi ! Pour un œuf vous caquetez si fort ? Oui, madame la grenouille, pour un œuf je fais tout ce bruit. Cela vous surprend, tandis que moi, je ne m’étonne point de vous voir croasser jour et nuit. Ce que je publie est au moins bon à quelque chose ; mais vous, qui ne faites rien d’utile, vous devriez garder le silence. Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 8/20 Le moustique et le lion – ESOPE Le moustique vint trouver le lion et lui déclara : « Je ne te crains pas et tu n’es pas plus puissant que moi. D’ailleurs es-tu vraiment si fort ? Tu griffe avec tes ongles et mords avec tes dents ; mais une femme en fait autant quand elle se bat avec son mari. Moi je suis beaucoup plus fort que toi. Battons nous si tu veux. » Et sonnant de la trompe, le moustique se mit à piquer le lion au mufle, là où le fauve n’a pas de poil. Le lion se lacéra lui-même tant et si bien qu’il finit par rendre les armes. Le moustique sonna la victoire et s’envola. Mais il se prit dans la toile d’une araignée et, comme celle-ci le mangeait, il ce lamentait : « Moi qui ai fait la guerre aux plus grands, comment puis-je périr entre les pattes d’une vulgaire araignée ? » D’une souris qui fut changée en fille - PILPAY Un homme de bien se promenant un jour au bord d’une fontaine, vit tomber à ses pieds une souris du bec d’un corbeau qui ne la tenait pas trop bien. Cet homme par pitié la prit, et la porta chez soi, mais craignant qu’elle ne fit quelque désordres, il pria Dieu de la changer en une fille : ce qui fut fait, de manière qu’au lieu d’une souris il vit tout d’un coup une petite fille, qu’il fit élever. Quelques années après, le bon homme la voyant assez grande pour être mariée, lui dit : Choisis dans toute la Nature l’être que tu voudras, je te promets de te le faire épouser. Je veux, répondis la fille, un mari qui soit si fort, qu’il ne puisse être vaincu. C’est donc répliqua le vieillard, le soleil que tu demandes. C’est pourquoi le lendemain matin il dit au soleil : Ma fille désire un époux qui soit invincible, voulez vous l’épouser ? Mais le soleil lui répondit : La nuée empêche ma force, adressez-vous à elle. Le bon homme fit le même compliment à la nuée : Le vent lui dit-elle, me fait aller ou bon lui semble. Le vieillard ne se rebuta point, il pria le Vent d’épouser sa fille, mais le Vent lui ayant représenté que sa force étais arrêtée par la montagne, il s’adressa à la montagne : Le rat est plus fort que moi répondit-elle, puisqu’il me perce de tous les côtés, et pénètre jusque dans mes entrailles. Le vieillard enfin alla trouver le Rat, qui consentit de se marier avec la fille, disant qu’il y avait longtemps qu’il cherchait une femme. Le vieillard retourna au logis, et demanda à la fille si elle voulait épouser un rat : Il s’attendait à la voir témoigner de l’horreur pour ce mariage, mais il fut bien étonné quand il vit qu’elle manquait beaucoup d’impatience d’être unie au Rat. Le bon homme aussitôt se mit en prière pour demander que sa Fille redevienne souris. Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 9/20 Le Calife - JEAN-PIERRE CLARIS DE FLORIAN Autrefois dans Bagdad le calife Almamon Fit bâtir un palais plus beau, plus magnifique Que ne le fut jamais celui de Salomon. Cent colonnes d’albâtre en formaient le portique ; L’or, le jaspe, l’azur décoraient le parvis ; Dans les appartements embellis de sculpture, Sous des lambris de cèdre, on voyait réunis Et les trésors du luxe et ceux de la nature, Les fleurs, les diamants, les parfums, la verdure, Les myrtes odorants, les chefs-d’œuvre de l’art, Et les fontaines jaillissantes Roulant leurs ondes bondissant es A côté du lit de brocart. Près de ce beau palais, juste devant l’entrée, Une étroite chaumière, antique et délabrée, D’un pauvre tisserand était l’humble réduit. Là, content du petit produit D’un grand travail, sans dette, et sans soucis pénibles, Le bon vieillard, libre, oublié, Coulait des jours doux et paisibles, Point envieux, point envié ; J’ai déjà dit que sa retraite Masquait le devant du palais. Le vizir veut d’abord, sans forme de procès, Dossier pédagogique – Fables et fabliaux Qu’on abatte la maisonnette ; Mais le calife veut que d’abord on