Jean-Pierre GESLIN
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Seine-Saint-Denis.
Enseignant à la faculté de Bobigny de 1985 à 2000.
1
Pour la majorité des gens, la dyslexie correspond à une difficulté scolaire se
manifestant par des inversions de lettres voire de syllabes
(ce qui est, pour le moins, insuffisant comme définition de ce trouble).
Les enfants concernés vivent comme une injustice de se voir retrancher des
points dans d’autres disciplines que l’orthographe, de s’entendre dire qu’ils sont
paresseux ou que leurs moyens sont limités... eux qui peuvent faire preuve de
grandes compétences dans de nombreux domaines, il est vrai peu valorisés par
l’école primaire ou le collège.
JEAN-PIERRE GESLIN,
Professeur agrégé à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de
l’Académie de Créteil (Seine-Saint-Denis).
Enseignant à la faculté de Biologie-Médecine de Bobigny de 1985 à 2000.
Ancien vive-président régional pour la Picardie
de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves.
00/20
en
orthographe,
...
condamné !!!
Jean-Pierre GESLIN
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Seine-Saint-Denis.
Enseignant à la faculté de Bobigny de 1985 à 2000.
2
UN MILLION D’ENFANTS DYSLEXIQUES EN FRANCE
UN MILLION D’ENFANTS DYSLEXIQUES EN FRANCE UN MILLION D’ENFANTS DYSLEXIQUES EN FRANCE
UN MILLION D’ENFANTS DYSLEXIQUES EN FRANCE
...
......
...
Aspects pédagogiques
Aspects pédagogiques Aspects pédagogiques
Aspects pédagogiques
et neurologiques :
et neurologiques :et neurologiques :
et neurologiques :
PLAN :
INTRODUCTION : Comment définir la dyslexie? pages 1 à 3.
I- LE DEPISTAGE DE LA DYSLEXIE :
pages 4 à 21.
I
A
) LES TEXTES :
I
B
) LES CARACTERISTIQUES DE L’ENFANT DYSLEXIQUE :
I
C
) LES ELEMENTS DU DEPISTAGE :
II- QUELQUES COMPORTEMENTS SIMPLES SUSCEPTIBLES DE NE
PAS NUIRE ... VOIRE MÊME D’AIDER L’ENFANT
QUI PRESENTE UN TEL TROUBLE :
pages 22 à 34.
II
A
- EVITER CERTAINES ERREURS...
De mon temps nous n’avions
II
B
- EXPLIQUER AUX PARENTS ET DEDRAMATISER :
II
C
- VALORISER ET DIFFERENCIER :
II
D
- L’AIDER :
II
E
- LUI REDONNER CONFIANCE EN SES
CAPACITES INTELLECTUELLES :
II
F
- TRAVAILLER SUR LES PRE-REQUIS :
II
G
- INVITER LES PARENTS A FAIRE EFFECTUER
LES BILANS ORTHOPHONIQUES NECESSAIRES :
ADDENDA : Que faut-il penser d’établissements
spécialisés pour enfants dyslexiques ?
III- HYPOTHESES
NEUROBIOLOGIQUES CONCERNANT
L’ORIGINE DE LA DYSLEXIE :
pages 35 à 55.
III
A
- NOTION DE DOMINANCE CEREBRALE :
A
1
- Méthode d’étude :
A
2
- Résultats obtenus :
A
3
- Les dominances hémisphériques chez les dyslexiques
:
P
PP
Pas ce genre de
as ce genre de as ce genre de
as ce genre de
problème ... !
problème ... !problème ... !
problème ... !
Jean-Pierre GESLIN
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Seine-Saint-Denis.
Enseignant à la faculté de Bobigny de 1985 à 2000.
3
III
B
- LES GAUCHERS ET LA DYSLEXIE :
B
1-
Les aires cérébrales du langage, généralités concernant les gauchers
et les droitiers (sans, pour le moment, référence à la dyslexie) :
B
2-
Présentation des gauchers ...
B
3
- Les gauchers et les dominances cérébrales:
B
4
- Les gauchers et l’hypothèse de la testostérone :
B
5
- Les gauchers et la dyslexie :
III
C
- DES ANOMALIES DANS LA MIGRATION DES
NEURONES (= cellules nerveuses) CHEZ LES
DYSLEXIQUES ?
