Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 Formation Ingénieur 1ere année - 2016-2017 Projet d’Investigation et d’Intégration (P2I) Module2: Optimisationdu fonctionnementd’un ascenseur Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 I–Cahierdeschargesduprojet 1. Introduction Le projet «Optimisation du fonctionnement d’un ascenseur» marque une nouvelle étape dans les activitésdel’UV.Aprèsquelquessemainesd’introductionàlaconceptionetàlamiseenœuvrede circuits électroniques simples, l’heure est venue d’aborder une activité d’ingénierie plus complète. Cetteactivitéestunvéritablemini-projetparéquipe.Elleestconçuecommelemoyend’acquérirles premiers savoir-faire concrets qui vous permettront ultérieurement de gérer en autonomie de véritablesprojets.Pourparveniràcetobjectif,ilaéténécessaired’organiseretstructurerleprojet, quidevientainsiunprojetguidé. 2. Leproblème Votreéquiped’ingénieurs,membred’unbureaud’essais,asignéuncontratpourréaliseruneétude auprofitd’ungrandgroupeindustrielchargéd’installerdesascenseursdansunetourde50étages. Danscetyped’ascenseur,auvudelalongueurdescâblesutilisés,semanifestentinévitablementdes phénomènesd’élasticitéquisetraduisentpardesoscillationsdelacagedel’ascenseurautourdesa position moyenne. Du fait de la fréquence de ces oscillations, le fait n’est pas particulièrement gênanttantquel’ascenseurn’estpasstoppéàunniveau.Maisiln’envapasdemêmeàl’arrêt. Profitantdel’expérienceacquisesurd’autrestoursdéjàenservice,onaobservéquelorsqu’ilstoppe à un niveau, l’ascenseur continue dans certaines circonstances à osciller autour de sa position de repos, parfois de manière importante (phénomène d’arrêtpartiel). Ceci induit une gêne très réelle pour le franchissement des portes, en particulier avec des objets roulants (chariots parfois lourdement chargés, fauteuils roulants…). Mais il a également été observé que ce phénomène gênantneseproduitpastoujours.Parfois,l’ascenseurstoppeets’immobiliseparfaitement!Cetype d’arrêtestqualifiéd’arrêttotal. Bien entendu, il existe des solutions concrètes à ce problème comme, par exemple: amortir les oscillationsàl’aided’amortisseursspéciauxoubienprévoirundispositifquibloquemécaniquement l’ascenseur lorsque la machinerie est stoppée. Ces solutions, parfois complexes, sont viables mais l’entreprise voudrait tout de même en savoir plus sur lephénomène qui est à l’origine de ce problèmed’apparencealéatoire,maisenréalitétoutàfaitdéterministe. 2.1 Informationscomplémentaires Les experts ont déterminé que le phénomène d’arrêt partiel dépend de plusieurs paramètrestels que la raideur des câbles, la vitesse de montée de l’ascenseur, sa masse, le nombre d’étages parcourus,lesensdesondéplacement,etbiend’autres.Touslesparamètresphysiquesdudispositif étantnormalementfixésunefoispourtouteslorsquel’ascenseurestenservice,seuls3paramètres sontsusceptiblesdevarierfréquemmentaucoursdesonutilisation:samasse(quichangeavecsa chargeutile),lalongueuretlesensdesondéplacement(lenombred’étagesàfranchir,enmontée ouendescente). Ilestaussiunparamètrequinevariepasnaturellement,maispeuttechniquementtrèsfacilement êtremodifié:lavitessededéplacementdel’ascenseur. Hypothèse: on suppose ici cette vitesse constante d’un bout à l’autre du déplacement. L’étude demandéenetiendrapascompted’éventuellesphasesd’accélérationetdedécélération,maisilest sous-entenduqu’ilseraaiséderaffinerensuitelesrésultatsfournispourtenircomptedel’existence decesphasesdemouvementspécifiques. 1 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 Ord’aprèslespremièresobservationsréalisées,ilsembleraitquepourchaquecombinaison[masse; longueur; sens], il existe au moins une vitesse particulière de déplacement qui permet d’obtenir «naturellement»unarrêttotaldelacabine. La question que se pose le fabricant des ascenseurs est: connaissant les paramètres d’un déplacement de la cabine au moment où les passagers sélectionnent leur destination (le dispositif est doté d’un capteur d’effort qui permet de mesurer en temps réel la masse totale), peut-on calculerdemanièreprédictive,puisrégler,lavitessededéplacementàlavaleurquipermettraun arrêttotal? 2.2 Votremission Ilvousestdemandéde: () ü modéliseretsimulerleplusprécisémentpossiblelatrajectoire x t del’ascenseur, ü vérifier par simulation si le phénomène d’oscillations résiduelles se produit effectivement dans certainscasetpasdansd’autres, ü proposerunesolutionconcrète(sielleexiste)pourobtenirunarrêttotaldel’ascenseurpourune combinaison[masse;longueur;sens]donnée: o Quellevaleurdonneràlavitessededéplacementdel’ascenseur? o Commentdéterminercettevaleursanspasserparunephasedetâtonnementexpérimental (considérécommetropaléatoireetfastidieuse)? Enfin,enconclusionduprojet: ü Peut-on en déduire une méthode permettant de gérer toutes les situations (combinaisons [masse;longueur;sens])possibles? 