l’achète. Il fallut obéir : on va chez l’ouvrier, On lui porte de l’or. Non, gardez votre somme, Répond doucement le pauvre homme ; Je n’ai besoin de rien avec mon atelier : Et quant à ma maison, je ne puis m’en défaire ; C’est là que je suis né, c’est là qu’est mort mon père, Je prétends y mourir aussi. Le calife, s’il veut, peut me chasser d’ici, Il peut détruire ma chaumière ! Mais s’il le fait, il me verra Venir chaque matin sur la dernière pierre M’asseoir et pleurer ma misère. Je connais Almamon, son cœur en gémira. Cet insolent discours excita la colère Du vizir, qui voulait punir ce téméraire, Et sur-le-champ raser sa chétive maison. Mais le calife lui dit : Non, J’ordonne qu’à mes frais elle soit réparée ; Ma gloire tient à sa durée ; Je veux que nos neveux, en la considérant, Y trouvent de mon règne un monument auguste ; En voyant le palais ils diront : Il fut grand ; En voyant la chaumière ils diront : Il fut juste p. 10/20 Liste des fables et fabliaux du spectacle L’astronome - Esope Les 3 bossus – Durand de Douai Le Calife – Jean-Pierre Claris de Florian La Cigale et la Fourmi – Esope / Jean-Jacques Boisard / Jean de La Fontaine D’une souris qui fut changée en fille – Pilpay Le corbeau et le renard – Esope / Jean de La Fontaine La grenouille et la poule – Thomas de Yriarte (poète espagnol-1804) Le loup et la cigogne – Jean de la Fontaine Le moustique et le lion - Esope La tortue et les deux canards – Jean de La Fontaine (Fable inspirée de Pilpay comme beaucoup de ses fables) Le loup attendri – Jean Anouilh Les perdrix – anonyme Et on cite aussi Léonard de Vinci qui a écrit des fables Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 11/20 Venir au théâtre : avant / pendant / après Venir au Théâtre avec des enfants, c'est un avant, un pendant, un après ! Voici l'occasion de faire un bout de chemin vers les arts de la scène, le spectacle vivant, la poésie visuelle, et vers soi-même. Mais, entrer dans le théâtre commence bien avant le lever du rideau et se poursuit bien après que les lumières se soient rallumées. Aller au Théâtre, c'est un état d'esprit, une curiosité, une expérience. Nous vous proposons avec ce livret pédagogique quelques outils et pistes pour explorer le Théâtre ; d'être à vos côtés pour mieux en profiter ; faire en sorte de créer une démarche forte et cohérente autour de l'apprentissage des arts de la scène, de ses codes et de ses missions. Avant la représentation Un théâtre ce n'est ni l'école, ni la maison, ni le centre aéré, c'est un lieu pas comme les autres, ou il faut savoir comment se comporter. Vous pouvez préparer votre arrivée au Théâtre en proposant aux enfants un apprentissage pour devenir un spectateur averti : Introduire le spectacle, le thème, la distribution, le genre, fabriquer des repères. Respecter les règles d'une salle de Théâtre (calme, ponctualité). Prendre le temps de venir au Théâtre (moment de détente). Etre attentif aux consignes d'accueil (éviter le brouhaha et les chamailleries) Travailler sur le vocabulaire spécifique des arts de la scène. Enfin, valoriser cette prochaine venue, comme un instant unique dédié au bien être, à l'imagination, au plaisir et bien sur à l’échange. Pendant la représentation Contrairement au cinéma ou à la télévision, au théâtre, le public, participe à l'humeur et au rythme du spectacle. Cet échange intense et virevoltant fait de chaque spectacle un moment unique d'interactivité maîtrisée. Des moments d’écoute silencieuse alternent avec des moments de participation. Après la représentation Les comédiens - manipulateurs investissent la salle pour présenter les marionnettes. Au plus près des enfants, une nouvelle interactivité se crée entre l'enfant, le comédien, la marionnette, et le lieu. Entre démystification et sensoriel, cet échange provoque un nouveau rapport. Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 12/20 Ne pas hésiter à revenir sur ce moment. Que chacun puisse parler de son ressenti, ses émotions, on a beau avoir vu le même spectacle, chacun a son interprétation. Laisser une trace de cet instant : dans le cahier avec un prospectus, un dessin, un mot, une chanson, un questionnaire, un travail thématique. Consulter notre site Internet pour toute question ou interrogation autour du spectacle, les prochaines dates, notre actualité : www.theatredelalune.fr Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 13/20 Autour du spectacle vivant Pour clore notre thématique autour du spectacle, il nous semble important de vous présenter un peu d’histoire concernant les traditions du théâtre et notamment « les 3 coups », ainsi que le panel de professionnels qui peuvent participer à l’élaboration d’un spectacle, de la première ligne d’écriture jusqu’au moment de la première représentation. Un auteur, un metteur en scène, un scénographe, une costumière, une maquilleuse, des comédiens, un régisseur…Le spectacle vivant se définit avant tout par l’alchimie créée par l’humain. Un peu d’Histoire Au théâtre, les trois coups sont frappés avec un bâton appelé brigadier* sur le plancher de la scène, par le régisseur, juste avant le début d’une représentation, pour attirer l’attention du public, particulièrement quand il y a un lever de rideau. Le brigadier Cette tradition se perd dans la nuit des temps, alors plusieurs hypothèses : 1 / Cette tradition, plus particulièrement française, peut provenir du Moyen Âge, où trois coups, symbolisant la Trinité (le Père le Fils et le St-Esprit). Ces trois coups pouvaient êtres précédés de onze autres martelés (douze apôtres moins Judas) et cela probablement pour obtenir le silence (religieux) du public. Le théâtre avait lieu dans la journée, sur la place, en lumière naturelle. 2 / Une autre explication fait correspondre les trois coups à trois saluts que les comédiens exécutaient avant de jouer devant la Cour : le premier vers la reine (côté cour), le deuxième vers le roi (côté jardin), et le troisième pour le public. 3 / Encore une explication, dans le théâtre classique français, le régisseur martelait le sol afin d’annoncer le début de la représentation aux machinistes. Ensuite, un premier coup venu des cintres, lui répondait, un second montait du dessous de scène et un troisième des coulisses. Chaque machiniste se trouvant donc bien à son poste, le régisseur pouvait ouvrir le rideau. Pendant des années, au XVIIe siècle la Comédie-Française frappait six coups afin de matérialiser la jonction des deux troupes, celle de l’Hôtel de Bourgogne et la Troupe de Molière. La tradition des trois coups existe encore en particulier dans les théâtres « de boulevard ». Dans le théâtre contemporain, où parfois la scène n’est plus aussi bien délimitée, les trois coups ont souvent disparu. Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 14/20 *Pourquoi le brigadier : Le grade de brigadier était donné à un ouvrier dirigeant une équipe. Le régisseur se servant d'un bâton pour frapper les trois coups, rassemble l'équipe du théâtre pour commencer le spectacle, tel un brigadier rassemblant ses hommes ; on a appelé par métonymie le bâton lui-même un « brigadier ». Le brigadier de théâtre est traditionnellement fait en bois avec un morceau de perche de théâtre, décoré de velours rouge et de clous dorés. Les métiers du théâtre METTEUR EN SCÈNE Personne qui dirige le jeu des comédiens. Elle doit aussi coordonner tous les éléments esthétiques et techniques : les décors, les costumes, le son, la lumière, et les effets de machinerie MAQUILLEUR Personne chargée de maquiller, de farder les acteurs au théâtre, au cinéma et à la télévision RÉGISSEUR Personne qui gère l’organisation technique d’un spectacle SCENOGRAPHE Personne chargée de l’agencement de la scène et assure le suivi de la construction des décors du spectacle AUTEUR Personne qui écrit le texte COMEDIEN Personne qui joue le rôle que le metteur en scène lui a donné COSTUMIER Personne qui crée les costumes utilisés dans la pièce Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 15/20 Pistes pédagogiques Fables et fabliaux Distinguer dans la liste des fables et fabliaux du spectacle, lesquels sont des fables, lesquels sont des fabliaux ; Leur proposer de choisir une des fables ou fabliaux du spectacle, ou une autre qu’ils auront choisie, et de l’apprendre pour la réciter aux autres enfants de la classe ; Demander aux enfants d’expliquer les différentes morales exprimées