III
D-
UN HYPOFONCTIONNEMENT DE LA ZONE
TEMPORALE GAUCHE CHEZ LES DYSLEXIQUES :
CONCLUSION A III :
Quelle serait donc notre hypothèse
Quelle serait donc notre hypothèse Quelle serait donc notre hypothèse
Quelle serait donc notre hypothèse d'ensemble ?
d'ensemble ?d'ensemble ?
d'ensemble ?
IV- LES GRANDS TYPES DE DYSLEXIES ET LES ANOMALIES
NEUROLOGIQUES QUI CORRESPONDENT - PEUT-ETRE - A
CERTAINES FORMES RARES DE DYSLEXIES : PAGES 55 BIS A 68.
I
II
I-
--
- LES GRANDS TYPES DE
LES GRANDS TYPES DE LES GRANDS TYPES DE
LES GRANDS TYPES DE DYSLEXIES.
DYSLEXIES. DYSLEXIES.
DYSLEXIES.
II
IIII
II-
--
- ATTEINTES DU CORTEX
ATTEINTES DU CORTEX ATTEINTES DU CORTEX
ATTEINTES DU CORTEX VISUEL ET NON PERCE
VISUEL ET NON PERCE VISUEL ET NON PERCE
VISUEL ET NON PERCEPTION DE
PTION DEPTION DE
PTION DES FORMES.
S FORMES.S FORMES.
S FORMES.
III
III III
III -
--
- LESIONS MAL PRECISEES INDUISANT UNE DISSOCIATION CONCRET
LESIONS MAL PRECISEES INDUISANT UNE DISSOCIATION CONCRET LESIONS MAL PRECISEES INDUISANT UNE DISSOCIATION CONCRET
LESIONS MAL PRECISEES INDUISANT UNE DISSOCIATION CONCRET-
--
- ABSTRAIT.
ABSTRAIT. ABSTRAIT.
ABSTRAIT.
IV
IV IV
IV -
--
- LESIONS ASSOCIEES A DES DISSOCIATIONS A L’INTERIEUR DU LEXIQUE CONCRET.
LESIONS ASSOCIEES A DES DISSOCIATIONS A L’INTERIEUR DU LEXIQUE CONCRET. LESIONS ASSOCIEES A DES DISSOCIATIONS A L’INTERIEUR DU LEXIQUE CONCRET.
LESIONS ASSOCIEES A DES DISSOCIATIONS A L’INTERIEUR DU LEXIQUE CONCRET.
V
V V
V -
--
- LESIONS ENTRAINANT DES PERTURBATIONS SELECTIVES DE CATEGORIES GRAM
LESIONS ENTRAINANT DES PERTURBATIONS SELECTIVES DE CATEGORIES GRAM LESIONS ENTRAINANT DES PERTURBATIONS SELECTIVES DE CATEGORIES GRAM
LESIONS ENTRAINANT DES PERTURBATIONS SELECTIVES DE CATEGORIES GRAM-
--
-MATICALES
MATICALESMATICALES
MATICALES
Compléments
ComplémentsCompléments
Compléments
:
::
:
Quelques définitions : troubles dysphasiques et dyslexiques / mal lecture
et théories concernant leurs origines. Analphabétisme/illétrisme
… pages 69 à 72.
La circulaire n° 2002-024 du 31/01/2002… pages 73 à 79.
JEAN
JEAN JEAN
JEAN -
--
- PIERRE GESLIN
PIERRE GESLIN PIERRE GESLIN
PIERRE GESLIN
PROFESSEUR A L’IUFM DE CRETEIL
PROFESSEUR A L’IUFM DE CRETEILPROFESSEUR A L’IUFM DE CRETEIL
PROFESSEUR A L’IUFM DE CRETEIL
GAUCHER AU
FOOT ...
c’est génial !
VIVEMENT UN POLY.
sur la
DYSCALCULIE !!!
Jean-Pierre GESLIN
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Seine-Saint-Denis.
Enseignant à la faculté de Bobigny de 1985 à 2000.