2.3 Livrablesduprojet • Vous fournirez un rapport technique comportant tous les éléments d’information et d’explicationssurlaméthodequevoussuggérezd’adopterpourprocéderauréglagedelavitesse dedéplacement.Voustraiterezàtitred’exemplelecasdelacombinaisondeparamètresdéfinie ci-dessous,correspondantàunmodèleréduit. Pourvousformerautravailenéquipeetrassemblerladocumentationnécessaireàl’écriturede votrerapport,vousutiliserezundossier“technique”,partagéavecvotreenseignantP2I,quevous développerezetmettrezàjourencontinudurantleprojet,notammentenyconsignantlesrelevés deconclusionsdevosréunionshebdomadaires. • Afindeprouverlavaliditédevotreméthode,vousappliquerezvotreméthodeàunmodèleréduit d’ascenseur: une maquette à échelle réduite pour laquelle la combinaison des données deviendra [massede l’ordre de 75 g ; longueur de déplacement = 1,00 m; sens = montée]. L’assemblage et la mise au point de cette maquette entrent aussi dans votre mission. La démonstrationdesonfonctionnementseraundespointsd’évaluationduprojet. Important:àl’instard’unvéritableascenseur,l’arrêtdevrasefaireautomatiquement,etde manièredéfinitive,àl’aided’undétecteuroptiquedevotrefabrication. • Vousfournirezunenregistrementvidéomontrantlefonctionnementoptimisédevotreascenseur stoppant sans oscillation et, surtout, vous fournirez lors d’uneprésentation finale (à l’oral) tous lesdétailssurlestravauxréaliséspourparveniràcettetrajectoireoptimisée. 2 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 3. Lamaquetted’ascenseur Le dispositif étudié est constitué d’un treuil auquel une charge est suspendue par l’intermédiaire d’un ressort. Le ressort matérialise l’élasticité des câbles à l’échelle d’une petite maquette expérimentale. • Le treuil hisse une charge pesante. Le fonctionnement du moteur électrique du treuil est interrompuautomatiquementlorsqu’uncertainniveauestatteintparlacharge. • L’arrêtestprovoquéparl’interruptiond’unfaisceauoptique. • Lavitessedutreuildépenddelacharge«ressentie»(lecouplerésistantexercésurlapouliedu treuil).Enparticulier,ellefluctueenfonctiondesoscillationsdelacharge. Schémadeprincipedelamaquette Poulie Moteur Ressort Tables Arrêt automatique Position finale Commande moteur Charge Charge Position de départ Déplacement Position de départ Charge suspendue et immobile 4. Laméthode:Modélisation–Simulation-Expérimentation Vousalleztoutd’abordécrireleséquationsrégissantlecomportementdevotremaquette,àpartir desloisphysiquesfondamentalesdelamécaniquestatiqueetdynamique.C’estlamodélisationdu problème. Il vous faudra donc identifier les paramètres qui interviennent dans ces équations, pour ensuite “coder” ces équations en langage informatique (Matlab/Octave), ce qui constituera votre outil de simulation du comportement de la maquette. Afin de vérifier que votre simulateur rend compte de manière réaliste du comportement réel de la maquette, vous réaliserez des expérimentations sur cette maquette et comparerez les résultats à ceux de la simulation. Il vous faudra pour cela mesurer un certain nombre de paramètres directement sur la maquette. Les grandeursutilesquevousutiliserezdanslamodélisationsontdéfiniesdansletableausuivant: 3 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 m :masse k :raideurduressort L :longueurduressortenchargestatique 0 Ω :vitessederotationdelapouliemotorisée g :gravitation x t :positiondelamasseàt X t :positiondupointAd’attacheàt X 0 :positiondupointAd’attacheàt = 0 X :positiondupointd’attacheàvide V Ω :vitessederotationdelapoulie«SansCharge» 0 () () () C :coupleexercéeparlachargesurlapoulie (couplerésistantappliquéaumotoréducteur) ρ :rayondelapoulie α :paramètreélectromécaniquedu motoréducteur,ratiodelaréductiondevitesse λ :facteurd‘amortissement(résistancedel’air) angulaireaucoupleC quilaprovoque L :longueuràvideduressort V è Notez que l’état initial du mouvement est un état de charge du ressort (charge immobile mais suspendue). () Lesdeuxvariablescaractéristiquesdumouvementsont x t ,ordonnéedelachargesurl’axeOx , () et X t ,ordonnéedupointd’accrochageduressort. x,X x,X Poulie motorisée (Ω=0) Poulie motorisée (Ω=0) x,X Poulie motorisée (Ω) X(t) A X(0) A X=0 A Ressort (k) Support 0 Lv T=-P R=-P A vide x(t) G 0 -XV 0 G G P=mg 0 T 0 Masse (m) L0 P=mg P=mg Statique (t=0) Dynamique (t) 4.1 Modélisationphysico-mathématiquedelatrajectoire Apartirdumomentoùledispositifestmissoustension,lapoulieactionnéeparlemotoréducteur