par les fables et fabliaux du spectacle : qu’ont-ils compris, retenu ? Les métiers du théâtre Relier chaque métier à sa définition : Personne chargée de maquiller, de farder les acteurs au théâtre, au cinéma et à la télévision METTEUR EN SCENE MAQUILLEUR REGISSEUR Personne qui écrit le texte Personne chargée de l’agencement de la scène et assure le suivi de la construction des décors du spectacle SCENOGRAPHE Personne qui dirige le jeu des comédiens. Elle doit aussi coordonner tous les éléments esthétiques et techniques : les décors, les costumes, le son, la lumière, et les effets de machinerie AUTEUR Personne qui joue le rôle que le metteur en scène lui a donné COMEDIEN Personne qui gère l’organisation technique d’un spectacle COSTUMIER Personne qui crée les costumes utilisés dans la pièce Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 16/20 Se souvenir de « Fables et Fabliaux » Relier chaque fable ou fabliau à l’image du spectacle correspondante : La grenouille et la poule La tortue et les deux canards Les trois bossus Le corbeau et le renard L’astronome D’une souris qui fut changée en fille Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 17/20 Solution : La grenouille et la poule La tortue et les deux canards Les trois bossus Le corbeau et le renard L’astronome D’une souris qui fut changée en fille Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 18/20 La compagnie Théâtre de la Lune « Ce sont nos rêves qui nous font grandir » Hugo Lagomarsino Hugo LAGOMARSINO fonde le THEATRE DE LA LUNE en 1981 à Paris. Avec un répertoire de 16 spectacles : L'acrobate pâtissier & sa brioche magique – 3/6 ans Julie et le dragon enrhumé – 3/6 ans Le roi qui voulait se marier – 3/6 ans Cucendron et la pantoufle de vair - 3/10 ans Histoires Mécaniques - 3/10 ans Kopicodos – 3/8 ans Uccellini pajaritos & oisillons - 6/10 ans Kaleïdoscopico - 3/8 ans Les histoires de Mère Poule - 3/8 ans Patapies - 3/8 ans Don Quichotte de la Manche - 10/14 ans Les cloches des 4 saisons - 3/8 ans L’hypoténuse de Bach – Jeune & tout public Où est la Lune ? – 3/8 ans Pierre et le Loup – 3/8 ans – Création 2013 Fables et Fabliaux – 6/10 ans – Création 2014 La compagnie du Théâtre de la Lune a traversé les époques, les courants, les générations d'enfants avec comme philosophie : Le plaisir visuel, l'émotion du dire, la joie de l'interactivité, la force du rythme, et l'universalité de la musique. Spectacles empreints de poésie, d’authenticité et dont les techniques d’expression sont très ouvertes, les propositions théâtrales de la compagnie s’accompagnent de marionnettes dont la conception ne répond à aucun autre critère que le désir de créer du rêve et de la magie. L’inspiration très personnelle d’Hugo Lagomarsino fait de ses marionnettes des « personnages objets » de grande qualité. « Raconter une histoire tendre et loufoque pour les petits, faire rêver les grands, inventer un monde. Un pari impossible que le Théâtre de la Lune relève pourtant avec un talent fou à chacun de ses spectacles. » Isabelle Calabre - Le Nouvel Observateur. Le Théâtre de la Lune justifie, depuis une dizaine d’années, d’une programmation annuelle dans divers théâtres parisiens et la compagnie joue jusqu’à 180 représentations dans l’année. Depuis son 1er festival d’Avignon en 2003, la compagnie connaît une ouverture sur les régions (Régionales d’Alsace, PACA, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées, Aquitaine). Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 19/20 En 2005, l’ouverture s’étend à l’international, puisque cette 2e participation au festival d’Avignon permet la mise en place d’une tournée au Maroc entre novembre et décembre 2006. Enfin 2010 marque l’entrée en résidence de la compagnie au Théâtre de Ménilmontant. « Avec des marionnettes stylisées, Hugo Lagomarsino et le Théâtre de la lune ont véritablement inventé un genre : la cartoon-marionnette. Rien à voir avec le dessin animé, mais plutôt avec la désinvolture des grands humoristes. » Henriette Bichonnier – Télérama Compagnie Théâtre de la Lune 184 quai de jemmapes 75010 Paris 01 42 41 04 40 [email protected] www.theatredelalune.fr Dossier pédagogique – Fables et fabliaux p. 20/20