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UN MILLION D’ENFANTS DYSLEXIQUES
UN MILLION D’ENFANTS DYSLEXIQUES UN MILLION D’ENFANTS DYSLEXIQUES
UN MILLION D’ENFANTS DYSLEXIQUES
EN FRANCE...
EN FRANCE...EN FRANCE...
EN FRANCE...
Chaque année, 50 000 nouveaux
Chaque année, 50 000 nouveaux Chaque année, 50 000 nouveaux
Chaque année, 50 000 nouveaux
dyslexiques arrivent au C.P.
dyslexiques arrivent au C.P.dyslexiques arrivent au C.P.
dyslexiques arrivent au C.P.
L’enfant dyslexique échoue à l’éco
L’enfant dyslexique échoue à l’écoL’enfant dyslexique échoue à l’éco
L’enfant dyslexique échoue à l’école...
le...le...
le...
Que peut faire l’enseignant
Que peut faire l’enseignant Que peut faire l’enseignant
Que peut faire l’enseignant
(du primaire ou du collège) pour l’aider ?
(du primaire ou du collège) pour l’aider ?(du primaire ou du collège) pour l’aider ?
(du primaire ou du collège) pour l’aider ?
Qu’apportent les recherches en neurologie ?
Qu’apportent les recherches en neurologie ?Qu’apportent les recherches en neurologie ?
Qu’apportent les recherches en neurologie ?
INTRODUCTION:
Comment définir la dyslexie?
La « dyslexie » est une difficulté spécifique de l’apprentissage de la lecture
chez des enfants par ailleurs normaux et ne présentant en particulier ni
déficit intellectuel ni déficit sensoriel.
Voir aussi complément page 59
econdairement, on observe que de
nombreux enfants dyslexiques
éprouvent des difficultés variées vis à
vis de l’écriture et de l’orthographe (on parle
respectivement de dysgraphie et de
dysorthographie...). Pourtant les actes de lire
et d’écrire sous-tendent en grande partie des
compétences distinctes ( ce qui fait dire à
Evelyne Charmeux - avec humour - que ces
apprentissages « doivent être menés en
parallèle »... me ... s’ « ils convergent »...).
Il reste que lire et écrire sont liés socialement
et que les dyslexiques échappent rarement à
la dysorthographie. Le rejet par ces enfants
de toutes actions répétitives, de tous les
actes de copie ou de pure reproduction
permettrait d’expliquer, au moins partiel-
lement, leurs difficultés successives puis
simultanées en lecture, en écriture et en
orthographe. Tenir compte de leur person-
nalité dans l’acte pédagogique pourrait alors
constituer l’ébauche d’une solution péda-
gogique
Dans ce qui suit nous donnerons au terme
Dans ce qui suit nous donnerons au terme Dans ce qui suit nous donnerons au terme
Dans ce qui suit nous donnerons au terme
«
««
«
dyslexie
dyslexiedyslexie
dyslexie
» son sens large utilisé par Michel
» son sens large utilisé par Michel » son sens large utilisé par Michel
» son sens large utilisé par Michel
Lobrot
Lobrot Lobrot
Lobrot (
((
(difficultés en lecture, en écriture et orthographe
difficultés en lecture, en écriture et orthographedifficultés en lecture, en écriture et orthographe
difficultés en lecture, en écriture et orthographe) tout
) tout) tout
) tout en sachant que ce sens
en sachant que ce sens en sachant que ce sens
en sachant que ce sens
est loin d’être exempt de critiques et que «
est loin d’être exempt de critiques et que «est loin d’être exempt de critiques et que «
est loin d’être exempt de critiques et que «
la
lala
la
» dyslexie est multiforme.
» dyslexie est multiforme.» dyslexie est multiforme.
» dyslexie est multiforme.
S
SS
S
Enseigner c’est réun
ir
les conditions pour
que les enfants
apprennent...
Jean-Pierre GESLIN
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Seine-Saint-Denis.
Enseignant à la faculté de Bobigny de 1985 à 2000.
5
QUELQUES POINTS A SIGNALER :
1- La dyslexie se rencontre dans tous les milieux...
défavorisés ou non... personne n’est à l’abri.
On ne confondra
pas « dyslexie » et trouble de l’apprentissage scolaire lié à un
environnement socioculturel de mauvaise qualité. La dyslexie
touche, à des degrés divers, environ 10% de la population dont 80%
de garçons et surtout des gauchers.