soulèvelachargejusqu’àinterruptiondumoteurparledispositifd’arrêt.Lemouvementdelacharge 4 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 estmodéliséparlesystèmed’équationsdifférentiellescoupléessuivant,quiconstituelemodèlede lamaquetteexpérimentale: ⎧⎪m. x!! + λ . x! +k.x −k.X = −mg ⎨ Modèle ⎪ X! + αk ρ 2 .X − αk ρ 2 .x = ρΩ0 ⎩ V β Le système différentiel ci-dessus décrit la phase de montée (phase de rotation de la poulie). Le mouvementultérieurdelacharge(phase2),aprèsl’arrêtdelapoulie,estrégiparunautremodèle physico-mathématique. Vous modéliserez l’ensemble de la trajectoire (phases 1 et 2) selon les instructions qui vous seront données par vos encadrants en séance. Au final, vous disposerez ainsi () () d’uneloidecomportementexprimantlavaleurde x t et X t enfonctiondesautresparamètres du système et sur la durée totale du mouvement de la cabine, donc pour les phases 1 et 2 qui devrontseraccorderàl’instantdel’interruptiondumoteur. 4.2 SimulationdelatrajectoireavecOctave Octaveestunlangagedeprogrammationscientifiquedehautniveauquifaitpartiedeslangagesdits “interprétés”(paroppositionà“compilés”)caronpeutécrireunscript(ouprogramme)dontOctave interpréterachacunedeslignescommeunecommandeetl’exécuteradoncdemanièreséquentielle, sanspasserparuneétapedecompilationcommevouspouvezlesconnaîtreenC,C++ouJavapar exemple.OctaveestparailleurssimplementlenomdelaversionlibreetgratuitedeMatlab®,etàde raresexceptionsprèslescommandesOctaveetMatlabsontrigoureusementidentiques. Une fois le modèle mathématique établi pour décrire le comportement de l’ascenseur, il est donc possibledelecoderenlangageOctaveafind’élaborerunlogicieldesimulationducomportementde l’ascenseur. Le fait d’utiliser une simulation dans un problème physique présente de nombreux avantages, dont le principal est d’éviter d’avoir à conduire une expérimentation et à faire des mesuresquipourraients’avérerfastidieuses.Lesimulateurrendcompteducomportementphysique recherché, et il est souvent bien plus facile de modifier la valeur d’un paramètre dans un code informatique plutôt que de changer réellement ce paramètre dans la réalité et de refaire, éventuellement de nombreuses fois, la même expérience. L’utilisation d’outils de simulation variés fait partie intégrante du travail quotidien de nombreux ingénieurs, mais de plus la conception et l’élaboration de ces outils sont également du ressort de l’ingénieur: il est donc plus que probable quevousysoyezconfrontésàl’avenir. Bien entendu, le simulateur n’a d’intérêt que s’il reproduit et prédit de la manière la plus fidèle possible la réalité. Les simulateurs ne fonctionnent en général qu’entre certaines limites, leur “domainedevalidité”:lorsqu’onpousselavaleurd’unouplusieursparamètreshorsdeceslimites, les résultats fournis par le simulateur sont faux ou incertains. Il faut donc absolument connaître le domaine de validité, à l’intérieur duquel on pourra accorder un certain degré de confiance aux prédictions ou aux résultats de la simulation. Ceci passe nécessairement par une ou des étapes de validation du simulateur, pour lesquelles l’utilisation de mesures expérimentales est indispensable. Cettevalidationsefaitparcomparaisonentrelesrésultatsexpérimentauxetceuxdelasimulation:à cette étape, n’oubliez jamais que seule la réalité “dit vrai”! Ce n’est jamais l’expérience qui ne “colle” pas aux résultats de la simulation, mais bel et bien l’inverse… Nous définirons ensemble le degrédesimilitudequenousvoulonsatteindreentrelesrésultatsexpérimentauxetsimulés,cequi parailleursinfluenceralaprécisionnécessairedesmesuresàréalisersurlamaquetted’ascenseur. LecodeOctavequivousserafourniestlesimulateur“debase”,quevousutiliserezavecvospropres interprétations et vos propres valeurs numériques des paramètres (tirées des mesures que vous aurez faites). Vous travaillerez sur son utilisation à des fins statistiques, qui vous permettront de 5 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 définirledegrédeconfiancequevouspourrezluiaccorder.Pourcharger,installeretdémarreravec Octave, vous trouverez sur Campus un court document Octave.pdf vous donnant quelques instructions(dansledossier«Logiciels»delapartieconsacréeaumodule2). 4.3 Expérimentationsurlamaquetted’ascenseur Comme nous l’avons mentionné précédemment, l’expérimentation se déroulera sur une maquette quevousconstruirezvous-mêmes(unepargroupe)etquidevraremplirtouteslesfonctionsdéfinies dans le cahier des charges. C’est sur cette maquette que vous mesurerez les paramètres qui deviendrontdesentréesdevotrecodedesimulationetlesobjetsdecomparaisonaveclesrésultats de ce dernier, afin de valider le fonctionnement de la simulation. Une fois cette étape franchie, la simulation pourra être utilisée cette fois pour prédire le comportement de la maquette lorsqu’on modifie un ou plusieurs de ses paramètres, et notamment pour prédire la tension à appliquer au moteurdutreuildel’ascenseurafinquesavitessederotationsoitidéalepourunarrêttotaletsans oscillations du dispositif. C’est en effet ce dernier point que votre client, le groupe installateur d’ascenseurs,chercheàcomprendre… Afin d’exploiter au mieux la maquette, il vous faudra connaître non seulement la valeur des paramètres que vous mesurerez, mais aussi (et surtout, serions-nous tentés d’écrire) le degré de confiance que vous accordez à ces mesures. Pour ce faire, il vous faudra donc déterminer les incertitudesdemesures,doncpourchaqueparamètrelaplagedevaleursdanslaquellevousserez certains,àplusde99%deconfiance,detrouverlavraievaleurduparamètre.Souvent,lesmesures d’unparamètresefontdemanièreindirecte,c’estàdirequ’ilfautcalculerlavaleurduparamètreen fonction d’autres grandeurs mesurées dont il dépend. Il faudra donc estimer comment les incertitudes sur les mesures de base se répercutent, se propagent sur le paramètre finalement recherché. Un certain nombre d’outils statistiques existent afin d’estimer ces incertitudes. La note Propagation_erreur.pdfquevoustrouverezdansledossier«Documentsderéférence»surCampus vousfournitquelquesexplicationsutilessurcesoutilsstatistiques. 6 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 II–L’organisationduprojet 5. Unevraieéquipeprojet CesecondmoduleduP2Iestl’occasiondevousinitierréellementàlaconduiteetàlagestiond’un projet,certesmodeste,maispréfigurantlestravauxquevousaurezrapidementàconduiredansla suite de votre scolarité et, plus tard, durant votre carrière. Ce ne sont pas que des mots: nous jugeons indispensable, pour que votre équipe aboutisse (et réponde à la question du client!) que vous utilisiez dès maintenant un certain nombre d’outils et de méthodes d’organisation issues de l’expérience acquise par de grandes équipes sur des projets d’envergure. La quantité de travail demandée surpasse celle qu’un seul élève est en mesure de fournir pour réaliser ce projet dans le tempsimparti.Letravaild’équipeestdoncindispensable,aveclesconséquencesqu’ilimplique: • appliquer une vraie organisation d’équipe, avec un chef d’équipe garant de la cohérence de l’ensembledutravailetdelacohésiondel’équipe,etquiseral’interlocuteurprivilégiéduclient (ici,l’encadrant…).Vousledésignerezàlapremièreséancedumodule2. • Partagerletravail(nepasréaliser4foislesmêmeschosesenmêmetempsmaisparalléliserles actions). • Partager les résultats du travail, donc tenir à jour une documentation accessible à tous dans l’équipeetaudehors,c’estàdireàvosencadrants. • Communiquer, au travers de cette documentation partagée: par exemple, les résultats des mesureseffectuéesparl’unservirontauxsimulationsmenéesparunautre,etcepasforcément de manière simultanée mais qui pourrait être au contraire décalée dans le temps (exemple de mesuresendébutdeprojet,simulationsàlafin:inutilederefairelesmesures,sileursrésultats sontconnusetaccessibles!).C’estlàunfacteurincontournabled’efficacité. • Assurerquechacunestinterchangeableaveclesautres:cetaspectn’estpassystématiquedans tous les projets, bien que l’absence d’un membre de l’équipe doive souvent être palliée par un autre, mais dans le cadre de cette activité qui fait partie de votre formation il est central. N’oubliezpasquelesévaluationsdonnantlieuàl’obtentiondel’UVsontindividuelles,ilfautdonc que tous les membres d’une même équipe aient acquis le même niveau de compétences et de savoir-faire. Ceci passe donc, toujours, par la même rigueur sur la tenue de la documentation partagée,maisaussidevotrepropregestiondocumentaireindividuelle. Pourassurerunecertainecohérenceentreleséquipesetdonnerl’accèsàvotredocumentationaux encadrants, nous vous demanderons d’utiliser un dossier partagé “Google Drive”, dont nous vous fournironslescaractéristiques.Cenedevrapasêtreun“fourre-tout”:labonnetenuedecetespace documentaireestfondamentalepoursonutilisation,etlaclarté(donclafacilité)aveclaquellenous pourrons l’utiliser peut faire partie des observables d’évaluation. Par exemple, pas de photos “en vrac”devosmontages,afortioriportantdesnomsésotériques(«IMG_4562.jpg»,directementsorti del’appareilphoto…,«mesures.doc»,dontonnesaitpasdutoutàquoiilseréfère,surtoutqu’à côtéfigurelefichier«mesures2.doc»,etc…).Ilfaudradoncunerigueurdansleclassement(noms des répertoires et des fichiers explicites, clairement identifiables) et un référencement précis des documentsquevousmettezànotreetvotredisposition.Vousêteslibresd’utiliserparailleurstout autremoyendecommunicationoudepartageentrevous,maisleDriveseralaseulebasereconnue par vos encadrants pour l’observation de votre travail documentaire. Nous y évaluerons formellement les comptes-rendus de vos réunions d’équipe hebdomadaires, sur la base d’un document dit «quatre quadrants» très simple à utiliser que vous mettrez à jour chaque semaine dansledossierpartagé,etquenousvouscommuniqueronsentempsutile. 