2- La dyslexie est présente dans toutes les ethnies et
cultures. Les systèmes d’écriture japonais et chinois qui font
appel à des pictogrammes (= petits dessins)... n’excluent pas les
problèmes de lecture.
Néanmoins, la fréquence de la dyslexie varie selon les langues : elle
est moins fréquente en italien et en espagnol qu’en anglais ou en
français. Il y a 2 fois moins de dyslexiques en Italie qu’aux U.S.A. On
explique ces différences en 2001 par le fait que l’italien et l’espagnol
sont des langues « transparentes » : il y a ainsi en italien à peu près
autant de graphèmes = combinaisons de lettres (33) que de
phonèmes (25) et un mot entendu peut être écrit sans ambiguïté. Il
n’en est pas de même dans les langues dites « opaques » comme
l’anglais et le français : en français, 190 graphèmes représentent 35
phonèmes. En Anglais, d’après "Science" du 16 mars 2001, 1120
graphèmes pour 40 phonèmes. En italien, la dyslexie se manifestera
par un ralentissement de la lecture, en français et dans les pays
anglophones s’y ajoutera une déformation des mots lus.
3- Il existe des familles de dyslexiques et les problèmes de
dyslexie se rencontrent plus fréquemment associés chez les vrais
jumeaux que chez les faux jumeaux
un facteur héréditaire
est fort probable.
4- Elle n’est pas liée à un trouble psychiatrique ni même à un
blocage affectif. Des enfants qui voient leurs proches lire,
qui manipulent des livres et sont motivés à apprendre à lire
peuvent se révéler dyslexiques. La motivation, le « vouloir
lire » sont des préalables nécessaires mais insuffisants.
5- Elle ne semble pas correspondre à un problème
oculomoteur...
(des enfants victimes d’anomalies diverses de
motricité oculaire peuvent apprendre à lire et à écrire sans véritables
difficultés).
6- Elle n’est pas la conséquence de prétendues méthodes
globales qui seraient utilisées pour l’apprentissage de la
lecture...
il faut tordre le cou à une telle ineptie malheureusement
souvent proférée. L’emploi de méthodes globales - qui rappelons-le
ont été mises au point à la fin du XVIII
ème
siècle - est toujours resté
extrêmement marginal dans les écoles.
...70 à 80% des enseignants du CP. suivent la progression d’un
manuel utilisant des méthodes dites « mixtes à point de départ
global », progression donc préétablie et ne prenant pas en compte la
vie de la classe. Dans ces méthodes, les enfants visualisent et
mémorisent globalement un petit stock de mots pour ensuite
s’attaquer rapidement à un déchiffrement très proche de celui des
méthodes purement syllabiques.
Parent redécouvrant que la lecture ne consiste pas en
une simple association des lettres en syllabes et des
syllabes en mots...
Il est patient.
Il retient facilement.
Ils balbutient.
Définitions plus
approfondies de la dyslexie au
sens strict :
« La dyslexie dévelop-
pementale
1
est un trouble
spécifique et durable de
l’apprentissage de la lecture et
de ses automatismes,
survenant en dépit d’une
intelligence normale, d’une
instruction scolaire adéquate
et d’opportunités
socioculturelles suffisantes, et
en l’absence de causes
neurologiques évidentes
(lésion cérébrale, tumeur,
traumatismes) et d’atteinte
périphérique visuelle et
auditive ».
Dr Jean-F. Demonet, neuro-psychologue et
directeur de recherche Inserm au CHU
Purpan de Toulouse.
Note 1 :
par opposition à l’alexie
ou dyslexie acquise qui survient à
la suite de lésions cérébrales chez
des sujets ayant auparavant appris à
lire normalement.
"
Apprendre à lire, c'est
apprendre à mettre en jeu en
même temps deux activités très
différentes : celle qui conduit à
identifier des mots écrits, celle
qui conduit à en comprendre la
signification..."(instructions
2002). Les élèves qui présentent
des difficultés de lecture et
d'orthographe dues à un trouble
de la reconnaissance des mots,
sont dits « dyslexiques » et
« dysorthographiques ».
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