7 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 6. Uneorganisationplanifiéeetstructurée La quantité de travail nécessaire à la bonne réalisation du projet nécessitera, on l’a vu, la mise en parallèle de plusieurs actions qui pourront être décorrélées. Il faudra donc planifier cette organisation: il est souvent nécessaire d’effectuer certaines tâches avant d’autres, sous peine de bloquerl’avancementduprojetenattendantlesrésultatsdetelleoutellemesure,parexemple.Par conséquent,ilestaussiindispensabled’avoirunevisionstructuréedestâchesàréaliser,auplustôt dansleprojet:sinon,commentsavoirqu’ilfautfaire“ceci”avant“cela”,silalistedestâchesn’est pas connue? Pour ce premier projet qui reste très guidé, nous vous proposerons une organisation parlotsdetravail,chaquelotconcernantungrandblocduprojet,etchaquelotcontenantuncertain nombre de tâches à effectuer. Nous vous proposerons également un planning, un découpage temporeldeceslotsettâches,quidevraitvouspermettres’ilestbiensuivid’aboutiraurésultatdans le temps imparti. Cette notion de planning s’accompagne de celle d’échéances: à telle date, tel livrabledevraêtrefourni.Lorsd’unevraierelationclient-entreprise,lerespectdesdélaisestunpoint fondamentaldelaconfiancequipeuts’établir–ounon…-entrelesdeuxparties. 7. Desrestitutionssynthétiquesmaisprécises La seule présence des documents dans votre Drive, même exhaustifs, ne saurait nous permettre d’évaluer la qualité du travail que vous aurez fourni. Du point de vue de l’évaluation du travail d’équipe, 2 livrables vous seront demandés: un rapport de synthèse qui compilera les éléments essentielsdevostravaux(lemotsynthèseaicitoutesonimportance),etuneprésentationoralequi neserapasjustelatranscriptionsurscènedurapport,maisdevraconstituerunmomentdedialogue etd’explicationsavecvotreencadrant,pourenrichirlavisionqu’acedernierdelamanièredontvous avezconduitleprojet.Nousvousdonneronsentempsutilequelquesinstructionspourl’élaboration deces2livrables. 8 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 III–Donnéestechniques 8. DELetPhototransistor:labarrièreoptique La DEL et le Phototransistor utilisés dans le P2I se ressemblent beaucoup. Les fiches techniques cidessous vous aideront à les différencier. Leur mise en œuvre est décrite dans le document «IntroductionetDocumentationTechnique»(§7.1et§7.8). 9 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 9. Lesmotoréducteursetleurpoulie Voici le moteur muni de son appareil motoréducteur et de sa poulie, constituant le treuil de l’ascenseur, dont chaque équipe disposera pour l’assemblage de la maquette d’ascenseur. Il vous appartient de vérifier l’assemblage (rapports d’engrenages et pièces, fixation des entretoises, antiparasitage–voircetermeau§10)dumoteurquenousvousfournirons. 10 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 La fiche technique de ces petits moteurs électriques et de leur environnement de réduction de vitesse (les engrenages) figure ci-dessous. Votre motoréducteur sera utilisé avec le rapport de réductionstandard125:1dontlemontagefiguredanslafiche. 11 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 10.Antiparasitaged’unmoteurélectrique 10.1 Principedefonctionnementd’unmoteurélectrique On donne ici le principe des moteurs électriques de très petite puissance (utilisés par exemple en modélisme,etdansleP2I). Un moteur électrique est constitué d’un rotor et d’un stator. Le rotor est un ensemble de spires bobinéessurunnoyauferromagnétique,quidanssarotationentraînel’arbredesortie.Lerotorest soumisàl’actiond’unchampmagnétiquecrééparlesaimantspermanentsdustator.Sousl’action dugénérateurexternequialimenteélectriquementlemoteur,uncourantestinjectédanslesspires durotorvialecollecteur.Cedernierestconstituéde2contactstournantsengraphite–lescharbons –quifrottentsurdesbaguesconductricessolidairesdel’axe.Cesbaguessontconnectéesauxspires durotor.Vialecollecteur,legénérateurexterneprovoquedonclacirculationd’uncourantdansles bobinesdurotor. Le circuit du rotor est placé dans le champ magnétique fixe du stator. Les forces résultant de l’interactionducourantdanslesspiresetduchampmagnétiqueontpourrésultanteunmomentqui met en mouvement le rotor. Pour simplifier, on représente ci-dessous les forces résultant sur une spire(cf.lesrèglesdebase,tellesque𝑑𝐹 = 𝐼. 𝑑𝑙 ∧ 𝐵,règledes3doigts,…): Forces I=0 I I !!⃗ 𝑩 Spiredurotor Charbons Collecteur Aimantspermanentsdu stator ½bague - Charbon + Charbon ½bague I=0danslaspire(làpartirdecetteposition, les2demi-baguesconductricessontencourtcircuit) L’ensembledesspiresquiconstituentunrotor(labobine)fonctionnedelamêmemanière: Spires=bobine Collecteur 12 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 Unstator Lescharbonsetleursupport Assemblagedel’ensemble (Photosissuesdesti.tice.ac-orleans-tours.fr) 10.2 Perturbationsélectriquesduesàunmoteur L’inversion périodique du sens du courant dans les spires du rotor provoque des perturbations électromagnétiques qui peuvent affecter l’environnement du moteur (circuit électronique, par exemple).Chaquebobinedurotorpossèdeuneinductancedevaleurassezimportante(àcausedela présence du noyau ferromagnétique). En courant continu, une inductance L parcourue par un courantd’intensitéIemmagasineuneénergiemagnétique½LI2.Al’interruptionducourant(dueau faitquelescharbonssetrouventmomentanémentencourt-circuit),Is’annuledansl’inductance. La brutale annulation du courant (par exemple, quand le rotor tourne à 3000 tours par minute) !" provoque l’apparition d’une force électromotrice 𝑒 = −𝐿. qui peut atteindre des valeurs !" importantes (on parle même, dans ce cas, de force contre-électromotrice: f.c.é.m.). On voit ainsi apparaître au lieu de l’interruption (i. e. aux points de contact des charbons sur le collecteur) des tensionsdeplusieurscentainesdeVolts!Cestensionsdonnentlieuàdesarcsélectriques(aisément visibles à l’œil nu si le capot du moteur est enlevé) qui permettent à l’énergie stockée dans l’inductancedeserelaxerdanslescircuitsenvironnants.Orlecourantd’unarcélectriquen’estpas continu: c’est un courant alternatif de très haute fréquence, susceptible de provoquer un rayonnement électromagnétique (émission d’ondes radio) et donc d‘induire des perturbations sur lescomposantsélectroniquessituésàproximité. 10.3 L’antiparasitage Pouréliminerlesperturbationsqu’unmoteurélectriquepeutinduiresursonenvironnement,ilest nécessaired’éliminerlesarcsélectriquesquileurdonnentnaissance.Laméthodetraditionnellement utilisée consiste à installer entre les bornes du moteur et sa masse (sa carcasse métallique) des«courts-circuits pour les courants haute fréquence». Ceci est réalisé très simplement par des ! condensateurs, puisque l’impédance d’un condensateur est théoriquement infinie en courant !"# continuettendvers0enhautefréquence.Concrètement,sivotremoteurn’enestpasdéjàéquipé, vousaurezàsouder3condensateurscommeindiquéci-dessous(www.cap-maquettes.com): NOTABENE: Soudersurlacarcassemétalliqued’un petit moteur suppose, comme pour toute opération de soudage, que la température de la zone à souder soit Corpsmétalliquedu aumoinsdel’ordrede200°C. moteur Il sera donc indispensable de laisser suffisamment longtemps la pointe du Bornes fer à souder (préalablement étamée!) d’alimentation aucontactdelacarcasse. Lorsque la température locale sera suffisante,labrasuresediffuserasurla ww.cap-mttes.com paroi et y adhérera de manière évidente, ce qui indiquera que le 1condensateur1000nF soudageestpossible. 2condensateurs100nF w 13 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 11.Protectiondutransistordepuissance Lacommanded’unmoteurélectriqueparuntransistordepuissancerequiertdeprendrequelques précautions. Pour une raison assez voisine de celle qui a été exposée au chapitre précédent (antiparasitage), un transistor peut être détruit par le simple fait d’être connecté à un moteur électriquequis‘arrête.Lafauteenincombe,unefoisencore,aucaractèreinductifdumoteur. 11.1 Phasetransitoired’arrêtd’unmoteur Considéronslecircuitci-dessous,danslequelunmoteurestalimentéparungénérateurdecourant continuquifournittoutelapuissancenécessaire. Générateurde puissance M Comme expliqué au paragraphe 10, les bobines du moteur emmagasinent en permanence une certaine quantité d’énergie magnétique. Cette quantité d’énergie fluctue très rapidement à cause desinterruptionsetdesinversionsdesensdescourants(duesàlacommutationducourantréalisée àchaquedemi-tourparlescharbonsaucontactducollecteur).Toutefoisenmoyenne,ilyabienune présencepermanented’énergiemagnétiquedanstoutoupartiedesbobinesdurotor. Supposonsqu’onouvreuninterrupteurpourstopperlemoteur.Parlemêmeprincipedéjàexpliqué au§10(f.c.é.m.induite),l’énergiedesbobinesserelaxeviaunarcélectriquegénéréauniveaude l’interrupteur. Dans le cas de moteurs de puissance importante (bobinages d’inductance élevée, courants élevés è énergie stockée ½LI2 importante), cela peut conduire à la destruction de l’interrupteur. 11.2 Commandeviauntransistor Considéronslecassuivant,oùlacommandeentoutouriendumoteursefaitviauntransistorde puissance fonctionnant en mode bloqué / saturé. A l’ouverture de l’interrupteur (arrêt du moteur),lestensionsdanslecircuitdumoteursontreprésentéesci-dessous: f.c.é.m.induite C Tensionde commandefaible puissance E M + — - Générateurde puissance VCE = f.c.é.m. du moteur + f.é.m. du générateur La destruction du transistor peut intervenir rapidement. A l’ouverture de l’interrupteur, le courant danslemoteurestréduità0.Acetinstant,unef.c.é.m.devaleurélevéeestinduiteauxbornesdu moteur,orientéedansunsenstelqu’elletendàs’opposerauphénomènequiluidonnenaissance (doncdanslesensindiquéci-dessus).Unetensionélevée(égaleàlasommedelaf.c.é.m.induiteaux bornesdumoteuretdelatensiondugénérateur)setrouvedoncappliquéeentrelesbornesCetE, 14 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 alorsquelecourantdebaseestnul(cequisignifiequeladiodebase-émetteurn’estpaspassante). Onassistealorsauclaquage(=destruction)dutransistor. 11.3 Commentprotégerletransistordessurtensionsinduitesàl’arrêt L’ajoutd’unedioderapide(àtempsdemontéecourt:del’ordredequelquesns)montéeeninverse auxbornesdumoteurrésoutleproblème: Dispositif de protection du transistor i C + Tensionde Générateurde commandefaible Réglagedela puissance — puissance vitesse E − Lorsquelemoteurestalimenté,ladiodeestpolariséeeninversesouslatensiond’alimentation (cequineposeaucunproblème). − Lorsque l’alimentation est coupée, la f.c.é.m. induite donne lieu à l’écoulement d’un courant dans la diode, en circuit fermé avec le moteur. La résistance ohmique des bobines suffit à dissiper l’énergie ainsi libérée. L’intérêt est qu’aucune surtension n’est ainsi appliquée sur le transistorquisetrouveainsiprotégé. M Ladiodeprotectriceestappelée«diodederouelibre»,paranalogieavecundispositifmécanique quiauraitbesoindecontinueràrouleruncertaintempsavantdes’arrêter. Une analogie explicative: L’équivalent mécanique de l’inductance est la masse. De même qu’un systèmemécaniquemassifenmouvementnepeutêtrestoppéinstantanémentsanscauserquelques problèmes,demêmelecourantdansuneinductancenepeutêtreannuléinstantanément.C’estlàle rôledeladiodederouelibre. è On retiendra que la précaution d’utiliser une diode de roue libre est également valable pour la commande en tout ou rien, par un transistor, de tout autre circuit comportant une inductance importante. 12.Unoscilloscopenumérique“depoche” Une partie des signaux que vous allez devoir exploiter durant ce projet nécessite l’emploi d’un oscilloscopeplutôtqued’unsimplemultimètre.Laraisonenestsimplementleurgrandevariabilité temporelle, qu’il serait très malaisé de “suivre” avec un voltmètre par exemple. Le prêt d’un oscilloscopedetableparéquipen’estpaspossible,pourdesraisonsévidentesdecoûtetdefragilité (sans compter l’encombrement) de ces appareils. Nous allons donc vous fournir par équipe un appareilappeléDrDAQ,quis’interfaceavecvosordinateursqui,danscecas,deviennentl’écrande l’oscilloscope et son interface de réglage. Le DrDAQ est petit et facile à transporter, et ses performances sont tout à fait suffisantes pour l’utilisation que nous en ferons. Il nécessite l’installation, sur un ou plusieurs des ordinateurs de votre équipe, d’un logiciel multi-plateformes (Windows, MacOS, Linux) appelé Picoscope. Les instructions de chargement et d’installation du logiciel,ainsiquelemanueld’utilisationduDrDAQ,figurentdansledossier«Logiciels»delapartie 15 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 consacréeaumodule2surCampus.LeDrDAQseraànouveauextensivementutilisélorsduprojet Robot(3èmepartieduP2I),ilconvientdoncdelemaîtriserauplustôt. 13.Untachymètrepourmesurerlavitessedumoteur Laconnaissancedelavaleurdevitessederotationàvide(sanschargepesante)devotretreuilest indispensable pour mener à bien l’étude demandée. Pour ce faire, il existe des dispositifs appelés tachymètres, qui permettent sans contact de connaître le nombre de tours réalisés en un temps donné, donc la vitesse angulaire. Les dispositifs commerciaux fournissent directement une mesure précise,maisilssontchersetleurmiseenœuvren’estpasforcémentaisée.Comme,deplus,vous aurez à réaliser ces mesures plusieurs fois sans doute, il est nécessaire que vous disposiez d’un systèmesimple,robusteetàdemeuresurletreuil.Nousavonsdoncconstruit,pourchaqueéquipe, un dispositif à base de composants que vous connaissez bien (DEL et phototransistor), dont vous enregistrerez les signaux à l’aide du DrDAQ et du logiciel Picoscope, signaux que vous traiterez ensuiteàl’aided’unprogrammeOctavequivousserafourni. Le principe du tachymètre est le suivant: la poulie de votre moteur est équipée d’une mire à huit secteurséquiangulairesalternativementnoirsetblancs.LaDELenvoiedansunedirectionfixedela lumièreverslamire,quiladiffuseplusoumoinssuivantquelesecteuréclairéestnoiroublanc.Le phototransistor“regarde”lamire,etdélivreunsignalproportionnelàlaquantitédelumièrediffusée danssadirection.C’estcesignal(unefaibletension)quiestenregistréparleDrDAQettraitéensuite avec Octave (voir les schémas ci-dessous): il suffit d’en déterminer la fréquence f pour en tirer la vitesseangulaireΩ = 𝜃. 𝑓(où𝜃estlavaleurangulaired’unsecteur). Poulie PT rétro-diffusion DEL Moteur Mirecodée θ=π/4 16 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 SignaltensionPhoto-Transistor zonemireblanche T=1/f Vitesseangulaire: Ω=θ.f(rad/s) 14.L’enregistrementdelatrajectoiredelacabined’ascenseur Latrajectoiredelacabinedel’ascenseur,durantsaphasedemontéepuisdestabilisationaprèsarrêt du moteur, est l’observable qui vous permettra de comparer les résultats de votre simulation à la réalité. Votre simulateur produit en effet une courbe “théorique”, calculée selon les paramètres mesuréssurlamaquette,etcenséereproduirelecomportementréeldel’ascenseur.C’estl’intérêt delasimulation:afind’éliminerlesoscillationsrésiduellesquiseproduisentinévitablementpourun réglage quelconque de la vitesse du treuil, le simulateur permettra de prédire le bon réglage à appliqueràlamaquettesansavoirà“tâtonner”aurisquedenejamaistrouver.Outrelavalidation desperformancesdusimulateur,lacomparaisondestrajectoiresthéoriquesetsimuléesestaussile moyen de valider la compréhension globale du problème et votre habileté à régler à la fois la maquetteetlesimulateur.Ilestdoncindispensabled’enregistrerlavraietrajectoiredelacabinede la maquette. Pour ce faire, nous n’avons pas trouvé mieux que de filmer cette dernière en fonctionnement, et d’exploiter ensuite le film de manière numérique pour relever les points de la trajectoireenfonctiondutemps. Un certain nombre de précautions expérimentales sont à prendre pour faire un bon relevé: nous vous communiquerons quelques instructions au moment voulu. L’exploitation du film nécessite, là encore,l’installationd’unlogicielsurvosordinateurs:REGAVIpermetdelirelavidéoquevousaurez prise, de faire le relevé des points de la trajectoire et à l’aide du module REGRESSI d’exploiter ce relevé pour qu’il soit ensuite lisible par Octave à des fins de comparaison avec la simulation. Les logiciels nécessaires sont, à nouveau, placés dans le dossier «Logiciels» du secteur consacré au module2surCampus. 17 Projet d’Investigation et d’Intégration 2016-2017 15.Obtenirunarrêtmoteurpropre:utilisationd’unfreinélectro-mécanique Lorsquelemoteurs’arrête(quandsoncircuitdecommandereçoitlaconsignedelefaireetcoupe donc son alimentation), normalement il ne devrait plus tourner. Cependant, son inertie l’entraîne encoreunpeu,etilestsusceptibled’effectuerjusqu’àuntourentiersupplémentaire,faussantainsi nécessairement la position prévue pour l’arrêt de la cabine. Ce phénomène est difficilement modélisable (il dépend du moteur utilisé, de son âge et de son vécu, de son environnement mécaniqueetélectrique…)etdoncimprévisible.Afinderemédieràceproblème,nousavonsmisen place un système de frein électro-mécanique, qui vous est livré tout assemblé avec le treuil (et le tachymètre), mais qu’il vous faudra d’une part comprendre, d’autre part brancher à votre propre source de puissance (l’une de vos alimentations Basse Tension). Son rôle est de bloquer mécaniquement et fermement le moteur du treuil dès lors que l’alimentation de ce dernier est coupée.Lesimagesquisuiventillustrentl’aspectetlefonctionnementdecefrein,basésurl’emploi d’unautremoteursimilaireàceluiconstituantletreuil.Cemoteurfreinestalimentétoutenétant bloquéenrotation(onl’utiliseenquelquesortecommeunactionneurà2positionscommandéen toutourien).C’estunétatanormalpourunmoteur,puisqu’alorsilchauffeetnedevraitpasrester longtempsdanscettesituation.Cependant,onpeutprocéderainsicarcesmoteurssemblentrésister àcetraitementparticulier. Moteurascenseur Engrenagefrein Moteurfrein Ressort Brasdeloquet Engrenages ascenseur Freinactivé Freindésactivé MoteurascenseurON MoteurascenseurOFF MoteurfreinON MoteurfreinOFF(rappelressort) U=0⇒UF=0V U≠0⇒UF=4V Tensionmot. Tensionmot. ascenseur frein 18